Deborah Miller, 22 ans, se retrouve piégée dans un contrat d'héritage inattendu suite au décès de son parrain, John Carter. Convoquée chez le notaire, elle signe sans lire un document qui l’engage à épouser Jonathan Carter, le fils arrogant de John, et à lui donner un enfant dans les cinq ans pour toucher la seconde partie de l’héritage. Furieuse mais coincée, Deborah doit composer avec Jonathan, qu’elle déteste depuis des années.
View MoreÀ peine la porte de la maison franchie, Jonathan se tourna vers Deborah, le visage fermé.— Ce soir, tu as intérêt à être gentille avec mes amis, dit-il, la voix tendue.Deborah explosa, incapable de contenir la rage qui bouillonnait en elle depuis des semaines.— Je m’en fous de tes amis ! Je m’en fous de toi et de ton connard de père !Jonathan se figea, ses yeux lançant des éclairs. Lentement, il s’approcha, sa voix basse et menaçante.— Répète, j’ai mal compris.— Tu as très bien entendu, cracha-t-elle. Ton connard de père et ses idées à la con ! Je vais te faire chier, tu ne peux pas savoir à quel point je vais te pourrir la vie.Il fit un pas de plus, retroussant ses manches. Deborah le défia du regard, certaine qu’il bluffait. Elle n’avait plus peur. Même une gifle, elle s’en moquait. Mais la tension montait, et elle sentait sa patience s’effilocher.— Retourne-toi et répète ce que tu as dit sur mon père, ordonna-t-il.— Je refuse de bouger.— Tu l’as dit ou pas ?— Non, je n’ai
— Tu as fini ? demanda-t-il, la voix neutre.— Oui, répondit-elle sèchement. On peut partir.Il hocha la tête et se leva, réglant la robe sans discuter du prix. Deborah resta plantée là, les bras croisés, tandis que les vendeuses emballaient le vêtement dans une housse blanche pour la mettre de coté.Jonathan revint vers elle, un sac à la main, et lui tendit un petit manteau de fourrure qu’il avait choisi sans la consulter.— Mets ça avec, ça ira bien, dit-il.Elle le fusilla du regard mais prit le manteau, plus par lassitude que par envie de coopérer. Elle détestait céder, mais elle savait que résister à chaque détail ne ferait qu’épuiser ses forces. Et elle en avait besoin, de ces forces, pour ce qui l’attendait. Jonathan ne s’arrêta pas là. Alors qu’ils quittaient la boutique, il lui annonça qu’il avait pris rendez-vous chez le coiffeur pour samedi matin, à 8 heures. Deborah sentit une nouvelle vague de colère monter en elle. Il organisait tout, comme si elle n’était qu’une poupée
.Elle marchait à pas lourds derrière Jonathan, ses bottes claquant sur le trottoir mouillé d’une ruelle étroite. Le vent froid s’engouffrait dans son manteau, mais elle ne frissonnait pas. Sa colère, brûlante et constante, suffisait à la réchauffer. Jonathan, devant elle, avançait avec une assurance qui l’exaspérait. Il l’avait conduite jusqu’à une petite boutique de robes de mariage, un endroit discret coincé entre deux immeubles délabrés, dont l’enseigne en bois, Éclats d’Amour, grinçait sous les bourrasques. Deborah leva les yeux vers ce nom, un rictus amer déformant ses lèvres. L’amour ? Une farce cruelle dans sa situation.À l’intérieur, l’air était étouffant, saturé d’une odeur de tissu neuf et d’un parfum de rose artificiel. Les murs, tapissés d’un papier peint défraîchi, étaient ornés de miroirs aux cadres dorés, reflétant une lumière tamisée qui donnait à la boutique une atmosphère oppressante. Deux employées, des femmes d’âge mûr aux sourires crispés, s’agitèrent dès leur ar
