2: les larmes
Je ne savais plus comment mes jambes arrivaient encore à me porter. Tout semblait flou autour de moi. Mon souffle était court, irrégulier, mes mains tremblaient, mon cœur battait si fort que j’avais l’impression qu’il allait éclater dans ma poitrine.
Je n’avais même pas pris la peine de récupérer mes vêtements. J’avais juste attrapé ce que je pouvais, enfilé rapidement un haut et un pantalon, et j’étais sortie en courant, pieds nus, sans un regard en arrière.
L’air froid de la nuit me frappa en pleine face dès que je franchis la porte de l’immeuble. Mais je ne m’arrêtai pas. Je marchai vite, puis plus vite encore. Mes larmes coulaient déjà, brouillant ma vision, mais je ne voulais pas m’arrêter. Je voulais juste fuir.
Ethan… Mon Ethan.
L’homme avec qui j’avais partagé des années. Celui en qui j’avais placé toute ma confiance, celui que j’aimais de tout mon être. Comment avait-il pu me faire ça ? Comment avait-il osé ?
Je rentrai chez moi en titubant presque, le souffle saccadé, la gorge nouée. J’ouvris la porte de mon appartement d’un geste tremblant, puis je la refermai derrière moi avec fracas, comme si je voulais définitivement l’éloigner de moi.
Dès que j’atteignis ma chambre, mes jambes cédèrent sous mon poids. Je m’effondrai sur mon lit, le visage enfoui dans les draps, et un hurlement silencieux se bloqua dans ma gorge. Puis, les sanglots explosèrent.
Je pleurais toutes ces années, tous ces souvenirs qui défilaient dans ma tête comme un film cruel.
Nos fous rires. Nos voyages. Nos nuits blottis l’un contre l’autre. Ses "je t’aime" murmurés dans le creux de mon oreille. Les promesses qu’il m’avait faites.
Tout était un mensonge.
— Pourquoi, Ethan ? Pourquoi tu m’as fait ça ? soufflai-je, la voix brisée.
Je revoyais encore cette image insupportable. Son corps contre le sien. Leurs souffles saccadés. Leur peau collée sous l’eau.
J’aurais voulu oublier. J’aurais voulu me réveiller et réaliser que tout cela n’était qu’un cauchemar… Mais c’était bien réel.
Je roulai sur le côté, ramenant mes genoux contre ma poitrine, comme si me recroqueviller pouvait atténuer la douleur. Mais elle était là, partout, brûlante, insupportable.
J’essayais de comprendre. À quel moment avait-il cessé de m’aimer ? Quand avait-il décidé que je n’étais plus suffisante pour lui ?
Je repensai aux fois où il semblait distrait ces derniers temps, aux messages qu’il envoyait en souriant sans jamais me dire à qui. À ces soirs où il rentrait plus tard que d’habitude, prétextant la fatigue.
J’aurais dû voir les signes.
Mais j’avais confiance en lui.J’aurais donné ma vie pour lui.
Et lui, en retour, m’avait poignardée en plein cœur.
Un sanglot plus fort que les autres secoua mon corps. Je frappai le matelas du poing, submergée par l’injustice de cette situation.
Comment allait-il oser me regarder en face après ça ?
Mon téléphone vibra soudain sur la table de nuit.
Je tendis la main d’un geste hésitant, les larmes toujours coulant sur mes joues.
C’était lui. Ethan.
Un message.
"Maya, je suis désolé. S’il te plaît, parle-moi."
Je sentis ma gorge se serrer encore plus. Désolé ?
Un rire amer m’échappa entre deux sanglots. Comment pouvait-il croire qu’un simple "désolé" suffirait ?
Je fixai l’écran en tremblant, mon pouce planant au-dessus du clavier.
Et puis, dans un élan de douleur et de rage, je balançai mon téléphone à l’autre bout de la pièce.
Il ne méritait même pas une réponse.
