Après sept ans d’amour avec Louis Blanchon, lorsque j’ai été kidnappée, il n’a pas payé ma rançon. Il a agi ainsi parce que sa secrétaire lui a suggéré qu’il serait peut-être temps de profiter de l’occasion pour me donner une leçon. J’ai alors vécu l’enfer, chaque minute, chaque seconde passait comme une éternité. Je suis finalement parvenue à m’éloigner de lui, à le quitter émotionnellement et physiquement. Mais qui savait, il a pleuré, me suppliant de lui accorder une nouvelle chance...
View MoreLe jour où Yves et moi sommes allés à la mairie pour enregistrer notre mariage, j’avais pris un rendez-vous spécial avec Mireille et Raymond.Le soir même, on partageait ensemble le repas.Aujourd’hui, mon estomac n’était pas encore complètement remis, et je peinais toujours à manger en grande quantité. Yves, mon mari, veillait sur moi avec une attention presque excessive.Mireille, me prenant la main avec un sourire, m’a demandé : « Quand veux-tu organiser le mariage ? Préviens-moi à l’avance, je pourrai t’aider. »Raymond, avec un geste cérémonieux, a sorti un précieux collier de rubis et m’a dit : « Ce collier a été préparé par Mireille lorsque tu avais dix-huit ans. À l’époque, nous avions prévu de te l’offrir le jour de ton mariage. »Je l’ai accepté avec émotion et l’ai remercié chaleureusement.Pourtant, Louis n’a fait aucune apparition pendant tout ce temps.Lorsque je quittais le manoir des Blanchon, une étrange sensation m’a envahie, comme si quelqu’un m’observait. Je me sui
L’implication d’Yves dans cette affaire, après son départ de la police, était saluée comme un acte de véritable « bravoure civique ». En reconnaissance, il a reçu plusieurs médailles d’honneur.Cependant, il ne pouvait s’empêcher de se sentir un peu gêné, car il avait choisi d’agir ainsi avant tout pour moi. « Ne sois pas si stressé ! », lui ai-je dit avec un sourire, « Tu es mon grand héros ! Je vais raconter ta bravoure au monde entier ! »Yves m’a abritée sous un parapluie. Nous avons flâné dans les magasins, profitant d’un moment de tranquillité, avant de rentrer chez nous.Il m’a demandé alors : « Et tu vas aussi le raconter à tes parents ? »« Oui, bien sûr. »« C’est bien ! Et alors, on ira leur rendre visite au cimetière dans quelques jours, tu leur raconteras ce que j’ai fait ! »Impuissante, je suis restée un moment sans savoir quoi répondre. Après le retour d’Yves, qui avait disparu si longtemps, nous avons pris le temps d’expliquer ce qui s’était passé. Il m’a révélé qu
Après ma sortie de l’hôpital, Yves m’a conduite au poste de police. Grâce à son aide précieuse, les criminels qui m’avaient kidnappée ont tous été capturés.Au commissariat, les anciens collègues d’Yves échangeaient des propos animés :« Yves a quitté notre commissariat il y a déjà plusieurs années pour devenir le garde du corps d’une famille d’un homme d’affaires fortuné. Pourtant, comment expliquer qu’il ait décidé de se joindre à notre mission cette fois-ci, après tant d’années d’absence ? » « Tu n’as pas entendu ? Yves est désormais avec une femme fortunée, celle qui a été enlevée récemment. On dit qu’il a agi ainsi uniquement par amour ! »Je me suis assise sous le porche, dégustant le dessert qu’Yves m’avait offert, tout en écoutant ces hommes discuter de notre histoire.« Madame, pourquoi êtes-vous toute seule ? », m’a demandé un des policiers.J’ai désigné l’intérieur du commissariat d’un geste, et Yves en est sorti, son visage assombri par une expression que je connaissais tr
L’odeur de l’eau antiseptique de l’hôpital m’envahissait, et je me suis réveillée avec un mal de tête lancinant, l’impression que mes os se désagrégeaient.La dispute qui éclatait à l’extérieur ne cessait de monter en intensité, atteignant peu à peu mes oreilles.« Pas étonnant que Claire ait fugué... Elle a dû penser que nous l’avions abandonnée, qu’on l’avait laissée seule dans sa douleur ! » « Louis, comment ai-je pu mettre au monde un salaud comme toi ! Comment vais-je expliquer ça aux parents de Claire ? »« Papa, maman, je n’y ai pas réfléchi… Je voulais juste lui donner une leçon, la faire réagir… que, peut-être, elle devienne plus obéissante après tout ça... » « Pfft- » Le son sec d’une gifle a retenti, suivi des grognements étouffés de Louis.J’ai d’abord cru que c’était Raymond qui le frappait encore, mais le cri perçant de Mireille m’a soudainement fait réaliser ce qui se passait.« Yves ! »Qui ? Yves ?Je tentais de me lever du lit, mais mes forces m’ont trahi et je me s
Pendant les trois jours qui ont suivi, je me suis contentée de suivre les recettes notées par Yves et de manger les repas qu’il avait préparés à l’avance. C’était copieux, mais je les ai ingurgités sans même prendre le temps de goûter.Yves me manquait terriblement, mais je n’avais aucune idée de ce qu’il était parti faire.Sur mon téléphone, aucune notification d’appel manqué n’apparaissait. Je fixais son numéro, que je connaissais par cœur, mais malgré cela, je n’arrivais pas à le contacter...J’allais sortir à sa recherche, prête à me rendre même au commissariat pour signaler sa disparition, mais la police n’avait même pas été capable de retrouver les criminels qui m’avaient enlevée. Pouvais-je réellement leur faire confiance ?J’ai quitté la maison, l’esprit hagard. En marchant dans la ruelle, dans un état presque hypnotique, j’ai soudain été entraînée dans une voiture. Lorsque je me suis réveillée, j’étais de retour sur le lit de ma chambre, la chambre au manoir des Blanchon, pour
