6 : Ma 'nouvelle rencontre
Je ne savais pas pourquoi j’acceptais de parler avec cet homme. Peut-être parce qu’il était là au bon moment. Peut-être parce que j’avais besoin, juste pour quelques minutes, d’oublier tout ce qui pesait sur moi.
Adrian s’est installé confortablement sur sa chaise, ses yeux gris toujours braqués sur moi avec une intensité déroutante.
— Alors, c’est une alliance ? a-t-il demandé en désignant la bague sur la table.
J’ai soufflé un petit rire, secouant la tête.
— Non.
Il a levé un sourcil, attendant plus. J’ai fait tourner l’anneau entre mes doigts, hésitante.
— C’est compliqué.
Un sourire en coin est apparu sur ses lèvres.
— J’ai tout mon temps.
J’ai relevé les yeux vers lui, un peu surprise par son insistance. Mais son regard n’avait rien de lourd ou intrusif. Juste de la curiosité… et peut-être autre chose que je n’arrivais pas à définir. J’ai soupiré et posé la bague sur la table.
— Disons que c’est un vestige du passé.
— Un passé douloureux ?
J’ai esquissé un sourire amer.
— On peut dire ça.
Adrian s’est penché légèrement en avant, posant ses avant-bras sur la table.
— Il t’a brisé le cœur ?
J’ai haussé les épaules, jouant avec ma serviette en papier.
— C’est plus compliqué que ça.
— Tout est toujours compliqué avec vous, les femmes.
J’ai levé les yeux vers lui, prête à protester, mais son sourire malicieux m’a coupé dans mon élan.
J’ai fini par sourire aussi.
— Ou peut-être que c’est vous, les hommes, qui rendez tout compliqué.
Il a ri doucement.
— Point pour toi.
Le silence s’est installé un instant, mais c’était un silence confortable. Bizarrement, je me sentais bien. Comme si parler avec Adrian, un parfait inconnu, me libérait un peu du poids que je portais. Et puis, mon regard a glissé vers mon téléphone.
L’écran affichait l’heure… et j’ai senti mon estomac se nouer. La pause était terminée.
— Merde.
J’ai attrapé mon sac et me suis levée précipitamment. Adrian m’a regardée avec amusement.
— Déjà ?
— Je dois retourner au boulot.
Il a jeté un regard par la fenêtre, où la circulation battait son plein.
— Je peux te déposer.
J’ai secoué la tête.
— Non, c’est bon. Je vais prendre un taxi.
Il s’est levé à son tour, tirant négligemment les manches de sa veste.
— Maya… c’est juste un trajet.
— Je ne veux pas te déranger.
— Tu ne me déranges pas.
Son ton était calme, assuré. Je l’ai regardé, hésitante.
Puis il a ajouté :
— Et puis, on sait jamais… Peut-être que le destin voulait que je sois ton chauffeur aujourd’hui.
J’ai levé les yeux au ciel, mais un petit sourire s’est dessiné sur mes lèvres.
— Tu insistes toujours autant ?
— Toujours.
J’ai poussé un soupir, capitulant.
— D’accord.
Son sourire s’est élargi, satisfait.
— Bonne décision.
Je l’ai suivi à l’extérieur. Une berline noire impeccable était garée juste en face du restaurant. Bien sûr qu’il conduisait une voiture luxueuse… Il avait tout l’air d’un homme qui réussissait. Il m’a ouvert la portière comme un gentleman, et j’ai fini par m’installer à l’intérieur.
Alors que la voiture démarrait, je me suis demandé… Qui était vraiment Adrian ? Et pourquoi, en l’espace de quelques minutes, il arrivait à me faire oublier mes problèmes ?
Dès que je me suis installée sur le siège passager, je me suis enfoncée légèrement dans le cuir confortable. L’intérieur de la voiture était impeccable, avec une légère odeur boisée et masculine qui flottait dans l’air.
