2: les larmes
Je ne savais plus comment mes jambes arrivaient encore à me porter. Tout semblait flou autour de moi. Mon souffle était court, irrégulier, mes mains tremblaient, mon cœur battait si fort que j’avais l’impression qu’il allait éclater dans ma poitrine.
Je n’avais même pas pris la peine de récupérer mes vêtements. J’avais juste attrapé ce que je pouvais, enfilé rapidement un haut et un pantalon, et j’étais sortie en courant, pieds nus, sans un regard en arrière.
L’air froid de la nuit me frappa en pleine face dès que je franchis la porte de l’immeuble. Mais je ne m’arrêtai pas. Je marchai vite, puis plus vite encore. Mes larmes coulaient déjà, brouillant ma vision, mais je ne voulais pas m’arrêter. Je voulais juste fuir.
Ethan… Mon Ethan.
L’homme avec qui j’avais partagé des années. Celui en qui j’avais placé toute ma confiance, celui que j’aimais de tout mon être. Comment avait-il pu me faire ça ? Comment avait-il osé ?
Je rentrai chez moi en titubant presque, le souffle saccadé, la gorge nouée. J’ouvris la porte de mon appartement d’un geste tremblant, puis je la refermai derrière moi avec fracas, comme si je voulais définitivement l’éloigner de moi.
Dès que j’atteignis ma chambre, mes jambes cédèrent sous mon poids. Je m’effondrai sur mon lit, le visage enfoui dans les draps, et un hurlement silencieux se bloqua dans ma gorge. Puis, les sanglots explosèrent.
Je pleurais toutes ces années, tous ces souvenirs qui défilaient dans ma tête comme un film cruel.
Nos fous rires. Nos voyages. Nos nuits blottis l’un contre l’autre. Ses "je t’aime" murmurés dans le creux de mon oreille. Les promesses qu’il m’avait faites.
Tout était un mensonge.
— Pourquoi, Ethan ? Pourquoi tu m’as fait ça ? soufflai-je, la voix brisée.
Je revoyais encore cette image insupportable. Son corps contre le sien. Leurs souffles saccadés. Leur peau collée sous l’eau.
J’aurais voulu oublier. J’aurais voulu me réveiller et réaliser que tout cela n’était qu’un cauchemar… Mais c’était bien réel.
Je roulai sur le côté, ramenant mes genoux contre ma poitrine, comme si me recroqueviller pouvait atténuer la douleur. Mais elle était là, partout, brûlante, insupportable.
J’essayais de comprendre. À quel moment avait-il cessé de m’aimer ? Quand avait-il décidé que je n’étais plus suffisante pour lui ?
Je repensai aux fois où il semblait distrait ces derniers temps, aux messages qu’il envoyait en souriant sans jamais me dire à qui. À ces soirs où il rentrait plus tard que d’habitude, prétextant la fatigue.
J’aurais dû voir les signes.
Mais j’avais confiance en lui.J’aurais donné ma vie pour lui.
Et lui, en retour, m’avait poignardée en plein cœur.
Un sanglot plus fort que les autres secoua mon corps. Je frappai le matelas du poing, submergée par l’injustice de cette situation.
Comment allait-il oser me regarder en face après ça ?
Mon téléphone vibra soudain sur la table de nuit.
Je tendis la main d’un geste hésitant, les larmes toujours coulant sur mes joues.
C’était lui. Ethan.
Un message.
"Maya, je suis désolé. S’il te plaît, parle-moi."
Je sentis ma gorge se serrer encore plus. Désolé ?
Un rire amer m’échappa entre deux sanglots. Comment pouvait-il croire qu’un simple "désolé" suffirait ?
Je fixai l’écran en tremblant, mon pouce planant au-dessus du clavier.
Et puis, dans un élan de douleur et de rage, je balançai mon téléphone à l’autre bout de la pièce.
Il ne méritait même pas une réponse.
