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3 Aout

La Corse lui disait bonjour et son âme qui guérissait à peine répondait avec timidité. Le soleil caressait sa peau noire et semblait lui aussi, lui souhaiter la bienvenue sur cette terre de paix. 

Son gros afro servait de radar pour toutes les personnes qui voulaient lui parler. Son piercing au nez lui avait valu des regards condescendants de la part de certains vieux du port. Elle portait des chemises colorées et des jeans taille hautes avec des Doc Martens noirs. Cette personnalité si atypique ne passait pas inaperçue à Solgiato. Une jeune fille vint la complimenter dans un anglais incertain sur la pureté de sa peau. 

Andréa aimait bien regarder les mouettes dans le ciel bleu du haut de son balcon. 

Elle est arrivée il y a quelques heures et n'avait pas encore mis les pieds sur la plage. Ni appeler sa soeur Ann-Mary qui devait attendre son appel. Au lieu de ça, Andréa se gavait de croissant au chocolat, de Mireille Mathieu, d'Edith Piaf et de Michelle Torr. Elle vivait à la Corse, se disait-elle... Ou à la Française... Qu'importe. 

L’appartement qu’elle a loué ne comporte que deux pièces: une chambre, avec un lit double, deux tables de chevet, un miroir sur pied et un buffet en bois noir, et une toilette comportant une douche, un lavabo et une toilette. Le petit-déjeuner se prend au bistrot, non loin de là où elle loge. 

La chambre avait un vieux papier peint blanc qui a jaunit à certains endroits et la céramique de la toilette était elle aussi blanche avec de petits nuages bleus sur certaines plaques. Cette installation semblait plus actuelle que le papier peint. Un balcon fait face au lit d’Andrea. Les rebords sont en fer forgé et ils étaient sans doute recouverts à une époque de peinture blanche, car elle persiste à certains endroits malgré l'âge que semble avoir cette chambre. Elle a une histoire à raconter celle-la; une ou plusieurs petites, d’une semaine au moins, comme celle d’Andrea. 

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