Adrian s’est glissé derrière le volant avec une aisance naturelle, ajustant son rétroviseur d’un geste souple avant de démarrer.
— Attache ta ceinture, princesse.
J’ai levé un sourcil, amusée malgré moi.
— Princesse ?
Il a souri en me jetant un coup d’œil.
— Ça te va bien.
J’ai secoué la tête avec un sourire, mais j’ai attaché ma ceinture. Dès qu’il a appuyé sur l’accélérateur, la voiture a glissé sur l’asphalte avec une fluidité presque irréelle. Adrian conduisait comme il parlait : avec confiance et aisance. La musique qui sortait des enceintes était un vieux jazz moderne, doux et entraînant.
— Joli choix musical, ai-je fait remarquer.
— Le jazz, c’est intemporel.
Il a marqué une pause, avant d’ajouter avec un sourire en coin :
— Tout comme les femmes qui portent encore des bagues offertes par leurs ex.
J’ai tourné la tête vers lui, le fixant avec une expression mi-surprise, mi-amusée.
— Tu es toujours aussi perspicace ?
— Toujours.
J’ai soufflé un petit rire. Il avait cette énergie… légère mais captivante. Il parlait avec une décontraction naturelle, comme si rien ne pouvait l’atteindre.
— Tu travailles dans quoi ? lui ai-je demandé, histoire de détourner la conversation de ma vie privée.
Il a haussé légèrement les épaules.
— Je fais des affaires.
— Des affaires… mystérieuses
Il a éclaté de rire.
— Non, légales. Je te rassure.
— Dommage, ça aurait ajouté un peu de piment à cette rencontre.
— Ah, donc tu aimes le danger ?
J’ai souri sans répondre, regardant le paysage défiler à travers la vitre. Pour une raison que je n’arrivais pas à expliquer, je me sentais bien. Comme si, pour la première fois depuis des jours, j’avais droit à une parenthèse dans mon chaos.
Adrian continuait de parler avec cette même énergie.
Et ça faisait du bien de rire. Quand il s’est garé devant mon bureau, j’ai senti une étrange pointe de regret.
Je me suis tournée vers lui en détachant ma ceinture.
— Merci pour le trajet… et pour la conversation.
— Tout le plaisir était pour moi.
Il a sorti quelque chose de sa poche et me l’a tendu. Une carte de visite. Je l’ai prise, surprise.
Son nom y était inscrit en lettres élégantes : Adrian Lancaster.
Son numéro aussi. Il a penché légèrement la tête, un sourire taquin aux lèvres.
— Au cas où tu aurais encore besoin d’un chauffeur… ou d’un peu de compagnie.
J’ai roulé des yeux en souriant, mais j’ai quand même rangé la carte dans mon sac.
— Bonne journée, Adrian.
— À bientôt, Maya.
Je suis sortie de la voiture et me suis dirigée vers l’entrée de mon bureau. Mais avant de franchir la porte, je me suis retournée. Adrian était encore là, accoudé au volant, me regardant avec ce même sourire charmeur. Je n’ai pas pu m’empêcher de sourire à mon tour avant d’entrer dans l’immeuble. Et alors que je marchais vers mon bureau, je me suis surprise à penser que, peut-être… cette journée n’était pas si mauvaise que ça.
Dès que j’ai franchi la porte de l’immeuble, l’atmosphère pesante du travail m’a immédiatement rattrapée. L’illusion de légèreté créée par ma conversation avec Adrian s’est dissipée, laissant place à l’angoisse.
Vargas.
Il était quelque part dans ce bâtiment, et je savais que tôt ou tard, il viendrait réclamer son dû… son argent. Je suis allée directement à mon bureau, évitant soigneusement les regards de mes collègues. Je me suis assise et j’ai allumé mon ordinateur, tentant de me concentrer sur mes tâches habituelles. Mais mes mains tremblaient légèrement sur le clavier.
