4: Je suis foutu
Je suis restée là, figée dans cette ruelle sombre, mon sac vidé, mes mains tremblantes, incapable de respirer correctement.
Pourquoi ?
Pourquoi ma vie était-elle condamnée à être un enchaînement de souffrances et de complications ?
D’abord, Ethan. L’homme que j’aimais, l’homme pour qui j’aurais tout donné, qui m’avait trahie sans une once de remords.
Et maintenant… ça.
Moi qui avais voulu tourner la page, qui avais voulu être forte, reprendre ma vie en main.
Tout ça pour quoi ? Pour me retrouver dans une situation encore pire ?
J’ai senti les larmes monter, brûlantes, incontrôlables. C’était la seule chose que je pouvais faire à cet instant précis : pleurer.
Je me suis laissée glisser contre le mur, les genoux repliés contre moi, et j’ai enfoui mon visage dans mes mains.
Tout était fini.
J’ai perdu l’argent. Une somme colossale. Ce n’était même pas à moi, mais c’était moi qui devais la protéger. Vargas ne me pardonnerait jamais ça.
Qu’est-ce que j’allais faire ?
Je ne pouvais pas aller à la police. Je ne pouvais pas demander de l’aide à Lina. Et je ne pouvais certainement pas m’enfuir.
Après de longues minutes à suffoquer sous la panique, j’ai rassemblé le peu de force qui me restait et je me suis levée tant bien que mal.
Il fallait que je rentre.
J’ai marché d’un pas incertain, regardant autour de moi comme une proie traquée. Chaque silhouette me semblait menaçante, chaque bruit me faisait sursauter. J’avais l’impression que le sol sous mes pieds allait se dérober à tout moment.
Quand je suis enfin arrivée à mon immeuble, mes mains tremblaient tellement que j’ai mis plusieurs secondes à insérer la clé dans la serrure.
Et c’est à ce moment-là que mon téléphone a sonné.
Je n’avais pas besoin de regarder l’écran pour savoir qui c’était.
Monsieur Vargas.
J’ai fermé les yeux un instant, pris une profonde inspiration, puis j’ai décroché, collant lentement le téléphone à mon oreille.
— Allô… ai-je murmuré, la gorge serrée.
Sa voix a claqué comme un coup de fouet.
— Maya. Où es-tu ? La livraison est faite ?
J’ai fermé les yeux plus fort, comme si ça pouvait m’aider à fuir la réalité. Il allait péter les plombs. Je me suis forcée à parler, même si ma voix tremblait.
— Non.
Un silence.
Un silence pesant, glacial, avant l’explosion.
— Comment ça, non ?
J’ai inspiré profondément, essayant de contrôler mes larmes.
— Je… Je me suis fait voler.
Un autre silence, plus court cette fois. Puis un rire.Pas un rire amusé. Un rire dangereux.
— Maya…Sa voix était plus lente, plus sombre. Répète-moi ça.
Je me suis mordu la lèvre, cherchant mes mots, mais il n’y avait aucune façon de rendre ça moins catastrophique.
— Trois types m’ont attaquée en rentrant. Ils savaient ce que je transportais. Ils avaient un couteau… Je n’ai rien pu faire.
Sa respiration s’est faite plus forte, plus rapide. Je l’entendais perdre patience, je l’entendais devenir fou.
— Tu te fous de moi ? a-t-il craché. Tu viens de perdre MON argent ?
Je me suis agrippée à la poignée de la porte, mes jambes devenant faibles.
— Je… Vargas, je n’ai pas fait exprès !
— Ça ne m’intéresse pas.Sa voix était tranchante, impitoyable. Je veux mon fric.
J’ai laissé échapper un rire amer, nerveux. Comme si c’était si simple.
— Mais comment ?! ai-je crié, la panique reprenant le dessus. Même mon salaire d’un an ne paierait pas un tiers de ce que j’ai perdu !
— Ce n’est pas mon problème, Maya.
Son ton était froid, sec, sans aucune pitié.
— T’as une semaine. Une semaine pour me rendre mon argent. Ou je viendrai le chercher moi-même.
Puis il a raccroché.
Je suis restée là, le téléphone encore collé à mon oreille, figée dans l’horreur. Une semaine. J’avais une semaine pour trouver une somme d’argent que je n’avais pas.
Et si je n’y arrivais pas… Vargas viendrait me chercher.
