Moi, c’est Mira. J’ai bientôt 20 ans, et je suis une petite humaine avec des rêves plein la tête. Dans quelques jours, je vais rejoindre mes grands-parents dans la réserve d’Eyden-Stood : elle se situe sur une immense île, dans un lieu isolé, calme et reposant. Il ne se passe pas grand-chose là-bas… enfin, c’est ce que je pensais… Jusqu’à ce que la lune rouge brille haut dans le ciel… Et que tous les loups de la réserve se mettent à hurler à l’unisson. C’est cette nuit-là que ma vie a changé. Ce soir-là, j’ai malheureusement compris que les loups-garous n’existaient pas que dans les contes de fées.
View MoreEt dans un dernier regard suppliant vers la surface… Je crois voir quelque chose. Mes yeux s’ouvrent dans un dernier espoir de survie. Quelqu’un. Non. Pas quelqu’un. Quelque chose. Et puis… J’en suis sûre. Deux yeux s’arrêtent face à moi. Rouges. Immenses. Le loup. Ce loup. Mon loup. Il est là. Il a plongé pour me sauver. Mais, mes paupières sont trop lourdes. Tout se brouille. Tout va trop vite. Ou peut être un peu trop doucement. Je perds connaissance. Mes yeux se ferment. Le noir. Le néant de mon âme. Combien de temps ? Je sais pas ! Quand j’ouvre les yeux à nouveau, je suis allongée sur de la terre mouillée. J’aspire une grande bouffée d’air. Puis une autre. Je tousse violemment. De l’eau me remonte dans la gorge. J’ai envie de vomir à Cisse de toute l’eau salé que j’ai avalé.Je fixe droit devant moi. Choquée.Confuse.C’est la que mon regard se pose vraiment sur lui.Un homme est penché au-dessus de moi.Il a ses mains sur ma poitrine.
Les minutes s’étirent. Une bonne demie heure s’écoule devant nous. La tension retombe lentement , et elle finit même par disparaître totalement. C’est ce moment que je choisis pour demander à mes grands-parents s’ils veulent partager une ballade avec moi autour de l’île. — Papi, mamie , ça vous dit de me faire visiter l’île ? Mon grand-père relève la tête vers moi et rigole. — Oulah, ma chérie… — Tu sais ici, à cette heure-là, c’est le moment de la sieste. Il sourit , hoche la tête et ajoute. — Mais si tu patientes jusqu’à 16 heures, nous irons faire le tour de l’île ensemble, promis Je me dis tout de suite qu’ils ont du se lever très tôt, et qu’ils doivent être fatigués. Alors, j’accepte tout de suite en hochant la tête. — Pas de souci, papi. — Reposez-vous bien. — Ne t’inquiète pas , j’attendrai patiemment jusqu’à 16 heures. Il me sourit, visiblement satisfait par ma réponse , et sans un mot de plus il rejoint assez rapidement l’étage. De mon côté, je m’install
Très rapidement , je me perd dans mes pensées , et je raisonne. J’analyse la situation. Ce qu’il vient de dire ne colle pas. Il y a trop d’incohérences. Il affirme que chaque personne ayant croisé ce loup disparaît peu de temps après. Mais… Sasha ? Son père ? Mais aussi les autres gardes forestiers ? Ils s’occupent tous de la réserve, des enclos, et ils sont tous là, eux. Bien vivants. Et puis, il a aussi dit qu’il ne vient que lorsque la lune est rouge. Sauf que moi, je l’ai vu bien avant. Et Sasha m’a dit qu’elle le voyait toute l’année. Et puis nous avons aussi trouvé un petit cimetière d’ossement. Preuve qu’il sort beaucoup plus souvent qu’ils ne le pensaient. Je le fixe. Ça ne colle pas. Il y a un problème. Mon cœur tape fort dans ma poitrine , mais ma voix reste tout de même calme quand je lui dis. — Mais papi ? — Les gardes forestiers… et Sasha aussi… eux, ils le voient tout le temps, ce loup. — Il vit sur la réserve à l’année.
