All Chapters of Destins brisés, cœurs retrouvés: Chapter 31 - Chapter 40

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31

LaurieJe repose la tasse un peu trop fort, et le bruit résonne dans la salle. Monsieur Knight fronce les sourcils, mais je fais mine de rien, le nez dans mes notes. Mon cœur cogne, pas juste à cause du café. Est-ce que c’est lui ? Non, ça peut pas être le même Alexander. Mon Alexander était un gamin maigrelet avec des yeux tristes et des rêves trop grands pour l’orphelinat. Celui-là, c’est un homme en costard, avec une autorité qui remplit la pièce. Pourtant, ce regard… il y a quelque chose, une lueur familière qui me tord les tripes.La réunion se termine enfin. Les collaborateurs commencent à rassembler leurs affaires, et je reste là, immobile, à fixer ma tasse vide. Monsieur Knight s’approche, sa voix basse brisant le silence :— Laurie, tout va bien ? Tu as l’air… ailleurs.Je lève les yeux, croise les siens, et pendant une seconde, je cherche une trace de cet Alexander d’autrefois. Mais je me reprends vite, un sourire crispé aux lèvres.— Oui, oui, juste fatiguée. Trop de café,
last updateLast Updated : 2025-03-12
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LAURIEJe ris doucement en réalisant l’absurdité de la situation. Me ressaisissant, je m’installe pour méditer un moment, comme pour faire le vide. C’est vraiment du grand n’importe quoi, mais au fond, ça me fait sourire. Finalement, je me lève, quittant cette parenthèse et retournant dans mon bureau. Quelques tâches m’attendent encore avant de pouvoir me détendre complètement. Monsieur Knight m’a annoncé tout à l’heure qu’il me donnait mon après-midi pour me préparer tranquillement. Une idée appréciable, même si je ne suis pas encore sûre de comment je vais utiliser ce temps.Je sors du bureau, prêt à rentrer chez moi, quand Alexander émerge au même moment, sa silhouette massive barrant presque la lumière qui filtre par la fenêtre du couloir. Il me repère et s’arrête net, un sourire en coin sur les lèvres.— Ah, Laurie, tu tombes bien, je venais justement te voir, dit-il, sa voix grave résonnant légèrement dans l’espace étroit.Je le regarde, intriguée, les sourcils froncés, un friss
last updateLast Updated : 2025-03-13
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LaurieJe sors de chez moi, mon sac à l’épaule, l’air frais de Paris me frappant le visage, quand je vois Alexander dehors. Sa silhouette imposante est appuyée contre une berline noire garée le long du trottoir, rien à voir avec un taxi traditionnel. Il me fait signe de monter d’un geste élégant, et je m’installe à l’arrière à côté de lui, le cœur battant un peu plus fort sous son regard perçant qui semble lire à travers moi. Le chauffeur démarre sans un mot, et je réalise vite qu’on ne prend pas la direction d’un aéroport classique.— On n’allez pas à l’aéroport ? demandé-je, la voix hésitante, en tournant la tête vers lui.Alexander me sourit, un éclat amusé dans les yeux.— Un jet privé nous attend à Beauvais-Tillé, à une heure de route au nord de Paris. Un lieu discret, parfait pour ce genre d’opération, explique-t-il, sa voix grave emplissant l’habitacle.Je le regarde, étonnée, les sourcils levés, et il ajoute avec un petit rire :— Je préfère mon jet à la foule.— Mais vous par
last updateLast Updated : 2025-03-14
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Laurie— Premier vol, hein ? dit-il, sa voix basse, presque tendre.Je sursaute, prise au dépourvu, mais garde un visage neutre.— Peut-être, murmuré-je, évitant son regard.Il rit à nouveau – ce rire qui me trouble – et me pousse gentiment vers l’escalier.— T’inquiète pas, je serai là. Allez, monte, on a du boulot qui nous attend, ajoute-t-il avec assurance.Je grimpe les marches du jet, chaque pas résonnant comme un glas dans ma tête, mon cœur cognant si fort que j’ai l’impression qu’il va jaillir de ma poitrine. Alexander est juste derrière moi, sa présence à la fois rassurante et intimidante, et je sens son regard peser sur mes épaules. Le pilote nous salue d’un hochement de tête professionnel, et je pénètre dans l’habitacle, un espace luxueux mais étroit, avec des sièges en cuir beige et des finitions en bois brillant. L’odeur de cuir neuf et de kérosène me prend au nez, et mon estomac se noue encore plus. Je m’assieds près d’un hublot, les mains crispées sur les accoudoirs, et
last updateLast Updated : 2025-03-15
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.LAURIEIl se cale dans son siège, attrapant une tablette sur la table entre nous, mais je sens qu’il m’observe du coin de l’œil. Pour me distraire, je repense à son rire – ce rire qui m’a frappée dans le bureau, et encore dans le taxi. Il me hante, comme un écho du passé. Je revois l’orphelinat, ces journées grises où un garçon, mon meilleur ami, arrivait à me faire sourire malgré tout. On avait quoi, huit ans ? Neuf ans ? Il s’appelait Alex – un diminutif, peut-être, pour Alexander ? Ce rire, cette façon qu’il avait de pencher la tête… plus j’y pense, plus je me dis que c’est possible. Mais ça fait vingt ans, et les souvenirs d’enfance sont flous, déformés par le temps. Et puis, comment un gamin maigrelet de l’orphelinat aurait pu devenir cet homme, cet Alexander puissant, riche, qui voyage en jet privé ?— À quoi tu penses ? demande-t-il soudain, me tirant de mes pensées.Je sursaute, prise au dépourvu.— Rien… juste… le vol, dis-je, mentant à moitié.Il hoche la tête, mais je voi
last updateLast Updated : 2025-03-16