Je suis rentrée chez moi comme un fantôme.
Les jambes lourdes, le souffle court, la tête remplie de pensées sombres qui tournaient en boucle. Une semaine. C’est tout ce que Vargas m’avait donné. Une semaine pour trouver une somme d’argent que je n’avais pas. Une semaine avant que tout ne bascule.
J’ai refermé la porte derrière moi et j’ai laissé mon corps s’effondrer lentement contre le mur.
Qu’est-ce que j’allais faire ?
J’ai levé les yeux vers l’étagère du salon, et mon regard est tombé sur une bouteille de vin rouge que j’avais laissée là depuis des mois.
Je n’avais pas bu depuis longtemps.
J’avais promis à Lina d’arrêter.
Mais à cet instant précis, plus rien n’avait d’importance.
Je me suis levée lentement, comme en transe, et j’ai attrapé la bouteille d’une main tremblante.
Le bouchon a résisté quelques secondes avant de céder dans un petit bruit sec. J’ai renversé un peu de vin dans un verre, mais au bout de deux gorgées, ça ne m’a pas suffi.
J’ai bu à même la bouteille.
La chaleur de l’alcool a envahi ma gorge, puis mon ventre. C’était censé m’apaiser, mais ça n’a fait qu’aggraver mon désespoir.
Je me suis laissée glisser au sol, ma tête posée contre le canapé, la bouteille entre mes doigts.
Je suis foutue.
J’ai fermé les yeux, l’alcool tournant déjà dans mon crâne. Les larmes coulaient sans même que je m’en rende compte. À quoi bon lutter ?
C’est dans cet état que Lina m’a trouvée en rentrant.
J’ai à peine entendu la porte s’ouvrir, puis refermer. Des bruits de pas. Une seconde de silence.
— Maya ?
Sa voix était remplie d’incompréhension.
J’ai ouvert les yeux difficilement, et j’ai vu son visage inquiet se pencher au-dessus de moi.
— Maya, qu’est-ce que tu fais ? Pourquoi tu es comme ça ?
Elle a regardé la bouteille à moitié vide à côté de moi et son regard s’est assombri.
— T’avais arrêté…
J’ai ri, un rire sans joie, amer.
— J’avais arrêté, oui… mais aujourd’hui, Lina…
Je me suis redressée légèrement, luttant contre le tournis, et je l’ai regardée droit dans les yeux.
— On est dans la merde.
Son expression a changé instantanément.
— Qu’est-ce que tu veux dire ?
J’ai pris une grande inspiration et, avec toute la difficulté du monde, je lui ai raconté tout.Le travail illégal. L’argent. Le cambriolage. Vargas et son ultimatum.
Lina est devenue blanche comme un linge.
— Maya… a-t-elle murmuré, dis-moi que c’est une blague.
J’ai secoué la tête, sentant une nouvelle vague de panique monter en moi.
— J’aimerais bien que ce soit une blague, Lina. Mais ce n’est pas le cas.
Elle s’est laissée tomber sur le sol à côté de moi, **complètement sous le choc.
Un silence pesant s’est installé entre nous.
Puis, doucement, la réalité a commencé à nous écraser.
J’ai murmuré, presque pour moi-même :
— On est foutues.