J’enfouis mon visage dans l’oreiller et laissai les larmes couler encore et encore. Je l’aimais. Je l’aimais tellement.
Mais ce soir, quelque chose en moi venait de mourir.
Et plus rien ne serait jamais comme avant.
Je ne savais pas depuis combien de temps j’étais là, recroquevillée sur mon lit, noyée dans mes larmes. Mon corps tremblait encore sous l’effet du choc, et ma poitrine se soulevait violemment à chaque sanglot.
J’avais mal. Si mal.
J’aurais voulu disparaître, effacer cette soirée de ma mémoire, retourner quelques heures en arrière et ne jamais ouvrir cette foutue porte de salle de bain.
Soudain, j’entendis la porte de ma chambre s’ouvrir doucement.
— Maya… ?
C’était ma sœur, Lina.
Sa voix était douce, mais inquiète. En la voyant entrer, je me redressai légèrement, les yeux rouges et gonflés.
— Maya, qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi tu pleures comme ça ?
Je baissai la tête, incapable de parler pendant quelques secondes. Puis, d’une voix brisée, j’articulai enfin :
— C’est Ethan…
Rien que prononcer son nom me fit monter une nouvelle vague de larmes. Lina s’approcha rapidement et s’assit à côté de moi sur le lit. Elle posa une main réconfortante sur mon dos, son regard plein de sollicitude.
— Qu’est-ce qu’il t’a fait ? demanda-t-elle, la mâchoire déjà serrée, comme si elle sentait que la réponse allait l’énerver.
J’essuyai mes joues d’un revers de main tremblant avant de tout lui raconter. Chaque détail.
Comment j’avais voulu lui faire une surprise. Comment j’avais entendu l’eau couler et m’étais imaginé une soirée parfaite. Comment j’avais retiré mes vêtements en souriant, impatiente de le retrouver sous la douche.
Et comment, en ouvrant la porte, je l’avais vu avec une autre femme. Nus. Enlacés.
À mesure que je parlais, je voyais le visage de Lina changer. Son regard doux s’assombrissait, ses sourcils se fronçaient, et sa respiration s’accélérait. Lorsqu’elle serra les poings, je sus qu’elle était enragée.
— Ce fils de… Elle se retint de finir sa phrase, mais ses yeux lançaient des éclairs. Je vais le tuer.
Je reniflai, mes larmes coulant toujours, et secouai la tête.
— À quoi bon, Lina ? C’est fini… Tout est fini…
J’aurais voulu que ma voix soit forte, assurée. Mais elle n’était qu’un murmure brisé.
C’est alors que mon téléphone, toujours jeté à l’autre bout de la pièce, se mit à vibrer.
Nous avons toutes les deux tourné la tête vers l’écran qui clignotait dans la pénombre.
Ethan.
Il appelait.
Mon cœur se serra douloureusement. Pourquoi insistait-il ? Il voulait quoi ? M’expliquer que c’était "une erreur" ? Me supplier de l’écouter après ce que je venais de voir ?
J’étais paralysée. Incapable de bouger, incapable de répondre.
Mais Lina, elle, n’hésita pas.
Elle se leva brusquement, traversa la pièce d’un pas rapide et saisit mon téléphone avant que je puisse l’en empêcher.
— Lina, non…
Trop tard. Elle décrocha et porta le téléphone à son oreille.
— Espèce de sale connard ! lâcha-t-elle d’une voix tranchante, remplie de colère.
Je l’entendais respirer fort, la mâchoire crispée, ses doigts serrant mon téléphone comme si elle voulait l’écraser.
— T’as osé tromper ma sœur, enfoiré ?! siffla-t-elle. T’as osé la trahir après tout ce qu’elle a fait pour toi ?!
Je n’entendais pas ce qu’il disait à l’autre bout du fil, mais Lina ne lui laissa même pas le temps de parler.