J’enfouis mon visage dans l’oreiller et laissai les larmes couler encore et encore. Je l’aimais. Je l’aimais tellement.
Mais ce soir, quelque chose en moi venait de mourir.
Et plus rien ne serait jamais comme avant.
Je ne savais pas depuis combien de temps j’étais là, recroquevillée sur mon lit, noyée dans mes larmes. Mon corps tremblait encore sous l’effet du choc, et ma poitrine se soulevait violemment à chaque sanglot.
J’avais mal. Si mal.
J’aurais voulu disparaître, effacer cette soirée de ma mémoire, retourner quelques heures en arrière et ne jamais ouvrir cette foutue porte de salle de bain.
Soudain, j’entendis la porte de ma chambre s’ouvrir doucement.
— Maya… ?
C’était ma sœur, Lina.
Sa voix était douce, mais inquiète. En la voyant entrer, je me redressai légèrement, les yeux rouges et gonflés.
— Maya, qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi tu pleures comme ça ?
Je baissai la tête, incapable de parler pendant quelques secondes. Puis, d’une voix brisée, j’articulai enfin :
— C’est Ethan…
Rien que prononcer son nom me fit monter une nouvelle vague de larmes. Lina s’approcha rapidement et s’assit à côté de moi sur le lit. Elle posa une main réconfortante sur mon dos, son regard plein de sollicitude.
— Qu’est-ce qu’il t’a fait ? demanda-t-elle, la mâchoire déjà serrée, comme si elle sentait que la réponse allait l’énerver.
J’essuyai mes joues d’un revers de main tremblant avant de tout lui raconter. Chaque détail.
Comment j’avais voulu lui faire une surprise. Comment j’avais entendu l’eau couler et m’étais imaginé une soirée parfaite. Comment j’avais retiré mes vêtements en souriant, impatiente de le retrouver sous la douche.
Et comment, en ouvrant la porte, je l’avais vu avec une autre femme. Nus. Enlacés.
À mesure que je parlais, je voyais le visage de Lina changer. Son regard doux s’assombrissait, ses sourcils se fronçaient, et sa respiration s’accélérait. Lorsqu’elle serra les poings, je sus qu’elle était enragée.
— Ce fils de… Elle se retint de finir sa phrase, mais ses yeux lançaient des éclairs. Je vais le tuer.
Je reniflai, mes larmes coulant toujours, et secouai la tête.
— À quoi bon, Lina ? C’est fini… Tout est fini…
J’aurais voulu que ma voix soit forte, assurée. Mais elle n’était qu’un murmure brisé.
C’est alors que mon téléphone, toujours jeté à l’autre bout de la pièce, se mit à vibrer.
Nous avons toutes les deux tourné la tête vers l’écran qui clignotait dans la pénombre.
Ethan.
Il appelait.
Mon cœur se serra douloureusement. Pourquoi insistait-il ? Il voulait quoi ? M’expliquer que c’était "une erreur" ? Me supplier de l’écouter après ce que je venais de voir ?
J’étais paralysée. Incapable de bouger, incapable de répondre.
Mais Lina, elle, n’hésita pas.
Elle se leva brusquement, traversa la pièce d’un pas rapide et saisit mon téléphone avant que je puisse l’en empêcher.
— Lina, non…
Trop tard. Elle décrocha et porta le téléphone à son oreille.
— Espèce de sale connard ! lâcha-t-elle d’une voix tranchante, remplie de colère.
Je l’entendais respirer fort, la mâchoire crispée, ses doigts serrant mon téléphone comme si elle voulait l’écraser.
— T’as osé tromper ma sœur, enfoiré ?! siffla-t-elle. T’as osé la trahir après tout ce qu’elle a fait pour toi ?!
Je n’entendais pas ce qu’il disait à l’autre bout du fil, mais Lina ne lui laissa même pas le temps de parler.