Quand je pénètre dans la pièce, mes grands-parents sont déjà installés à table. Ils attendent probablement que je prenne place pour commencer. Tout semble calme, mais je sens immédiatement la tension qui est déjà palpable dans l’air. C’est un peu comme si ils jouaient à faire semblant. À tenter de paraître le plus normal possible. Je le remarque tout de suite. Une peu comme le nez en plein milieu de la figure. Je m’assois sans rien dire. Je préfère garder le silence pour le moment, mais… Leur regard est déjà fixé sur moi. Mamie serre les assiettes. Et très rapidement le repas commence dans un calme froid. Chacun attend que l’autre parle, mais personne n’ose visiblement le faire en premier. Ils essaient de rester détendus, de sourire. Mais je vois bien que leurs esprits sont ailleurs. Suspendus à mes lèvres, mais aussi aux prochaines questions que je pourrais éventuellement poser. Ils savent très bien que ce silence ne va pas durer. Je mange len
Je tourne doucement la première page du carnet intime. Les premières lignes sont remplies de souvenirs d’une époque que je n’ai pas connue. Tout d’abord une partie de sa quatorzième année , puis une de ses quinze ans. Rien de fou. Rien de bizarre ou ni même d’étrange. Je tourne les pages. Passe mon regard brièvement sur certaines des phrases. Et enfin , cela devient un peu plus intéressant . Elle parle d’un garçon de la réserve, celui qu’elle a rencontré quand elle n’avait à peine que 17 ans. Un jeune homme sans famille elle écrit. Seul, mais pas étranger à l’île. Il l’intrigue. Il semble mystérieux à ses yeux. Elle le décrit peut-être même comme quelqu’un d’un peu sauvage. Mais elle le décrit aussi comme quelqu’un qu’elle a immédiatement apprécié. Je me demande tout de suite quel genre de lien ils ont pu avoir, mais je n’ai pas de réponse dans les lignes qui suivent. Alors, je tourne la page. Les mots se font plus sombres à cet endroit. J
Alors sans même pouvoir me retenir, je le crache: — Pourquoi ?— Pourquoi cette famille n’est pas fréquentable ?— Pourquoi est-elle à éviter ?Un malaise s’installe.Presque immédiatement.Ils se regardent brièvement.Comme pour chercher une réponse toute faite. Une excuse.Et comme pour le reste, mais aussi comme je m’en doute , ils restent vagues. Beaucoup trop vagues.— Disons… — Que le père n’aime pas trop qu’on traîne dans ses pattes.— Ni qu’on s’approche de trop près des limites de sa réserve.Mamie baisse les yeux.Avant que papi n’ajoute :— C’est lui qui fait la loi ici, tu sais.— Tout ce qui touche à la réserve appartient à cette famille.— Il vaut mieux éviter de les côtoyer.— Voilà tout. Pas suffisant.Trop flou.Aucune vraie raison pour cette éviction.Je secoue la tête, un peu sans le vouloir.Et je les fixe. Parce que c’est ce moment-là que je choisis pour lâcher une bombe.— J’ai vu le loup.— Le gros.— Le noir aux yeux rouges.Je les fixe.Je veux les forcer
Et quand on atteint enfin le bas, haletantes, couvertes de poussière, il n’a toujours pas franchi le trou. Il reste là. En haut des rochers. Raide. Droit. Fière. Et il nous fixe. Non, non ! Il me fixe moi. Ses yeux sont noirs… Enfin son regard est noir , parce que ses yeux sont toujours de ce rouge vif qui me transperce. Durs. Presque haineux. Il est carrément figé sur le mien. Il ne bouge pas. Il attend. Il jauge peut être même la distance. Alors on enfourche nos vélos. Et on détale. Mais malgré moi , je jette un dernier regard en arrière. Je ne peux pas m’empêcher de le regarder une dernière fois. Peut-être que c’est pour être certaine que je ne rêve pas. Et que tout ceci est bien réel… Et ça l’est. Je ne rêve pas. C’est bel et bien en réalité que j’ai en face de moi. Alors , je pédale à fond. Le souffle court, les jambes tremblantes. Les arbres défilent à grande allure devant moi. Le gravier saute sous les pneus du v
Il couine. D’un petit bruit discret, et presque inaudible. Ses narines frémissent. Encore. Il continue de me renifler, lentement. Longtemps. Je ne bouge pas. Je n’ose même plus respirer. Et puis, d’un coup, il bouge. Mon corps se crispe. Un peu comme mon cœur aussi. Je ne le lâche pas des yeux. Il avance contre la clôture, la renifle encore et encore , puis lève l’une de ses pattes, et urine contre. Quelques gouttes. J’imagine que c’est pour marquer son territoire. Puis il se retourne à nouveau vers moi, et ses yeux montent jusqu’aux miens. Toujours aussi rouges. Toujours aussi intense. Et je jure… qu’il me regarde vraiment. Pas comme un animal regarde un humain. Pas comme un loup observe une menace. Non. Il me regarde juste. Comme moi, je le regarde. Avec cette même insistance. Cette même curiosité presque dérangeante. Je suis figée. Totalement immobile face à lui. Littéralement happée par ses yeux. Comme si j’étais suspendue
On continue de rouler sur plusieurs centaines de mètres.Le paysage est magnifique , le soleil brille haut dans le ciel.C’est une très belle journée qui continue.Et puis, beaucoup plus loin, le chemin se fait plus étroit. Ce qui nous force à ralentir.On pénètre finalement dans forêt , et les arbres se resserre immédiatement autour de nous.Ou grimpe un sentier escarpé, puis glisse entre des roches.C’est assez dangereux par endroit , mais je suis toujours aussi déterminée à rejoindre le nord qu’à mon départ.Sasha elle , ouvre la marche , et progresse sans le moindre mal.— On va devoir poser les vélos ici, Mira.— Impossible d’aller plus loin avec eux. On s’arrête.Elle me lance un petit sourire tout en retirant son casque.— D’accord.— Pas de souci.On descend des vélos.Il est temps d’aller plus loin.De s’enfoncer encore plus profondément dans la forêt. Mais aussi d’atteindre le territoire du loup noir.Sasha enclenche la marche.On avance en silence.Et d’un pas assez rapi
Moi, c’est Mira. J’ai bientôt 20 ans, et ma vie ressemble à celle de n’importe quelle étudiante en psychologie : — Des montagnes de livres à étudier.— Des examens à répétition.— Et un rythme de travail infernal et acharné. J’adore ce que je fais, mais le soucis, c’est que je n’ai plus de temps pour respirer, je n’ai plus une seule seconde pour moi. Alors, il y a des jours où j’ai l’impression que tout est un peu trop lourd pour mes épaules.L’université est loin de la tranquillité que j’aurais souhaitée, surtout en ce moment. Mes examens approchent à grands pas et je me sens noyée sous les révisions. J’ai même parfois l’impression de suffoquer. Les journées semblent toutes se ressembler, et chaque nuit, je suis réveillée par mes propres angoisses. Par mes propres peurs. Et je crois , que je n’ai jamais eu autant besoin de calme, de silence, de nature, et de quelque chose qui puisse me permettre de souffler , mais aussi de me reposer et de me retrouver.Alors , c’est là que ...
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