Dans l’ombre de la ville, Gabriel Moretti règne sur l’un des cartels les plus puissants d’Europe. Impitoyable, calculateur, il ne laisse aucune place à l’erreur… jusqu’à ce qu’il croise le chemin d’Alba, une femme au regard de braise et au passé trouble. Ancienne chirurgienne reconvertie en médecin clandestin pour les criminels, Alba cache un secret : elle fuit un autre empire de la pègre, celui de son père, un chef mafieux qui la destinait à un mariage stratégique. Mais lorsqu’elle soigne Gabriel après une attaque ennemie, elle devient bien plus qu’une simple médecin : elle devient sa faiblesse. Entre eux, c’est une lutte de pouvoir et de désir. Gabriel veut la posséder, Alba refuse de plier. Leur attraction est aussi violente que les guerres de territoire qui les entourent. Mais tandis que les ennemis se multiplient, les trahisons se nouent et le sang coule, une vérité éclate : ils sont liés par un passé plus sombre qu’ils ne l’imaginaient. Dans un monde où l’amour est une faiblesse et où la mort guette à chaque instant, Gabriel et Alba devront choisir : s’anéantir mutuellement… ou faire plier le destin pour réécrire leurs règles. Mais dans la mafia, toute passion a un prix…
Voir plusAlba RicciJe déteste cette sensation.L’impression d’être acculée, enfermée dans une cage dont je ne vois pas encore les barreaux, mais dont je devine la forme.Gabriel Moretti se tient devant moi, imposant, imperturbable. Son regard brûle d’une intensité qui me cloue sur place, comme s’il avait déjà scellé mon sort avant même que je n’ouvre la bouche.— Pourquoi Carlo Ricci te cherche ?Son ton est calme, presque indifférent. Mais je ne suis pas idiote. Derrière cette façade impassible, il analyse chaque battement de mes cils, chaque tressaillement de mes doigts.Je croise les bras, me forçant à soutenir son regard.— Ça ne te regarde pas.Un silence. Puis un rictus étire ses lèvres.— Mauvaise réponse.Il fait un pas vers moi. Instinctivement, je recule d’un cran, mais je me heurte à la table derrière moi. Erreur. Son sourire s’élargit, comme un prédateur sentant la panique de sa proie.— Tu es dans ma ville, Alba.Sa voix est basse, menaçante.— Et tu es sous mon toit.Il pose une
Alba RicciJe me dirige vers la porte, enfile ma veste en cuir et récupère mon arme sous l’oreiller. Un simple Glock, léger, fiable. Je ne sors jamais sans.Les rues sont désertes à cette heure. Juste quelques âmes errantes, des ombres silencieuses qui ne cherchent pas d’ennuis.Je marche sans destination.Jusqu’à ce que je sente un frisson dans mon dos.Un instinct, une alerte viscérale. Quelqu’un me suit.Je ralentis légèrement, tendant l’oreille.Les pas sont feutrés, discrets, mais je les entends.Je m’engage dans une ruelle plus sombre, resserre ma prise sur mon arme.Puis je me retourne d’un coup, le canon pointé droit sur l’inconnu.L’homme s’arrête net. Un sourire narquois se dessine sur son visage.— Toujours aussi réactive, Ricci.Je reconnais immédiatement la voix.Mon sang se glace.— Toi.L’homme fait un pas en avant, son sourire s’élargit.— Ça faisait longtemps.Son ombre s’étire sous les réverbères.Je ne m’attendais pas à le revoir.Pas si tôt.Et surtout pas ici.La
