3: UNE ERREUR
LE POINT DE VUE DE MAYA
Les jours avaient passé, mais la douleur, elle, restait là. Tapie au fond de ma poitrine, lourde et oppressante, comme un poids que je n’arrivais pas à soulever.
Chaque matin, je me réveillais avec cette sensation de vide, ce trou béant dans mon cœur. La nuit, je luttais contre les souvenirs qui me hantaient, contre l’image d’Ethan et cette femme sous la douche. Même quand je fermais les yeux, tout me revenait en boucle.
Mais ce soir-là, allongée sur mon lit, fixant le plafond d’un regard perdu, quelque chose en moi changea.
J’en avais marre de souffrir.
Marre de pleurer pour un homme qui ne m’avait pas respectée.
Marre de laisser cette douleur m’enchaîner et m’empêcher d’avancer.
Je pris une profonde inspiration et me redressai. Pour la première fois depuis des jours, je ne me laissai pas tomber en arrière pour m’enfermer dans mon chagrin. Non. Cette fois, je me levai.
Je me dirigeai vers le miroir accroché au mur et m’observai.
Mon reflet me renvoya l’image d’une femme fatiguée, les yeux cernés, le visage marqué par la tristesse. Ce n’était pas moi. Pas la Maya forte, celle qui s’était toujours battue pour sa famille, pour Lina, pour elle-même.
J’étais l’aînée, et depuis toujours, j’avais porté le poids des responsabilités sur mes épaules.
Maman et papa vivaient loin, dans le village où nous avions grandi. Ils n’avaient jamais eu les moyens de nous offrir une vie confortable en ville, alors quand Lina avait voulu entrer à l’université, j’avais pris les choses en main.
J’avais trouvé un travail comme assistante dans un petit bureau, pas très loin d’ici. Le salaire n’était pas énorme, mais il nous permettait de payer le loyer, la nourriture, et une partie des frais de Lina pour ses études. Ce n’était pas facile. Parfois, on devait sauter des repas, faire des sacrifices, mais on tenait bon.
J’avais tout donné pour que Lina puisse réaliser ses rêves.
Et pendant tout ce temps, j’avais cru qu’Ethan était mon refuge. Mon équilibre. Celui avec qui, malgré toutes les difficultés, je pouvais être heureuse.
Mais je m’étais trompée.
Je ne pouvais plus continuer comme ça. Je ne pouvais plus me permettre d’être faible. Lina comptait sur moi. Moi, je devais compter sur moi-même.
Je passai une main sur mon visage, essuyant les larmes qui menaçaient de couler. Non. Ce soir, je ne pleurerai pas.
Je pris une grande inspiration et ouvris mon armoire. J’en sortis un jean, un t-shirt propre et me changeai. Ensuite, je me dirigeai vers la salle de bain et me regardai à nouveau dans le miroir.
J’avais besoin de voir une autre version de moi. Pas la femme brisée, mais celle qui se relève.J’attachai mes cheveux en une queue de cheval haute, me lavai le visage et inspirai profondément. C’était décidé. À partir de maintenant, je reprends ma vie en main.
Ethan ne méritait plus une seule larme. Je ne vivrais plus pour un homme qui ne m’a jamais vraiment aimée. Je vivrais pour moi.
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Les jours passaient, et je restais fidèle à ma décision. Je voulais me relever.
Je m’étais promis de ne plus pleurer pour Ethan, alors j’avais enfoui ma douleur sous une nouvelle routine. Je travaillais plus, je rentrais tard, j’évitais de trop penser.
Mais malgré tout, l’argent manquait toujours.
Le salaire que je gagnais comme assistante ne suffisait pas. Lina avait encore des frais pour l’université, le loyer était une charge lourde, et les factures ne cessaient de s’accumuler.
C’est là qu’ils sont venus me voir.
Tout a commencé un soir, au bureau. J’étais restée tard pour finir des dossiers quand mon patron, Monsieur Vargas, un homme aux allures respectables mais dont les affaires étaient troubles, est entré dans mon espace de travail.
