Dans une ville où le temps semble s’effriter comme la cendre, Naïa, une restauratrice d’œuvres d’art, découvre une légende oubliée : celle d’un amour brisé par la malédiction d’un bijou ancien, une obsidienne aussi noire que la nuit. Au fil de ses recherches, elle croise le chemin de Raven, un homme à la beauté étrange et aux yeux hantés. Il prétend être le dernier descendant d’une lignée maudite. Chaque femme qu’il aime finit par mourir, sa vie aspirée par l’obsidienne. Naïa n’y croit pas… jusqu’à ce qu’elle commence à ressentir d’étranges symptômes : des vertiges, des visions d’un passé qui n’est pas le sien, et une douleur glaciale à chaque fois que Raven s’approche. Leur passion est irrépressible, mais à chaque baiser, elle sent une part d’elle-même s’effacer. Raven tente de fuir, de la repousser, mais Naïa s’accroche. Elle découvre alors que la seule façon de briser la malédiction est de plonger dans les souvenirs d’une époque révolue, où tout a commencé : une ancienne trahison, un amour sacrifié, une vengeance gravée dans la pierre noire. Mais la malédiction a un prix. Pour se libérer, quelqu’un doit disparaître… L’amour peut-il survivre à l’oubli ?
Lihat lebih banyakNaïa
Le silence du musée n’est troublé que par le souffle ténu de la climatisation et le frottement délicat de mon pinceau contre la pierre noire. L’obsidienne repose devant moi, massive et obscure, un éclat de nuit figé dans le verre protecteur. Mes doigts tremblent légèrement lorsque je passe la lumière sur sa surface polie. Quelque chose dans cette pièce me dérange. Ce n’est pas la pierre en elle-même, ni même les gravures effacées qui serpentent le long de ses contours. C’est… autre chose. Une impression viscérale d’être observée.
Je m’appelle Naïa Valverde, restauratrice d’œuvres d’art et passionnée d’artefacts anciens. Depuis trois jours, je travaille sur cet étrange bijou – une bague ornée d’une obsidienne d’une noirceur inhabituelle, découverte dans les ruines d’un temple effondré. Les experts n’ont pas su en déterminer l’origine exacte, mais tous s’accordent sur un point : elle ne devrait pas exister. Sa pureté défie la logique géologique. Pourtant, elle est là, posée sous mes yeux, irradiante d’une présence presque tangible.
Je frémis. L’air semble plus lourd, chargé d’une électricité impalpable. Un frisson me parcourt l’échine lorsque mes doigts frôlent le métal du bijou. La salle de restauration est vide à cette heure tardive, mais un écho sourd résonne dans mes oreilles, un murmure indistinct que je ne parviens pas à identifier. Mon cœur bat plus vite. Ce n’est qu’une bague, me dis-je. Rien de plus. Mais pourquoi ai-je l’impression qu’elle me regarde en retour ?
La sonnerie de mon téléphone me fait sursauter. L’écran affiche le nom de mon amie, Anna.
— Tu es encore au musée ? demande-t-elle d’une voix lasse. — Oui, je voulais avancer un peu sur la restauration. — Naïa, tu travailles trop. Viens boire un verre. Cette bague ne va pas disparaître.
Je ris doucement. Si seulement elle savait. Cette chose me hante depuis que je l’ai vue. Mais comment expliquer ce sentiment irrationnel ?
— Une autre fois, Anna. Je veux finir au moins l’analyse des gravures ce soir.
Elle soupire, puis raccroche, résignée. Je repose mon téléphone et me replonge dans l’étude du bijou. Sous la lumière rasante, les motifs gravés apparaissent plus nettement : des entrelacs, des spirales… et une inscription en latin. Mon souffle se suspend tandis que je déchiffre les mots effacés par le temps.
“Amor vincit omnia. Et moriuntur amantes.”
L’amour triomphe de tout. Et les amants meurent.
Une drôle de sensation s’installe dans ma poitrine, un mélange d’appréhension et de fascination. Un coup de vent inexplicable balaie la salle, éteignant la lampe de mon bureau. Je me fige, mes yeux s’habituant à l’obscurité soudaine. Mon regard retourne instinctivement vers la bague.
Elle luit faiblement.
Un cri meurt dans ma gorge. Ce n’est pas possible. Ce n’est qu’une pierre. Une simple pierre. Mais, dans le reflet du verre, une ombre passe derrière moi. Une silhouette indistincte, fugace, mais bien réelle.
Je me retourne d’un bond. Rien. Juste le silence oppressant du musée déserté.