:5 mon couchemar continuLE POINT DE VUE DE MAYA Le matin s’est levé, mais moi, je n’avais pas dormi. Pas une seule seconde. J’avais passé la nuit à fixer le plafond, le cœur en vrac, l’esprit en mille morceaux. Chaque seconde qui passait me rapprochait du moment où Vargas viendrait réclamer son dû. Et je n’avais toujours aucune solution. Mais je ne pouvais pas rester enfermée ici à me noyer dans ma peur. Alors j’ai rassemblé le peu d’énergie qu’il me restait, j’ai pris une douche froide pour réveiller mon corps épuisé, puis j’ai enfilé une tenue sobre. Un pantalon noir, un chemisier blanc. Comme si je pouvais prétendre, ne serait-ce qu’un instant, que tout allait bien. Je devais aller au bureau. Même si j’étais terrifiée à l’idée de voir Vargas, même si l’idée de croiser l’un de ses hommes me donnait la nausée, je ne pouvais pas fuir. J’ai inspiré profondément et j’ai pris mon sac, prête à affronter la journée. Mais quand j’ai ouvert la porte… Il était là.Ethan. Deb
6 : Ma 'nouvelle rencontre Je ne savais pas pourquoi j’acceptais de parler avec cet homme. Peut-être parce qu’il était là au bon moment. Peut-être parce que j’avais besoin, juste pour quelques minutes, d’oublier tout ce qui pesait sur moi. Adrian s’est installé confortablement sur sa chaise, ses yeux gris toujours braqués sur moi avec une intensité déroutante. — Alors, c’est une alliance ? a-t-il demandé en désignant la bague sur la table. J’ai soufflé un petit rire, secouant la tête. — Non. Il a levé un sourcil, attendant plus. J’ai fait tourner l’anneau entre mes doigts, hésitante. — C’est compliqué.Un sourire en coin est apparu sur ses lèvres. — J’ai tout mon temps.J’ai relevé les yeux vers lui, un peu surprise par son insistance. Mais son regard n’avait rien de lourd ou intrusif. Juste de la curiosité… et peut-être autre chose que je n’arrivais pas à définir. J’ai soupiré et posé la bague sur la table. — Disons que c’est un vestige du passé.— Un passé douloureu
7: l'application Une fois rentrée à la maison, j’ai immédiatement filé dans ma chambre, verrouillant la porte derrière moi. Mon cœur battait trop fort. L’adrénaline et la peur se mélangeaient en moi dans un cocktail amer. Une semaine.C’est tout ce que Vargas m’avait laissé pour récupérer son argent. Et moi… je n’avais rien. Je me suis laissée tomber sur mon lit, fixant le plafond. Chaque option que j’avais envisagée tombait à l’eau. Emprunter de l’argent ? Impossible. Personne ne me prêterait une somme pareille. Demander de l’aide ? Je n’avais personne vers qui me tourner. Fuir ? Vargas me retrouverait, peu importe où j’irais. C’est alors qu’une notification sur mon téléphone a attiré mon attention. Je l’ai déverrouillé d’un geste mécanique, et en naviguant sur les réseaux, je suis tombée sur cette application. Un site de rencontres… mais pas n’importe lequel.Tout était dans le luxe, le raffinement. Des hommes influents, puissants, prêts à tout pour une nuit avec une femme.J’
8: Je fixe l’écran de mon téléphone, les doigts légèrement tremblants. 35 nouvelles notifications. Je déglutis. C’était rapide… trop rapide. J’hésite un instant avant de cliquer sur l’application. L’écran s’illumine d’une série de messages. Certains sont courts, directs, presque froids. D’autres, plus détaillés, dégoulinent de flatteries et de promesses voilées. « Magnifique… Dis-moi ce que tu recherches exactement. »« Je peux t’offrir une nuit inoubliable… et bien plus encore. » « 5000$ pour un dîner privé et… les extras si affinités. » Je sens mon estomac se nouer. C’est réel. Ce que je redoutais est en train d’arriver. Je serre mon téléphone dans ma main, mon regard glissant sur chaque message. Certains sont directs, bruts, sans aucune subtilité. D’autres jouent la carte du gentleman raffiné, mais au fond, je sais que leur objectif est le même. Ils veulent acheter une part de moi.Je me redresse sur mon lit et prends une profonde inspiration. Je devrais être soulag
