« Je ne vais pas pouvoir rester pour le repas. J'ai encore des choses à faire. On se recontacte plus tard. »Bénédicte était proche de Charles. Elle l’a poliment refusé avec un sourire, sans lui manquer de respect.Charles a remarqué qu'elle tenait une boîte de bijoux de luxe dans sa main, ce qui semblait confirmer qu'elle avait vraiment quelque chose à faire, et non pas un prétexte.Il a acquiescé et a voulu encore dire quelque chose. Mais Bénédicte a déjà contourné Antoine et est partie directement.Elle n'a pas détourné le regard une seule fois et a totalement évité de le regarder !L'atmosphère autour d'eux est devenue soudainement très froide. Charles a jeté un coup d'œil discrètement à Antoine, qui semblait de plus en plus mécontent. Il a essayé de détendre l'atmosphère : « Eh bien… Antoine, je crois que Bénédicte ne t’a pas vu, ne le prends pas mal… »Charles n'aurait pas dû parler, car le visage d'Antoine est devenu encore plus sombre.Il a toussé mais n’a pas osé parler.Mais
Monsieur CORT a accompagné Bénédicte jusqu'en bas de son immeuble. Après être descendue de la voiture et l'avoir remercié, elle n'était pas montée directement, mais a fait un détour par le marché à côté.20 minutes plus tard, alors qu'elle s'apprêtait à monter avec plusieurs sacs de courses dans les mains, elle a vu Nicolas s'avancer sous les rayons du soleil couchant.Le ciel s'était déjà assombri, mais il était encore baigné par une lumière orangée. Sa silhouette élancée, paraissait encore plus allongée sous la lumière du soleil couchant. Il marchait sans détourner le regard, avec une sorte de concentration évidente.« Quelle coïncidence, on se croise encore. »Bénédicte a pris l'initiative de le saluer.Nicolas a levé la tête et ajusté ses lunettes : « Quelle coïncidence. »« Tu as déjà diné ? J'ai fait quelques courses. Cela te dirait de partager un repas ? »Nicolas avait voulu refuser par réflexe, mais en se souvenant de ses talents culinaires, il a hoché la tête, comme guidé pa
Pauline aimait les sashimis et a commandé du saumon frais, ainsi que d'autres fruits de mer comme des crevettes.Bénédicte, qui n'aimait pas les plats froids, a opté pour un bol de ramen et une portion de sushis. Le goût du ramen était moyen, mais les ingrédients étaient frais.Pauline a remarqué qu'elle mangeait de manière assez conventionnelle et avait voulu la taquiner : « Ce saumon est vraiment tendre, tu ne veux vraiment pas essayer ? Peut-être que ça te permettra de découvrir un nouveau monde. »Bénédicte a répondu poliment : « Tu sais bien que je ne peux tout simplement pas accepter de manger cru, même psychologiquement. Je vais rester avec mon ramen. »« Tu n'as vraiment pas changé, même après tout ce temps. » Depuis qu’elles se connaissaient, elle a remarqué que Bénédicte était très têtue, que ce soit pour ce qu'elle aimait ou ce qu'elle n'aimait pas.« En parlant de ça, cela fait plusieurs jours que je n'ai pas fait de spa. Mes mains sont devenues rugueuses à force de trava
Il a repoussé ses lunettes et a déclaré : « La physique n'a jamais été une affaire de résultats immédiats. Elle suit son propre rythme et sa propre trajectoire, ce n'est pas quelque chose que l'on peut modifier sur un simple ordre. »Le responsable a répondu d'un air embarrassé : « Je ne faisais que suggérer... »Les deux hommes se sont séparés sur une note désagréable. Nicolas s'est retourné pour voir Bénédicte lui faire un signe de la main avec un sourire : « Ça faisait longtemps, voisin. »Marchant côte à côte sur le chemin du retour, Bénédicte a délibérément évité de mentionner l'incident précédent, préférant bavarder de choses et d'autres.« Merci encore pour l'autre fois, j'ai bien progressé dans mes exercices ces derniers jours. »Nicolas a répondu modestement : « C'est grâce à ton intelligence. Au fait, as-tu rendu visite au professeur ces jours-ci ? »Bénédicte, les mains derrière le dos, regardait les pierres sous ses pieds tout en avançant nonchalamment : « Non, nous avons j