— Maya, j’ai une proposition pour toi.
J’ai levé la tête, intriguée.
— Quel genre de proposition ?
Il a souri, s’asseyant sur le coin de mon bureau.
— Je sais que tu galères financièrement. Que tu prends soin de ta sœur toute seule. Je peux t’aider.
Mon cœur s’est serré. Comment savait-il tout ça ? Depuis combien de temps m’observait-il ?
— Aider comment ? ai-je demandé d’une voix prudente.
Il a sorti une enveloppe épaisse et l’a posée devant moi.
— Un petit travail en plus. Simple. Tu continues de faire ce que tu fais ici, mais parfois, tu fais passer des transactions. Des paiements en liquide que tu ne notes pas dans les registres officiels. Des documents que tu classes sans poser de questions.
J’ai senti mon estomac se nouer.
— C’est illégal, n’est-ce pas ?
Il a ri légèrement, haussant les épaules.
— C’est juste du business, Maya. Des gens riches qui veulent que leur argent passe inaperçu. Tu ne fais que du papier, tu ne touches même pas à l’argent directement. Et en échange… tu reçois des primes généreuses.
Il a poussé l’enveloppe vers moi.
— Ceci, c’est juste une avance.
J’ai regardé l’enveloppe, hésitante. Il y avait sûrement plusieurs milliers à l’intérieur.
J’aurais dû dire non.
Mais Lina avait besoin de cet argent. Moi, j’avais besoin de cet argent. Alors, j’ai tendu la main et j’ai pris l’enveloppe.
C’est comme ça que tout a commencé.
D’abord, ce n’étaient que de petits documents à signer sans lire. Des dossiers à ranger sans poser de questions. Puis, j’ai commencé à recevoir des colis à déposer dans certaines adresses.
Les premiers jours, mon cœur battait à tout rompre. Je savais que c’était dangereux.
Mais à chaque fois que je rentrais et que je voyais Lina réviser sereinement, sans se soucier de notre situation, je me disais que c’était nécessaire. Je faisais ça pour elle. Pour nous. C’est ce que je me répétais. Mais au fond, une partie de moi savait que j’étais en train de me perdre.
Ce soir-là, tout devait bien se passer.
J’avais suivi les consignes à la lettre depuis des semaines. Je faisais ce qu’on me demandait, sans poser de questions. Et en retour, l’argent tombait, me permettant de tenir le coup, de payer le loyer, les factures, et d’assurer à Lina un semblant de stabilité.
Mais ce soir-là, tout a basculé.
J’avais reçu une somme importante à faire transiter. Beaucoup plus que d’habitude. Je ne savais pas exactement combien, mais l’enveloppe était bien plus lourde que les précédentes. Une partie devait être discrètement répartie dans différentes transactions pour être “propre”, et le reste livré à une adresse précise.
Mon cœur battait un peu plus vite que d’habitude lorsque je suis sortie du bureau, l’enveloppe soigneusement cachée dans mon sac. Je savais que je jouais à un jeu dangereux. Mais jamais je n’aurais imaginé ce qui allait arriver.
Il était tard, la rue était presque vide. J’avançais d’un pas rapide, pressée de terminer cette mission et de rentrer chez moi. Mais à peine avais-je tourné au coin d’une ruelle que je les ai vus.
Trois hommes, capuches abaissées, silhouettes menaçantes.
Je n’ai même pas eu le temps de réagir.L’un d’eux s’est avancé brusquement et m’a agrippée par le bras.
— Donne le sac.
Sa voix était grave, sèche, sans une once d’hésitation. Un frisson glacé m’a parcouru l’échine.
— Je… Je n’ai rien, laissez-moi tranquille ! ai-je balbutié, tentant de reculer.
Un autre homme a ri doucement.
— Écoute, on sait ce que tu transportes.
