Dans la Louisiane esclavagiste de 1853, Aïda, une jeune esclave, vit sous le joug impitoyable de la plantation de Bellefontaine. Lorsque Gabriel de Montreuil, fils du maître, revient d’Europe, un lien interdit se tisse entre eux, oscillant entre fascination et douleur. Mais leur amour est une transgression impardonnable. Découverte, Aïda subit une punition cruelle avant de s’enfuir, laissant Gabriel consumé par la perte. Cinq ans plus tard, il la retrouve à La Nouvelle-Orléans, désormais femme libre, bâtissant une nouvelle vie loin de ses chaînes d’autrefois. Gabriel, déshérité et transformé, cherche à reconquérir son amour tout en s’engageant dans la lutte abolitionniste. Dans un monde où l’amour entre un ancien maître et une esclave affranchie défie toutes les lois, pourront-ils écrire ensemble une histoire de liberté ?
View MoreGabriel de MontreuilLa mer, vaste et insondable, semble se calmer après la tempête de la bataille. Les vagues, qui semblaient vouloir engloutir tout sur leur passage, se contentent maintenant de balayer le pont de notre vaisseau d’une caresse douce, comme si elles voulaient nous consoler de la violence que nous avons vécue. Le vent s’est apaisé, mais il reste cette étrange sensation dans l’air, comme si le calme ne pouvait durer.Aïda se tient à mes côtés, ses yeux scrutant l’horizon. Le combat est fini, et l’Empire a été défait. Mais il ne reste rien de cette victoire qui pourrait remplir l’espace entre nous. Nous avons pris la mer pour fuir, pour chercher la liberté, et voilà qu’elle nous ramène toujours là où nous ne voulions pas aller : à la question du prix à payer, à l’ombre de ce que nous avons sacrifié.— Gabriel, dit-elle doucement, sa voix presque engloutie par le murmure des vagues. Et maintenant ? Que faisons-nous ?Je la regarde, et dans ses yeux, je vois une question sa
Gabriel de MontreuilLa bataille fait rage autour de nous. La mer elle-même semble se déchirer sous le poids des canons et des navires qui se percutent, dans un tumulte de bois, d’acier et de sang. Le vaisseau amiral de l’Empire, majestueux dans sa noirceur, se profile au loin, et je sais que c’est là que tout se jouera. Mais pour l’instant, tout ce que je vois, tout ce que je sens, c’est le feu dans mon ventre, la rage de l’affrontement qui me pousse en avant, avec mes hommes, avec Aïda.Elle est à mes côtés, comme toujours, son sabre brillant dans la lumière vacillante des flammes. Son regard est vif, concentré, mais sous la ferveur de la bataille, je perçois une lueur différente, un éclat de quelque chose de plus profond, de plus intime. Ce n’est pas seulement la guerre qui la fait briller ainsi, c’est la promesse d’un futur que nous avons forgé ensemble, à travers chaque épreuve, chaque victoire, chaque sacrifice.— Gabriel ! crie-t-elle par-dessus le fracas des armes, une étincel
Gabriel de MontreuilLa mer se fait plus noire, une étendue de ténèbres menaçant de nous engloutir. Pourtant, je sais que ce n’est pas la mer qui nous fait peur, mais ce qui se cache au-delà de l’horizon. Les navires ennemis approchent, leurs voiles massives déployées comme des ailes de cauchemar. L'Empire a lancé sa dernière offensive, et nous sommes prêts à l’affronter. Mais au fond de moi, quelque chose gronde, quelque chose d’encore plus sombre.À mes côtés, Aïda se tient droite, son regard scrutant l’infini, chaque fibre de son être prête à se lancer dans la bataille. L’aube pointe à peine son nez, mais déjà, le vent emporte nos paroles, et la mer semble rugir sous nos pieds.— Gabriel, murmure-t-elle, sa voix chargée d'une gravité nouvelle, je sens la pression, le poids de ce que nous avons à perdre. C’est comme si cette fois-ci, ce combat serait celui qui marquera la fin de tout, pour nous ou pour eux.Je hoche la tête sans répondre. Ses mots, bien que lourds de sens, ne sont p
Gabriel de MontreuilLe soleil se couche lentement à l’horizon, colorant le ciel d’un rouge éclatant, comme une promesse de nouvelle guerre. La mer, d’un bleu profond, semble avaler le dernier souffle de lumière. Nous sommes en paix, oui, mais je sens dans chaque fibre de mon être que ce calme est trompeur. Nous avons vaincu, mais la mer n’a pas oublié. Les menaces sont nombreuses, et quelque part, elles attendent.Aïda se tient près de moi, son regard fixé sur l’horizon, comme si elle scrutait un avenir incertain, tout comme moi. Ses cheveux, éparpillés par le vent, volent autour d’elle, et je remarque, malgré tout ce qu’elle a enduré, une grâce qui me bouleverse à chaque instant. Elle est mon ancre, ma lumière dans cette mer obscure, mais même elle, parfois, semble perdue dans ses pensées.— Gabriel, murmure-t-elle, sa voix douce mais marquée par l’usure, tu sens ce vent ? Il porte en lui quelque chose… Une promesse, mais aussi un avertissement.Je hoche la tête, son intuition est l
Gabriel de MontreuilLes vagues, pourtant encore battantes, semblent s'apaiser autour de nous. Le navire, endommagé par la bataille, tangue légèrement sous la pression du vent, mais il avance toujours. Et c’est tout ce qui compte. Nous avons triomphé, et pourtant, dans cette mer calme après la tempête, un sentiment de vide s’installe en moi, une étrange sensation qui me serre la gorge. Nous avons gagné une guerre, mais qu’avons-nous réellement gagné ?Aïda se tient près de moi, ses traits marqués par la lutte, mais une lueur d’exténuation dans ses yeux. La fatigue, visible sur son visage, ne la rend que plus belle, plus… humaine. Je la regarde et, malgré les débris qui jonchent le pont et l’odeur de poudre qui flotte dans l’air, je suis envahi par un étrange sentiment de paix, comme si, en cet instant précis, le monde entier pouvait s’arrêter et nous laisser respirer. Nous avons survécu, nous sommes ensemble, et c’est tout ce qui compte.Elle s’approche de moi, ses pas légers, et se l