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LAURIEJe descends l’escalier du jet, mes jambes encore tremblantes sous le choc du soulagement et de la fatigue nerveuse, l’air frais et humide de New York me frappant le visage.L’aéroport privé de Teterboro, près de la ville, bourdonne d’une activité discrète : des hommes en costume discutent près d’un hangar, des valises roulent sur des chariots, et une limousine noire rutilante nous attend, moteur ronronnant doucement. Alexander marche à mes côtés, sa démarche assurée contrastant avec mes pas hésitants, et il pose une main légère mais ferme sur mon épaule pour me guider vers la voiture. Le contact me fait frissonner, et je me demande si c’est à cause de lui ou du vent glacial qui balaye la piste.— Bienvenue à New York, Laurie, dit-il avec un sourire en coin, ouvrant la portière pour moi avec une élégance naturelle. T’as survécu au vol, c’est un bon point.— À peine, murmuré-je, glissant sur la banquette en cuir crème, mon sac serré contre moi comme un bouclier.Il s’installe à c
last updateLast Updated : 2025-03-17
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Laurie)Je pousse la porte de ma chambre, mon sac pesant sur l’épaule, et le luxe me percute de plein fouet. Deux valises massives squattent près du lit, droites comme des soldats, impeccables, flanquées d’un bouquet de roses rouges qui éclate dans la lumière tamisée. Une petite carte dépasse, discrète mais intrigante. Je lâche mon sac, le cœur battant un peu trop fort, et m’approche. Les pétales frôlent mes doigts, veloutés, leur parfum sucré me monte à la tête – un mélange entêtant de douceur et de promesse. Je saisis la carte, l’ouvre d’un geste prudent. L’écriture est fine, assurée : « Bienvenue chez Knight Enterprises. A. »Un sourire timide me trahit, un truc fragile qui tremble sur mes lèvres. Touchée, ouais, plus que je veux l’admettre. Je pose les roses sur la table de nuit, leur rouge tranchant contre le bois sombre, et me tourne vers les valises. Mes mains hésitent, suspendues au-dessus des fermoirs. Un clic, puis un autre, et c’est l’avalanche : robes de soie qui glissent
last updateLast Updated : 2025-03-18
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LAURIEJe pénètre dans ma chambre, mon sac toujours sur l’épaule, et suis immédiatement frappée par l’opulence qui m’entoure. Deux énormes valises trônent près du lit, imposantes et impeccablement alignées, accompagnées d’un bouquet de roses rouges éclatant, orné d’une petite carte. Curieuse, je pose mon sac et prends les fleurs, les portant à mon nez pour en respirer le parfum doux et enivrant. Puis, avec précaution, j’ouvre la carte. Les mots y sont écrits d’une main élégante : « Bienvenue chez Knight Enterprises. A. »Touchée par ce geste inattendu, un sourire timide se dessine sur mes lèvres. Je pose les roses sur la table de nuit et me tourne vers les valises, hésitant un instant avant de les ouvrir. À peine les fermoirs cèdent-ils que des vêtements magnifiques s’échappent en cascade : des robes de soie aux coupes raffinées, des tailleurs impeccables aux tissus luxueux, chacun plus somptueux que le précédent. C’est comme si Noël avait décidé de frapper avant l’heure, et je reste
last updateLast Updated : 2025-03-19
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LAURIEIl disparaît dans sa chambre, la porte se refermant avec un clic discret, et je m’effondre sur mon lit, le cœur lourd comme une pierre. Se souvient-il de moi ? Sait-il que c’est moi, cette petite fille qu’il a connue il y a si longtemps ? Je fixe le plafond, les lumières de New York filtrant à travers les rideaux, projetant des ombres dansantes sur les murs. Ses paroles tournent en boucle dans mon esprit : « Si tu as quelque chose à me dire, demain sera le moment. » Est-ce une invitation à ouvrir mon cœur, ou un défi voilé ? Je me demande si je devrais lui parler de l’orphelinat, de ces jours où nous riions ensemble malgré la faim et le froid, mais la peur me retient. Et s’il ne se souvenait pas ? Ou pire, s’il se souvenait mais que cela n’avait aucune signification pour lui, un détail oublié dans sa vie de luxe ? Cette pensée me serre la poitrine, et je me retourne dans les draps, cherchant un sommeil qui me fuit.Les heures s’étirent, et je finis par sombrer dans un sommeil a
last updateLast Updated : 2025-03-20
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40

LAURIELaurieLe café brûlant glisse dans ma gorge, son amertume me réveille à peine alors que l’ascenseur descend vers la salle de conférence privée du Mandarin Oriental. Alexander est à mes côtés, silencieux, son regard fixé sur les chiffres lumineux qui défilent au-dessus des portes. Il tient une mallette en cuir noir dans une main, et son costume gris anthracite semble taillé pour lui donner une aura encore plus imposante – si c’est possible. Moi, je tripote nerveusement la lanièreInto de mon sac, implique de me concentrer sur la réunion à venir plutôt que sur la question qui tourne en boucle dans ma tête depuis hier soir : Est-ce qu’il sait qui je suis ?Les portes s’ouvrent avec un ding discret, et nous pénétrons dans une salle aux allures futuristes. Une table longue en verre domine l’espace, entourée de fauteuils en cuir noir. Les murs sont tapissés d’écrans plats éteints pour l’instant, et une baie vitrée offre une vue plongeante sur les gratte-ciel de Manhattan, baignées dan
last updateLast Updated : 2025-03-21
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