Mon estomac s’est noué. Comment pouvaient-ils savoir ?Quelqu’un avait parlé.
— J’ai dit, donne le sac.
Cette fois, sa voix s’est faite plus menaçante, et j’ai senti quelque chose de froid contre mon ventre. Un couteau.
Un frisson d’horreur m’a traversée. Je ne pouvais rien faire.
J’ai serré les dents, les larmes aux yeux, et j’ai lentement tendu mon sac. L’homme l’a arraché de mes mains, l’a ouvert rapidement, puis a hoché la tête à ses complices.
— Bonne fille.
Ils ont reculé doucement, s’assurant que je ne bouge pas, puis ont disparu dans l’obscurité de la ruelle.
C’était fini.
Je suis restée figée quelques secondes, le cœur battant à un rythme incontrôlable. Mon souffle était saccadé. Mon corps tremblait.
Puis, la panique m’a submergée. J’ai perdu tout l’argent. Une somme énorme. Mon cerveau s’est emballé. Qu’est-ce que j’allais faire ?
Monsieur Vargas n’allait jamais accepter ça. Ils allaient me tuer. J’ai reculé contre un mur, le souffle court, ma tête tournant sous le choc.
J’étais foutue.
4: Je suis foutuJe suis restée là, figée dans cette ruelle sombre, mon sac vidé, mes mains tremblantes, incapable de respirer correctement.Pourquoi ?Pourquoi ma vie était-elle condamnée à être un enchaînement de souffrances et de complications ? D’abord, Ethan. L’homme que j’aimais, l’homme pour qui j’aurais tout donné, qui m’avait trahie sans une once de remords. Et maintenant… ça. Moi qui avais voulu tourner la page, qui avais voulu être forte, reprendre ma vie en main. Tout ça pour quoi ? Pour me retrouver dans une situation encore pire ? J’ai senti les larmes monter, brûlantes, incontrôlables. C’était la seule chose que je pouvais faire à cet instant précis : pleurer. Je me suis laissée glisser contre le mur, les genoux repliés contre moi, et j’ai enfoui mon visage dans mes mains. Tout était fini.J’ai perdu l’argent. Une somme colossale. Ce n’était même pas à moi, mais c’était moi qui devais la protéger. Vargas ne me pardonnerait jamais ça. Qu’est-ce que j’allai
:5 mon couchemar continuLE POINT DE VUE DE MAYA Le matin s’est levé, mais moi, je n’avais pas dormi. Pas une seule seconde. J’avais passé la nuit à fixer le plafond, le cœur en vrac, l’esprit en mille morceaux. Chaque seconde qui passait me rapprochait du moment où Vargas viendrait réclamer son dû. Et je n’avais toujours aucune solution. Mais je ne pouvais pas rester enfermée ici à me noyer dans ma peur. Alors j’ai rassemblé le peu d’énergie qu’il me restait, j’ai pris une douche froide pour réveiller mon corps épuisé, puis j’ai enfilé une tenue sobre. Un pantalon noir, un chemisier blanc. Comme si je pouvais prétendre, ne serait-ce qu’un instant, que tout allait bien. Je devais aller au bureau. Même si j’étais terrifiée à l’idée de voir Vargas, même si l’idée de croiser l’un de ses hommes me donnait la nausée, je ne pouvais pas fuir. J’ai inspiré profondément et j’ai pris mon sac, prête à affronter la journée. Mais quand j’ai ouvert la porte… Il était là.Ethan. Deb
6 : Ma 'nouvelle rencontre Je ne savais pas pourquoi j’acceptais de parler avec cet homme. Peut-être parce qu’il était là au bon moment. Peut-être parce que j’avais besoin, juste pour quelques minutes, d’oublier tout ce qui pesait sur moi. Adrian s’est installé confortablement sur sa chaise, ses yeux gris toujours braqués sur moi avec une intensité déroutante. — Alors, c’est une alliance ? a-t-il demandé en désignant la bague sur la table. J’ai soufflé un petit rire, secouant la tête. — Non. Il a levé un sourcil, attendant plus. J’ai fait tourner l’anneau entre mes doigts, hésitante. — C’est compliqué.Un sourire en coin est apparu sur ses lèvres. — J’ai tout mon temps.J’ai relevé les yeux vers lui, un peu surprise par son insistance. Mais son regard n’avait rien de lourd ou intrusif. Juste de la curiosité… et peut-être autre chose que je n’arrivais pas à définir. J’ai soupiré et posé la bague sur la table. — Disons que c’est un vestige du passé.— Un passé douloureu