— Ferme ta gueule, Ethan ! Je veux pas entendre tes excuses de merde ! cracha-t-elle. T’es qu’un pauvre type, un lâche, un salaud sans honneur !
Elle fit quelques pas dans la pièce, bouillonnante de rage, tandis que moi, toujours recroquevillée sur mon lit, j’écoutais sans rien dire, le cœur brisé.
— Tu perds ton temps à appeler ! Elle veut plus jamais entendre parler de toi, t’as compris ?!
Elle attendit à peine une seconde avant d’ajouter :
— Va te faire foutre.
Et elle raccrocha violemment.
Le silence tomba dans la chambre, seulement troublé par mes sanglots étouffés. Lina s’approcha de moi et posa mon téléphone sur la table de nuit. Puis elle s’assit à nouveau près de moi et me prit dans ses bras.
— Il ne mérite pas tes larmes, Maya… Il ne mérite rien de toi. murmura-t-elle doucement en caressant mon dos.
Je m’accrochai à elle, laissant mes pleurs couler sur son épaule. Elle avait raison. Mais alors… Pourquoi ai-je si mal ?
3: UNE ERREUR LE POINT DE VUE DE MAYA Les jours avaient passé, mais la douleur, elle, restait là. Tapie au fond de ma poitrine, lourde et oppressante, comme un poids que je n’arrivais pas à soulever. Chaque matin, je me réveillais avec cette sensation de vide, ce trou béant dans mon cœur. La nuit, je luttais contre les souvenirs qui me hantaient, contre l’image d’Ethan et cette femme sous la douche. Même quand je fermais les yeux, tout me revenait en boucle. Mais ce soir-là, allongée sur mon lit, fixant le plafond d’un regard perdu, quelque chose en moi changea. J’en avais marre de souffrir. Marre de pleurer pour un homme qui ne m’avait pas respectée. Marre de laisser cette douleur m’enchaîner et m’empêcher d’avancer. Je pris une profonde inspiration et me redressai. Pour la première fois depuis des jours, je ne me laissai pas tomber en arrière pour m’enfermer dans mon chagrin. Non. Cette fois, je me levai. Je me dirigeai vers le miroir accroché au mur et m’observai.
4: Je suis foutuJe suis restée là, figée dans cette ruelle sombre, mon sac vidé, mes mains tremblantes, incapable de respirer correctement.Pourquoi ?Pourquoi ma vie était-elle condamnée à être un enchaînement de souffrances et de complications ? D’abord, Ethan. L’homme que j’aimais, l’homme pour qui j’aurais tout donné, qui m’avait trahie sans une once de remords. Et maintenant… ça. Moi qui avais voulu tourner la page, qui avais voulu être forte, reprendre ma vie en main. Tout ça pour quoi ? Pour me retrouver dans une situation encore pire ? J’ai senti les larmes monter, brûlantes, incontrôlables. C’était la seule chose que je pouvais faire à cet instant précis : pleurer. Je me suis laissée glisser contre le mur, les genoux repliés contre moi, et j’ai enfoui mon visage dans mes mains. Tout était fini.J’ai perdu l’argent. Une somme colossale. Ce n’était même pas à moi, mais c’était moi qui devais la protéger. Vargas ne me pardonnerait jamais ça. Qu’est-ce que j’allai
:5 mon couchemar continuLE POINT DE VUE DE MAYA Le matin s’est levé, mais moi, je n’avais pas dormi. Pas une seule seconde. J’avais passé la nuit à fixer le plafond, le cœur en vrac, l’esprit en mille morceaux. Chaque seconde qui passait me rapprochait du moment où Vargas viendrait réclamer son dû. Et je n’avais toujours aucune solution. Mais je ne pouvais pas rester enfermée ici à me noyer dans ma peur. Alors j’ai rassemblé le peu d’énergie qu’il me restait, j’ai pris une douche froide pour réveiller mon corps épuisé, puis j’ai enfilé une tenue sobre. Un pantalon noir, un chemisier blanc. Comme si je pouvais prétendre, ne serait-ce qu’un instant, que tout allait bien. Je devais aller au bureau. Même si j’étais terrifiée à l’idée de voir Vargas, même si l’idée de croiser l’un de ses hommes me donnait la nausée, je ne pouvais pas fuir. J’ai inspiré profondément et j’ai pris mon sac, prête à affronter la journée. Mais quand j’ai ouvert la porte… Il était là.Ethan. Deb