9: le rendez-vous se regarda dans le miroir, hésitante. Le maquillage était parfait, la robe légère et séduisante, mais une lourde pression pesait sur ses épaules. Elle allait à cette soirée, une occasion qu’elle ne pouvait pas laisser passer. Mais elle avait quelque chose qu’elle devait faire avant tout. Lina. Elle savait que sa sœur n’allait pas comprendre, mais elle ne pouvait pas partir sans lui dire. Lina, toujours si protectrice, toujours si curieuse. La vérité, bien qu’elle fût amère, devait sortir. Il fallait qu’elle sache. Elle prit une profonde inspiration avant de se diriger vers la porte de la chambre de sa sœur. Lorsque Lina ouvrit, un sourire chaleureux illuminait son visage, mais Maya sentit immédiatement la tension dans l’air. Elle devait lui dire, même si ça allait être difficile. "J’ai besoin de te parler," dit-elle, les mots sortant presque trop rapidement. Lina la regarda, remarquant son visage tendu. "Qu'est-ce qu'il y a, Maya ? Ça ne va pas ?" Maya
10 : une nuit, une vie bouleverséeLE POINT DE VUE DE DE MAYALe couloir semblait interminable. À chaque pas, mes talons résonnaient sur le sol en marbre, et mon cœur battait à un rythme effréné. L’homme marchait à côté de moi, sa main frôlant doucement mon bras, un geste qui se voulait tendre, mais qui me rappelait avec brutalité pourquoi j’étais ici. Lorsqu’il ouvrit la porte de la chambre, une suite luxueuse aux lumières tamisées, il se tourna vers moi, un sourire charmeur sur les lèvres. "Tu es encore plus belle en vrai," murmura-t-il, sa voix chargée de désir. Je lui rendis un sourire doux, mes yeux pétillant d’un jeu de séduction parfaitement maîtrisé. Pourtant, à l’intérieur, une tempête grondait.Je devais tenir. Je devais me rappeler pourquoi j’étais là. Vargas. La dette. Ma vie en jeu. Lina.L’homme s’approcha lentement, posa une main sur ma taille et m’attira vers lui. "J’ai tellement envie de toi," souffla-t-il contre ma peau. Je laissai échapper un petit rire sensuel,
11: Les retrouvailles LE POINT DE VUE DE MAYA Je suis sortie en trombe de la chambre, laissant derrière moi une partie de moi-même que je n’aurais jamais imaginé briser auparavant. Mon cœur battait encore à tout rompre, non pas d’excitation, mais d’un mélange de honte, de soulagement et d’appréhension. L’enveloppe que je tenais entre mes doigts tremblants était bien plus lourde qu’elle ne l’aurait cru. La somme qu’elle contenait était énorme, bien qu’elle ne puisse encore couvrir toute ma dette envers Vargas. Mais c’était un début, un moyen d’apaiser temporairement la fureur de cet homme impitoyable.Je pressai le pas en direction du restaurant où Lina m’attendait toujours. Dès qu’elle croisa mon regard, elle comprit que je n’avais pas envie de parler. Lina se leva aussitôt, s’approcha de moi avec une douceur mêlée d’inquiétude.« Comment ça s’est passé ? » demanda-t-elle à voix basse, scrutant mon visage en quête d’indices.Je détournai le regard, incapable de formuler une réponse.
12: Tout ça pour une nuit LE POINT DE VUE DE MAYA La porte de l’appartement à peine refermée derrière nous, je me laisse tomber sur le canapé, exténuée. Lina me suit du regard, visiblement soucieuse. Sans un mot, j’ouvre mon sac et en sors l’enveloppe épaisse, la posant sur la table basse. L’odeur caractéristique du papier neuf s’élève alors que j’écarte les plis pour révéler les billets d’euros, impeccablement empilés. Lina écarquille les yeux, abasourdie par la somme.— Tout ça… pour juste quelques heures ? finit-elle par murmurer, encore sous le choc.Je hoche lentement la tête, incapable de formuler une réponse immédiate. Mon estomac se tord à la simple évocation de ces heures. Les mains d’un inconnu sur moi, sa peau contre la mienne, l’odeur de son parfum trop entêtant, son souffle chaud que je voulais fuir… J’ai fermé les yeux, me répétant sans cesse que tout cela était nécessaire, mais l’impression de m’être souillée demeure indélébile. Pourtant, l’argent est bien là, tangibl
42: une grossesse Je fixais le petit bâtonnet blanc entre mes doigts, mon cœur battant si fort que j’avais l’impression qu’il allait exploser. Deux barres. Positif. Un frisson parcourut mon échine alors que je m’asseyais lentement sur le bord de la baignoire. Je m’étais préparée à toutes les éventualités… sauf à celle-ci. Je portais l’enfant d’Adrian. Mon regard se perdit sur mon reflet dans le miroir. Comment allait-il réagir ? Nous étions encore dans cette phase où chaque regard, chaque contact, chaque nuit passée ensemble était une explosion de passion. Et maintenant… un bébé ? Cela allait tout changer. Un mélange d’excitation et de crainte s’empara de moi. Adrian et moi n’avions jamais parlé d’avoir des enfants. Nous nous laissions simplement porter par notre amour dévorant, profitant de chaque instant sans penser au lendemain. Mais ce test changeait tout. Je serrai mes doigts autour du plastique froid, le souffle court. Devais-je lui dire immédiatement ? Une peur sou