7: l'application Une fois rentrée à la maison, j’ai immédiatement filé dans ma chambre, verrouillant la porte derrière moi. Mon cœur battait trop fort. L’adrénaline et la peur se mélangeaient en moi dans un cocktail amer. Une semaine.C’est tout ce que Vargas m’avait laissé pour récupérer son argent. Et moi… je n’avais rien. Je me suis laissée tomber sur mon lit, fixant le plafond. Chaque option que j’avais envisagée tombait à l’eau. Emprunter de l’argent ? Impossible. Personne ne me prêterait une somme pareille. Demander de l’aide ? Je n’avais personne vers qui me tourner. Fuir ? Vargas me retrouverait, peu importe où j’irais. C’est alors qu’une notification sur mon téléphone a attiré mon attention. Je l’ai déverrouillé d’un geste mécanique, et en naviguant sur les réseaux, je suis tombée sur cette application. Un site de rencontres… mais pas n’importe lequel.Tout était dans le luxe, le raffinement. Des hommes influents, puissants, prêts à tout pour une nuit avec une femme.J’
8: Je fixe l’écran de mon téléphone, les doigts légèrement tremblants. 35 nouvelles notifications. Je déglutis. C’était rapide… trop rapide. J’hésite un instant avant de cliquer sur l’application. L’écran s’illumine d’une série de messages. Certains sont courts, directs, presque froids. D’autres, plus détaillés, dégoulinent de flatteries et de promesses voilées. « Magnifique… Dis-moi ce que tu recherches exactement. »« Je peux t’offrir une nuit inoubliable… et bien plus encore. » « 5000$ pour un dîner privé et… les extras si affinités. » Je sens mon estomac se nouer. C’est réel. Ce que je redoutais est en train d’arriver. Je serre mon téléphone dans ma main, mon regard glissant sur chaque message. Certains sont directs, bruts, sans aucune subtilité. D’autres jouent la carte du gentleman raffiné, mais au fond, je sais que leur objectif est le même. Ils veulent acheter une part de moi.Je me redresse sur mon lit et prends une profonde inspiration. Je devrais être soulag
9: le rendez-vous se regarda dans le miroir, hésitante. Le maquillage était parfait, la robe légère et séduisante, mais une lourde pression pesait sur ses épaules. Elle allait à cette soirée, une occasion qu’elle ne pouvait pas laisser passer. Mais elle avait quelque chose qu’elle devait faire avant tout. Lina. Elle savait que sa sœur n’allait pas comprendre, mais elle ne pouvait pas partir sans lui dire. Lina, toujours si protectrice, toujours si curieuse. La vérité, bien qu’elle fût amère, devait sortir. Il fallait qu’elle sache. Elle prit une profonde inspiration avant de se diriger vers la porte de la chambre de sa sœur. Lorsque Lina ouvrit, un sourire chaleureux illuminait son visage, mais Maya sentit immédiatement la tension dans l’air. Elle devait lui dire, même si ça allait être difficile. "J’ai besoin de te parler," dit-elle, les mots sortant presque trop rapidement. Lina la regarda, remarquant son visage tendu. "Qu'est-ce qu'il y a, Maya ? Ça ne va pas ?" Maya