Mon cœur cogne contre ma poitrine. L’air vibre autour de moi. Je ne suis pas seule.
Et cette bague… cette bague me regarde.
Raven
Le vent siffle à travers les ruelles sombres alors que j’observe la façade du musée. Mon souffle est calme, mais une tension sourde me ronge de l’intérieur. Je le sens. L’obsidienne s’est éveillée. Et elle l’a touchée.
Naïa Valverde. Ce nom résonne en moi comme une note dissonante, un écho d’une mélodie oubliée. Je ne voulais pas la revoir, je ne devrais pas. Mais la malédiction est têtue, et le destin n’offre jamais de répit.
Je ferme les yeux un instant, laissant mes souvenirs refaire surface. Des siècles ont passé, et pourtant, la sensation de ce bijou maudit entre mes doigts est toujours aussi brûlante. Il vole la vie. Il condamne ceux qui l’aiment. Et moi, je suis son dernier témoin.
Je me fonds dans l’ombre, pénétrant sans bruit dans l’enceinte du musée. Les caméras ne me voient pas. Elles ne peuvent pas. Une protection ancienne me dissimule à leur regard artificiel.
Naïa est là, dans la salle de restauration, son regard rivé sur la bague. Ses doigts tremblent. Elle sent sa présence, je le sais. Le lien s’est déjà refermé sur elle.
Je devrais partir. La laisser tranquille. Mais alors qu’elle effleure la pierre une seconde fois, une onde invisible parcourt la pièce. Un frisson me traverse. Trop tard.
Je serre les poings et murmure dans l’obscurité :
— Naïa, ne touche plus à cette bague.
Elle sursaute, tourne la tête vers moi. Ses yeux s’écarquillent.
Je suis là, devant elle. Et je sais que tout recommence.
Naïa
Ma respiration se bloque dans ma gorge. L’homme qui se tient devant moi n’a rien d’ordinaire. Une silhouette élancée, un visage taillé dans l’ombre, et ces yeux… noirs comme l’obsidienne.
Mon cœur martèle ma poitrine alors que je recule d’un pas.
— Qui êtes-vous ?
Il ne répond pas tout de suite. Son regard glisse vers la bague sur la table.
— Tu ne devrais pas être ici, Naïa.
Le son de ma voix est plus faible que je ne le voudrais :
— Comment connaissez-vous mon nom ?
Il esquisse un sourire triste.
— Parce que je te connais depuis longtemps.
Une vague de froid s’abat sur moi. Ce n’est pas possible. Je ne l’ai jamais vu de ma vie. Et pourtant, au fond de moi, quelque chose murmure une vérité insaisissable. Une reconnaissance primitive. Comme si je l’avais déjà rencontré… ailleurs.
Il s’avance, et je recule encore, mes doigts cherchant instinctivement la bague sur la table. Dès que ma peau effleure la pierre, une douleur fulgurante explose dans mon crâne.
Des images surgissent. Des fragments de souvenirs. Une époque révolue. Une main qui serre la mienne dans l’obscurité. Une promesse murmurée sous un ciel étoilé.
Je lâche un cri et recule brusquement, le souffle court. L’homme devant moi me fixe avec intensité.
— Tu te souviens, n’est-ce pas ?
Non. C’est impossible. Ce n’est qu’un c
auchemar. Un mirage.
Mais alors pourquoi ai-je l’impression que ce n’est que le début ?