6 : Ma 'nouvelle rencontre Je ne savais pas pourquoi j’acceptais de parler avec cet homme. Peut-être parce qu’il était là au bon moment. Peut-être parce que j’avais besoin, juste pour quelques minutes, d’oublier tout ce qui pesait sur moi. Adrian s’est installé confortablement sur sa chaise, ses yeux gris toujours braqués sur moi avec une intensité déroutante. — Alors, c’est une alliance ? a-t-il demandé en désignant la bague sur la table. J’ai soufflé un petit rire, secouant la tête. — Non. Il a levé un sourcil, attendant plus. J’ai fait tourner l’anneau entre mes doigts, hésitante. — C’est compliqué.Un sourire en coin est apparu sur ses lèvres. — J’ai tout mon temps.J’ai relevé les yeux vers lui, un peu surprise par son insistance. Mais son regard n’avait rien de lourd ou intrusif. Juste de la curiosité… et peut-être autre chose que je n’arrivais pas à définir. J’ai soupiré et posé la bague sur la table. — Disons que c’est un vestige du passé.— Un passé douloureu
7: l'application Une fois rentrée à la maison, j’ai immédiatement filé dans ma chambre, verrouillant la porte derrière moi. Mon cœur battait trop fort. L’adrénaline et la peur se mélangeaient en moi dans un cocktail amer. Une semaine.C’est tout ce que Vargas m’avait laissé pour récupérer son argent. Et moi… je n’avais rien. Je me suis laissée tomber sur mon lit, fixant le plafond. Chaque option que j’avais envisagée tombait à l’eau. Emprunter de l’argent ? Impossible. Personne ne me prêterait une somme pareille. Demander de l’aide ? Je n’avais personne vers qui me tourner. Fuir ? Vargas me retrouverait, peu importe où j’irais. C’est alors qu’une notification sur mon téléphone a attiré mon attention. Je l’ai déverrouillé d’un geste mécanique, et en naviguant sur les réseaux, je suis tombée sur cette application. Un site de rencontres… mais pas n’importe lequel.Tout était dans le luxe, le raffinement. Des hommes influents, puissants, prêts à tout pour une nuit avec une femme.J’
8: Je fixe l’écran de mon téléphone, les doigts légèrement tremblants. 35 nouvelles notifications. Je déglutis. C’était rapide… trop rapide. J’hésite un instant avant de cliquer sur l’application. L’écran s’illumine d’une série de messages. Certains sont courts, directs, presque froids. D’autres, plus détaillés, dégoulinent de flatteries et de promesses voilées. « Magnifique… Dis-moi ce que tu recherches exactement. »« Je peux t’offrir une nuit inoubliable… et bien plus encore. » « 5000$ pour un dîner privé et… les extras si affinités. » Je sens mon estomac se nouer. C’est réel. Ce que je redoutais est en train d’arriver. Je serre mon téléphone dans ma main, mon regard glissant sur chaque message. Certains sont directs, bruts, sans aucune subtilité. D’autres jouent la carte du gentleman raffiné, mais au fond, je sais que leur objectif est le même. Ils veulent acheter une part de moi.Je me redresse sur mon lit et prends une profonde inspiration. Je devrais être soulag