10 : une nuit, une vie bouleverséeLE POINT DE VUE DE DE MAYALe couloir semblait interminable. À chaque pas, mes talons résonnaient sur le sol en marbre, et mon cœur battait à un rythme effréné. L’homme marchait à côté de moi, sa main frôlant doucement mon bras, un geste qui se voulait tendre, mais qui me rappelait avec brutalité pourquoi j’étais ici. Lorsqu’il ouvrit la porte de la chambre, une suite luxueuse aux lumières tamisées, il se tourna vers moi, un sourire charmeur sur les lèvres. "Tu es encore plus belle en vrai," murmura-t-il, sa voix chargée de désir. Je lui rendis un sourire doux, mes yeux pétillant d’un jeu de séduction parfaitement maîtrisé. Pourtant, à l’intérieur, une tempête grondait.Je devais tenir. Je devais me rappeler pourquoi j’étais là. Vargas. La dette. Ma vie en jeu. Lina.L’homme s’approcha lentement, posa une main sur ma taille et m’attira vers lui. "J’ai tellement envie de toi," souffla-t-il contre ma peau. Je laissai échapper un petit rire sensuel,
11: Les retrouvailles LE POINT DE VUE DE MAYA Je suis sortie en trombe de la chambre, laissant derrière moi une partie de moi-même que je n’aurais jamais imaginé briser auparavant. Mon cœur battait encore à tout rompre, non pas d’excitation, mais d’un mélange de honte, de soulagement et d’appréhension. L’enveloppe que je tenais entre mes doigts tremblants était bien plus lourde qu’elle ne l’aurait cru. La somme qu’elle contenait était énorme, bien qu’elle ne puisse encore couvrir toute ma dette envers Vargas. Mais c’était un début, un moyen d’apaiser temporairement la fureur de cet homme impitoyable.Je pressai le pas en direction du restaurant où Lina m’attendait toujours. Dès qu’elle croisa mon regard, elle comprit que je n’avais pas envie de parler. Lina se leva aussitôt, s’approcha de moi avec une douceur mêlée d’inquiétude.« Comment ça s’est passé ? » demanda-t-elle à voix basse, scrutant mon visage en quête d’indices.Je détournai le regard, incapable de formuler une réponse.
30: Mon passé me rattrape. LE POINT DE VUE DE MAYA Mon souffle se bloque. — Adrian… qui est l’homme assis près de ta mère ? Ma voix est faible, brisée par la panique qui monte en moi comme une vague incontrôlable. Adrian tourne brièvement la tête et répond sans se douter de l’ouragan qui s’abat sur moi. — C’est mon père, Éric. Le sol se dérobe sous mes pieds. Mon pire cauchemar vient de prendre vie, ici, devant tous ces invités, au moment où je m’apprête à unir ma vie à celle d’Adrian. Mon esprit explose de pensées chaotiques. Mon cœur bat si fort que je crois qu’il va se briser en mille morceaux. Je veux fuir. Je ne peux pas me marier en cachant un mensonge aussi énorme. Je ne peux pas prononcer mes vœux alors que mon passé vient de s’inviter brutalement dans mon présent. Je lâche mon bouquet. Mes jambes se mettent à courir d’elles-mêmes, comme si elles avaient compris avant moi que je ne pouvais pas rester. — Maya ! J’entends la voix d’Adrian derrière moi, emplie d
29: Le mariageLE POINT DE VUE D'ADRIAN Aujourd’hui était un grand jour. Mon mariage. Celui où je scellerais mon engagement avec Maya, la femme qui avait changé ma vie. Pourtant, alors que je me tenais devant le miroir, ajustant mon costume, je ressentais un mélange d’excitation et de nervosité.Derrière moi, mes amis riaient et plaisantaient. Ils ne tenaient plus en place, aussi heureux que moqueurs.— Adrian, c’est fini les petites filles pour toi ! lança l’un d’eux avec un large sourire.— Ouais, les relations sans lendemain, c’est du passé, aujourd’hui tu rentres dans la cour des grands, ajouta un autre.— Moi, je ne suis pas prêt pour ça ! dit Max en s’affalant sur une chaise. Il leva les mains en l’air. Se caser ? Laisser toutes ces belles femmes derrière moi ? Non, merci !Tout le monde éclata de rire, y compris moi. Je secouai la tête en terminant d’ajuster ma cravate.— T’en fais pas, Max, répondis-je en souriant. Le jour où tu trouveras la bonne, tu comprendras.Il haussa u