41: Je n’aurais jamais cru pouvoir être aussi heureuse après tout ce que nous avions traversé. Pourtant, alors que l’avion atterrissait sur le tarmac de l’aéroport de Dubaï, une vague de certitude me traversa. J’étais enfin à ma place, auprès d’Adrian, l’homme qui avait brisé toutes mes barrières et qui m’aimait d’une manière que je ne pensais pas possible. Notre lune de miel avait été un rêve éveillé, une parenthèse hors du temps où seuls comptaient nos corps, nos rires, nos désirs. Mais maintenant, il était temps de retrouver la réalité… et j’ignorais encore à quel point notre quotidien serait tout aussi brûlant. L’appartement d’Adrian – enfin, notre appartement désormais – était toujours aussi majestueux. Niché au sommet d’un gratte-ciel dominant la ville, il offrait une vue imprenable sur l’immensité scintillante de Dubaï. Chaque soir, je pouvais observer les lumières vibrantes reflétées sur la mer, un paysage que j’adorais, mais qui ne rivalisait en rien avec la chaleur du
40:LE POINT DE VUE D'ADRIANMaya se tenait devant moi, sa robe glissant lentement sur sa peau comme un dernier voile entre nous. Mes doigts frôlèrent le tissu, défaisant chaque attache avec une lenteur volontaire, savourant l’instant. Son souffle s’accélérait légèrement, et je pouvais sentir son cœur battre sous mes paumes.Ses yeux brillaient d’un mélange d’amour et de désir, et son frisson sous ma caresse déclencha en moi une vague de passion incontrôlable. Je l’embrassai, d’abord doucement, goûtant la chaleur de ses lèvres, puis avec plus d’avidité, pressant son corps contre le mien.Ses mains glissèrent sur mon torse, explorant chaque contour avec une impatience délicieuse. Elle murmura mon nom, sa voix tremblante d’attente et d’émotion, et ce simple son éveilla en moi un besoin viscéral de la posséder entièrement, de lui prouver à quel point elle était à moi, maintenant et pour toujours.Je la soulevai dans mes bras, la portant jusqu’au lit, où je la déposai avec une infinie ten
39: L'hôtel LE POINT DE VUE DE MAYA Quand nous franchissons enfin les portes de l’hôtel, une vague de soulagement et d’excitation me submerge. Après cette journée intense, riche en émotions et en éclats de rire, nous voilà enfin seuls. Juste lui et moi. L’hôtel est somptueux, un véritable cocon de luxe et de raffinement. Le hall brille sous des lustres élégants, et une douce musique d’ambiance flotte dans l’air. Je serre un peu plus fort la main d’Adrian en jetant un coup d'œil autour de nous. — J’espère que tu as choisi une suite digne d’un roi et d’une reine, plaisanté-je en haussant un sourcil. Adrian esquisse un sourire en coin, ce sourire qui me fait toujours fondre. — Évidemment. Rien n’est trop beau pour ma femme, répond-il avec un ton faussement prétentieux. Il insiste bien sur le mot femme, et un frisson délicieux me parcourt. Entendre ce mot dans sa bouche me fait encore un drôle d’effet, une douce réalité que j’ai encore du mal à croire. Nous nous avançons ver
38: Le jour-JLE POINT DE VUE DE MAYA Le soleil était à peine levé que mes yeux s'ouvraient déjà, remplis d'excitation et d’émotion. Aujourd’hui était le jour où je deviendrais officiellement Madame Adrian. Une seconde chance, un nouveau départ. Je laissais échapper un soupir tremblant, mêlant joie et appréhension. Ce mariage n’était pas juste une célébration, c’était la preuve que malgré les tempêtes, l’amour pouvait survivre.Je me levai doucement et me dirigeai vers la fenêtre. Le ciel était dégagé, d’un bleu éclatant, comme si même l’univers approuvait cette union. J’inspirai profondément, savourant l’instant. Lina dormait encore profondément sur le canapé de la suite nuptiale, épuisée par les derniers préparatifs. Je souris en la voyant, reconnaissante de l’avoir à mes côtés.La matinée passa dans un tourbillon d’activités. Entre les essayages de dernière minute, le maquillage et la coiffure, tout semblait se dérouler trop vite. Mon cœur battait à toute allure tandis que mes dem