— Ferme ta gueule, Ethan ! Je veux pas entendre tes excuses de merde ! cracha-t-elle. T’es qu’un pauvre type, un lâche, un salaud sans honneur !
Elle fit quelques pas dans la pièce, bouillonnante de rage, tandis que moi, toujours recroquevillée sur mon lit, j’écoutais sans rien dire, le cœur brisé.
— Tu perds ton temps à appeler ! Elle veut plus jamais entendre parler de toi, t’as compris ?!
Elle attendit à peine une seconde avant d’ajouter :
— Va te faire foutre.
Et elle raccrocha violemment.
Le silence tomba dans la chambre, seulement troublé par mes sanglots étouffés. Lina s’approcha de moi et posa mon téléphone sur la table de nuit. Puis elle s’assit à nouveau près de moi et me prit dans ses bras.
— Il ne mérite pas tes larmes, Maya… Il ne mérite rien de toi. murmura-t-elle doucement en caressant mon dos.
Je m’accrochai à elle, laissant mes pleurs couler sur son épaule. Elle avait raison. Mais alors… Pourquoi ai-je si mal ?
3: UNE ERREUR LE POINT DE VUE DE MAYA Les jours avaient passé, mais la douleur, elle, restait là. Tapie au fond de ma poitrine, lourde et oppressante, comme un poids que je n’arrivais pas à soulever. Chaque matin, je me réveillais avec cette sensation de vide, ce trou béant dans mon cœur. La nuit, je luttais contre les souvenirs qui me hantaient, contre l’image d’Ethan et cette femme sous la douche. Même quand je fermais les yeux, tout me revenait en boucle. Mais ce soir-là, allongée sur mon lit, fixant le plafond d’un regard perdu, quelque chose en moi changea. J’en avais marre de souffrir. Marre de pleurer pour un homme qui ne m’avait pas respectée. Marre de laisser cette douleur m’enchaîner et m’empêcher d’avancer. Je pris une profonde inspiration et me redressai. Pour la première fois depuis des jours, je ne me laissai pas tomber en arrière pour m’enfermer dans mon chagrin. Non. Cette fois, je me levai. Je me dirigeai vers le miroir accroché au mur et m’observai.
4: Je suis foutuJe suis restée là, figée dans cette ruelle sombre, mon sac vidé, mes mains tremblantes, incapable de respirer correctement.Pourquoi ?Pourquoi ma vie était-elle condamnée à être un enchaînement de souffrances et de complications ? D’abord, Ethan. L’homme que j’aimais, l’homme pour qui j’aurais tout donné, qui m’avait trahie sans une once de remords. Et maintenant… ça. Moi qui avais voulu tourner la page, qui avais voulu être forte, reprendre ma vie en main. Tout ça pour quoi ? Pour me retrouver dans une situation encore pire ? J’ai senti les larmes monter, brûlantes, incontrôlables. C’était la seule chose que je pouvais faire à cet instant précis : pleurer. Je me suis laissée glisser contre le mur, les genoux repliés contre moi, et j’ai enfoui mon visage dans mes mains. Tout était fini.J’ai perdu l’argent. Une somme colossale. Ce n’était même pas à moi, mais c’était moi qui devais la protéger. Vargas ne me pardonnerait jamais ça. Qu’est-ce que j’allai
:5 mon couchemar continuLE POINT DE VUE DE MAYA Le matin s’est levé, mais moi, je n’avais pas dormi. Pas une seule seconde. J’avais passé la nuit à fixer le plafond, le cœur en vrac, l’esprit en mille morceaux. Chaque seconde qui passait me rapprochait du moment où Vargas viendrait réclamer son dû. Et je n’avais toujours aucune solution. Mais je ne pouvais pas rester enfermée ici à me noyer dans ma peur. Alors j’ai rassemblé le peu d’énergie qu’il me restait, j’ai pris une douche froide pour réveiller mon corps épuisé, puis j’ai enfilé une tenue sobre. Un pantalon noir, un chemisier blanc. Comme si je pouvais prétendre, ne serait-ce qu’un instant, que tout allait bien. Je devais aller au bureau. Même si j’étais terrifiée à l’idée de voir Vargas, même si l’idée de croiser l’un de ses hommes me donnait la nausée, je ne pouvais pas fuir. J’ai inspiré profondément et j’ai pris mon sac, prête à affronter la journée. Mais quand j’ai ouvert la porte… Il était là.Ethan. Deb
