Tous les chapitres de : Chapitre 1 - Chapitre 10

LAURIEJe m’approche des immenses portes vitrées de Knight Enterprises, le cœur battant un peu trop vite sous ma veste. Malgré les deux premiers entretiens que j’ai passés avec succès, aujourd’hui est le moment crucial. Je vais rencontrer le PDG, celui qui décidera si je reste ou si je suis éjectée sans ménagement. Une pensée qui m’obsède depuis des jours. Je ne peux pas échouer, pas maintenant.J’ai travaillé dur pour en arriver là. Rien dans ma vie ne m’a été donné facilement, et chaque étape a été un combat. Pourtant, aujourd’hui, je suis là. Je dois me souvenir pourquoi j’ai tant bataillé.Je m’appelle Laurie Brunel, j’ai 26 ans, et si je suis encore debout aujourd’hui, c’est parce que j’ai appris très tôt à me battre. Mon histoire a commencé de manière tragique. Je suis née dans un accident de voiture. Ma mère est morte quelques minutes après m’avoir mise au monde, et mon père, devenu gravement handicapé à cause de cet accident, a préféré me confier à l’orphelinat. Lui-même n’a j

LaurieAlexander Knight est un homme impressionnant par sa stature et son allure. Grand, dépassant largement les 1m90, il me donne l’impression d’être minuscule à ses côtés malgré mes talons. Sa carrure est imposante, ses épaules larges et sa posture droite trahissent une confiance en soi inébranlable. Sous son costume parfaitement taillé, on devine une musculature travaillée, comme s’il passait autant de temps dans une salle de sport qu’à diriger des affaires.Son visage est sculptural, marqué par des traits anguleux et sévères, avec une mâchoire carrée qui renforce son apparence autoritaire. Sa peau est légèrement bronzée, comme s’il passait beaucoup de temps en extérieur malgré son rôle d’homme d’affaires. Ses cheveux, d’un brun profond presque noir, sont coupés court et parfaitement coiffés, sans une mèche hors de place.Mais c’est surtout son regard qui glace le sang. Des yeux gris acier, perçants, qui semblent analyser chaque détail, chaque mouvement. Ils vous dévisagent avec un

ALEXANDERLa jeune femme entre dans mon bureau, je lui fais signe de prendre place sur la chaise en face de moi. Je compte aller droit au but, quelques questions rapides, une réflexion pendant un ou deux jours, même si, malgré l’absence de mon père à la tête de l’entreprise, je lui ferai part de mon impression, de ce ressenti, puis je prendrai ma décision. Je ne me contente pas d’un simple CV, car un CV peut être manipulé. Enfin, chez nous, c’est pratiquement impossible de mentir. Tout est vérifié, des détectives privés font partie du service de sécurité de l’entreprise et vérifient minutieusement chaque détail.Les stages qu’elle a effectués, les écoles qu’elle a fréquentées… tout est vérifié.— Voulez-vous un café ?Elle hésite un instant, puis se redresse d’un coup et plonge son regard dans le mien.— Volontiers.Je souris, elle se détend un peu. Je contacte ma secrétaire et lui demande deux cafés, puis je m’assois et ouvre mon ordinateur où son CV apparaît, avec sa photo… La photo

LaurieJe réponds à son appel, ma voix se fait un peu plus légère, un peu plus familière.— Salut, Carter !Il y a un sourire dans sa voix quand il me parle, comme toujours. Peu importe où il est, peu importe la distance, notre amitié est restée intacte.— Alors, comment ça va ? Comment s’est passé l’entretien ?Je soupire, les pensées encore envahies par l’entretien raté.— Tu sais, Carter, comme d’habitude. C’était court, trop court. J’ai pas l’impression que ça a marché. Je m’attendais à plus, je crois.Il reste silencieux un instant.— Ne t’inquiète pas, Laurie. Tu sais que ça finira par payer. Tu es faite pour ça. Ne laisse pas ce genre de petit contretemps te faire douter. Celui ci est raté pour que tu puisse trouver mieu ailleurs !Je souris, un sourire qui, même s’il est invisible à l’autre bout du fil, me fait du bien.— J’espère, Carter. Mais j’ai l’impression de stagner dans cette ville. Rien n’avance. Je me dis que j'ai fait pas mal d'étude mais que rien n'aboutie, rien ne

ALEXANDERLorsque je vois Mademoiselle Blondier se diriger vers la cuisine du restaurant, je dois admettre que mon regard a du mal à la quitter. Sa présence est captivante, et je ne peux m’empêcher de l’observer discrètement, un léger sourire se dessinant sur mes lèvres.— Tu la connais d’où, Alex ? me demande ma cousine Caroline, venue passer quelques jours à Paris. Elle me lance un regard curieux, les sourcils légèrement levés, attendant ma réponse.— C’est l’une des candidates que j’ai reçues aujourd’hui, réponds-je en détournant légèrement le regard, tentant de masquer mon intérêt.— Et tu penses la prendre ? Elle n’est pas un peu jeune ? demande-t-elle, une pointe de scepticisme dans la voix.— L’âge, je m’en moque, tant qu’elle est compétente, dis-je en haussant les épaules, essayant de paraître détaché.— Et elle l’est ? insiste Caroline, un sourire en coin, comme si elle cherchait à me pousser dans mes retranchements.— Je ne sais pas encore. Son CV est parfait, mais j’ai enco