28: Le Compte à Rebours Avant le MariageL’organisation du mariage avançait à une vitesse folle, et chaque jour me rapprochait un peu plus du moment où je dirais "oui" à l’homme que j’aimais. Adrian et moi avions enfin trouvé le lieu parfait : un magnifique domaine au bord de la mer, avec une vue imprenable sur l’horizon. Dès notre première visite, j’avais su que c’était ici que nous devions nous unir. — "Tu imagines le coucher de soleil en arrière-plan pendant qu’on échange nos vœux ?" avais-je dit, émerveillée. Adrian, debout à côté de moi, m’avait serrée contre lui, son regard pétillant d’amour. — "Je n’imagine pas, je le vois déjà. Ce sera magique, comme toi." Chaque détail était important, et Lina s’investissait autant que moi, peut-être même plus. Elle était devenue mon bras droit dans cette aventure, débordante d’énergie et d’idées. Nous passions des soirées entières à choisir la décoration, à tester les associations de couleurs et de fleurs. — "Du blanc et du doré
27: L'Annonce Officielle LE POINT DE VUE DE MAYA Lorsque j'ai ouvert la porte du restaurant privatisé pour l’occasion, une vague d’émotions m’a envahie. La lumière tamisée, les tables joliment décorées de fleurs blanches et dorées, l’odeur enivrante des plats en préparation… Tout était parfait. Adrian avait vraiment mis tout son cœur pour organiser ce moment, et je me suis sentie profondément chanceuse de l’avoir à mes côtés. Nos proches étaient déjà installés autour d’une grande table rectangulaire. Ma mère discutait joyeusement avec la mère d’Adrian, comme si elles se connaissaient depuis toujours. Le père de Adrian était, durant toute notre relation j'ai jamais eu l'occasion de le rencontrer. Il me disait que c'était un homme assez occupé et que c'était pour cela qu'ils ne s'entendaient jamais. Lina, ma sœur, trépignait d’impatience, un sourire malicieux au coin des lèvres. Quant à Adrian, il rayonnait, son regard empli d’une tendresse qui me faisait fondre à chaque fois que n
26: "Oui, je le veux ! "Le matin s’annonçait doux et paisible, baigné d’une lumière dorée qui filtrait à travers les rideaux. Adrian ouvrit lentement les yeux, son premier réflexe étant de chercher Maya à ses côtés. Elle dormait encore, son souffle léger soulevant doucement la couverture. Un sourire tendre s’étira sur ses lèvres. Chaque jour passé à ses côtés était un cadeau, une douceur à laquelle il s’était habitué et dont il ne voulait jamais se défaire.Délicatement, il effleura sa joue du bout des doigts, la regardant avec amour. Maya remua légèrement, puis ouvrit lentement les yeux, un sourire ensommeillé illuminant son visage.« Bonjour, belle endormie, » murmura-t-il d’une voix douce.Elle s’étira paresseusement avant de venir nicher son visage dans le creux de son cou. « Mmmh, encore cinq minutes… » chuchota-t-elle contre sa peau.Adrian rit doucement et l’embrassa sur le front. « Si on veut éviter d’arriver en retard, il va falloir se lever. »Maya grogna en signe de protes