6 : Ma 'nouvelle rencontre Je ne savais pas pourquoi j’acceptais de parler avec cet homme. Peut-être parce qu’il était là au bon moment. Peut-être parce que j’avais besoin, juste pour quelques minutes, d’oublier tout ce qui pesait sur moi. Adrian s’est installé confortablement sur sa chaise, ses yeux gris toujours braqués sur moi avec une intensité déroutante. — Alors, c’est une alliance ? a-t-il demandé en désignant la bague sur la table. J’ai soufflé un petit rire, secouant la tête. — Non. Il a levé un sourcil, attendant plus. J’ai fait tourner l’anneau entre mes doigts, hésitante. — C’est compliqué.Un sourire en coin est apparu sur ses lèvres. — J’ai tout mon temps.J’ai relevé les yeux vers lui, un peu surprise par son insistance. Mais son regard n’avait rien de lourd ou intrusif. Juste de la curiosité… et peut-être autre chose que je n’arrivais pas à définir. J’ai soupiré et posé la bague sur la table. — Disons que c’est un vestige du passé.— Un passé douloureu
7: l'application Une fois rentrée à la maison, j’ai immédiatement filé dans ma chambre, verrouillant la porte derrière moi. Mon cœur battait trop fort. L’adrénaline et la peur se mélangeaient en moi dans un cocktail amer. Une semaine.C’est tout ce que Vargas m’avait laissé pour récupérer son argent. Et moi… je n’avais rien. Je me suis laissée tomber sur mon lit, fixant le plafond. Chaque option que j’avais envisagée tombait à l’eau. Emprunter de l’argent ? Impossible. Personne ne me prêterait une somme pareille. Demander de l’aide ? Je n’avais personne vers qui me tourner. Fuir ? Vargas me retrouverait, peu importe où j’irais. C’est alors qu’une notification sur mon téléphone a attiré mon attention. Je l’ai déverrouillé d’un geste mécanique, et en naviguant sur les réseaux, je suis tombée sur cette application. Un site de rencontres… mais pas n’importe lequel.Tout était dans le luxe, le raffinement. Des hommes influents, puissants, prêts à tout pour une nuit avec une femme.J’
8: Je fixe l’écran de mon téléphone, les doigts légèrement tremblants. 35 nouvelles notifications. Je déglutis. C’était rapide… trop rapide. J’hésite un instant avant de cliquer sur l’application. L’écran s’illumine d’une série de messages. Certains sont courts, directs, presque froids. D’autres, plus détaillés, dégoulinent de flatteries et de promesses voilées. « Magnifique… Dis-moi ce que tu recherches exactement. »« Je peux t’offrir une nuit inoubliable… et bien plus encore. » « 5000$ pour un dîner privé et… les extras si affinités. » Je sens mon estomac se nouer. C’est réel. Ce que je redoutais est en train d’arriver. Je serre mon téléphone dans ma main, mon regard glissant sur chaque message. Certains sont directs, bruts, sans aucune subtilité. D’autres jouent la carte du gentleman raffiné, mais au fond, je sais que leur objectif est le même. Ils veulent acheter une part de moi.Je me redresse sur mon lit et prends une profonde inspiration. Je devrais être soulag
