Nathan quitta le café avec un sentiment d'inachevé. Il avait espéré que rencontrer Noah en personne l'aiderait à apaiser ce malaise qui le rongeait depuis qu'il avait vu cette photo. Mais Noah ne semblait pas partager ses inquiétudes. Pour lui, cette ressemblance n'était qu'une coïncidence amusante, rien de plus. Peut-être qu'il avait raison. Peut-être que Nathan s'acharnait inutilement sur quelque chose qui n'avait aucun sens.
À la maison, Sarah Harrington s'affairait dans la cuisine. Bien que leur domaine soit équipé d'une équipe de domestiques dévoués, Sarah tenait à mettre la main à la pâte de temps à autre. C'était sa manière de se recentrer, de se rappeler qu'elle n'était pas qu'une Harrington, mais aussi une personne ordinaire avec des souvenirs, des joies simples et, parfois, des regrets. Elle coupait des légumes pour le dîner lorsqu'elle entendit la porte d'entrée s'ouvrir et se refermer doucement. Nathan était rentré. Elle l'entendit traîner des pieds dans le couloir, puis il entra dans la cuisine, l'air pensif. — Tu es en avance, dit-elle avec un sourire, essayant de capter son regard. Tout va bien ? Il hocha la tête, s'adossant au cadre de la porte. — Ouais... enfin, je crois. Elle posa son couteau et se tourna vers lui, essuyant ses mains sur un torchon. — Tu sembles préoccupé, mon chéri. Tu veux en parler ? Nathan haussa les épaules, hésitant. Il considéra sa mère quelques secondes et décida de ne rien lui dire. — Non c’est rien ! Juste que c’est bientôt la reprise et j’ai pas forcément envie de reprendre ce rythme fatiguant. Sarah sourit, hochant légèrement la tête pour l'encourager et ajouta . — C’est toujours pareil à cette période de l’année mais tu t’y feras t’inquiètes. — Ouais tu as sûrement raison, dit-il en esquissant un sourire. Bon je serais dans ma chambre si tu as besoin de moi. — D’accord, j’enverrais Anne t’appeler quand le dîner sera prêt. ——————— Pendant ce temps, Noah fermait le café avec l'aide de sa mère, Laureen. C'était leur rituel quotidien : elle passait souvent à la fin de la journée pour l'aider à ranger et discuter. Ils formaient une équipe soudée, ayant dû compter l'un sur l'autre depuis des années. — Alors, comment s'est passée ta journée ?demanda Laureen en essuyant une table. Noah haussa les épaules. — Comme d'habitude. Des clients, des commandes, rien de spécial. Il marqua une pause, se rappelant soudain la visite de Nathan. — Enfin, il y a eu ce garçon. Il est venu tout à l'heure. Anne leva les yeux vers lui, intriguée. — Oh ! Et alors ? — Rien de particulier. Il avait juste l'air... bizarre. Il est entré il n’a rien commandé et n’arrêtait de dire comment on se ressemblait. Non mais, qui fait ça ? Anne sourit légèrement. — Il n'est pas le premier à dire ça. Tu as un visage assez commun, tu sais. — Merci, maman. C'est gentil, dit Noah en riant Elle haussa les épaules, amusée. — Tu sais ce que je veux dire. Parfois, les gens voient des connexions là où il n'y en a pas. Noah hocha la tête, haussant les épaules. — Ouais, probablement. C'était juste étrange. Ils continuèrent à ranger en silence, aucun des deux ne prêtant plus d'attention à cette rencontre. Pour Anne, c'était une anecdote sans importance. Et pour Noah, ce n'était qu'une interaction parmi tant d'autres dans une journée ordinaire. De son côté, Nathan fini par se décourager et accepta le fait que ce n’était sûrement qu’une coïncidence. Après avoir dîner avec ses parents il alla se coucher et faisant la promesse d’ignorer ce sentiment inconfortable que lui procurait sa ressemblance avec Noah.Le lendemain matin, le soleil perçait doucement à travers les rideaux de la chambre de Nathan. Une légère brise faisait onduler les feuilles des grands arbres qui entouraient le domaine Harrington. L'alarme de son réveil vibra sur sa table de chevet, et il tendit une main paresseuse pour l'éteindre. Il grogna, enfouissant son visage dans son oreiller. Les matins n’avaient jamais été son moment préféré. Après quelques minutes à traîner au lit, Nathan se força à se lever. Il enfila un sweat et un pantalon de jogging avant de descendre dans la cuisine. Comme toujours, Anne, la cuisinière de la maison, était déjà à pied d’œuvre, préparant le petit-déjeuner. — Bonjour, Nathan, dit-elle avec un sourire chaleureux. Tu veux des œufs, ou tu préfères des pancakes ce matin ? Il s’affala sur une chaise, encore à moitié endormi. — Des pancakes, s’il te plaît. Avec du sirop. Anne hocha la tête. Nathan saisit son téléphone sur la table et commença à faire défiler son fil d’actualité,