37 :Mariage Reprogrammé La nuit était tombée sur la ville, baignant l'appartement d'une lumière tamisée. Maya était assise sur le balcon, une tasse de thé entre les mains, le regard perdu dans les lumières scintillantes des immeubles voisins. Adrian la rejoignit en silence, posant une main chaude sur son épaule.— Tu sembles pensive, murmura-t-il en s'asseyant à côté d'elle.Maya expira longuement, cherchant ses mots.— Je pense à nous, à ce qu'on a traversé... Et à l'avenir.Adrian fronça les sourcils, sentant une pointe de nervosité dans sa voix. Il prit doucement sa main dans la sienne, l'encourageant à poursuivre.— Tu veux parler de quoi, exactement ?Maya tourna son regard vers lui, incertaine.— Tu as déjà pensé à avoir des enfants ?Un sourire surpris étira les lèvres d'Adrian.— Bien sûr. Depuis qu'on est ensemble, je me suis toujours imaginé construire une famille avec toi. Pourquoi cette question ?Maya serra un peu plus sa tasse, baissant les yeux.— J'ai peur, Adrian. Pe
36: L'arrestation LE POINT DE VUE DE MAYAJe pensais que mon passé était enfin derrière moi. Que j’avais enterré cette période de ma vie à jamais. Mais ce matin-là, tout s’est écroulé. J’étais assise sur le canapé, une tasse de café encore fumante entre mes mains, lorsque mon téléphone a vibré. Un message anonyme. J’ai d’abord cru à une erreur, mais en l’ouvrant, j’ai compris que non. Mon cœur a immédiatement raté un battement. "Si tu veux que ces preuves restent secrètes, tu as 72 heures pour me verser une somme conséquente. Sinon, je les envoie à la police… et à ton cher fiancé."Mon corps s’est figé. J’ai senti la terre se dérober sous moi. J’ai cliqué sur la pièce jointe avec des doigts tremblants. Des captures d’écran. Des transactions bancaires. Mon nom lié à des comptes frauduleux. Des preuves irréfutables du blanchiment d’argent. Je me suis levée d’un bond, mon souffle court, mon cœur battant si fort que j’avais l’impression qu’il allait exploser. Mon passé. Vargas. Tout
35: AUCŒUR DU PLAISIR, MayaQuand nous sommes rentrés à la maison, il était tard. Le trajet avait été long, mais silencieux. Pas un silence pesant, non… un silence apaisé. Un silence où les mots n’étaient plus nécessaires, où nos regards suffisaient. Dès que nous avons franchi la porte, Adrian a posé les clés sur la table du salon et a fait craquer ses épaules, fatigué par la route. Je l’ai regardé un instant, détaillant ses traits fatigués mais détendus. Il était là. Avec moi. Et cette simple pensée me réchauffait le cœur. — Tu veux boire quelque chose avant d’aller te coucher ? ai-je proposé d’une voix douce. Il a esquissé un léger sourire, un de ceux qui me faisaient fondre autrefois. — Non, je crois que j’ai juste besoin de dormir. J’ai hoché la tête avant de l’entraîner doucement vers notre chambre. **Le retour à notre espace** Lorsque je suis entrée dans la pièce, une vague d’émotion m’a submergée. Cet endroit… notre chambre… elle avait été le témoin de tant de ch
34: UN week-end pour se détendre LE POINT DE VUE D'AdrianJe savais que Lina finirait par me tomber dessus. C’était une question de temps. Depuis mon retour, elle m’observait avec cet air accusateur, ce mélange de reproche et d’inquiétude. J’aurais préféré éviter cette conversation, mais ce soir-là, alors que je sortais du bureau tard, elle m’attendait dans le salon, assise sur le canapé, les bras croisés. — On doit parler, dit-elle d’un ton qui ne laissait pas place à la négociation. Je soupire, passe une main sur ma nuque et m’avance vers elle. — Lina, pas ce soir… — Si, ce soir, Adrian. Sa voix est ferme, mais ses yeux brillent d’émotion contenue. Elle me fixe avec une intensité qui me met mal à l’aise. — Tu réalises ce que tu es en train de faire ? me demande-t-elle. Je détourne le regard, déjà agacé par cette discussion qui s’annonce pénible. — Je suis rentré, non ? Elle rit, un rire amer. — Revenir physiquement ne veut rien dire si ton cœur est toujours aill