9: le rendez-vous se regarda dans le miroir, hésitante. Le maquillage était parfait, la robe légère et séduisante, mais une lourde pression pesait sur ses épaules. Elle allait à cette soirée, une occasion qu’elle ne pouvait pas laisser passer. Mais elle avait quelque chose qu’elle devait faire avant tout. Lina. Elle savait que sa sœur n’allait pas comprendre, mais elle ne pouvait pas partir sans lui dire. Lina, toujours si protectrice, toujours si curieuse. La vérité, bien qu’elle fût amère, devait sortir. Il fallait qu’elle sache. Elle prit une profonde inspiration avant de se diriger vers la porte de la chambre de sa sœur. Lorsque Lina ouvrit, un sourire chaleureux illuminait son visage, mais Maya sentit immédiatement la tension dans l’air. Elle devait lui dire, même si ça allait être difficile. "J’ai besoin de te parler," dit-elle, les mots sortant presque trop rapidement. Lina la regarda, remarquant son visage tendu. "Qu'est-ce qu'il y a, Maya ? Ça ne va pas ?" Maya
10 : une nuit, une vie bouleverséeLE POINT DE VUE DE DE MAYALe couloir semblait interminable. À chaque pas, mes talons résonnaient sur le sol en marbre, et mon cœur battait à un rythme effréné. L’homme marchait à côté de moi, sa main frôlant doucement mon bras, un geste qui se voulait tendre, mais qui me rappelait avec brutalité pourquoi j’étais ici. Lorsqu’il ouvrit la porte de la chambre, une suite luxueuse aux lumières tamisées, il se tourna vers moi, un sourire charmeur sur les lèvres. "Tu es encore plus belle en vrai," murmura-t-il, sa voix chargée de désir. Je lui rendis un sourire doux, mes yeux pétillant d’un jeu de séduction parfaitement maîtrisé. Pourtant, à l’intérieur, une tempête grondait.Je devais tenir. Je devais me rappeler pourquoi j’étais là. Vargas. La dette. Ma vie en jeu. Lina.L’homme s’approcha lentement, posa une main sur ma taille et m’attira vers lui. "J’ai tellement envie de toi," souffla-t-il contre ma peau. Je laissai échapper un petit rire sensuel,
42: une grossesse Je fixais le petit bâtonnet blanc entre mes doigts, mon cœur battant si fort que j’avais l’impression qu’il allait exploser. Deux barres. Positif. Un frisson parcourut mon échine alors que je m’asseyais lentement sur le bord de la baignoire. Je m’étais préparée à toutes les éventualités… sauf à celle-ci. Je portais l’enfant d’Adrian. Mon regard se perdit sur mon reflet dans le miroir. Comment allait-il réagir ? Nous étions encore dans cette phase où chaque regard, chaque contact, chaque nuit passée ensemble était une explosion de passion. Et maintenant… un bébé ? Cela allait tout changer. Un mélange d’excitation et de crainte s’empara de moi. Adrian et moi n’avions jamais parlé d’avoir des enfants. Nous nous laissions simplement porter par notre amour dévorant, profitant de chaque instant sans penser au lendemain. Mais ce test changeait tout. Je serrai mes doigts autour du plastique froid, le souffle court. Devais-je lui dire immédiatement ? Une peur sou
41: Je n’aurais jamais cru pouvoir être aussi heureuse après tout ce que nous avions traversé. Pourtant, alors que l’avion atterrissait sur le tarmac de l’aéroport de Dubaï, une vague de certitude me traversa. J’étais enfin à ma place, auprès d’Adrian, l’homme qui avait brisé toutes mes barrières et qui m’aimait d’une manière que je ne pensais pas possible. Notre lune de miel avait été un rêve éveillé, une parenthèse hors du temps où seuls comptaient nos corps, nos rires, nos désirs. Mais maintenant, il était temps de retrouver la réalité… et j’ignorais encore à quel point notre quotidien serait tout aussi brûlant. L’appartement d’Adrian – enfin, notre appartement désormais – était toujours aussi majestueux. Niché au sommet d’un gratte-ciel dominant la ville, il offrait une vue imprenable sur l’immensité scintillante de Dubaï. Chaque soir, je pouvais observer les lumières vibrantes reflétées sur la mer, un paysage que j’adorais, mais qui ne rivalisait en rien avec la chaleur du