Au domaine Harrington, l’atmosphère était toujours aussi calme lorsque Sarah descendit finalement les escaliers. Ses talons résonnaient doucement sur le parquet impeccablement ciré. Vêtue d’une robe élégante mais décontractée, elle entra dans la salle à manger où Charles, son mari, était déjà installé, un journal déplié devant lui et une tasse de café fumant à portée de main. Charles Harrington était l’image même de l’homme d’affaires puissant, avec son costume impeccable et sa posture rigide. Il ne levait les yeux de son journal que pour boire une gorgée de café ou pour jeter un coup d’œil rapide à l’horloge murale. — Bonjour, Charles, dit Sarah en s’asseyant à l’autre bout de la table. — Sarah, répondit-il simplement, sans détourner les yeux de son journal. Un silence s’installa, à peine troublé par le bruit discret du service de table qu’Anne disposait devant eux. — Nathan est parti en ville ce matin, dit Sarah finalement, brisant le silence. Charles hocha la tête, tou
Le campus de l’université de Ravensburry était en effervescence. Les feuilles d’automne jonchaient les vastes pelouses, et les étudiants allaient et venaient entre les bâtiments en discutant, riant ou se précipitant à leurs cours. Nathan traversait l’atrium principal, un café à la main, son sac en bandoulière frappant légèrement contre sa hanche à chaque pas. Il vérifia l’emploi du temps sur son téléphone. Ce matin-là, il avait un cours obligatoire sur les « Fondements de la pensée critique et de la communication », un module que tous les étudiants de première année et de deuxième année devaient suivre, peu importe leur spécialisation. Nathan, qui étudiait banque et finance, trouvait cette obligation fastidieuse. Il préférait de loin les chiffres aux discussions abstraites. Mais il n’avait pas le choix. Il entra dans l’amphithéâtre, où une centaine d’étudiants étaient déjà installés. La salle semblait être un mélange chaotique de spécialités : ingénieurs, juristes, littéraires, et
Le café où travaillait Noah était niché dans une rue animée du centre-ville de Ravensburry, un endroit prisé des professionnels et des étudiants. C’était un lieu chaleureux où l’odeur enivrante de café fraîchement moulu flottait toujours dans l’air. Noah aimait cet endroit. C’était plus qu’un simple emploi à temps partiel pour lui — c’était un espace où il se sentait à l’aise, où il pouvait observer le monde. Ce jour-là, comme à l’accoutumée, Noah travaillait derrière le comptoir lorsque que Charles Harrington franchit les portes vitrées du café. Il portait un costume gris anthracite parfaitement taillé, et sa démarche, bien qu’élégante, laissait entrevoir une certaine impatience. Ce genre d’endroit n’était pas sa tasse de thé. Habituellement, il se contentait du café servi à la banque, mais ce matin, sa machine personnelle était hors service, et il avait besoin de sa dose de caféine avant sa prochaine réunion importante. Charles jeta un rapide coup d’œil à l’intérieur, cherchant
Noah était assis dans le salon avec Laureen. La télévision était allumée, mais aucun d’eux ne la regardait vraiment. Au bout d’un moment, il posa la télécommande qu’il avait à la main et se tourna vers sa mère. — Maman, dit-il doucement Laureen, qui était plongée dans un livre, releva la tête. — Oui, mon chéri ? Noah hésita, cherchant les bons mots. — J’ai une question. Et je veux une vraie réponse cette fois. Laureen fronça les sourcils, mais elle posa son livre, prête à l’écouter. — D’accord. Qu’est-ce qui te tracasse ? Il prit une profonde inspiration. — Est-ce que tu pourrais m’en dire plus à propos de mon père? La question tomba comme une pierre dans un lac calme. Laureen sentit son estomac se nouer. Elle avait espéré mourir sans jamais avoir cette conversation, mais elle savait que ce jour viendrait. — Noah… Je t’ai déjà dit tout ce que tu avais besoin de savoir. — Non, maman, tu ne l’as pas fait, répondit-il fermement. Tu as toujours évité la questio