9: le rendez-vous se regarda dans le miroir, hésitante. Le maquillage était parfait, la robe légère et séduisante, mais une lourde pression pesait sur ses épaules. Elle allait à cette soirée, une occasion qu’elle ne pouvait pas laisser passer. Mais elle avait quelque chose qu’elle devait faire avant tout. Lina. Elle savait que sa sœur n’allait pas comprendre, mais elle ne pouvait pas partir sans lui dire. Lina, toujours si protectrice, toujours si curieuse. La vérité, bien qu’elle fût amère, devait sortir. Il fallait qu’elle sache. Elle prit une profonde inspiration avant de se diriger vers la porte de la chambre de sa sœur. Lorsque Lina ouvrit, un sourire chaleureux illuminait son visage, mais Maya sentit immédiatement la tension dans l’air. Elle devait lui dire, même si ça allait être difficile. "J’ai besoin de te parler," dit-elle, les mots sortant presque trop rapidement. Lina la regarda, remarquant son visage tendu. "Qu'est-ce qu'il y a, Maya ? Ça ne va pas ?" Maya
10 : une nuit, une vie bouleverséeLE POINT DE VUE DE DE MAYALe couloir semblait interminable. À chaque pas, mes talons résonnaient sur le sol en marbre, et mon cœur battait à un rythme effréné. L’homme marchait à côté de moi, sa main frôlant doucement mon bras, un geste qui se voulait tendre, mais qui me rappelait avec brutalité pourquoi j’étais ici. Lorsqu’il ouvrit la porte de la chambre, une suite luxueuse aux lumières tamisées, il se tourna vers moi, un sourire charmeur sur les lèvres. "Tu es encore plus belle en vrai," murmura-t-il, sa voix chargée de désir. Je lui rendis un sourire doux, mes yeux pétillant d’un jeu de séduction parfaitement maîtrisé. Pourtant, à l’intérieur, une tempête grondait.Je devais tenir. Je devais me rappeler pourquoi j’étais là. Vargas. La dette. Ma vie en jeu. Lina.L’homme s’approcha lentement, posa une main sur ma taille et m’attira vers lui. "J’ai tellement envie de toi," souffla-t-il contre ma peau. Je laissai échapper un petit rire sensuel,
30: Mon passé me rattrape. LE POINT DE VUE DE MAYA Mon souffle se bloque. — Adrian… qui est l’homme assis près de ta mère ? Ma voix est faible, brisée par la panique qui monte en moi comme une vague incontrôlable. Adrian tourne brièvement la tête et répond sans se douter de l’ouragan qui s’abat sur moi. — C’est mon père, Éric. Le sol se dérobe sous mes pieds. Mon pire cauchemar vient de prendre vie, ici, devant tous ces invités, au moment où je m’apprête à unir ma vie à celle d’Adrian. Mon esprit explose de pensées chaotiques. Mon cœur bat si fort que je crois qu’il va se briser en mille morceaux. Je veux fuir. Je ne peux pas me marier en cachant un mensonge aussi énorme. Je ne peux pas prononcer mes vœux alors que mon passé vient de s’inviter brutalement dans mon présent. Je lâche mon bouquet. Mes jambes se mettent à courir d’elles-mêmes, comme si elles avaient compris avant moi que je ne pouvais pas rester. — Maya ! J’entends la voix d’Adrian derrière moi, emplie d
29: Le mariageLE POINT DE VUE D'ADRIAN Aujourd’hui était un grand jour. Mon mariage. Celui où je scellerais mon engagement avec Maya, la femme qui avait changé ma vie. Pourtant, alors que je me tenais devant le miroir, ajustant mon costume, je ressentais un mélange d’excitation et de nervosité.Derrière moi, mes amis riaient et plaisantaient. Ils ne tenaient plus en place, aussi heureux que moqueurs.— Adrian, c’est fini les petites filles pour toi ! lança l’un d’eux avec un large sourire.— Ouais, les relations sans lendemain, c’est du passé, aujourd’hui tu rentres dans la cour des grands, ajouta un autre.— Moi, je ne suis pas prêt pour ça ! dit Max en s’affalant sur une chaise. Il leva les mains en l’air. Se caser ? Laisser toutes ces belles femmes derrière moi ? Non, merci !Tout le monde éclata de rire, y compris moi. Je secouai la tête en terminant d’ajuster ma cravate.— T’en fais pas, Max, répondis-je en souriant. Le jour où tu trouveras la bonne, tu comprendras.Il haussa u