Après cet incident, j’avais pris la décision de déménager. J’avais espéré que Louis ne me retrouverait plus jamais, mais, hélas, mes moindres gestes étaient toujours sous sa surveillance.Yves respectait mon choix, mais nous n’avions toujours pas trouvé l’appartement qui nous conviendrait, malgré les efforts et les visites répétées...« Et si nous allions d’abord chez moi ? » a-t-il proposé.Louis connaissait déjà mon adresse, et Yves craignait qu’il ne vienne me chercher en son absence.« Chez toi ? » ai-je demandé, presque sur un ton surpris.Yves a rougi comme à son habitude, mais il y avait eu un progrès : désormais, il osait me regarder dans les yeux, même dans une situation aussi ambiguë. Il a dit : « Eh bien… Je ne veux pas dire ça. J’ai deux chambres chez moi, nous pouvons en avoir une chacun... »Je lui ai souri : « Ce n’est pas grave, on peut vivre dans une seule chambre. »Comme Félicia me l’avait suggéré, j’avais désormais ce désir en tête : vivre avec lui.Les yeux d’Yves
Yves était un véritable maître en cuisine, capable de transformer la bouillie la plus simple en un plat réconfortant et savoureux.Grâce à lui, j’ai eu l’impression de retrouver peu à peu la force qui m’avait échappée, et de récupérer bien plus qu’un simple réconfort physique.Au moment où je servais le troisième bol de bouille pour le déjeuner du jour, Yves m’a arrêtée.Ses yeux se sont rétrécis en un sourire malicieux : « Pendant que je te prépare un jus, tu te servis encore un autre bol de bouille ? »Voyant que mon plan échouait, j’ai mis le bol dans l’évier, frustrée, et il a posé le fruit coupé en deux avant de s’approcher de moi : « Je vais faire la vaisselle, tu vas t’installer et regarder la télé sur le canapé. »J’ai hoché la tête, indifférente, quand il m’a soudain tirée en arrière, me hissant entre l’évier et son corps : « Es-tu en colère ? Tu ne veux plus me parler ? »Je n’ai rien dit, j’ai fait la moue et j’ai détourné le regard.Il a laissé échapper un rire léger : « Le
La conscience m’est revenue peu à peu, et j’ai entendu le bruit d’une porte qui claquait, résonnant dans la maison et dans le couloir.Mais j’avais dormi si longtemps que je me suis levée du lit avec difficulté, mes membres semblant avoir oublié comment bouger.J’ai repris mes esprits au moment où la serrure de la porte est tombée bruyamment sur le sol.Qui était là ? Est-ce les kidnappeurs ou Louis ?Je me suis précipitée à la recherche de quelque chose pour me défendre, mais je n’avais que le temps de constater qu’il n’y avait rien à portée de main.Paniquée, je me suis levée et suis descendue précipitamment, mais, dans ma hâte, j’ai perdu l’équilibre et suis tombée alors qu’il ne me restait plus qu’une ou deux marches à franchir.« Claire ! » Une voix claire a retenti, et j’ai levé les yeux pour découvrir Yves devant ma porte, haletant et nerveux, un sac de courses à la main.Il s’est précipité vers moi, m’a aidée à me relever et m’a demandé : « Ça va ? »Je suis restée figée, ne c
Je suis restée assise sur le lit de la chambre d’ami jusqu’à trois heures du matin, sans que le moindre bruit ne provienne de la chambre de Louis, juste à côté.Pendant ce temps, j’ai utilisé le téléphone portable flambant neuf que Mireille m’avait offert. Je me suis connectée à une application et, après quelques recherches, j’ai trouvé un appartement à louer, avec une sécurité impeccable.Juste avant l’aube, le manoir Blanchon était plongé dans un silence profond. Alors, prenant mes chaussures à la main, je me suis glissée hors de la chambre, pieds nus.Lorsque je suis sortie, j’ai soudain aperçu un homme appuyé contre la voiture de Louis, un téléphone portable à la main. Un frisson de peur m’a envahie, pensant qu’il s’agissait de Louis.L’homme a tourné la tête à l’entente de l’agitation, et j’ai compris alors qu’il s’agissait d’Yves.J’ai fait mine de ne rien remarquer et me suis dirigée vers lui, traversant la cour pour rejoindre la route et prendre un taxi. Mais il m’a suivie.«
Après sept ans d’amour avec Louis Blanchon, lorsque j’ai été kidnappée, il n’a pas payé ma rançon. Il a agi ainsi parce que sa secrétaire lui a suggéré qu’il serait peut-être temps de profiter de l’occasion pour me donner une leçon.J’ai alors vécu l’enfer, chaque minute, chaque seconde passait comme une éternité. Je suis finalement parvenue à m’éloigner de lui, à le quitter émotionnellement et physiquement. Mais qui savait, il a pleuré, me suppliant de lui accorder une nouvelle chance...Chapitre 1Le jour où j’ai marché pieds nus dans la ville, j'ai fait la une : la fille adoptive de la famille Blanchon, kidnappée depuis des mois, s’était échappée, en lambeaux, sale et puante, pieds nus, couverte de bleus, dans un état pitoyable, telle un chien.Les flashs des appareils médiatiques m’ont aveuglée, une lumière crue et implacable, cherchait à capturer cet instant fugace. En moi, mon cœur était depuis longtemps devenu comme de l’eau stagnante, figé, incapable de faire naître la moind...
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