Semua Bab LES BRAISES DE L'INTERDIT : Bab 31 - Bab 40

Isolde ValentyneMais je suis incapable de l’admettre.Dante OrsiniQuand je rentre à l’appartement, elle n’est plus là.Je regarde autour de moi, l’espace trop vide, trop silencieux.Une colère sourde monte en moi.Elle est partie.Sans prévenir.Je sors mon téléphone et compose un numéro.— Où est-elle ?La voix à l’autre bout hésite avant de répondre.— Elle est avec Selene.Je ferme les yeux un instant.Selene.Bien sûr.— Ne la perdez pas de vue.Je raccroche et inspire profondément.Elle me teste.Elle veut voir jusqu’où elle peut aller avant que je ne la rattrape.Elle croit encore qu’elle a une échappatoire.Elle se trompe.Isolde Valentyne— Tu vas me dire que tu ne ressens rien d’étrange ?Je fronce les sourcils.— De quoi tu parles ?Selene baisse la voix.— Tu es surveillée, Isolde.Un frisson glacé me parcourt.— Tu imagines des choses.— Vraiment ?Elle incline la tête vers l’entrée du café, et mon sang se glace.Deux hommes, assis à une table près de la porte, le regard

SeleneLe café est bondé, mais mon regard ne cesse de dériver vers la porte, impatiente, inquiète. Isolde m’a dit qu’elle viendrait. Elle a promis.Mais je commence à douter.Lorsqu’elle finit par apparaître, quelque chose en elle a changé. Son visage est plus fermé, son regard plus sombre. Elle s’installe en face de moi sans un mot, ses mains serrées sur ses genoux.— Il sait que tu es ici ?Elle ne répond pas tout de suite, puis elle soupire.— Dante sait toujours où je suis.Mon estomac se noue.— C’est malsain, Isolde. Tu ne peux pas rester là-bas.— Et aller où, Selene ?Son ton est tranchant, amer.— Il contrôle tout. Je n’ai plus rien.Je secoue la tête.— Tu as encore moi.Elle sourit tristement.— Pour combien de temps ?Dante OrsiniJe regarde mon téléphone, les images qui défilent sur l’écran.Isolde avec Selene, assises à ce café, leur conversation trop sérieuse pour être innocente.Un sourire lent s’étire sur mes lèvres.Elle croit pouvoir m’échapper.Mais elle oublie une

Isolde ValentyneLa nuit me pèse sur la poitrine comme une chape de plomb. L’obscurité n’offre aucune consolation, aucun refuge. J’entends le tic-tac de l’horloge dans le silence de la chambre, chaque seconde résonnant comme une mise en garde. Dante dort à côté de moi, immobile, paisible, comme s’il ne doutait pas un instant que je serais encore là à son réveil.Il ne doute jamais.Mais moi, je doute.Mon cœur bat trop fort, trop vite. J’ai l’impression d’étouffer sous son poids invisible, sous l’emprise qu’il exerce sur moi sans même avoir besoin de me toucher. Je glisse lentement hors du lit, retenant mon souffle. Mes pieds effleurent le parquet froid. Dante ne bouge pas. Il dort profondément, ou alors… il me laisse croire qu’il dort.Je traverse la chambre à pas feutrés, récupère mon téléphone sur la commode et sors sans un bruit. Dans le salon plongé dans l’obscurité, j’allume l’écran et compose un message.Isolde : On doit parler.J’hésite, mon doigt suspendu au-dessus du clavier.

Dante OrsiniJe les vois.Isolde. Selene . Raphaël . Trois traîtres dans la même pièce.Mon regard s’accroche à elle, mon Isolde, ma damnation.Elle tremble, mais elle me fait face. Son regard brûle d’un feu que je n’ai jamais vu auparavant.— Rends-la-moi.Ma voix est un murmure, mais elle glace l’air comme une lame.Raphaël se place devant elle.— Elle n’est pas un objet, Dante.Un sourire lent s’étire sur mes lèvres.— Tout m’appartient.Un claquement sec retentit . Raphaël lève son arme.Selene se tend, prête à se jeter entre nous.Et Isolde…Elle ne bouge pas.Elle choisit.La détonation explose dans la nuit.Isolde ValentyneLe son de la détonation claque dans l’entrepôt comme un coup de tonnerre. Mon cœur rate un battement, mon souffle se bloque.Raphaël vient de tirer.Le temps se fige.Dante ne bouge pas, son regard noir brûlant de colère pure. Puis, lentement, il baisse les yeux vers son épaule gauche. Du sang s’étale sur sa chemise sombre. Une blessure. Superficielle. Lucian

Dante :Isolde.Elle est allongée sur le lit, la tête tournée vers le plafond, perdue dans ses pensées. Je connais ce regard. Elle réfléchit. Elle calcule. Elle cherche une issue.Un sourire froid étire mes lèvres.Elle sait qu’il n’y en a pas.Mais elle se battra quand même.Et c’est ce qui la rend irrésistible.Je l’ai voulue dès le premier regard. Dès le premier défi dans ses yeux. Elle est née pour appartenir à quelqu’un de puissant. À moi.Et pourtant, elle lutte.Je me détourne des écrans et sors du bureau, traversant les couloirs sombres de la villa.Elle finira par comprendre.Elle finira par céder.Et ce jour-là, elle ne voudra plus jamais partir.SeleneL’adrénaline pulse dans mes veines alors que je gare la voiture devant le vieux hangar abandonné.Raphaël descend avec difficulté, le visage crispé de douleur, mais il ne se plaint pas.— C’est ici ? demande-t-il.J’acquiesce.— L’un des seuls endroits où Dante garde ce qu’il considère comme précieux.Son regard se durcit.— A