28: Le Compte à Rebours Avant le MariageL’organisation du mariage avançait à une vitesse folle, et chaque jour me rapprochait un peu plus du moment où je dirais "oui" à l’homme que j’aimais. Adrian et moi avions enfin trouvé le lieu parfait : un magnifique domaine au bord de la mer, avec une vue imprenable sur l’horizon. Dès notre première visite, j’avais su que c’était ici que nous devions nous unir. — "Tu imagines le coucher de soleil en arrière-plan pendant qu’on échange nos vœux ?" avais-je dit, émerveillée. Adrian, debout à côté de moi, m’avait serrée contre lui, son regard pétillant d’amour. — "Je n’imagine pas, je le vois déjà. Ce sera magique, comme toi." Chaque détail était important, et Lina s’investissait autant que moi, peut-être même plus. Elle était devenue mon bras droit dans cette aventure, débordante d’énergie et d’idées. Nous passions des soirées entières à choisir la décoration, à tester les associations de couleurs et de fleurs. — "Du blanc et du doré
27: L'Annonce Officielle LE POINT DE VUE DE MAYA Lorsque j'ai ouvert la porte du restaurant privatisé pour l’occasion, une vague d’émotions m’a envahie. La lumière tamisée, les tables joliment décorées de fleurs blanches et dorées, l’odeur enivrante des plats en préparation… Tout était parfait. Adrian avait vraiment mis tout son cœur pour organiser ce moment, et je me suis sentie profondément chanceuse de l’avoir à mes côtés. Nos proches étaient déjà installés autour d’une grande table rectangulaire. Ma mère discutait joyeusement avec la mère d’Adrian, comme si elles se connaissaient depuis toujours. Le père de Adrian était, durant toute notre relation j'ai jamais eu l'occasion de le rencontrer. Il me disait que c'était un homme assez occupé et que c'était pour cela qu'ils ne s'entendaient jamais. Lina, ma sœur, trépignait d’impatience, un sourire malicieux au coin des lèvres. Quant à Adrian, il rayonnait, son regard empli d’une tendresse qui me faisait fondre à chaque fois que n
26: "Oui, je le veux ! "Le matin s’annonçait doux et paisible, baigné d’une lumière dorée qui filtrait à travers les rideaux. Adrian ouvrit lentement les yeux, son premier réflexe étant de chercher Maya à ses côtés. Elle dormait encore, son souffle léger soulevant doucement la couverture. Un sourire tendre s’étira sur ses lèvres. Chaque jour passé à ses côtés était un cadeau, une douceur à laquelle il s’était habitué et dont il ne voulait jamais se défaire.Délicatement, il effleura sa joue du bout des doigts, la regardant avec amour. Maya remua légèrement, puis ouvrit lentement les yeux, un sourire ensommeillé illuminant son visage.« Bonjour, belle endormie, » murmura-t-il d’une voix douce.Elle s’étira paresseusement avant de venir nicher son visage dans le creux de son cou. « Mmmh, encore cinq minutes… » chuchota-t-elle contre sa peau.Adrian rit doucement et l’embrassa sur le front. « Si on veut éviter d’arriver en retard, il va falloir se lever. »Maya grogna en signe de protes