Les mots défilaient sur l’écran, mais mon esprit était ailleurs.
Je pensais au cambriolage, à la somme colossale disparue, à Vargas et à ses menaces… Et à cette peur sourde qui me rongeait depuis que je l’avais vu dans mon bureau ce matin.
J’ai fermé les yeux un instant, inspirant profondément. Il faut que je trouve une solution. Soudain, mon téléphone portable a vibré sur le bureau.
Un message.
Je l’ai saisi, et mon souffle s’est bloqué en voyant le nom affiché : Vargas.
_"On doit parler. Dans 30 minutes, mon bureau."_
Mon estomac s’est noué.
Qu’est-ce que je vais lui dire ?
J’ai levé les yeux vers l’horloge. Chaque seconde qui passait me rapprochait de ce rendez-vous que je redoutais.
J’ai serré les poings sur mes genoux.
Je ne pouvais pas fuir éternellement.
Mais une chose était sûre : Vargas n’allait pas me laisser m’en tirer aussi facilement…
7: l'application Une fois rentrée à la maison, j’ai immédiatement filé dans ma chambre, verrouillant la porte derrière moi. Mon cœur battait trop fort. L’adrénaline et la peur se mélangeaient en moi dans un cocktail amer. Une semaine.C’est tout ce que Vargas m’avait laissé pour récupérer son argent. Et moi… je n’avais rien. Je me suis laissée tomber sur mon lit, fixant le plafond. Chaque option que j’avais envisagée tombait à l’eau. Emprunter de l’argent ? Impossible. Personne ne me prêterait une somme pareille. Demander de l’aide ? Je n’avais personne vers qui me tourner. Fuir ? Vargas me retrouverait, peu importe où j’irais. C’est alors qu’une notification sur mon téléphone a attiré mon attention. Je l’ai déverrouillé d’un geste mécanique, et en naviguant sur les réseaux, je suis tombée sur cette application. Un site de rencontres… mais pas n’importe lequel.Tout était dans le luxe, le raffinement. Des hommes influents, puissants, prêts à tout pour une nuit avec une femme.J’
8: Je fixe l’écran de mon téléphone, les doigts légèrement tremblants. 35 nouvelles notifications. Je déglutis. C’était rapide… trop rapide. J’hésite un instant avant de cliquer sur l’application. L’écran s’illumine d’une série de messages. Certains sont courts, directs, presque froids. D’autres, plus détaillés, dégoulinent de flatteries et de promesses voilées. « Magnifique… Dis-moi ce que tu recherches exactement. »« Je peux t’offrir une nuit inoubliable… et bien plus encore. » « 5000$ pour un dîner privé et… les extras si affinités. » Je sens mon estomac se nouer. C’est réel. Ce que je redoutais est en train d’arriver. Je serre mon téléphone dans ma main, mon regard glissant sur chaque message. Certains sont directs, bruts, sans aucune subtilité. D’autres jouent la carte du gentleman raffiné, mais au fond, je sais que leur objectif est le même. Ils veulent acheter une part de moi.Je me redresse sur mon lit et prends une profonde inspiration. Je devrais être soulag
9: le rendez-vous se regarda dans le miroir, hésitante. Le maquillage était parfait, la robe légère et séduisante, mais une lourde pression pesait sur ses épaules. Elle allait à cette soirée, une occasion qu’elle ne pouvait pas laisser passer. Mais elle avait quelque chose qu’elle devait faire avant tout. Lina. Elle savait que sa sœur n’allait pas comprendre, mais elle ne pouvait pas partir sans lui dire. Lina, toujours si protectrice, toujours si curieuse. La vérité, bien qu’elle fût amère, devait sortir. Il fallait qu’elle sache. Elle prit une profonde inspiration avant de se diriger vers la porte de la chambre de sa sœur. Lorsque Lina ouvrit, un sourire chaleureux illuminait son visage, mais Maya sentit immédiatement la tension dans l’air. Elle devait lui dire, même si ça allait être difficile. "J’ai besoin de te parler," dit-elle, les mots sortant presque trop rapidement. Lina la regarda, remarquant son visage tendu. "Qu'est-ce qu'il y a, Maya ? Ça ne va pas ?" Maya