Le lendemain de sa discussion avec Noah, Laureen se réveilla avec un sentiment étrange, un mélange d’épuisement et de détermination. Les questions de son fils tournaient encore dans son esprit, telles des vagues incessantes. Elle savait qu’elle ne pourrait pas les éviter éternellement, mais elle avait besoin de temps. Un peu d’air frais ne lui ferait pas de mal. Après un rapide petit-déjeuner, elle laissa Noah à ses occupations et sortit se promener dans le centre-ville. Les rues pavées baignées de soleil étaient animées, mais la fraîcheur de l’air hivernal maintenait une certaine sérénité. Laureen aimait ces moments où elle pouvait flâner sans but précis, observer les vitrines et laisser ses pensées s’égarer. Alors qu’elle s’arrêtait devant une librairie qu’elle adorait, une voix douce mais teintée d’hésitation, l’interpella. — Laureen ? Elle se retourna et resta un instant immobile. Devant elle se tenait Sarah, une vieille amie qu’elle n’avait pas vue depuis au moins quinze
Quelques jours après sa dispute avec sa mère, Noah décida de faire un pas vers la réconciliation. En signe de paix, il prit le reste de sa journée de libre pour lui rendre une visite surprise. Dans une main, il tenait une boîte contenant son gâteau au chocolat préféré, et dans l’autre, un café mocha, une recette maison qu’il savait inégalée. En traversant le campus de l’université, il fut frappé par l’effervescence qui y régnait. Des groupes d’étudiants se retrouvaient sur l’herbe, discutant, riant, partageant des moments de camaraderie. Les affiches colorées annonçant les prochains événements culturels ou sportifs parsemaient les allées, ajoutant une touche vibrante au décor automnal. Le mélange de l’air frais, du bruissement des feuilles et des éclats de rire donnait une atmosphère à la fois paisible et pleine de vie. Perdu dans ses pensées, Noah ne remarqua pas tout de suite le jeune homme qui venait dans sa direction. Ce n’est que lorsqu’ils furent presque à se heurter que Natha
Le domaine Harrington, symbole de richesse et de pouvoir depuis des générations, baignait dans une tranquillité apparente ce soir-là. Les couloirs étaient déserts, les vastes pièces plongées dans une demi-obscurité. Pourtant, l'air semblait lourd, comme si les murs eux-mêmes retenaient leur souffle. Une vérité longtemps enfouie commençait à s'agiter dans l'ombre. Nathan Harrington, âgé de vingt ans, était assis dans le salon familial, l'esprit rempli de questions qu'il ne savait pas comment formuler. L’image qu’il avait vue plus tôt dans la journée refusait de quitter son esprit. C’était une photo qu’un ami lui avait montrée, une photo prise lors d’un événement en ville. Ce qui avait attiré l’attention de Nathan n’était pas l’événement en lui-même, ni les personnes présentes, mais un visage en particulier. Le garçon sur la photo, n’était pas quelqu’un qu’il connaissait personnellement. Il semblait plus âgé, probablement vingt deux ans ou un peu plus, et Nathan n’avait jamais cro
Quelques jours après sa dispute avec sa mère, Noah décida de faire un pas vers la réconciliation. En signe de paix, il prit le reste de sa journée de libre pour lui rendre une visite surprise. Dans une main, il tenait une boîte contenant son gâteau au chocolat préféré, et dans l’autre, un café mocha, une recette maison qu’il savait inégalée. En traversant le campus de l’université, il fut frappé par l’effervescence qui y régnait. Des groupes d’étudiants se retrouvaient sur l’herbe, discutant, riant, partageant des moments de camaraderie. Les affiches colorées annonçant les prochains événements culturels ou sportifs parsemaient les allées, ajoutant une touche vibrante au décor automnal. Le mélange de l’air frais, du bruissement des feuilles et des éclats de rire donnait une atmosphère à la fois paisible et pleine de vie. Perdu dans ses pensées, Noah ne remarqua pas tout de suite le jeune homme qui venait dans sa direction. Ce n’est que lorsqu’ils furent presque à se heurter que Natha