25 : La démission LE POINT DE VUE DE Maya Je me tiens devant la porte de Vargas, mon cœur battant un peu trop vite sous l'effet de l'appréhension. Ce bureau, je l’ai fréquenté plus que je ne l’aurais voulu, et chaque fois que j’y entrais, un malaise s’insinuait en moi. Aujourd’hui ne fait pas exception, mais cette fois, c’est différent. Cette fois, je viens pour tourner la page.J’inspire profondément avant de frapper. Une voix grave et autoritaire m’invite à entrer. Vargas est assis derrière son grand bureau en acajou, un dossier entre les mains, le regard concentré. La lumière tamisée de la pièce et l’odeur persistante de son cigare créent une ambiance pesante. Les murs sont ornés de tableaux luxueux, et une grande baie vitrée offre une vue panoramique sur la ville. Ce décor qui autrefois m’intimidait me semble aujourd’hui insignifiant.Je m’avance, posant lentement une enveloppe sur son bureau. Il lève enfin les yeux vers moi, ses sourcils se froncent légèrement.— C’est quoi, ça
24 : UN soutient inattendu La douceur du moment enveloppait Maya comme une étreinte invisible, un souffle chaud contre sa peau. La lumière tamisée projetait des ombres douces sur les murs, donnant à la pièce une ambiance feutrée et intime. Adrian, assis près d’elle, la regardait avec cette intensité qui faisait frissonner chaque parcelle de son être.Il glissa doucement ses doigts sur son bras, un frisson la parcourut. Maya leva les yeux vers lui, capturant son regard profond où dansaient mille émotions. Sans un mot, elle posa sa main sur sa joue, effleurant sa peau du bout des doigts. Il ferma les paupières un instant, savourant la tendresse de ce geste. Puis, lentement, leurs visages se rapprochèrent jusqu’à ce que leurs souffles se mêlent. Le premier contact fut une caresse hésitante, puis une étreinte plus affirmée, leurs lèvres s’abandonnant l’une à l’autre avec une douceur affamée.Les battements du cœur de Maya s’accélérèrent lorsque les mains d’Adrian glissèrent sur ses hanch
23 : Une soirée entre ombres et lumièresJe l’observais encore, cette femme assise en face de moi, les épaules tendues sous le poids de ses confidences. Maya venait de me livrer une part de son passé, une part sombre, mais elle n’avait pas tout dit. Je le sentais. Il y avait des silences trop lourds, des regards fuyants. Mais pour l’instant, je choisis de ne pas insister. Ce soir, elle n’avait pas besoin d’un interrogatoire, mais de réconfort. Je me levai lentement et me dirigeai vers elle. — Viens là. Elle releva la tête, surprise par ma voix douce. Hésitante, elle se laissa attirer contre moi. Je l’accueillis dans mes bras, sentant son souffle chaud contre ma clavicule. Je passai une main dans ses cheveux, caressant lentement sa nuque, cherchant à apaiser cette tension qui l’habitait encore. — Tu n’es pas seule, Maya.Elle ne répondit pas, mais ses bras se resserrèrent autour de moi. Elle avait besoin d’ancrage, et je voulais être ce port sûr, au moins pour ce soir. Ses d
22 : La recherche d’une solutionLE POINT DE VUE DE MAYA Les jours passaient et l’ombre de Vargas planait au-dessus de moi comme une lame prête à s’abattre. J’avais réussi à lui donner une partie de l’argent, mais il en manquait encore. Il n’avait pas besoin de me rappeler que le temps jouait contre moi. Je le savais. Chaque battement de mon cœur résonnait comme un compte à rebours silencieux. J’avais deux options : trouver l’argent de manière légale ou replonger dans des combines que j’avais juré de laisser derrière moi. J’ai d’abord essayé la voie légale. J’ai contacté ma banque pour voir si je pouvais obtenir un prêt, mais avec mon dossier, c’était peine perdue. On ne prête pas à une femme qui a déjà des dettes non déclarées et un passé trouble. J’ai envisagé de vendre quelques bijoux de valeur, mais même en mettant tout ce que j’avais, ça ne suffirait pas. Le temps pressait. Vargas n’était pas du genre patient. Alors, j’ai fait ce que je redoutais : j’ai contacté quelqu’un