10 : une nuit, une vie bouleverséeLE POINT DE VUE DE DE MAYALe couloir semblait interminable. À chaque pas, mes talons résonnaient sur le sol en marbre, et mon cœur battait à un rythme effréné. L’homme marchait à côté de moi, sa main frôlant doucement mon bras, un geste qui se voulait tendre, mais qui me rappelait avec brutalité pourquoi j’étais ici. Lorsqu’il ouvrit la porte de la chambre, une suite luxueuse aux lumières tamisées, il se tourna vers moi, un sourire charmeur sur les lèvres. "Tu es encore plus belle en vrai," murmura-t-il, sa voix chargée de désir. Je lui rendis un sourire doux, mes yeux pétillant d’un jeu de séduction parfaitement maîtrisé. Pourtant, à l’intérieur, une tempête grondait.Je devais tenir. Je devais me rappeler pourquoi j’étais là. Vargas. La dette. Ma vie en jeu. Lina.L’homme s’approcha lentement, posa une main sur ma taille et m’attira vers lui. "J’ai tellement envie de toi," souffla-t-il contre ma peau. Je laissai échapper un petit rire sensuel,
11: Les retrouvailles LE POINT DE VUE DE MAYA Je suis sortie en trombe de la chambre, laissant derrière moi une partie de moi-même que je n’aurais jamais imaginé briser auparavant. Mon cœur battait encore à tout rompre, non pas d’excitation, mais d’un mélange de honte, de soulagement et d’appréhension. L’enveloppe que je tenais entre mes doigts tremblants était bien plus lourde qu’elle ne l’aurait cru. La somme qu’elle contenait était énorme, bien qu’elle ne puisse encore couvrir toute ma dette envers Vargas. Mais c’était un début, un moyen d’apaiser temporairement la fureur de cet homme impitoyable.Je pressai le pas en direction du restaurant où Lina m’attendait toujours. Dès qu’elle croisa mon regard, elle comprit que je n’avais pas envie de parler. Lina se leva aussitôt, s’approcha de moi avec une douceur mêlée d’inquiétude.« Comment ça s’est passé ? » demanda-t-elle à voix basse, scrutant mon visage en quête d’indices.Je détournai le regard, incapable de formuler une réponse.
12: Tout ça pour une nuit LE POINT DE VUE DE MAYA La porte de l’appartement à peine refermée derrière nous, je me laisse tomber sur le canapé, exténuée. Lina me suit du regard, visiblement soucieuse. Sans un mot, j’ouvre mon sac et en sors l’enveloppe épaisse, la posant sur la table basse. L’odeur caractéristique du papier neuf s’élève alors que j’écarte les plis pour révéler les billets d’euros, impeccablement empilés. Lina écarquille les yeux, abasourdie par la somme.— Tout ça… pour juste quelques heures ? finit-elle par murmurer, encore sous le choc.Je hoche lentement la tête, incapable de formuler une réponse immédiate. Mon estomac se tord à la simple évocation de ces heures. Les mains d’un inconnu sur moi, sa peau contre la mienne, l’odeur de son parfum trop entêtant, son souffle chaud que je voulais fuir… J’ai fermé les yeux, me répétant sans cesse que tout cela était nécessaire, mais l’impression de m’être souillée demeure indélébile. Pourtant, l’argent est bien là, tangibl