Le lendemain de sa discussion avec Noah, Laureen se réveilla avec un sentiment étrange, un mélange d’épuisement et de détermination. Les questions de son fils tournaient encore dans son esprit, telles des vagues incessantes. Elle savait qu’elle ne pourrait pas les éviter éternellement, mais elle avait besoin de temps. Un peu d’air frais ne lui ferait pas de mal. Après un rapide petit-déjeuner, elle laissa Noah à ses occupations et sortit se promener dans le centre-ville. Les rues pavées baignées de soleil étaient animées, mais la fraîcheur de l’air hivernal maintenait une certaine sérénité. Laureen aimait ces moments où elle pouvait flâner sans but précis, observer les vitrines et laisser ses pensées s’égarer. Alors qu’elle s’arrêtait devant une librairie qu’elle adorait, une voix douce mais teintée d’hésitation, l’interpella. — Laureen ? Elle se retourna et resta un instant immobile. Devant elle se tenait Sarah, une vieille amie qu’elle n’avait pas vue depuis au moins quinze
Noah était assis dans le salon avec Laureen. La télévision était allumée, mais aucun d’eux ne la regardait vraiment. Au bout d’un moment, il posa la télécommande qu’il avait à la main et se tourna vers sa mère. — Maman, dit-il doucement Laureen, qui était plongée dans un livre, releva la tête. — Oui, mon chéri ? Noah hésita, cherchant les bons mots. — J’ai une question. Et je veux une vraie réponse cette fois. Laureen fronça les sourcils, mais elle posa son livre, prête à l’écouter. — D’accord. Qu’est-ce qui te tracasse ? Il prit une profonde inspiration. — Est-ce que tu pourrais m’en dire plus à propos de mon père? La question tomba comme une pierre dans un lac calme. Laureen sentit son estomac se nouer. Elle avait espéré mourir sans jamais avoir cette conversation, mais elle savait que ce jour viendrait. — Noah… Je t’ai déjà dit tout ce que tu avais besoin de savoir. — Non, maman, tu ne l’as pas fait, répondit-il fermement. Tu as toujours évité la questio
Le café où travaillait Noah était niché dans une rue animée du centre-ville de Ravensburry, un endroit prisé des professionnels et des étudiants. C’était un lieu chaleureux où l’odeur enivrante de café fraîchement moulu flottait toujours dans l’air. Noah aimait cet endroit. C’était plus qu’un simple emploi à temps partiel pour lui — c’était un espace où il se sentait à l’aise, où il pouvait observer le monde. Ce jour-là, comme à l’accoutumée, Noah travaillait derrière le comptoir lorsque que Charles Harrington franchit les portes vitrées du café. Il portait un costume gris anthracite parfaitement taillé, et sa démarche, bien qu’élégante, laissait entrevoir une certaine impatience. Ce genre d’endroit n’était pas sa tasse de thé. Habituellement, il se contentait du café servi à la banque, mais ce matin, sa machine personnelle était hors service, et il avait besoin de sa dose de caféine avant sa prochaine réunion importante. Charles jeta un rapide coup d’œil à l’intérieur, cherchant
Le campus de l’université de Ravensburry était en effervescence. Les feuilles d’automne jonchaient les vastes pelouses, et les étudiants allaient et venaient entre les bâtiments en discutant, riant ou se précipitant à leurs cours. Nathan traversait l’atrium principal, un café à la main, son sac en bandoulière frappant légèrement contre sa hanche à chaque pas. Il vérifia l’emploi du temps sur son téléphone. Ce matin-là, il avait un cours obligatoire sur les « Fondements de la pensée critique et de la communication », un module que tous les étudiants de première année et de deuxième année devaient suivre, peu importe leur spécialisation. Nathan, qui étudiait banque et finance, trouvait cette obligation fastidieuse. Il préférait de loin les chiffres aux discussions abstraites. Mais il n’avait pas le choix. Il entra dans l’amphithéâtre, où une centaine d’étudiants étaient déjà installés. La salle semblait être un mélange chaotique de spécialités : ingénieurs, juristes, littéraires, et