Elle observa Diego, regrettant qu’il ait cédé si facilement. Une part d’elle aurait voulu qu’il tienne tête à Jonathan, qu’il garde le tableau comme un symbole de sa liberté passée.– Tu aurais dû ne pas lui donner, murmura-t-elle à Diego. Je suis sûr qu’il va le laisser traîner quelque part.Elle pensait que Jonathan était déjà sorti, mais il se tenait juste derrière elle, l’ayant entendue.– Non, je vais le mettre dans mon bureau, rétorqua-t-il, une pointe d’agacement dans la voix. C’est toi que je vais laisser traîner si tu continues !Diego les observa avec un mélange de curiosité et de malaise, tandis que Deborah se retenait de répliquer. Elle lança un dernier regard à son ami, puis suivit Jonathan à contrecœur.– Bon, je vous dis à tout à l’heure, lança Diego. Je descends le tableau, je le dépoussière un peu, et hop, il est à vous.– Merci, répondit Jonathan d’un ton neutre.Deborah et Jonathan quittèrent la boutique, laissant derrière eux une atmosphère lourde. Il lui prit la ma
Il leva les yeux vers sa pièce maîtresse, et Deborah sentit son cœur s’arrêter. Là, accroché au mur, un tableau grandeur nature la représentait, nue, dans une pose à la fois vulnérable et majestueuse. La peinture capturait chaque détail de son corps avec une précision saisissante, et son visage était parfaitement reconnaissable. Un souvenir fugace la traversa : la plage au crépuscule, le rire de Diego, le sel sur sa peau, ce moment où elle s’était sentie vivante, libre, comme si le monde entier lui appartenait. Elle manqua de s’évanouir, un rire nerveux s’échappant de ses lèvres.– Tu ne peux pas exposer ça ici ! s’exclama-t-elle, tentant de masquer son embarras. Je suis connue dans le coin, tout le monde va me reconnaître !Diego haussa les épaules, un sourire amusé aux lèvres, puis tourna son regard vers Jonathan avant de revenir à elle.– Tu te souviens, sur la plage ? On était juste toi et moi. Tu avais hésité à poser nue, mais tu as fini par dire oui.– Je ne pensais pas que tu l
– Deborah ! Ma beauté !La voix éclata dans la rue, claire et vibrante, portée par la brise matinale. Jonathan se retourna brusquement, son regard scrutant la foule affairée. Deborah fit de même, son cœur s’emballant légèrement. Devant elle, à l’entrée d’une boutique aux vitrines ornées de couleurs éclatantes, Diego se tenait là, un sourire radieux illuminant son visage. Lui, au moins, la trouvait à son goût.Diego nettoyait la devanture de sa boutique, un chiffon à la main, les manches de sa chemise retroussées révélant ses avant-bras hâlés. Il s’approcha avec une assurance désinvolte, ses mouvements fluides empreints d’une confiance naturelle. Deborah ne put s’empêcher de le trouver beau. Son jean épousait parfaitement sa silhouette élancée, et sa chemise blanche, légèrement déboutonnée, mettait en valeur son teint chaud. Ce mélange de simplicité et de charme brut était comme un rayon de soleil dans la grisaille de sa journée.– Tu es venue voir ma boutique ? Tu n’as pas perdu de te
Deborah se tenait debout devant la vitrine de la bijouterie, les spots projetant des éclats éblouissants sur les alliances alignées dans leurs écrins de velours. L’odeur entêtante de parfum coûteux et de cuir neuf saturait l’air, lui donnant presque la nausée. Jonathan, juste derrière elle, si proche qu’elle sentait son souffle dans sa nuque, scrutait les bagues par-dessus son épaule. Sa présence, oppressante, la faisait bouillir intérieurement. Sans prévenir, il posa une main sur sa hanche, ses doigts s’enfonçant légèrement, un geste possessif qui la fit se raidir.— On prend des alliances, lança-t-il à la vendeuse, sa voix grave, autoritaire, sans un regard pour Deborah.— Toutes mes félicitations ! répondit la vendeuse, s’approchant avec un sourire crispé, déjà en route vers la vitrine.Jonathan se pencha, son parfum boisé l’enveloppant comme une cage, son souffle frôlant son oreille. Elle sentit un frisson involontaire, qu’elle réprima immédiatement.— Choisis une bague. Tout de s
