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La Compagne Réclamée de l'Alpha
La Compagne Réclamée de l'Alpha
Author: ~S.Y

Chapitre 0001

NATALIE

« C’est une erreur », dis-je à Giana au moment où on entre dans la boîte de nuit bondée.

L'odeur de sueur, de sexe et d'alcool me pique au nez, ça me donne envie de vomir.

« Mais allez, profite un peu ! C’est ton vingtième anniversaire », dit Anne qui passe son bras autour de mon épaule et me tire vers elle.

« Ça ne finit jamais bien quand tu dis ça », j’enlève son bras de mon épaule, puis je fais un pas en avant.

« Ne gâche pas l’ambiance ! Fais la fête ! », Giana crie dans mon oreille gauche et m’attrape par le bras, puis me traîne droit au bar.

Au fond de moi, je sais que je n'y échapperai pas maintenant.

Anne commande au bar et je me retourne en scrutant l'endroit bondé.

La musique bruyante résonne dans mes oreilles et fait vibrer mon corps ; je soupire intérieurement. Les lumières des néons me font mal aux yeux.

« Redis-moi pourquoi on est ici et pas ailleurs déjà ? C’est un territoire libre. N’importe qui peut nous attaquer ici », je hurle à Giana qui se déhanche au rythme de la musique.

« C’est la meilleure boîte de la ville », Giana rétorque en souriant de toutes ses dents.

Je sens déjà ses yeux parcourir la piste de danse, à la recherche de sa proie de ce soir.

Je lève les yeux au ciel en m’adossant contre le comptoir du bar.

« Enzo va être furieux contre moi s’il découvre que je suis venue ici. Il n’aime pas ça », je murmure à voix basse.

Mais ça reste assez fort aux oreilles de Giana et Anne, grâce aux sens surdéveloppés qui sont une force pour nous, loups-garous.

« On l’emmerde, ce con ! Au moins pour ce soir ! », Anne siffle et me tend un verre.

Je jette un coup d'œil au petit verre dans ma main, puis à Anne. « Ce con, c’est mon petit ami ! »

« Et le prochain sur la liste pour prendre la place de notre Alpha dégénéré ! », Giana ricane à côté de moi.

« Il est canon », je raisonne avec mes meilleures amies.

« C’est la seule raison pour laquelle on te laisse sortir avec lui ! », Anne cogne son épaule contre la mienne et me lance un sourire malicieux.

Un sourire se dessine sur mes lèvres.

« Bois donc ! », Giana attrape ma main et me force à avaler l'alcool fort.

La sensation de brûlure commence dans ma bouche et descend dans ma gorge alors que je prends une grande gorgée.

« C’EST LE MOMENT DE FAIRE LA FÊTE ! Tu as enfin vingt ans ; et contrairement à tes dix-huit et dix-neuf ans, je pense que tu vas pouvoir te transformer cette fois. Tous ces enfoirés qui pensent que tu es sans-loup vont tous avoir tort ! Et peut-être que tu trouveras aussi ton compagnon ! », Anne hurle dans mon oreille et commence à sautiller.

C'est vrai. J'ai largement dépassé l'âge de la transformation, mais je ne me suis toujours pas transformée, du coup tout le monde pense que je suis sans-loup.

« Enzo est mon compagnon ! », lui dis-je avant de boire un autre verre.

« D'accord, d'accord ! Commence pas hein », Giana abandonne le sujet et me traîne sur la piste de danse.

Elle me laisse au milieu de la foule et part à la recherche de sa proie.

Giana et Anne ont toutes les deux vingt-deux ans, pourtant elles n’ont pas trouvé leurs compagnons encore. Alors elles fricotent avec qui elles veulent, parce qu'elles ne cherchent pas de relations sérieuses avec quelqu'un qui n'est pas leur compagnon prédestiné.

Contrairement à moi, bien sûr. Je suis tombée amoureuse d'Enzo, le fils de l’Alpha Wilson de ma meute. Enzo a vingt-deux ans comme mes meilleures amies et il croit que je suis sa compagne. C'est comme ça que tout a commencé entre lui et moi de toute façon. Je ne peux pas le reconnaître en tant que compagnon sans avoir un loup, donc je ne peux que lui faire confiance quand il me dit que je suis sa compagne. Alors en effet, je fais confiance à Enzo de tout mon cœur.

Je dégage ces pensées de ma tête quand Anne s'approche de moi et commence à danser au rythme de la musique sensuelle qui est jouée.

Je ris quand elle me lance son fameux sourire malicieux. Puis je copie ses mouvements et je ferme les yeux, me laissant aller en oubliant toutes les autres pensées dans ma tête.

Après avoir dansé un moment, je retourne au bar et j’enchaîne les verres jusqu'à ce que je ne puisse plus réfléchir correctement. L'alcool grouille dans mes veines. Ma vision devient trouble et une vague de chaleur me submerge.

Non, non, non.

Je respire brutalement ; je m'agrippe au comptoir du bar derrière moi.

Une autre vague de chaleur parcourt mon corps lorsqu'une odeur étrange envahit soudainement mes sens.

C'est plus fort que toutes les autres odeurs humaines dans la boîte de nuit. C'est l'odeur de la terre dans la forêt juste après la pluie, combinée avec celle du bois musqué.

