Semua Bab LES BRAISES DE L'INTERDIT : Bab 51 - Bab 60

Dante Il ricane, sans joie.— Toi, tu vas sûrement jouer à l’homme blessé qui attend qu’elle revienne en rampant.Je hausse un sourcil.— Et toi ?Raphaël détourne le regard.Puis il murmure, presque pour lui-même :— Je vais la retrouver.Je souris de plus belle.— Bien sûr que tu vas la retrouver.Et moi aussi.Parce que si elle croit qu’elle peut nous échapper…Elle se trompe.Isolde ValentyneLa voiture s’arrête devant un hôtel discret en bordure de la ville.Camille coupe le moteur et me regarde.— Tu es sûre de ça ?Je hoche la tête.Je dois réfléchir.Je dois comprendre ce que je veux vraiment.Elle soupire avant de me tendre une clé.— Chambre 207.Je prends la clé, mes doigts tremblant légèrement.— Merci.Elle sourit, un sourire teinté de mélancolie.— Ne me remercie pas encore.Je descends de la voiture.Chaque pas me semble plus lourd que le précédent.Je sais que ce n’est qu’une pause.Je sais qu’ils viendront.Je sais que je ne pourrai pas fuir éternellement.Mais pour c

Isolde ValentyneJe n’aurais jamais dû croire que je pouvais leur échapper.Camille tire sur mon bras, me forçant à bifurquer dans une ruelle sombre.— Ici !Je manque de trébucher mais elle me retient, nous plaquant contre un mur humide.Le silence s’installe, seulement brisé par nos respirations erratiques.Je ferme les yeux un instant, tente de calmer la tempête en moi.Je devrais me sentir soulagée.Mais ce n’est pas le cas.Parce que je le sais.Ce n’est pas fini.Ce ne sera jamais fini.Camille serre ma main.— Il faut partir d’ici. Maintenant.Je hoche la tête, incapable de parler.On s’engouffre plus loin dans les ruelles, nos pas résonnant contre la pierre. Chaque ombre semble cacher une menace, chaque bruit me fait sursauter.Je les entends encore.Je sens encore leur présence.Lucian, avec son regard qui transperce, qui me cloue sur place, qui exige tout sans jamais rien demander.Dante, avec son sourire carnassier, son ombre étouffante, sa certitude que je finirai toujours

Isolde ValentyneJ’entends le moteur s’éteindre, le bruit métallique du verrouillage des portes. Je devrais me précipiter dehors, fuir avant qu’ils ne referment le piège, mais je ne bouge pas.Raphaël ouvre la portière et descend sans un mot. Dante reste un instant à mes côtés, son regard glissant sur mon profil. Il ne me touche pas, pas cette fois, mais je ressens son emprise comme une corde invisible enroulée autour de moi.— Sors.Un ordre, murmuré dans l’obscurité.Je pourrais refuser.Mais je ne le fais pas.Mes doigts tremblants se referment sur le cuir du siège, puis je me lève, mes jambes vacillantes sous le poids de mon indécision. Lucian m’attend sur le perron, impassible. Dante referme la portière derrière moi, son sourire en coin trahissant son amusement silencieux.La porte du manoir s’ouvre dans un grincement.L’intérieur est sombre, feutré, familier et étouffant à la fois. Le hall immense m’avale comme une bête affamée, et mes pas résonnent sur le marbre froid.Raphaël m

Isolde Raphaël incline la tête, son regard s’assombrissant d’une lueur dangereuse.— Dis-le, et on t’offrira tout ce que tu désires.Mes lèvres s’entrouvrent, mais aucun son n’en sort.Je suis prise au piège.Pas entre eux.Pas dans cette pièce.Mais dans ma propre damnation.Raphaël relâche enfin mon menton, et Dante s’éloigne d’un pas, rompant ce cercle infernal qui m’enserrait.L’air s’engouffre dans mes poumons, brutal, douloureux.Raphaël croise les bras.Dante passe une main dans ses cheveux, l’ombre d’un sourire en coin.— On t’a mise à l’épreuve, Isolde. Et tu viens d’échouer.Mon estomac se contracte.Raphaël hoche la tête lentement, son regard impénétrable.— C’est terminé.Je cligne des yeux, mon cerveau incapable de comprendre ce qu’il vient de dire.— Quoi ?Dante se détourne, marchant vers la cheminée où le feu danse dans une lueur dorée.— Tu as eu toutes les occasions possibles de nous repousser. De partir. De refuser.Raphaël continue, sa voix tranchante.— Mais tu es

Isolde ValentyneRaphaël s’approche davantage, sa main glissant lentement le long de mon bras, et je me tends sous son contact. C’est une torture, une lente agonie. Il sait exactement ce qu’il fait, exactement comment me faire plier.Dante rit doucement, un son bas, dangereux.— Elle lutte encore…Raphaël effleure mes lèvres des siennes, à peine un contact, une provocation insoutenable.— Mais elle va céder.Ma respiration est chaotique, mon corps trop sensible à chacun de leurs gestes. J’ai l’impression que ma peau est en feu, que tout en moi brûle d’un désir que je ne contrôle plus.Raphaël capture enfin ma bouche, et c’est un ouragan. Il ne me laisse pas le temps de respirer, de réfléchir. Son baiser est exigeant, féroce, une prise de pouvoir brute. Il me possède à travers ce contact, me prive de tout sauf de lui.Dante n’attend plus. Ses lèvres se posent sur ma gorge, déposent une traînée de baisers brûlants le long de ma peau. Sa main se referme sur ma taille, me pressant contre l