Deborah traversa la rue, ses tennis crissant sur le gravier humide, l’air froid mordant ses joues. La maison de ses parents, avec ses murs de pierre et son toit couvert de neige fondue, semblait vide, presque étrangère. Elle poussa la porte, l’odeur de bois brûlé et de cire emplissant ses narines. La cheminée, dans le salon, rougeoyait faiblement, ses braises mourantes projetant une lueur vacillante. Elle ajouta une grosse bûche, le craquement du bois ravivant les flammes, un geste instinctif pour réchauffer cet espace qu’elle ne reconnaissait plus.Ses pas résonnèrent sur l’escalier alors qu’elle montait dans sa chambre, le cœur alourdi de souvenirs – des nuits passées à rêver de Paris, de Diego, d’une vie qu’elle n’avait pas osé saisir. Dans sa chambre, l’odeur de lavande et de vieux papier flottait, contraste saisissant avec le chaos de ses émotions. Elle attrapa son téléphone portable, écran fissuré, hors service, mais la carte SIM intacte. Dans le fond de son armoire, elle retrou
Deborah remit la musique à fond, un cri de guitare saturée déchirant le silence, éclaboussant les parois de la Twingo comme une détonation. C’était sa guerre à elle, son front personnel. Chaque riff crachait sa rage, chaque note martelait son refus. À côté, Jonathan fulminait, mâchoires contractées, poings fermés. Elle n’en avait rien à faire. Plus maintenant.Elle bifurqua brusquement en direction de chez elle, les pneus crissant sur l’asphalte encore mouillé par la neige fondue. L’odeur d’essence, de tissu râpé et de liberté flottait dans l’habitacle. C’était son territoire, son sanctuaire contre l’ordre froid, rigide, de l’homme assis à sa droite.D’un geste sec, Jonathan coupa la musique. Le silence retomba, brutal, comme une claque.— T’as pensé à ton stage ? demanda-t-il d’une voix tendue, presque glaciale, ses yeux d’acier rivés sur son profil.Deborah ne répondit pas. Elle sourit, un sourire insolent, provocant. Et d’un doigt moqueur, elle remonta le son encore plus fort, les p
1 L’Héritage InattenduDeborah Miller avançait d’un pas rapide, enfoncée dans son épais manteau d’hiver, bonnet enfoncé sur la tête et bottes fourrées aux pieds, alors que de gros flocons de neige tombaient autour d’elle. Le ciel était gris et chargé, et une fine couche de neige recouvrait déjà les voitures et le trottoir. Malgré le froid piquant, un léger sourire flottait sur ses lèvres. Il y avait quelque chose de réconfortant dans ces flocons qui dansaient sous les réverbères, lui rappelant les jeux d’enfance sous la neige avec ses frères et sœurs : les batailles de boules de neige, les bonshommes aux nez de carotte… des souvenirs lointains mais chaleureux.Elle se gara prudemment sur le parking enneigé devant le bâtiment en briques rouges qui abritait le cabinet du notaire. Glissant un rapide coup d’œil à ses pieds, elle veilla à ne pas marcher sur les plaques de glace qui commençaient à se former. En sortant de sa voiture, elle serra son sac contre elle, les épaules légèrement cr...
Bienvenue dans Goodnovel monde de fiction. Si vous aimez ce roman, ou si vous êtes un idéaliste espérant explorer un monde parfait, et que vous souhaitez également devenir un auteur de roman original en ligne pour augmenter vos revenus, vous pouvez rejoindre notre famille pour lire ou créer différents types de livres, tels que le roman d'amour, la lecture épique, le roman de loup-garou, le roman fantastique, le roman historique et ainsi de suite. Si vous êtes un lecteur, vous pouvez choisir des romans de haute qualité ici. Si vous êtes un auteur, vous pouvez obtenir plus d'inspiration des autres pour créer des œuvres plus brillantes. De plus, vos œuvres sur notre plateforme attireront plus d'attention et gagneront plus d'adimiration des lecteurs.
Comments