Sandra a dévalé les escaliers en quelques enjambées, se précipitant vers la porte de l'université. D'un coup d'œil, elle a repéré la voiture de Antoine garée au bord de la route.L'homme était appuyé contre le capot, vêtu d'un t-shirt blanc cassé sous un long manteau gris foncé, assorti d'un pantalon décontracté noir aux lignes fluides. Il ressemblait à un étudiant, jeune et plein d'entrain.Son allure attirait les regards des passants.En trois minutes, il a consulté sa montre trois fois.Ils avaient convenu de dix heures, et elle était déjà en retard.Il a sorti son téléphone, trouvé le numéro de Sandra et s'apprêtait à l'appeler lorsqu'une présence douce et parfumée s'est collée à lui.Sandra a enlacé le cou de Antoine de ses deux mains, murmurant d'une voix câline : « Tu m'attends depuis longtemps ? »« Tu es en retard. »Antoine lui a jeté un regard de ses yeux noirs, les mains nonchalamment enfoncées dans ses poches.« Je suis désolée, je promets d'être à l'heure la prochaine foi
Elle a pris la main de Bénédicte : « Allons-y, allons-y ! J'ai déjà tout préparé avant de venir. Aujourd'hui, je vais te faire profiter à fond ! »« Aaaah ! »« Maman, au secours ! »Les cris stridents ont résonné sans interruption pendant cinq bonnes minutes. Bénédicte s'est frotté les oreilles, engourdies par le bruit, puis a regardé son amie qui venait de vomir, le teint pâle. Mi-amusée, mi-compatissante, elle lui a tapoté doucement le dos.« Ça va mieux maintenant que tu as vomi ? »« Je... beurk... »Voyant qu'elle s'apprêtait à vomir à nouveau dans la poubelle, Bénédicte s'est empressée de sortir des mouchoirs et a ouvert une bouteille d'eau. Une fois que son amie a fini, elle lui a immédiatement tendu la bouteille. Elle n'a poussé un soupir de soulagement qu'après avoir vu Pauline se rincer la bouche sans vomir à nouveau.« On dit que les montagnes russes ici sont un paradis diabolique. Je comprends maintenant ce qu'on entend par enfer. J'ai eu la peur de ma vie. »Pauline, qui
Après le déjeuner, Pauline a acheté deux billets pour un spectacle animalier, enthousiaste à l'idée d'emmener Bénédicte voir les dauphins.Traversant la foule dense, elles ont suivi le flux de personnes jusqu'à l'amphithéâtre des spectacles animaliers au sud-ouest.À l'intérieur, la climatisation fonctionnait, offrant un véritable havre par rapport à la chaleur écrasante de l'extérieur.Bénédicte n'était pas très intéressée par les spectacles animaliers, mais Pauline adorait les dauphins. Pendant la partie interactive, elle a confié son appareil photo à Bénédicte pour qu'elle prenne des photos.Contaminée par le sourire de Pauline, Bénédicte n'a pas pu s'empêcher de sourire à son tour.Une demi-heure plus tard, le spectacle terminé, Bénédicte a confié son sac à Pauline, voulant aller aux toilettes.À peine avait-elle tourné au coin qu'elle a aperçu Sandra en train de se laver les mains devant les lavabos.Elle a hésité un instant, puis l'a dépassée pour se diriger directement vers les
« Vous pouvez entrer. »Derrière l'employé, un rideau s'ouvrait en deux, laissant passer un courant d'air froid. En soulevant un coin, on pouvait apercevoir un couloir sombre.Des cris retentissaient de temps en temps. Pauline a dégluti, agrippant la main de Bénédicte et avançant avec hésitation.Bénédicte la tirait pratiquement, amusée par son attitude craintive : « Tu ne préfères pas qu'on s'en aille ? »« Non ! On est déjà là ! »« ... » Cette excuse du "on est déjà là" peut vraiment causer des problèmes.Pauline, bien que terrifiée, refusait de l'admettre et feignait le courage en tirant Bénédicte en avant.Soudain, une poupée effrayante a surgi. « Aaah ! Béné, sauve-moi ! »Antoine a brusquement tourné la tête. Il lui avait semblé entendre quelqu'un appeler... Béné ?Cependant, en cherchant autour de lui, il n'a vu aucune personne familière.Il n'a pas pu s'empêcher de froncer les sourcils.Sandra n'a pas remarqué la distraction de l'homme. Elle s'est accrochée à lui d'un air apeu