CalebJe l’entoure de mes bras, sentant son souffle sur ma peau. Je la veux entièrement, dans chaque endroit de son cœur, chaque recoin de son âme. Alors que nous atteignons ensemble ce sommet de passion, je sens que cette union est plus que physique. C'est une communion de nos désirs, de nos rêves et de notre essence même.— Naïa… murmuré-je, les paroles peinant à sortir tant l’intensité de ce moment est vive.Et nous continuons cette danse, pulsant au rythme de nos cœurs unis, redécouvrant à chaque instant la beauté de l’amour et la profondeur de notre connexion.NaïaJe sens la chaleur de ses bras autour de moi, mais c'est bien plus que cela. C’est l’étreinte du destin, un lien invisible et puissant qui nous unie pour l’éternité. Mes pensées sont un tourbillon, mes émotions une mer déchaînée, mais en lui, je trouve la paix. Caleb, l’homme qui m’a bouleversée, m’a fait découvrir une vérité que je n’avais jamais osé croire : l’amour véritable.Les souvenirs de nos luttes, de nos pein
NaïaLa lumière douce du matin pénètre à travers les feuilles, une légère brise caresse ma peau, et j’émerge lentement de mon sommeil. Je sens encore la chaleur de notre nuit ensemble, la douceur des échanges de nos âmes qui vibrent en moi. Mes yeux s’ouvrent lentement, et je me tourne vers Caleb, allongé à mes côtés. Sa silhouette est paisible, et un sourire s’étire sur mes lèvres en le voyant dormir. Il est magnifique ainsi, les traits détendus, les cheveux en désordre. Je me rappelle chaque instant de la nuit précédente et les souvenirs m’envahissent comme une vague douce et réconfortante. Je n’aurais jamais cru qu’un moment, une rencontre, une seule nuit pourraient créer une telle intimité, une telle compréhension entre nous. Je me penche légèrement pour déposer un baiser furtif sur sa joue. Au contact de mes lèvres, il s’éveille, ses yeux s’ouvrent avec une lueur d’émerveillement, presque incrédule. En un instant, il se souvient et un sourire heureux illumine son visage.— Bonj
NaïaLe monde autour de nous semble s’effacer, comme si le temps avait suspendu son cours. Je sens les battements de mon cœur résonner dans tout mon être, chaque pulsation amplifiant la tension palpable entre Caleb et moi. Ses yeux plongent dans les miens, et tout ce que je savais ou pensais connaître s’efface sous l’éclat de cette révélation. Mon regard lui répond sans même que je sois consciente de mes pensées. J’ai envie de l’atteindre, de le rassurer, de lui montrer que je ressens tout le poids de ses mots.Il se rapproche, et je peux sentir la chaleur de son corps, comme un rayon de soleil perçant à travers les nuages sombres. Je suis en proie à une tempête intérieure, un mélange d'appréhension et d'anticipation. Et puis, il rompt le silence ; sa voix est un murmure dans un souffle.— Naïa, je... je ne veux pas que ce soit une simple mémoire, une promesse fictive. Je veux que tu sois à mes côtés, maintenant et pour l’éternité.À cet instant, tout semble possible. Je peux voir la
NaïaLes heures défilent, mais je suis comme suspendue dans un instant, dans cet espace entre nous où tout semble plus intense. Caleb et moi, nous avons traversé tant de choses ensemble, des épreuves, des batailles. Mais aujourd'hui, il y a quelque chose de différent dans l'air. Une tension palpable, non plus entre nous et le monde, mais entre nos cœurs. Nous marchons côte à côte, sans dire un mot, mais tout semble se dire dans le silence. Nos regards se croisent de temps à autre, et chaque fois, je sens ce frisson parcourir mon échine.Il est là, à mes côtés, et pourtant, il est bien plus proche. Ses mouvements sont plus lents, plus réfléchis, comme s'il cherchait à ne pas briser l’équilibre fragile que nous avons construit. Quand je lève les yeux vers lui, je vois quelque chose de plus en lui, quelque chose que je n'avais pas remarqué jusque-là : une vulnérabilité cachée sous ses traits marqués, une ouverture que je n'avais pas vue.— Naïa, murmure-t-il, sa voix rauque, mais douce,
NaïaNous avançons toujours, mais quelque chose a changé. Le silence qui nous entourait semble plus doux, comme si l’air lui-même s’était allégé. Caleb, bien qu’encore torturé par les ténèbres qui le consument, semble plus présent à chaque pas. Je le vois, ses yeux se posant sur moi avec une intensité que je n'avais jamais remarquée auparavant. C’est presque comme si nous étions dans un monde à part, hors du temps, hors de tout ce qui nous a blessés.À chaque mouvement, je le ressens un peu plus près, et cela me fait un étrange bien. Sa souffrance, bien que palpable, n'est plus un mur entre nous. Au contraire, elle semble lier nos âmes dans une danse fragile et précieuse. Nous ne parlons pas beaucoup, mais les silences entre nous sont pleins de compréhension, de mots non dits.Je lève les yeux vers lui, l’espace d’une fraction de seconde, et il répond par un petit sourire, un sourire qui, bien qu’éphémère, fait fondre quelque chose en moi. Il est là, avec moi. Et c’est tout ce qui com