13 : UN cœur apaiser Assise à son bureau, Maya laissa échapper un long soupir. La tension de son échange avec Vargas pesait encore lourd sur ses épaules. Elle savait qu’elle n’était pas encore tirée d’affaire, mais au moins, une partie du problème était réglée. Elle passa une main dans ses cheveux, essayant de chasser l’anxiété qui l’habitait depuis des jours. En cherchant un dossier dans son sac, ses doigts tombèrent sur un petit carton rigide. Elle le sortit, intriguée, avant que son cœur ne fasse un léger bond. La carte de visite d’Adrian. Elle l’avait complètement oubliée. Son regard s’attarda sur le nom imprimé en lettres élégantes. Adrian... L'homme qu’elle avait rencontré à un moment où tout semblait s’effondrer autour d’elle. Une rencontre simple, légère, loin de ses tourments. En y repensant, un faible sourire effleura ses lèvres. Cette conversation dans le restaurant lui avait apporté une bouffée d’air frais. Un moment où elle n’avait pas eu besoin de mentir, de séduire
14 : Les pizzas Je me tenais à côté d’Adrian, encore bercée par l’ambiance agréable de notre soirée. C’était étrange à quel point je me sentais bien en sa compagnie, comme si, pour quelques heures, j’avais pu oublier tous mes soucis. Mais la réalité me rattrapa bien vite lorsque nous sortîmes du restaurant. Il se faisait tard, et il était temps pour chacun de rentrer. J’attrapai mon téléphone pour appeler un taxi, mais avant même que je ne compose le numéro, Adrian secoua la tête. — Hors de question, dit-il avec assurance. Je vais te déposer. Je levai les yeux vers lui, un peu surprise par son ton. — Adrian… Ce n’est pas nécessaire. Je ne veux pas te déranger. Il croisa les bras, un sourire amusé sur les lèvres. — Maya, tu ne me déranges pas du tout. Monte. Il ouvrit la portière passager, me laissant une chance de refuser. J’hésitai. J’avais l’habitude de me débrouiller seule, de ne dépendre de personne. Pourtant, il y avait quelque chose chez Adrian, une douceur dans s
42: une grossesse Je fixais le petit bâtonnet blanc entre mes doigts, mon cœur battant si fort que j’avais l’impression qu’il allait exploser. Deux barres. Positif. Un frisson parcourut mon échine alors que je m’asseyais lentement sur le bord de la baignoire. Je m’étais préparée à toutes les éventualités… sauf à celle-ci. Je portais l’enfant d’Adrian. Mon regard se perdit sur mon reflet dans le miroir. Comment allait-il réagir ? Nous étions encore dans cette phase où chaque regard, chaque contact, chaque nuit passée ensemble était une explosion de passion. Et maintenant… un bébé ? Cela allait tout changer. Un mélange d’excitation et de crainte s’empara de moi. Adrian et moi n’avions jamais parlé d’avoir des enfants. Nous nous laissions simplement porter par notre amour dévorant, profitant de chaque instant sans penser au lendemain. Mais ce test changeait tout. Je serrai mes doigts autour du plastique froid, le souffle court. Devais-je lui dire immédiatement ? Une peur sou
41: Je n’aurais jamais cru pouvoir être aussi heureuse après tout ce que nous avions traversé. Pourtant, alors que l’avion atterrissait sur le tarmac de l’aéroport de Dubaï, une vague de certitude me traversa. J’étais enfin à ma place, auprès d’Adrian, l’homme qui avait brisé toutes mes barrières et qui m’aimait d’une manière que je ne pensais pas possible. Notre lune de miel avait été un rêve éveillé, une parenthèse hors du temps où seuls comptaient nos corps, nos rires, nos désirs. Mais maintenant, il était temps de retrouver la réalité… et j’ignorais encore à quel point notre quotidien serait tout aussi brûlant. L’appartement d’Adrian – enfin, notre appartement désormais – était toujours aussi majestueux. Niché au sommet d’un gratte-ciel dominant la ville, il offrait une vue imprenable sur l’immensité scintillante de Dubaï. Chaque soir, je pouvais observer les lumières vibrantes reflétées sur la mer, un paysage que j’adorais, mais qui ne rivalisait en rien avec la chaleur du
