« Est-ce que c’est difficile de trouver une place ? Je vais sortir pour aider… »Euh !Remarquant le visage sombre de l’homme, Charles Leroux s’est aperçu enfin : « Ah ! Antoine, est-ce que Bénédicte… n’est pas encore revenue ? »Cela a fait déjà plus de trois heures.Antoine Moreau a haussé les épaules en écartant les mains : « Revenir ? Tu crois qu’une rupture, c’est un jeu ? »Sur ces mots, il a passé devant Charles et s’est assis sur le canapé.Ce dernier s'est gratté la tête. Pas possible, cette fois c’est vraiment fini ?Mais il a secoué vite la tête, se disant qu’il avait trop réfléchi.Il croyait qu’Antoine pouvait dire « on rompt » et qu'il venait le faire vraiment. Mais Bénédicte Dubois…Toutes les femmes du monde pourraient accepter une rupture, sauf elle.C’était un fait reconnu dans le cercle.« Antoine, pourquoi es-tu seul ? » Alexis GirardD, ne manquant jamais une occasion de se moquer, a croisé les bras, avec un sourire en coin. « Tu avais parié trois heures, maintenant
La veille, Antoine Moreau avait un peu trop bu, et en fin de la soirée, ce chenapan de Charles Leroux l’avait encore entraîné pour continuer la fête.Lorsque le chauffeur a ramené Antoine à la villa, le jour commençait déjà à poindre.Il s’était déjà allongé sur le lit, le sommeil l'envahissant, mais il s'est forcé tout de même à se rendre à la salle de bain pour prendre une douche.Comme ça, Béné ne le grondera pas, n’est-ce pas ?Somnolent, Antoine ne pouvait s’empêcher d'y penser.Quand il a rouvert les yeux, c’était la douleur qui l’avait réveillé.« Aïe… » Une main pressant son estomac, il s'est levé péniblement du lit.« J’ai mal à l'estomac ! Bénéd… »Le nom à peine prononcé, il s'est figé brusquement.Antoine a froncé les sourcils. Elle était vraiment un brave, plus obstinée que la dernière fois.Bien, voyons combien de temps elle tiendra.Cependant… Où sont les médicaments ?Antoine a fouillé de fond en comble le salon, tous les tiroirs, tous les placards qui pouvaient conteni
« Qu'est-ce qui arrive à Antoine ? »Charles Leroux a jeté un coup d'œil à l'homme qui buvait en silence et se rapprochait discrètement d'Alexis Girard.Dès qu'ils étaient entrés, le visage d'Antoine Moreau était sombre.L'ambiance, autrefois joyeuse, s'était soudainement refroidie un peu.« Il s'est fait bloquer par quelqu'une, évidemment. »Alexis, qui connaissait la vérité, en a rajouté, prenant plaisir à voir le spectacle.En entendant ces mots, le visage d'Antoine s'est assombri encore davantage.« Clang ! »Le verre de vin s'est écrasé sur la table en verre. Il a déboutonné rageusement son col de chemise d'une main, révélant une certaine agressivité.« J'ai dit de ne plus jamais mentionner son nom, tu ne comprends pas ? »Alexis a haussé les épaules et n'a rien dit plus.L'atmosphère a changé immédiatement, les gens qui chantaient se sont tus, et ceux qui étaient autour n'osaient plus dire un mot.Charles a failli s'étouffer avec sa gorgée de vin : Bénédicte était sérieuse cette
« Il faut bien que je m'excuse officiellement pour l'impulsivité et l'irréflexion de l'époque. C'est une dette que j'ai envers elle. »Pauline BOYON a failli s'étouffer avec une gorgée de vin, elle a toussé légèrement, son visage exprimant clairement son refus : « Tu plaisantes, non, ma chère. »« Tu le sais bien, le seul examen que j'ai dû repasser à l'université, c'était le cours optionnel de la professeure Fabre. Rien qu'à l'idée de la revoir, je suis terrifiée. Et puis, soyons réalistes, je suis tellement insignifiante que la professeure a probablement déjà oublié qui je suis. Je ne peux vraiment pas t'aider là-dessus. » Voyant qu'elle voulait à tout prix éviter cette situation, Bénédicte Dubois ne la forçait pas davantage.« Cependant… » Pauline avait un regard malicieux et a changé de ton : « J'ai peut-être quelqu'un de plus approprié en tête. »« Oh ? »« Tu te souviens de mon cousin Nicolas Boyon ? »Bénédicte a pris une petite gorgée d'eau tiède et a hoché la tête.« Bien sûr