40:LE POINT DE VUE D'ADRIANMaya se tenait devant moi, sa robe glissant lentement sur sa peau comme un dernier voile entre nous. Mes doigts frôlèrent le tissu, défaisant chaque attache avec une lenteur volontaire, savourant l’instant. Son souffle s’accélérait légèrement, et je pouvais sentir son cœur battre sous mes paumes.Ses yeux brillaient d’un mélange d’amour et de désir, et son frisson sous ma caresse déclencha en moi une vague de passion incontrôlable. Je l’embrassai, d’abord doucement, goûtant la chaleur de ses lèvres, puis avec plus d’avidité, pressant son corps contre le mien.Ses mains glissèrent sur mon torse, explorant chaque contour avec une impatience délicieuse. Elle murmura mon nom, sa voix tremblante d’attente et d’émotion, et ce simple son éveilla en moi un besoin viscéral de la posséder entièrement, de lui prouver à quel point elle était à moi, maintenant et pour toujours.Je la soulevai dans mes bras, la portant jusqu’au lit, où je la déposai avec une infinie ten
39: L'hôtel LE POINT DE VUE DE MAYA Quand nous franchissons enfin les portes de l’hôtel, une vague de soulagement et d’excitation me submerge. Après cette journée intense, riche en émotions et en éclats de rire, nous voilà enfin seuls. Juste lui et moi. L’hôtel est somptueux, un véritable cocon de luxe et de raffinement. Le hall brille sous des lustres élégants, et une douce musique d’ambiance flotte dans l’air. Je serre un peu plus fort la main d’Adrian en jetant un coup d'œil autour de nous. — J’espère que tu as choisi une suite digne d’un roi et d’une reine, plaisanté-je en haussant un sourcil. Adrian esquisse un sourire en coin, ce sourire qui me fait toujours fondre. — Évidemment. Rien n’est trop beau pour ma femme, répond-il avec un ton faussement prétentieux. Il insiste bien sur le mot femme, et un frisson délicieux me parcourt. Entendre ce mot dans sa bouche me fait encore un drôle d’effet, une douce réalité que j’ai encore du mal à croire. Nous nous avançons ver
38: Le jour-JLE POINT DE VUE DE MAYA Le soleil était à peine levé que mes yeux s'ouvraient déjà, remplis d'excitation et d’émotion. Aujourd’hui était le jour où je deviendrais officiellement Madame Adrian. Une seconde chance, un nouveau départ. Je laissais échapper un soupir tremblant, mêlant joie et appréhension. Ce mariage n’était pas juste une célébration, c’était la preuve que malgré les tempêtes, l’amour pouvait survivre.Je me levai doucement et me dirigeai vers la fenêtre. Le ciel était dégagé, d’un bleu éclatant, comme si même l’univers approuvait cette union. J’inspirai profondément, savourant l’instant. Lina dormait encore profondément sur le canapé de la suite nuptiale, épuisée par les derniers préparatifs. Je souris en la voyant, reconnaissante de l’avoir à mes côtés.La matinée passa dans un tourbillon d’activités. Entre les essayages de dernière minute, le maquillage et la coiffure, tout semblait se dérouler trop vite. Mon cœur battait à toute allure tandis que mes dem