Au domaine Harrington, l’atmosphère était toujours aussi calme lorsque Sarah descendit finalement les escaliers. Ses talons résonnaient doucement sur le parquet impeccablement ciré. Vêtue d’une robe élégante mais décontractée, elle entra dans la salle à manger où Charles, son mari, était déjà installé, un journal déplié devant lui et une tasse de café fumant à portée de main. Charles Harrington était l’image même de l’homme d’affaires puissant, avec son costume impeccable et sa posture rigide. Il ne levait les yeux de son journal que pour boire une gorgée de café ou pour jeter un coup d’œil rapide à l’horloge murale. — Bonjour, Charles, dit Sarah en s’asseyant à l’autre bout de la table. — Sarah, répondit-il simplement, sans détourner les yeux de son journal. Un silence s’installa, à peine troublé par le bruit discret du service de table qu’Anne disposait devant eux. — Nathan est parti en ville ce matin, dit Sarah finalement, brisant le silence. Charles hocha la tête, tou
Le lendemain matin, le soleil perçait doucement à travers les rideaux de la chambre de Nathan. Une légère brise faisait onduler les feuilles des grands arbres qui entouraient le domaine Harrington. L'alarme de son réveil vibra sur sa table de chevet, et il tendit une main paresseuse pour l'éteindre. Il grogna, enfouissant son visage dans son oreiller. Les matins n’avaient jamais été son moment préféré. Après quelques minutes à traîner au lit, Nathan se força à se lever. Il enfila un sweat et un pantalon de jogging avant de descendre dans la cuisine. Comme toujours, Anne, la cuisinière de la maison, était déjà à pied d’œuvre, préparant le petit-déjeuner. — Bonjour, Nathan, dit-elle avec un sourire chaleureux. Tu veux des œufs, ou tu préfères des pancakes ce matin ? Il s’affala sur une chaise, encore à moitié endormi. — Des pancakes, s’il te plaît. Avec du sirop. Anne hocha la tête. Nathan saisit son téléphone sur la table et commença à faire défiler son fil d’actualité,
Nathan quitta le café avec un sentiment d'inachevé. Il avait espéré que rencontrer Noah en personne l'aiderait à apaiser ce malaise qui le rongeait depuis qu'il avait vu cette photo. Mais Noah ne semblait pas partager ses inquiétudes. Pour lui, cette ressemblance n'était qu'une coïncidence amusante, rien de plus. Peut-être qu'il avait raison. Peut-être que Nathan s'acharnait inutilement sur quelque chose qui n'avait aucun sens. À la maison, Sarah Harrington s'affairait dans la cuisine. Bien que leur domaine soit équipé d'une équipe de domestiques dévoués, Sarah tenait à mettre la main à la pâte de temps à autre. C'était sa manière de se recentrer, de se rappeler qu'elle n'était pas qu'une Harrington, mais aussi une personne ordinaire avec des souvenirs, des joies simples et, parfois, des regrets. Elle coupait des légumes pour le dîner lorsqu'elle entendit la porte d'entrée s'ouvrir et se refermer doucement. Nathan était rentré. Elle l'entendit traîner des pieds dans le couloir, pu
Le domaine Harrington, symbole de richesse et de pouvoir depuis des générations, baignait dans une tranquillité apparente ce soir-là. Les couloirs étaient déserts, les vastes pièces plongées dans une demi-obscurité. Pourtant, l'air semblait lourd, comme si les murs eux-mêmes retenaient leur souffle. Une vérité longtemps enfouie commençait à s'agiter dans l'ombre. Nathan Harrington, âgé de vingt ans, était assis dans le salon familial, l'esprit rempli de questions qu'il ne savait pas comment formuler. L’image qu’il avait vue plus tôt dans la journée refusait de quitter son esprit. C’était une photo qu’un ami lui avait montrée, une photo prise lors d’un événement en ville. Ce qui avait attiré l’attention de Nathan n’était pas l’événement en lui-même, ni les personnes présentes, mais un visage en particulier. Le garçon sur la photo, n’était pas quelqu’un qu’il connaissait personnellement. Il semblait plus âgé, probablement vingt deux ans ou un peu plus, et Nathan n’avait jamais cro