Lahat ng Kabanata ng LES BRAISES DE L'INTERDIT : Kabanata 71 - Kabanata 80

IsoldeLe silence me suit comme une ombre alors que je referme la porte derrière moi. Mon souffle est court, mon cœur bat trop vite, trop fort. Dans l’obscurité du couloir, je m’arrête un instant, les doigts serrés sur la poignée, comme si ce simple contact pouvait ancrer ma décision.Partir.Quitter cette chambre, quitter Dante, quitter ce cercle vicieux qui m’aspire chaque fois un peu plus profondément.Mais en réalité, ce n’est qu’un mensonge de plus.Je ne pars jamais vraiment.Je descends les escaliers en silence, chaque pas résonnant dans mon crâne comme un rappel cruel. Dehors, la ville s’éveille doucement sous un ciel encore incertain, entre la nuit et l’aube. J’inspire l’air frais, espérant qu’il balaye les traces de cette nuit.Il n’en fait rien.Les souvenirs sont là, gravés sous ma peau, brûlants, persistants.Je resserre ma veste autour de moi et me dirige vers ma voiture, m’efforçant de ne pas penser à ce que je laisse derrière moi.À lui.À son regard.À cette manière q

IsoldeLe silence dans la chambre est presque irréel. Une bulle hors du temps. Hors du chaos.Dante dort encore, son bras fermement enroulé autour de ma taille. Sa respiration est lente, régulière, mais je sais qu’il ne dort jamais totalement. Il est toujours en alerte, toujours prêt à se lever au moindre bruit suspect.Et moi, je suis là. Coincée entre lui et la réalité.Je devrais partir.Je le sais.Mais mon corps refuse de bouger.Il fait trop chaud sous les draps, trop chaud contre sa peau. Mon souffle s’emmêle au sien, et chaque battement de mon cœur cogne trop fort dans ma poitrine.Je l’aime.L’aveu explose en moi avec la violence d’une tempête.Je l’aime. Et c’est la pire chose qui puisse m’arriver.Parce que Dante n’est pas un homme qu’on aime. C’est un homme qu’on redoute. Qu’on évite.Un homme qui brise tout sur son passage.Un monstre.Et pourtant, je ne peux pas me détacher.Dante – Tu vas me fuir encore longtemps ?Sa voix s’élève dans l’obscurité, grave et rauque, enco

IsoldeL’air est plus froid à l’intérieur du bâtiment. L’odeur de métal et d’humidité me saisit dès que je passe la porte. La lumière tremblotante d’un néon grésillant éclaire un espace vide, à l’exception d’une chaise placée au centre de la pièce.Sur cette chaise, un homme est attaché.Il a le visage en sang, la lèvre fendue et un regard qui oscille entre la peur et la résignation.Dante s’avance lentement, son pas résonnant contre le béton.Je devrais détourner les yeux.Je devrais reculer.Mais je reste figée.Il y a quelque chose d’hypnotisant dans sa présence, dans la manière dont il domine la pièce, dont il fait naître la terreur sans même lever la main.L’homme attaché relève difficilement la tête.Homme – Va te faire…Il n’a pas le temps de finir.Dante frappe. Un coup net. Précis.La tête du prisonnier bascule en arrière sous l’impact.Mon cœur cogne dans ma poitrine.Dante – Je vais te poser une seule question.Sa voix est calme. Trop calme.Je vois l’homme tressaillir, dég

IsoldeLe sang de Mendez tache le tapis beige. Des gouttes sombres qui s’étalent, s’effacent presque dans les motifs trop chargés du tissu. Dante relâche enfin son col, laissant le traître s’effondrer comme un pantin brisé.Dante – Continue.Sa voix est un ordre, implacable. Mendez tremble, son regard cherchant désespérément une issue, une pitié qu’il ne trouvera pas ici.Mendez – Eladio sait que tu viens pour lui… Il a renforcé ses défenses… il a recruté de nouveaux hommes… Il attend le bon moment.Dante ne bouge pas. Son expression est illisible.Mendez – Il… il a dit que tu finirais par tomber. Que personne ne peut le défier sans en payer le prix.Un silence glacé s’abat sur la pièce.Je connais Eladio de réputation. Un fantôme. Un monstre qui règne depuis l’ombre. Ceux qui l’ont vu de près n’ont jamais eu l’occasion de parler de lui après.Dante tourne légèrement la tête vers moi, et nos regards se croisent.Dante – C’est ça, sa stratégie ? Attendre ?Mendez hoche la tête frénétiq

IsoldeL’odeur de la poudre ne me quitte plus. Elle s’accroche à ma peau, à mes vêtements, à mes os. Même l’air semble plus lourd, saturé de sang séché et de cendres. Le domaine d’Eladio est mort. Comme lui. Et pourtant, je sens encore son ombre rôder. Comme si sa voix attendait le bon moment pour surgir et me rappeler qu’on n’efface pas un roi d’une simple balle.Dante n’a pas dormi. Pas une seconde. Moi non plus. Le silence entre nous pèse, insupportable. Pas parce qu’on s’ignore, mais parce qu’on sait. On sait que rien n’est fini. Qu’Eladio n’était qu’une pièce sur l’échiquier. Le roi noir peut-être, mais l’échiquier s’étend bien au-delà de cette cour en ruine.Le matin n’a rien de doux. Pas de promesses. Juste la lumière blafarde d’un ciel sans pitié. Lysandro arrive, les traits tirés, les yeux rouges de colère.— Ça remue en ville, Dante. Les rumeurs courent plus vite que nous. Eladio est mort, mais ses chiens cherchent déjà un nouveau maître.Dante hoche la tête, les mâchoires c