40:LE POINT DE VUE D'ADRIANMaya se tenait devant moi, sa robe glissant lentement sur sa peau comme un dernier voile entre nous. Mes doigts frôlèrent le tissu, défaisant chaque attache avec une lenteur volontaire, savourant l’instant. Son souffle s’accélérait légèrement, et je pouvais sentir son cœur battre sous mes paumes.Ses yeux brillaient d’un mélange d’amour et de désir, et son frisson sous ma caresse déclencha en moi une vague de passion incontrôlable. Je l’embrassai, d’abord doucement, goûtant la chaleur de ses lèvres, puis avec plus d’avidité, pressant son corps contre le mien.Ses mains glissèrent sur mon torse, explorant chaque contour avec une impatience délicieuse. Elle murmura mon nom, sa voix tremblante d’attente et d’émotion, et ce simple son éveilla en moi un besoin viscéral de la posséder entièrement, de lui prouver à quel point elle était à moi, maintenant et pour toujours.Je la soulevai dans mes bras, la portant jusqu’au lit, où je la déposai avec une infinie ten
39: L'hôtel LE POINT DE VUE DE MAYA Quand nous franchissons enfin les portes de l’hôtel, une vague de soulagement et d’excitation me submerge. Après cette journée intense, riche en émotions et en éclats de rire, nous voilà enfin seuls. Juste lui et moi. L’hôtel est somptueux, un véritable cocon de luxe et de raffinement. Le hall brille sous des lustres élégants, et une douce musique d’ambiance flotte dans l’air. Je serre un peu plus fort la main d’Adrian en jetant un coup d'œil autour de nous. — J’espère que tu as choisi une suite digne d’un roi et d’une reine, plaisanté-je en haussant un sourcil. Adrian esquisse un sourire en coin, ce sourire qui me fait toujours fondre. — Évidemment. Rien n’est trop beau pour ma femme, répond-il avec un ton faussement prétentieux. Il insiste bien sur le mot femme, et un frisson délicieux me parcourt. Entendre ce mot dans sa bouche me fait encore un drôle d’effet, une douce réalité que j’ai encore du mal à croire. Nous nous avançons ver
38: Le jour-JLE POINT DE VUE DE MAYA Le soleil était à peine levé que mes yeux s'ouvraient déjà, remplis d'excitation et d’émotion. Aujourd’hui était le jour où je deviendrais officiellement Madame Adrian. Une seconde chance, un nouveau départ. Je laissais échapper un soupir tremblant, mêlant joie et appréhension. Ce mariage n’était pas juste une célébration, c’était la preuve que malgré les tempêtes, l’amour pouvait survivre.Je me levai doucement et me dirigeai vers la fenêtre. Le ciel était dégagé, d’un bleu éclatant, comme si même l’univers approuvait cette union. J’inspirai profondément, savourant l’instant. Lina dormait encore profondément sur le canapé de la suite nuptiale, épuisée par les derniers préparatifs. Je souris en la voyant, reconnaissante de l’avoir à mes côtés.La matinée passa dans un tourbillon d’activités. Entre les essayages de dernière minute, le maquillage et la coiffure, tout semblait se dérouler trop vite. Mon cœur battait à toute allure tandis que mes dem