Alba RicciJe referme la porte derrière lui.Mes doigts restent crispés sur la poignée, les jointures blanchies par la tension. Je ferme les yeux un instant, inspire profondément. L’air de mon appartement est chargé d’un mélange de désinfectant et de sang séché. L’odeur s’accroche à ma peau, à mes vêtements, à mes pensées.Gabriel Moretti.Il est venu ici, blessé, vulnérable, et pourtant, il a réussi à prendre le contrôle. Toujours lui. Toujours ce fichu pouvoir qu’il exerce sans même essayer.Je relâche lentement la poignée et me détourne. Mon appartement est minuscule, un refuge sans luxe, sans attache. Juste un lit, une table d’examen, une étagère surchargée de fournitures médicales volées ou achetées sur le marché noir. Ce n’est pas une maison. Ce n’est qu’un abri.Mais ce soir, il est devenu quelque chose d’autre. Un champ de bataille invisible, où les mots ont tranché plus profondément que n’importe quelle lame.Je m’approche du lavabo, tourne le robinet et laisse l’eau couler s
Alba Bien sûr. Monsieur est trop fier pour avouer qu’il souffre. Je récupère une pince, approche la plaie. Il serre les dents quand je touche la peau, mais ne bouge pas. Lentement, méthodiquement, je sonde la blessure. La balle est profonde. Mon regard remonte vers son visage. Son front est perlé de sueur, mais il ne détourne pas les yeux.— Tu peux encore faire marche arrière, Moretti.— Et me traîner jusqu’à un hôpital pour qu’on me finisse ? Non merci.Je soupire et pince les lèvres. Il ne me facilitera pas la tâche.D’un geste précis, je fais glisser la pince et accroche le projectile. Gabriel se tend, ses muscles se contractent sous ma main. Il respire lentement, profondément, contrôlant la douleur. Je tire. Un frisson le parcourt, un son rauque s’échappe de sa gorge, mais il ne crie pas.La balle tombe dans le plateau en métal dans un tintement sourd.Je prends des compresses, nettoie le sang. Mon esprit me hurle de ne pas m’attarder sur sa peau brûlante sous mes doigts. Ce n’e
Gabriel MorettiLe cuir brûlé, l’odeur du sang, la fumée noire qui s’élève dans la nuit.J’ai mal. Une douleur sourde me vrille l’épaule, chaude et poisseuse. Je n’ai pas besoin de baisser les yeux pour savoir : la balle est entrée. Trop propre pour être un simple règlement de comptes, trop précis pour être un avertissement. On voulait me tuer.Je plaque une main contre la blessure et me redresse contre la carcasse éventrée de ma voiture. Le métal est encore tiède, déformé par l’impact de l’explosion. Tout est allé trop vite. Un instant, nous roulions dans la nuit, Matteo au volant, trois de mes hommes en renfort. L’instant d’après, une gerbe de feu, la détonation, le crissement des pneus déchirant l’asphalte. Une embuscade. Millimétrée. Ils attendaient.Mon souffle est court. Mes doigts tremblants glissent sur le cuir de ma veste, poisseux de sang. Je sens le liquide chaud couler lentement le long de mon bras, s’infiltrer sous le tissu. Je serre les dents. Pas maintenant. Pas ici.Ma
Gabriel MorettiLe cuir brûlé, l’odeur du sang, la fumée noire qui s’élève dans la nuit.J’ai mal. Une douleur sourde me vrille l’épaule, chaude et poisseuse. Je n’ai pas besoin de baisser les yeux pour savoir : la balle est entrée. Trop propre pour être un simple règlement de comptes, trop précis pour être un avertissement. On voulait me tuer.Je plaque une main contre la blessure et me redresse contre la carcasse éventrée de ma voiture. Le métal est encore tiède, déformé par l’impact de l’explosion. Tout est allé trop vite. Un instant, nous roulions dans la nuit, Matteo au volant, trois de mes hommes en renfort. L’instant d’après, une gerbe de feu, la détonation, le crissement des pneus déchirant l’asphalte. Une embuscade. Millimétrée. Ils attendaient.Mon souffle est court. Mes doigts tremblants glissent sur le cuir de ma veste, poisseux de sang. Je sens le liquide chaud couler lentement le long de mon bras, s’infiltrer sous le tissu. Je serre les dents. Pas maintenant. Pas ici.Ma...
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