Bénédicte s’est avancée en premier, tandis que Nicolas est resté un peu en arrière. Comparé à sa nervosité de la veille, elle semblait maintenant complètement à l’aise.Nicolas est allé chercher la voiture, et Bénédicte s’est installée sur le siège passager avant. Sur la route, ils sont passés devant un magasin de fruits.Bénédicte a soudainement demandé : « Peux-tu t'arrêter un moment ? Ça ne prendra que deux minutes. Je voudrais acheter des fruits. »« Des fruits ? »« Oui, pour Professeure Fabre. »Nicolas, tenant le volant, semblait un peu perplexe : « Est-ce vraiment nécessaire ? »Bénédicte a soudainement trouvé cela un peu drôle : « Est-ce que tu vas chez quelqu’un sans rien apporter ? »Nicolas a acquiescé honnêtement.Bénédicte a silencieusement levé le pouce en signe d’admiration. Peut-être que les grands personnages étaient tous comme ça... moins attachés aux détails ?Néanmoins, il a tout de même garé la voiture sur le bord de la route....La professeure Jeanne Fabre vi
Nicolas n’a rien dit. La nourriture pour lui n'était qu'une source d'énergie. Il ne se souciait pas vraiment du goût.« C'est bon. »Bénédicte a regardé les poivrons rouges et les choux lavés et soigneusement alignés, un signe évident de la rigueur de Nicolas.« Pourquoi tu rigoles ? », Nicolas a demandé, intrigué.Bénédicte a légèrement toussé : « Rien, sors d'abord. »« D'accord. », Nicolas s’est essuyé les mains et a légèrement hoché la tête.Bénédicte a préparé un grand repas, des plats plutôt légers, principalement ceux que Professeure Fabre aimait et pouvait manger.« C'est gentil de ta part de t'en souvenir... », a dit la vieille dame avec émotion.Après le repas, Bénédicte s'était aussi proposée pour ranger la vaisselle.Nicolas est entré spontanément dans la cuisine pour l’aider. L'homme se tenait sous la lumière chaude, son ombre projetée loin derrière lui. Vu de l'angle de Bénédicte, son profil fin ressemblait à une sculpture grecque antique, avec des traits anguleux et b
Après avoir terminé de se disputer avec Pauline, Antoine est monté directement dans sa voiture. Il a appuyé sur l'accélérateur et est parti en trombe.Pauline, furieuse, se mettait à crier sur place : « Mais quel genre de personne est-ce là ? Sale type ! Pourri ! Imbécile ! Ça me rend folle de rage !»« Je te le dis, », elle a attrapé le col du jeune homme, « cette fois-ci Bénédicte ne retournera absolument pas ! Absolument pas ! »Le jeune homme a désespérément tenté de la calmer : « Oui, oui, oui, ne t'énerve pas… »Mais était-ce possible ?Cet homme parlait avec une telle confiance, comme s'il avait déjà tout prévu.Il a jeté un coup d'œil discrètement à Pauline, se disant que si elle pouvait se montrer aussi dévouée à lui que son amie l’était à son homme, ce serait bien…Non ! Non ! Il n'osait même pas rêver d'une telle chose.…Dans la voiture, Antoine a reçu un appel. De mauvaise humeur, son ton était également très froid : « Qu'est-ce qu'il y a ? »« Chéri, j'ai découvert réce
« Non. » Sandra a secoué la tête. Puis, elle s’est mise sur la pointe des pieds avec les joues rouges : « Je veux rester un peu plus longtemps avec toi. »Avant même qu’elle puisse s’approcher, Antoine a pris l’initiative, l’a enlacée par la taille d’une main et embrassée avec force.La foule de spectateurs se sont mis à faire du bruit à nouveau.« Waouh — Trop cool ! » « Mon Dieu, ils sont tellement amoureux ! »Bénédicte a observé la scène. Ses doigts, qui tenaient les livres, se sont crispés jusqu'à devenir pâles.Cela lui faisait mal au cœur. Mais son visage restait étrangement calme, presque insensible. Elle pensait qu’elle finissait par s’habituer.Même pour arrêter de fumer il y avait des symptômes de sevrage, alors qu'en est-il d'une personne qu'on a aimée pendant six ans ?Bénédicte n’est pas restée plus longtemps. Elle s’est retournée et est partie. Elle avait encore des livres à lire.Antoine, debout dans la foule, semblait sentir quelque chose et il a tourné la tête. Il