37 :Mariage Reprogrammé La nuit était tombée sur la ville, baignant l'appartement d'une lumière tamisée. Maya était assise sur le balcon, une tasse de thé entre les mains, le regard perdu dans les lumières scintillantes des immeubles voisins. Adrian la rejoignit en silence, posant une main chaude sur son épaule.— Tu sembles pensive, murmura-t-il en s'asseyant à côté d'elle.Maya expira longuement, cherchant ses mots.— Je pense à nous, à ce qu'on a traversé... Et à l'avenir.Adrian fronça les sourcils, sentant une pointe de nervosité dans sa voix. Il prit doucement sa main dans la sienne, l'encourageant à poursuivre.— Tu veux parler de quoi, exactement ?Maya tourna son regard vers lui, incertaine.— Tu as déjà pensé à avoir des enfants ?Un sourire surpris étira les lèvres d'Adrian.— Bien sûr. Depuis qu'on est ensemble, je me suis toujours imaginé construire une famille avec toi. Pourquoi cette question ?Maya serra un peu plus sa tasse, baissant les yeux.— J'ai peur, Adrian. Pe
36: L'arrestation LE POINT DE VUE DE MAYAJe pensais que mon passé était enfin derrière moi. Que j’avais enterré cette période de ma vie à jamais. Mais ce matin-là, tout s’est écroulé. J’étais assise sur le canapé, une tasse de café encore fumante entre mes mains, lorsque mon téléphone a vibré. Un message anonyme. J’ai d’abord cru à une erreur, mais en l’ouvrant, j’ai compris que non. Mon cœur a immédiatement raté un battement. "Si tu veux que ces preuves restent secrètes, tu as 72 heures pour me verser une somme conséquente. Sinon, je les envoie à la police… et à ton cher fiancé."Mon corps s’est figé. J’ai senti la terre se dérober sous moi. J’ai cliqué sur la pièce jointe avec des doigts tremblants. Des captures d’écran. Des transactions bancaires. Mon nom lié à des comptes frauduleux. Des preuves irréfutables du blanchiment d’argent. Je me suis levée d’un bond, mon souffle court, mon cœur battant si fort que j’avais l’impression qu’il allait exploser. Mon passé. Vargas. Tout
35: AUCŒUR DU PLAISIR, MayaQuand nous sommes rentrés à la maison, il était tard. Le trajet avait été long, mais silencieux. Pas un silence pesant, non… un silence apaisé. Un silence où les mots n’étaient plus nécessaires, où nos regards suffisaient. Dès que nous avons franchi la porte, Adrian a posé les clés sur la table du salon et a fait craquer ses épaules, fatigué par la route. Je l’ai regardé un instant, détaillant ses traits fatigués mais détendus. Il était là. Avec moi. Et cette simple pensée me réchauffait le cœur. — Tu veux boire quelque chose avant d’aller te coucher ? ai-je proposé d’une voix douce. Il a esquissé un léger sourire, un de ceux qui me faisaient fondre autrefois. — Non, je crois que j’ai juste besoin de dormir. J’ai hoché la tête avant de l’entraîner doucement vers notre chambre. **Le retour à notre espace** Lorsque je suis entrée dans la pièce, une vague d’émotion m’a submergée. Cet endroit… notre chambre… elle avait été le témoin de tant de ch
34: UN week-end pour se détendre LE POINT DE VUE D'AdrianJe savais que Lina finirait par me tomber dessus. C’était une question de temps. Depuis mon retour, elle m’observait avec cet air accusateur, ce mélange de reproche et d’inquiétude. J’aurais préféré éviter cette conversation, mais ce soir-là, alors que je sortais du bureau tard, elle m’attendait dans le salon, assise sur le canapé, les bras croisés. — On doit parler, dit-elle d’un ton qui ne laissait pas place à la négociation. Je soupire, passe une main sur ma nuque et m’avance vers elle. — Lina, pas ce soir… — Si, ce soir, Adrian. Sa voix est ferme, mais ses yeux brillent d’émotion contenue. Elle me fixe avec une intensité qui me met mal à l’aise. — Tu réalises ce que tu es en train de faire ? me demande-t-elle. Je détourne le regard, déjà agacé par cette discussion qui s’annonce pénible. — Je suis rentré, non ? Elle rit, un rire amer. — Revenir physiquement ne veut rien dire si ton cœur est toujours aill