RavenJe sens la pression s’alourdir autour de moi, une entité implacable, oppressante. Le sol tremble sous nos pieds comme s’il se préparait à nous engloutir. Le temps se distend encore, me donnant la sensation que chaque seconde dure une éternité. La créature nous attend. Je le sais, je le sens dans chaque fibre de mon être. Elle n’est plus une simple présence dans l’obscurité, elle est devenue une partie de nous, une ombre en nous, se tordant et se mélangeant à nos peurs, à nos souvenirs.Mais je ne m’arrêterai pas. Pas ici. Pas maintenant. La seule chose qui me permet de continuer, c’est l’idée que je ne peux pas laisser mes compagnons derrière. Naïa. Caleb. Je sens leur présence juste à mes côtés, tout aussi déterminés que moi, même si je sais qu’ils ressentent la même pression. Mais nous sommes ensemble, et c’est tout ce qui compte.La silhouette se dessine devant nous, une forme indistincte, une ombre informe qui semble tout engloutir sur son passage. Une voix profonde résonne
RavenJe suis au bord du gouffre. Pas seulement physiquement, mais mentalement aussi. L’obscurité nous engloutit peu à peu, chaque pas dans ce vide infini me tirant un peu plus loin de la réalité. Chaque mouvement semble plus lourd que le précédent, comme si l’air lui-même devenait un fardeau. La créature n’est plus juste une présence. Elle est en moi, dans mes pensées, dans mes peurs. Ses murmures glissent comme des serpents dans mon esprit, serpentant autour de mes doutes, de mes fragilités, cherchant à me détruire.Mais quelque part, au fond de moi, une petite voix me dit de tenir bon. Nous avons traversé des ténèbres plus profondes encore, n'est-ce pas ? Cette épreuve n’est que l’ultime frontière. Et ce n’est pas ici que je vais tomber."Raven," dit Naïa, sa voix presque étouffée par la pression. "Elle nous ronge. Nous devons rester unis."J’acquiesce, bien qu’un frisson me traverse. Oui, c’est l’unité qui nous a toujours permis d’aller plus loin. Nous ne devons pas laisser l’obsc
RavenChaque souffle que je prends est lourd, presque douloureux. L’air est épais, comme une brume glacée qui se fige dans mes poumons. Nous avons traversé le seuil de l’inconnu, et tout autour de nous, l’obscurité s’étend sans fin. Elle n’est pas simplement noire. C’est une obscurité vivante, palpitante, qui respire comme une bête. Elle nous observe, nous attend.Le sol sous nos pieds se déforme à chaque mouvement. Chaque pas nous enfonce un peu plus dans un abîme invisible, comme si la réalité elle-même commençait à se fissurer. Ce n’est pas un simple test, une simple épreuve. C’est le dernier des défis. L’ultime frontière entre ce que nous avons été et ce que nous allons devenir.Je jette un coup d’œil à Naïa. Ses yeux sont fermés, comme si elle cherchait à se concentrer sur autre chose, sur une réalité plus stable que celle qui l’entoure. Mais je sais qu’au fond d’elle, elle lutte tout autant que moi. Ce n’est pas juste un combat physique. C’est un combat mental, spirituel, contre
RavenLa terre tremble sous nos pieds, chaque vibration résonne comme un coup de marteau contre le crâne. Nous avançons, mais la créature, cette forme colossale, fait de même. L’air autour de nous se fait plus épais, chargé d'une énergie que je n'ai jamais ressentie auparavant. C’est comme si tout, absolument tout, était suspendu à un fil, prêt à céder à tout moment.À chaque pas que nous faisons, l’obscurité autour de nous semble se tordre et s’étirer, envahissant chaque espace, chaque centimètre. Le vent ne souffle plus. Il n’y a plus que cette étrange lourdeur qui nous enveloppe, cette atmosphère qui oppresse le cœur et fait couler le sang plus lentement dans nos veines.Naïa marche à mes côtés, son visage impassible, mais je vois ses poings serrés, son corps tendu. Elle lutte contre l'appel, tout comme moi. Caleb, plus loin devant, semble déjà avoir accepté l’inévitable. Il avance avec cette détermination froide qui lui est propre, sans une once de doute. Il est prêt. Mais est-ce
Bienvenue dans Goodnovel monde de fiction. Si vous aimez ce roman, ou si vous êtes un idéaliste espérant explorer un monde parfait, et que vous souhaitez également devenir un auteur de roman original en ligne pour augmenter vos revenus, vous pouvez rejoindre notre famille pour lire ou créer différents types de livres, tels que le roman d'amour, la lecture épique, le roman de loup-garou, le roman fantastique, le roman historique et ainsi de suite. Si vous êtes un lecteur, vous pouvez choisir des romans de haute qualité ici. Si vous êtes un auteur, vous pouvez obtenir plus d'inspiration des autres pour créer des œuvres plus brillantes. De plus, vos œuvres sur notre plateforme attireront plus d'attention et gagneront plus d'adimiration des lecteurs.
Komen