Dans les mariages arrangés entre grandes familles, il était très courant que les hommes aient des maîtresses. Tant que le mariage restait stable, ils pouvaient s'amuser à l’extérieur comme ils voulaient. En tant que mère, Marie ne s'en mêlait pas trop. Aujourd'hui, elle a enfin donné une promesse officielle à Bénédicte. Cependant, contrairement à ce qu'elle s’attendait, Bénédicte ne s'était pas montrée reconnaissante envers elle. Mais elle lui avait laissé échapper un rire sarcastique.Bénédicte lui avait répondu : « Madame Verdez, vous devriez garder votre pitié pour quelqu'un d'autre, je n'en veux pas. Et d'ailleurs, je me suis séparée d’Antoine. À l'avenir, si nous nous revoyons, il vaudrait mieux que nous agissions comme si nous ne nous connaissions pas. »Avant, pour Antoine, elle pouvait tout supporter de la part de Marie. Celle-ci la critiquait pour son diplôme, pour ne pas avoir étudié à l'étranger, pour ne pas avoir de travail après l'université. Bref, pour ne pas être à l
« Je ne vais pas pouvoir rester pour le repas. J'ai encore des choses à faire. On se recontacte plus tard. »Bénédicte était proche de Charles. Elle l’a poliment refusé avec un sourire, sans lui manquer de respect.Charles a remarqué qu'elle tenait une boîte de bijoux de luxe dans sa main, ce qui semblait confirmer qu'elle avait vraiment quelque chose à faire, et non pas un prétexte.Il a acquiescé et a voulu encore dire quelque chose. Mais Bénédicte a déjà contourné Antoine et est partie directement.Elle n'a pas détourné le regard une seule fois et a totalement évité de le regarder !L'atmosphère autour d'eux est devenue soudainement très froide. Charles a jeté un coup d'œil discrètement à Antoine, qui semblait de plus en plus mécontent. Il a essayé de détendre l'atmosphère : « Eh bien… Antoine, je crois que Bénédicte ne t’a pas vu, ne le prends pas mal… »Charles n'aurait pas dû parler, car le visage d'Antoine est devenu encore plus sombre.Il a toussé mais n’a pas osé parler.Mais
Monsieur CORT a accompagné Bénédicte jusqu'en bas de son immeuble. Après être descendue de la voiture et l'avoir remercié, elle n'était pas montée directement, mais a fait un détour par le marché à côté.20 minutes plus tard, alors qu'elle s'apprêtait à monter avec plusieurs sacs de courses dans les mains, elle a vu Nicolas s'avancer sous les rayons du soleil couchant.Le ciel s'était déjà assombri, mais il était encore baigné par une lumière orangée. Sa silhouette élancée, paraissait encore plus allongée sous la lumière du soleil couchant. Il marchait sans détourner le regard, avec une sorte de concentration évidente.« Quelle coïncidence, on se croise encore. »Bénédicte a pris l'initiative de le saluer.Nicolas a levé la tête et ajusté ses lunettes : « Quelle coïncidence. »« Tu as déjà diné ? J'ai fait quelques courses. Cela te dirait de partager un repas ? »Nicolas avait voulu refuser par réflexe, mais en se souvenant de ses talents culinaires, il a hoché la tête, comme guidé pa
Pauline aimait les sashimis et a commandé du saumon frais, ainsi que d'autres fruits de mer comme des crevettes.Bénédicte, qui n'aimait pas les plats froids, a opté pour un bol de ramen et une portion de sushis. Le goût du ramen était moyen, mais les ingrédients étaient frais.Pauline a remarqué qu'elle mangeait de manière assez conventionnelle et avait voulu la taquiner : « Ce saumon est vraiment tendre, tu ne veux vraiment pas essayer ? Peut-être que ça te permettra de découvrir un nouveau monde. »Bénédicte a répondu poliment : « Tu sais bien que je ne peux tout simplement pas accepter de manger cru, même psychologiquement. Je vais rester avec mon ramen. »« Tu n'as vraiment pas changé, même après tout ce temps. » Depuis qu’elles se connaissaient, elle a remarqué que Bénédicte était très têtue, que ce soit pour ce qu'elle aimait ou ce qu'elle n'aimait pas.« En parlant de ça, cela fait plusieurs jours que je n'ai pas fait de spa. Mes mains sont devenues rugueuses à force de trava