Gabriel de MontreuilLe vent souffle encore, plus fort, comme une bête furieuse prête à dévorer le monde. Les voiles du navire sont tendues au maximum, et pourtant, malgré cette force colossale, le ciel semble offrir une lueur d’espoir, une fenêtre dans l’infini. La bataille contre l’Empire, bien qu’acharnée, n’a pas encore eu son dénouement, et la mer nous transporte avec une violence sourde. Mais, à cet instant précis, je sais que tout est sur le point de basculer.Je me tiens sur le pont, les yeux fixés sur l’horizon où le dernier vaisseau de l’Empire semble se profiler, massif et menaçant, comme une ombre prête à engloutir tout sur son passage. À côté de moi, Aïda s’avance, ses traits marqués par la fatigue, mais aussi par une détermination qui m’étonne à chaque instant. Elle est plus qu’une guerrière, elle est une force de la nature, prête à tout sacrifier pour sa cause. Et je la vois, je la sens, elle est là, à mes côtés, prête à tout affronter.— Gabriel, dit-elle d’une voix ca
Gabriel de MontreuilLa nuit s’est abattue sur la mer, un voile lourd et silencieux, où chaque vague semble murmurer des secrets oubliés. Les éclats de lumière des feux qui flambent sur les navires créent des ombres dansantes, comme si la mer elle-même nous observait. Le combat est loin d’être terminé, et pourtant, dans cet instant suspendu, je trouve un étrange calme. L’Empire recule, mais à quel prix ?Je tourne la tête et la vois, là, sur le pont, la silhouette familière d’Aïda. Elle ne dit rien, mais son regard croise le mien. Et dans ce regard, il y a tout. La fatigue, la colère, et une flamme qui ne s’éteindra jamais. La guerre est une bête insatiable, et pourtant, c’est dans ce tumulte que nos âmes se sont trouvées.Je m’approche d’elle, mes pas résonnant dans le silence. Elle est accoudée à la rambarde du navire, le vent soufflant dans ses cheveux noirs, les mèches éparpillées comme un voile sur son visage. Ses yeux, perçant l’horizon, sont le reflet de la mer elle-même : imme
Gabriel de MontreuilLa mer rugit autour de nous, déchaînée, furieuse. La tempête ne fait que croître, et pourtant, le monde semble suspendu à ce moment précis. Les vagues dévalent avec une force surhumaine, battant la coque du navire comme si elles cherchaient à tout engloutir. Le vent souffle fort, emportant tout sur son passage, et moi, je me tiens là, au centre du chaos, face à l’Empire. Tout ce que nous avons vécu, tout ce que nous avons perdu, tout se résume à cet instant. L’Empire s’avance, lentement, inexorablement, mais ce n’est pas la mer ni les hommes qui décideront de notre sort. C’est ce que nous ferons de ce combat.Je sens la lame de mon épée vibrer dans ma main. Chaque mouvement est une question, chaque geste, une réponse. L’air autour de moi semble figé, et je sais, dans le fond de mon âme, que ce qui se joue ici n’est pas seulement une bataille navale. C’est un affrontement entre deux mondes, deux destinées qui s’entrechoquent dans un fracas de métal et de sang.Aïda
Gabriel de MontreuilLe vent souffle fort, plus fort que jamais. La mer, elle aussi, semble se déchaîner, ses vagues énormes se levant comme des géants prêts à engloutir tout sur leur passage. Le ciel est sombre, une toile de gris et de noir où les éclairs zèbrent l’horizon. La tempête est là, violente, furieuse, et avec elle, l’Empire revient. Non pas dans un vaisseau, non pas avec des soldats, mais dans une houle géante qui menace d’emporter tout ce que nous avons construit, tout ce que nous avons sacrifié.À l’avant du navire, je me tiens fermement, mes mains crispées sur la rambarde. Aïda est à mes côtés, ses cheveux fouettés par le vent, son regard fixé sur l’immensité de la mer. Le vaisseau de l’Empire est tout près, plus proche que jamais. Leurs voiles noires, immenses, flottent comme des spectres, se gonflant de vent et de colère. Leur attaque est imminente, et je sais, tout comme Aïda, que cette bataille pourrait être notre dernière.— Gabriel, dit-elle, sa voix profonde, pre
AïdaLe soleil brûlant écrasait les champs de canne à sucre, peignant la plantation de Bellefontaine d’une lueur dorée et trompeuse. Sous cette beauté apparente, la souffrance suintait à travers chaque sillon de terre retournée, chaque cri étouffé dans l’air saturé de moiteur.Je sentis la sueur couler le long de mon dos, traçant une ligne humide entre mes omoplates. Mon corsage léger, déjà collé à ma peau, n’absorbait plus rien depuis des heures. La faucille était lourde dans ma main, son manche rugueux entaillant la paume de mes doigts fatigués. Pourtant, je ne ralentissais pas. Personne ne ralentissait. Ici, on travaillait au rythme du fouet, et mieux valait ne pas être celui ou celle qui attirait l’attention.Le bruissement des tiges de canne coupées, le cliquetis métallique des lames contre les tiges épaisses, les respirations sifflantes de ceux qui peinaient sous la chaleur : tout cela formait une symphonie oppressante, un chant de douleur et de résignation. Je l’entendais chaqu...
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