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Auteur: RS WILD
last update Dernière mise à jour: 2025-02-17 15:30:31

Laurie

Alexander Knight est un homme impressionnant par sa stature et son allure. Grand, dépassant largement les 1m90, il me donne l’impression d’être minuscule à ses côtés malgré mes talons. Sa carrure est imposante, ses épaules larges et sa posture droite trahissent une confiance en soi inébranlable. Sous son costume parfaitement taillé, on devine une musculature travaillée, comme s’il passait autant de temps dans une salle de sport qu’à diriger des affaires.

Son visage est sculptural, marqué par des traits anguleux et sévères, avec une mâchoire carrée qui renforce son apparence autoritaire. Sa peau est légèrement bronzée, comme s’il passait beaucoup de temps en extérieur malgré son rôle d’homme d’affaires. Ses cheveux, d’un brun profond presque noir, sont coupés court et parfaitement coiffés, sans une mèche hors de place.

Mais c’est surtout son regard qui glace le sang. Des yeux gris acier, perçants, qui semblent analyser chaque détail, chaque mouvement. Ils vous dévisagent avec une froideur implacable, rendant toute tentative de sourire ou de convivialité vaine. Ils ont une intensité rare, difficile à soutenir trop longtemps. Sous ses sourcils épais, ces yeux sont aussi durs que l’acier, ne laissant transparaître aucune émotion, seulement une concentration glaciale.

Ses lèvres sont fines et serrées, rarement courbées en sourire, comme s’il considérait cela superflu. Il est l’incarnation du contrôle, chaque geste, chaque mouvement mesuré, calculé. Il dégage une aura de puissance brute, le genre d’homme qui fait passer un simple silence pour une menace implicite.

Alexander Knight me tend la main. Un geste qui semble anodin, mais je sais qu’il marque quelque chose de plus. C’est un test. Un simple geste qui en dit long sur l’homme. Je l’accepte sans hésitation, bien que mes doigts tremblent légèrement, et je sens une chaleur désagréable envahir mes paumes. Nos regards se croisent et je serre les fesses tant que je sens stresser, pourtant , le temps d'un instant, j'ai l'impression d'avoir déja croisé ce regard, mais ou ?

Je ne perds pas de temps dans mes reflexions superflu pour le moment. Il ouvre la bouche a peine et s'exclame :

— Mademoiselle…? Il attend que je me présente, d’une voix claire et légèrement rauque.

Je respire profondément avant de répondre, en me forçant à paraître plus calme que je ne le suis.

— Laurie Brunel, enchantée de vous rencontrer.

Je me force à sourire mais il reste froid .

— Suivez moi !

C’est la seule réponse qu’il me fait.

A côté de moi, on dirait un géant, et malgré mes talons hauts, j’ai l’impression d’être minuscule à ses côtés. Je le suis, les yeux fixés devant moi, concentrée sur la porte ouverte qui mène à son bureau. Il s’arrête brusquement, se pousse légèrement et me laisse passer devant.

Il ne sourit pas, même pas un petit sourire, et sa froideur ne fait qu’ajouter à mon stress initial.

La porte claque derrière moi, résonnant dans la pièce comme un écho final à mon entrée. Instinctivement, je me fige un instant avant de tourner les yeux vers ce qui attire immédiatement toute mon attention : la vue spectaculaire qui s’étale derrière le bureau d’Alexander. Une immense baie vitrée encadre un panorama à couper le souffle, dévoilant la célèbre skyline de La Défense. Le quartier des affaires s’étend sous mes yeux, avec ses gratte-ciel futuristes qui se dressent fièrement contre le ciel. Je n’aurais jamais imaginé voir une telle vue ici, en région parisienne. Ce bureau ressemble à quelque chose que l’on verrait dans un film hollywoodien, un symbole pur de pouvoir et de succès.

Depuis cette hauteur vertigineuse, les tours emblématiques de La Défense semblent presque à portée de main. Les reflets scintillants du verre et de l’acier, combinés à l’agitation des rues en contrebas, donnent à cet endroit une atmosphère à la fois énergique et intimidante. Le ciel légèrement voilé par la brume urbaine ajoute une touche dramatique au décor, tandis que les bâtiments emblématiques comme la Grande Arche dominent le paysage, servant de toile de fond à ce cadre majestueux.

L’intérieur du bureau est à la hauteur de cette vue imprenable : minimaliste, moderne, et sophistiqué. Le mobilier en bois sombre et métal est épuré, tout ici respire l’élégance discrète. Le bureau, immense et en ébène, est impeccablement rangé, avec seulement un ordinateur dernier cri posé dessus. Rien ne semble laissé au hasard, chaque détail témoigne de la précision et du contrôle total de celui qui occupe cet espace.

Je sens un léger vertige en regardant par la baie vitrée, une sensation de grandeur et de puissance qui ne fait qu’amplifier la pression de ce rendez-vous. C’est un lieu où chaque décision compte, un lieu où l’on ne peut se permettre la moindre erreur.

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