37 :Mariage Reprogrammé La nuit était tombée sur la ville, baignant l'appartement d'une lumière tamisée. Maya était assise sur le balcon, une tasse de thé entre les mains, le regard perdu dans les lumières scintillantes des immeubles voisins. Adrian la rejoignit en silence, posant une main chaude sur son épaule.— Tu sembles pensive, murmura-t-il en s'asseyant à côté d'elle.Maya expira longuement, cherchant ses mots.— Je pense à nous, à ce qu'on a traversé... Et à l'avenir.Adrian fronça les sourcils, sentant une pointe de nervosité dans sa voix. Il prit doucement sa main dans la sienne, l'encourageant à poursuivre.— Tu veux parler de quoi, exactement ?Maya tourna son regard vers lui, incertaine.— Tu as déjà pensé à avoir des enfants ?Un sourire surpris étira les lèvres d'Adrian.— Bien sûr. Depuis qu'on est ensemble, je me suis toujours imaginé construire une famille avec toi. Pourquoi cette question ?Maya serra un peu plus sa tasse, baissant les yeux.— J'ai peur, Adrian. Pe
36: L'arrestation LE POINT DE VUE DE MAYAJe pensais que mon passé était enfin derrière moi. Que j’avais enterré cette période de ma vie à jamais. Mais ce matin-là, tout s’est écroulé. J’étais assise sur le canapé, une tasse de café encore fumante entre mes mains, lorsque mon téléphone a vibré. Un message anonyme. J’ai d’abord cru à une erreur, mais en l’ouvrant, j’ai compris que non. Mon cœur a immédiatement raté un battement. "Si tu veux que ces preuves restent secrètes, tu as 72 heures pour me verser une somme conséquente. Sinon, je les envoie à la police… et à ton cher fiancé."Mon corps s’est figé. J’ai senti la terre se dérober sous moi. J’ai cliqué sur la pièce jointe avec des doigts tremblants. Des captures d’écran. Des transactions bancaires. Mon nom lié à des comptes frauduleux. Des preuves irréfutables du blanchiment d’argent. Je me suis levée d’un bond, mon souffle court, mon cœur battant si fort que j’avais l’impression qu’il allait exploser. Mon passé. Vargas. Tout
35: AUCŒUR DU PLAISIR, MayaQuand nous sommes rentrés à la maison, il était tard. Le trajet avait été long, mais silencieux. Pas un silence pesant, non… un silence apaisé. Un silence où les mots n’étaient plus nécessaires, où nos regards suffisaient. Dès que nous avons franchi la porte, Adrian a posé les clés sur la table du salon et a fait craquer ses épaules, fatigué par la route. Je l’ai regardé un instant, détaillant ses traits fatigués mais détendus. Il était là. Avec moi. Et cette simple pensée me réchauffait le cœur. — Tu veux boire quelque chose avant d’aller te coucher ? ai-je proposé d’une voix douce. Il a esquissé un léger sourire, un de ceux qui me faisaient fondre autrefois. — Non, je crois que j’ai juste besoin de dormir. J’ai hoché la tête avant de l’entraîner doucement vers notre chambre. **Le retour à notre espace** Lorsque je suis entrée dans la pièce, une vague d’émotion m’a submergée. Cet endroit… notre chambre… elle avait été le témoin de tant de ch
34: UN week-end pour se détendre LE POINT DE VUE D'AdrianJe savais que Lina finirait par me tomber dessus. C’était une question de temps. Depuis mon retour, elle m’observait avec cet air accusateur, ce mélange de reproche et d’inquiétude. J’aurais préféré éviter cette conversation, mais ce soir-là, alors que je sortais du bureau tard, elle m’attendait dans le salon, assise sur le canapé, les bras croisés. — On doit parler, dit-elle d’un ton qui ne laissait pas place à la négociation. Je soupire, passe une main sur ma nuque et m’avance vers elle. — Lina, pas ce soir… — Si, ce soir, Adrian. Sa voix est ferme, mais ses yeux brillent d’émotion contenue. Elle me fixe avec une intensité qui me met mal à l’aise. — Tu réalises ce que tu es en train de faire ? me demande-t-elle. Je détourne le regard, déjà agacé par cette discussion qui s’annonce pénible. — Je suis rentré, non ? Elle rit, un rire amer. — Revenir physiquement ne veut rien dire si ton cœur est toujours aill