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Penulis: RS WILD
last update Terakhir Diperbarui: 2025-02-17 15:59:37

ALEXANDER

Je laisse passer mademoiselle Brunel devant moi, mais je peux sentir le stress qui l’habite. Pourtant, elle a réussi haut la main les précédents tests, et son CV est loin d’être le pire de tous.

À même pas trente ans, elle est déjà surdiplômée, elle en a même plus que moi. Mais avais-je vraiment besoin de diplômes ? Depuis le jour où Amadeus Knight m’a pris sous son aile, il n’a cessé de répéter que je serais son héritier direct, que je devais bien travailler à l’école pour diriger son premier bébé, son entreprise, celle qu’il a mise toute sa vie à développer.

Amadeus Knight n’est pas né dans l’opulence. Tout ce qu’il a, il l’a obtenu à la sueur de son front, par un travail acharné, et à mon avis, aussi par beaucoup de chance et quelques affaires pas forcément honnêtes.

Mon père ne m’a jamais caché ses affaires extérieures à l’entreprise. J’ai souvent vu des personnes peu fréquentables venir à la maison, pour des soirées de poker dans notre sous-sol pendant que ma mère me gardait à l’étage, devant un film avec du popcorn, ou pour des réunions plus privé dans son bureau.

Je suis venu au monde dans une prison. Ma mère était une adolescente rebelle qui m’a mis au monde d’un père inconnu. Elle est morte d’une overdose quand j’avais deux ans, du moins c’est ce que j’ai appris en faisant mes propres recherches. Ensuite, j’ai connu l’orphelinat jusqu’à mes 10 ans, jusqu’au jour où Amadeus et sa femme Eugénia sont venus me chercher. Je me souviens de ce jour comme si c’était hier. J’étais dans le hall de l’orphelinat lorsqu’ils sont arrivés.

L’homme m’a souri, et j’ai répondu. J’avais toujours espéré être adopté, avoir des parents, mais personne ne semblait vouloir de moi. Peut-être posaient-ils des questions sur mes géniteurs, et savoir que ma mère était une camée et que mon père l’était probablement aussi ne donnait pas envie.

Amadeus s’est penché vers moi.

— Bonjour, petit.

— Bonjour, monsieur, ai-je répondu.

Quelque chose est passé entre nous, sans que je sache vraiment quoi. Il m’a demandé mon nom, puis a regardé sa femme et lui a chuchoté quelque chose. Elle semblait mécontente.

Quelques minutes plus tard, j’étais convoqué par le directeur de l’orphelinat, un homme froid qui pouvait se montrer violent avec les plus récalcitrants.

— Alexander, tu pars aujourd’hui. Monsieur et madame Knight te prennent toi ! m’a-t-il annoncé.

Je les ai regardés, étonné et méfiant. La femme pleurait et l’homme souriait. Il m’a tendu la main avec affection.

— Allez, mon bonhomme, on rentre à la maison. Laisse tes affaires ici, papa Amadeus va tout te racheter !

De toute façon, je n’avais rien de précieux, rien qui puisse me donner de regrets.

Je n’ai même pas eu le temps de dire au revoir à mes amis que j’étais déjà dans leur voiture. Plus tard, j’ai su qu’Amadeus avait donné une grosse somme pour m’adopter plus vite et que j’avais pris la place d’une fillette. Je ne me souviens même plus de son prénom, comme si mon cerveau refusait de se rappeler de cette période. Pourtant, cette fille était mon amie, et j’avais été déçu d’apprendre qu’elle allait partit pour etre adopté. Non pas parce que j’étais jaloux, mais parce que j’allais perdre celle que je considérais comme ma petite sœur… Je suis là, et j’essaie de me rappeler son prénom, mais rien n’y fait. À peine si son visage se dessine dans mes pensées.

Je sais que ma mère adoptive a beaucoup pleuré, car les rares fois où elle avait vu cette enfant, elle avait senti son cœur de mère s’emballer. Mais c’était son mari qui décidait de tout dans la maison. Maman devait simplement se soumettre et subir. Pourtant, cette femme, que j’appelle toujours “maman”, ne s’est jamais vengée sur moi du choix de son mari. On peut dire que je suis véritablement né le jour où je suis arrivé chez eux, et depuis, je n’ai de cesse de tout faire pour les rendre fiers de moi.

Eugenia était stérile, et même si leur mariage n’était qu’une affaire de convenance, Amadeus n’a jamais pris une autre femme. Ils ont tout essayé, mais rien n’a fonctionné. Maman rêvait d’avoir une petite fille, mais papa s’en moquait. Il n’était pas attaché à cette idée, ni conte et lorsqu'il on été a l'orphelinat, jusqu'au dernier moment, ils étaient venu chercher cette fille et tout ca, , jusqu'à ce qu'il croise mon regard. Il n’a jamais su me dire pourquoi il m’avait choisi, pourquoi moi parmi tant d’autres. Mais dans un sens, tant mieux. C’est peut-être mieux ainsi, qu’il n’y ait pas de raison précise, juste ce lien qui s’est créé sans explication et que nous avons encore .

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