Ma bouche salive et mes sens s'aiguisent. Mes yeux parcourent la zone en cherchant la personne qui dégage cette odeur étrange.

Je lâche le comptoir du bar ; je trébuche en descendant les escaliers devant moi et je me fraye un chemin à travers tous ces corps qui dansent.

Ma tête est martelée par le puissant effet de l'alcool qui coule dans mes veines.

Une autre vague de chaleur me submerge violemment. J’ai le souffle coupé et je m'arrête au milieu de la piste de danse. La sensation descend le long de mon corps jusqu'à atteindre l'endroit sensible entre mes cuisses.

Je serre les cuisses et me faufile entre les corps plus rapidement pour me tirer d'ici au plus vite.

Je savais que c'était la saison des chaleurs, mais je ne savais pas que ça pouvait affecter les louves non accouplées. Je n'en avais jamais entendu parler auparavant.

Ma première réaction est que ce n'est peut-être pas la chaleur.

Mais ensuite, une autre vague frappe mon corps et je dois me serrer les cuisses encore plus fort. Un gémissement a failli s'échapper de mes lèvres à cause de cette sensation de picotement.

Au moment où l'humidité imbibe ma culotte, je n’ai plus de doutes sur le fait que ce soit la chaleur qui m’atteint ainsi.

Un homme frôle mon corps de son dos et je sursaute ; je sens la chaleur devenir plus intense.

Mes yeux parcourent à nouveau les alentours en cherchant silencieusement Giana ou Anne. Tout devient flou et j'ai du mal à me concentrer.

Je titube hors de la foule en secouant la tête. Je ne sais pas dans quelle direction je vais, mais je veux m'éloigner d'ici.

Errant sans but, je me retrouve dans un couloir sombre. Ma main s'étend vers le mur pour m'y appuyer quand une autre vague me frappe. L'humidité dans ma culotte empire.

Alors que je prends une profonde inspiration, la même odeur que tout à l’heure m'attire à nouveau vers elle. Je la suis sans réfléchir.

Ma vision s’assombrit un instant lorsque j'atteins un escalier. Je monte les marches et je vois un homme marcher dans l’autre sens du couloir.

C'est lui. L'odeur, c'est lui.

Je parviens à peine à le suivre. Mon cœur bat dans mes oreilles et au creux de mon estomac. L'humidité dans ma culotte me force à avancer plus vite même si mes jambes deviennent toutes molles.

Je tourne au coin du couloir mais je ne vois personne. Un froncement de sourcils se dessine sur mon visage.

Je soupire et m'adosse contre le mur froid avant de fermer les yeux.

Une autre vague de chaleur envahit mon corps et m’éjecte du mur. Un gémissement s'échappe de mes lèvres et ma main se lève immédiatement pour couvrir ma bouche.

Mes yeux se ferment d'eux-mêmes pendant que je me retrouve à haleter dans le couloir silencieux.

« Pourquoi tu me suis ? », une voix grave me fait sursauter.

Mes yeux s'ouvrent brusquement. Je regarde à ma droite et je vois l'homme qui se tient là.

Son odeur m'enveloppe, ça me force à prendre de profondes inspirations.

Il a les cheveux bruns, ses yeux sont d'un bleu océan, son nez est droit et pointu, tandis que ses lèvres épaisses sont d'un rose pâle. Il est musclé, il mesure environ un mètre quatre-vingts et sa chemise blanche taillée met en valeur tous ses muscles.

Son aura est puissante et sombre, comme celle d'un Alpha. Mes jambes tremblent et me soutiennent à peine devant lui. Je dois me serrer les cuisses encore plus fort après avoir regardé l'homme d’une beauté démoniaque qui se tient devant moi.

Oh putain, ma sublime Déesse de la Lune !

Je passe la langue sur mes lèvres en essayant de comprendre ce qui m'arrive.

Je lève lentement les yeux pour croiser son regard perçant.

De l'électricité crépite lorsque je plonge mon regard dans ses yeux bleu océan. C'est comme si quelque chose explosait dans ma tête. Ses yeux semblent m'attirer, une émotion indéfinissable commence à affecter mon cœur.

Il incline la tête vers la gauche, ses yeux s’illuminent en rouge un bref instant.

J'avale ma salive ; j’essaie de me détacher du mur, mais j'échoue lorsque qu'une nouvelle vague de chaleur me roule dessus comme un camion.

Je gémis plus fort, mes ongles griffent le mur derrière moi. Mon dos se détache du mur, mes yeux se ferment d'eux-mêmes.

L’envie de me rapprocher d’un homme devient un désir ardent dans mes veines ; mon clitoris palpitant n'aide pas non plus.

Avant de me rendre compte de ce que je fais, je me dirige déjà vers l'homme qui parait être la seule option de salut pour moi.

« Ai — Aide-moi », je m'étouffe sur mes mots ; mon esprit ivre est incapable de comprendre quelle sorte d’erreur je suis en train de commettre.

L'homme rattrape mon corps, ses grandes mains chaudes s'enroulent autour de ma taille. C'est comme du feu qui fusionne avec du feu et qui brûle tout sur son passage.

Des étincelles parcourent ma colonne vertébrale et m'étirent sur la pointe des pieds pour écraser mes lèvres contre les siennes sans perdre une seconde de plus.

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