En s'approchant, Antoine Moreau a remarqué que les magnifiques boucles ondulées de Bénédicte Dubois avaient été lissées, et que la couleur des cheveux, initialement son brun préféré, est déjà changée et est redevenue d’un noir profond.Elle ne portait pas de maquillage, ni de talons hauts.Juste un t-shirt blanc, sobre et simple.Seuls… ses yeux semblaient plus brillants qu’avant, sans aucune trace de tristesse ou de mélancolie due à leur rupture.Si tout cela n'était qu'une façade, alors Antoine devait admettre qu'elle faisait très bien semblant.Assez bien pour réussir à l'énerver.Bénédicte a froncé les sourcils. Elle le connaissait trop bien, ce regard était le signe avant-coureur de sa colère.« Heh », l'homme a ricané, « Cependant, tu n'as pas vraiment bon goût. Après toutes ces années passées à mes côtés, tu devrais quand même avoir un minimum de standards, non ? Ne va pas te contenter du premier venu, sinon, je perdrais la face en tant que ton ex. »« La face ? » Bénédicte a tr
Cela faisait longtemps que Bénédicte n'avait pas besoin de faire tout le ménage elle-même.Pendant toutes les années passées avec Antoine, même si elle n'était pas dans une situation où elle ne faisait rien et se faisait servir en tout, elle n'avait jamais fait le ménage.Même au tout début, lorsqu’il venait de lancer son entreprise et que sa situation financière était plus compliquée, ils avaient toujours une femme de ménage qui s’occupait du nettoyage hebdomadaire.Après avoir fini un seau de peinture, Bénédicte s’est redressée en se tenant le dos un peu fatigué.Après avoir vécu dans le confort pendant quelques années, elle n’y était vraiment plus habituée…Elle est sortie dans le couloir pour rentrer le reste de la peinture dans la maison.Mais, en allant un peu trop vite, elle a renversé le seau.Même si elle a réagi rapidement, un peu de peinture s'était déjà renversée devant la porte du voisin.Elle s'est empressée de prendre une serpillière et était en train de nettoyer la pein
Bénédicte s’est avancée en premier, tandis que Nicolas est resté un peu en arrière. Comparé à sa nervosité de la veille, elle semblait maintenant complètement à l’aise.Nicolas est allé chercher la voiture, et Bénédicte s’est installée sur le siège passager avant. Sur la route, ils sont passés devant un magasin de fruits.Bénédicte a soudainement demandé : « Peux-tu t'arrêter un moment ? Ça ne prendra que deux minutes. Je voudrais acheter des fruits. »« Des fruits ? »« Oui, pour Professeure Fabre. »Nicolas, tenant le volant, semblait un peu perplexe : « Est-ce vraiment nécessaire ? »Bénédicte a soudainement trouvé cela un peu drôle : « Est-ce que tu vas chez quelqu’un sans rien apporter ? »Nicolas a acquiescé honnêtement.Bénédicte a silencieusement levé le pouce en signe d’admiration. Peut-être que les grands personnages étaient tous comme ça... moins attachés aux détails ?Néanmoins, il a tout de même garé la voiture sur le bord de la route....La professeure Jeanne Fabre vi
Nicolas n’a rien dit. La nourriture pour lui n'était qu'une source d'énergie. Il ne se souciait pas vraiment du goût.« C'est bon. »Bénédicte a regardé les poivrons rouges et les choux lavés et soigneusement alignés, un signe évident de la rigueur de Nicolas.« Pourquoi tu rigoles ? », Nicolas a demandé, intrigué.Bénédicte a légèrement toussé : « Rien, sors d'abord. »« D'accord. », Nicolas s’est essuyé les mains et a légèrement hoché la tête.Bénédicte a préparé un grand repas, des plats plutôt légers, principalement ceux que Professeure Fabre aimait et pouvait manger.« C'est gentil de ta part de t'en souvenir... », a dit la vieille dame avec émotion.Après le repas, Bénédicte s'était aussi proposée pour ranger la vaisselle.Nicolas est entré spontanément dans la cuisine pour l’aider. L'homme se tenait sous la lumière chaude, son ombre projetée loin derrière lui. Vu de l'angle de Bénédicte, son profil fin ressemblait à une sculpture grecque antique, avec des traits anguleux et b