25 : La démission LE POINT DE VUE DE Maya Je me tiens devant la porte de Vargas, mon cœur battant un peu trop vite sous l'effet de l'appréhension. Ce bureau, je l’ai fréquenté plus que je ne l’aurais voulu, et chaque fois que j’y entrais, un malaise s’insinuait en moi. Aujourd’hui ne fait pas exception, mais cette fois, c’est différent. Cette fois, je viens pour tourner la page.J’inspire profondément avant de frapper. Une voix grave et autoritaire m’invite à entrer. Vargas est assis derrière son grand bureau en acajou, un dossier entre les mains, le regard concentré. La lumière tamisée de la pièce et l’odeur persistante de son cigare créent une ambiance pesante. Les murs sont ornés de tableaux luxueux, et une grande baie vitrée offre une vue panoramique sur la ville. Ce décor qui autrefois m’intimidait me semble aujourd’hui insignifiant.Je m’avance, posant lentement une enveloppe sur son bureau. Il lève enfin les yeux vers moi, ses sourcils se froncent légèrement.— C’est quoi, ça
24 : UN soutient inattendu La douceur du moment enveloppait Maya comme une étreinte invisible, un souffle chaud contre sa peau. La lumière tamisée projetait des ombres douces sur les murs, donnant à la pièce une ambiance feutrée et intime. Adrian, assis près d’elle, la regardait avec cette intensité qui faisait frissonner chaque parcelle de son être.Il glissa doucement ses doigts sur son bras, un frisson la parcourut. Maya leva les yeux vers lui, capturant son regard profond où dansaient mille émotions. Sans un mot, elle posa sa main sur sa joue, effleurant sa peau du bout des doigts. Il ferma les paupières un instant, savourant la tendresse de ce geste. Puis, lentement, leurs visages se rapprochèrent jusqu’à ce que leurs souffles se mêlent. Le premier contact fut une caresse hésitante, puis une étreinte plus affirmée, leurs lèvres s’abandonnant l’une à l’autre avec une douceur affamée.Les battements du cœur de Maya s’accélérèrent lorsque les mains d’Adrian glissèrent sur ses hanch
23 : Une soirée entre ombres et lumièresJe l’observais encore, cette femme assise en face de moi, les épaules tendues sous le poids de ses confidences. Maya venait de me livrer une part de son passé, une part sombre, mais elle n’avait pas tout dit. Je le sentais. Il y avait des silences trop lourds, des regards fuyants. Mais pour l’instant, je choisis de ne pas insister. Ce soir, elle n’avait pas besoin d’un interrogatoire, mais de réconfort. Je me levai lentement et me dirigeai vers elle. — Viens là. Elle releva la tête, surprise par ma voix douce. Hésitante, elle se laissa attirer contre moi. Je l’accueillis dans mes bras, sentant son souffle chaud contre ma clavicule. Je passai une main dans ses cheveux, caressant lentement sa nuque, cherchant à apaiser cette tension qui l’habitait encore. — Tu n’es pas seule, Maya.Elle ne répondit pas, mais ses bras se resserrèrent autour de moi. Elle avait besoin d’ancrage, et je voulais être ce port sûr, au moins pour ce soir. Ses d
22 : La recherche d’une solutionLE POINT DE VUE DE MAYA Les jours passaient et l’ombre de Vargas planait au-dessus de moi comme une lame prête à s’abattre. J’avais réussi à lui donner une partie de l’argent, mais il en manquait encore. Il n’avait pas besoin de me rappeler que le temps jouait contre moi. Je le savais. Chaque battement de mon cœur résonnait comme un compte à rebours silencieux. J’avais deux options : trouver l’argent de manière légale ou replonger dans des combines que j’avais juré de laisser derrière moi. J’ai d’abord essayé la voie légale. J’ai contacté ma banque pour voir si je pouvais obtenir un prêt, mais avec mon dossier, c’était peine perdue. On ne prête pas à une femme qui a déjà des dettes non déclarées et un passé trouble. J’ai envisagé de vendre quelques bijoux de valeur, mais même en mettant tout ce que j’avais, ça ne suffirait pas. Le temps pressait. Vargas n’était pas du genre patient. Alors, j’ai fait ce que je redoutais : j’ai contacté quelqu’un