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LA SERVANTE DU MILLIARDAIRE
LA SERVANTE DU MILLIARDAIRE
Auteur: LA PLUME D'ESPOIR

Chapitre 1

last update Dernière mise à jour: 2025-03-11 16:59:58

1: Une nuit de solitude et de désirs inavoués

   

LE Point de vue de Livia 

Dans cette immense villa où le marbre froid côtoie les lustres scintillants, je suis la seule âme éveillée à cette heure tardive. Comme chaque soir, une fois mon service terminé, je m’accorde ce moment d’intimité, où je peux enfin baisser ma garde et être juste moi.  

Je referme la porte de ma chambre à clé. Le silence de la maison est rassurant, presque complice. J’allume mon ordinateur portable, un cadeau du feu patron, un homme bon qui avait toujours eu un faible pour mon dévouement. L’écran s’illumine dans l’obscurité, projetant une lueur bleutée sur mes cuisses nues sous ma nuisette légère.  

Le silence de la maison est absolu. Seuls les légers grésillements de mon ordinateur viennent troubler l’obscurité feutrée de ma chambre. La lueur bleutée de l’écran caresse ma peau, révélant les courbes douces de mes cuisses sous ma nuisette fine.  

Je glisse une jambe sur le matelas, l’autre pendant légèrement dans le vide. Mes doigts pianotent sur le pavé tactile, cherchant la vidéo qui saura me captiver ce soir. Un film pornographique . Une histoire de passion interdite, de regards brûlants et de corps qui se cherchent.  

J’appuie sur lecture.  

L’image s’anime. Une femme hésitante face à un homme puissant, son souffle saccadé sous l’emprise d’un désir qu’elle peine à contrôler. Il l’effleure, joue avec ses nerfs, attend qu’elle cède.  

Je frissonne.  

Mes doigts remontent lentement le long de mon cou, effleurent ma clavicule, avant de descendre plus bas, là où la chaleur s’accumule insidieusement. Mes jambes se resserrent sous le frisson qui me traverse.  

Sur l’écran, l’homme approche. Sa main s’attarde sur la hanche de la femme, il la frôle sans la toucher vraiment, attisant son impatience.  

Je mordille ma lèvre, mon corps réagissant à chaque geste, chaque murmure du film. L’excitation est une onde lente qui glisse sous ma peau, un appel silencieux qui ne demande qu’à être comblé.  

Je laisse ma main explorer, doucement, en suivant le rythme de la scène. Mes doigts s’attardent sur la dentelle de ma nuisette, caressent le tissu fin qui couvre ma poitrine. Mon souffle se fait plus court.  

Dans la vidéo, la femme ferme les yeux, prise dans la tourmente de son désir inassouvi. L’homme murmure quelque chose à son oreille, des mots que je ne perçois pas, mais qui me font frémir.  

Ma main glisse sur mon ventre, plus bas, frôlant l’endroit où le besoin se fait plus intense. Une douce torture. Mon dos s’arque légèrement, mes cuisses se pressent.  

L’envie monte, inexorable, mais… il manque quelque chose.  

Quelqu’un.  

Un poids, une présence, un souffle chaud contre ma nuque, des doigts plus grands que les miens qui parcourraient ma peau avec une lenteur insoutenable.  

Mais il n’y a personne.  

Seulement moi, ce manque lancinant, et cette chaleur qui refuse de s’apaiser.  

Je ferme les yeux, laissant mon imagination combler l’absence.  

J'imagine un homme à côté de moi. Son regard perçant, sa voix grave qui me trouble plus que je ne l’admets. Ses doigts longs et assurés qui effleureraient ma peau, s’attarderaient sur mes hanches, exploreraient chaque centimètre de mon corps sans aucune précipitation.  

Je retiens un gémissement. Mais la réalité me rattrape. Je suis seule. Je m’enfonce dans mon oreiller, mon corps s’échauffe au fil de la scène. Mon esprit s’égare, et je m’imagine à sa place. À la place de cette femme, soumise à un désir incontrôlable, un frisson me traverse.  

Mon souffle retombe peu à peu. Mes doigts s’immobilisent, la frustration toujours ancrée dans mon ventre. D’un geste las, j’arrête la vidéo. Je me laisse tomber sur le dos, fixant le plafond dans l’obscurité. Et je m'endors. 

Dans cette immense maison, je suis la première à me réveiller. Toujours. Avant même que le soleil ne commence à réchauffer les vitres teintées, avant que le silence ne cède place aux bruits du quotidien.  

J’ouvre les yeux lentement, encore engourdie de ma nuit trop courte. La chaleur de mon lit me retient un instant, mais la réalité me rattrape vite : je n’ai pas le luxe de traîner.  

Je me redresse, passe une main dans mes cheveux emmêlés et jette un regard rapide autour de ma petite chambre. Elle est simple comparée au reste de la maison, mais c’est mon refuge.  

Ma patronne, Madame Isabella, est malade. Très malade. Son cancer l’affaiblit de jour en jour, et je suis la seule personne sur qui elle peut compter. La seule qui veille sur elle au quotidien.  

Je repousse mes draps et pose les pieds sur le sol froid, un frisson me parcourant l’échine. Mes mouvements sont lents, presque mécaniques. Direction la salle de bain attenante à ma chambre.  

Devant le miroir, je passe de l’eau fraîche sur mon visage avant d’attraper ma brosse à dents. Mes gestes sont précis, méthodiques. Une fois prête, je prends quelques minutes pour me maquiller légèrement. Rien de trop voyant, juste de quoi rehausser mes traits : un trait fin d’eye-liner, un peu de mascara pour accentuer mon regard, une touche de gloss sur mes lèvres.  

Puis, vient le moment d’enfiler mon uniforme.  

Un ensemble noir et blanc, ajusté, plus court que nécessaire. Une jupe moulante qui s’arrête bien au-dessus des genoux, un chemisier blanc cintré avec un décolleté discret mais suggestif. Pas le genre d’uniforme qu’on imagine pour une domestique, mais ici, tout est dans le paraître. Je l’enfile avec une précision presque rituelle, lissant le tissu sur mes hanches, ajustant le col pour qu’il tombe juste comme il faut.  

Un dernier regard dans le miroir. Parfaite.  

Je sors de ma chambre et monte l’escalier qui mène à l’étage, mes talons résonnant légèrement sur le marbre. La maison est encore endormie, l’air chargé d’un calme presque irréel.  

Arrivée devant la porte de Madame Isabella, je frappe doucement.  

— Entrez, murmure-t-elle d’une voix faible.  

J’ouvre la porte et me glisse à l’intérieur.  

Elle est là, allongée dans son immense lit, son corps frêle perdu au milieu des draps luxueux. Son visage est pâle, marqué par la fatigue, mais ses yeux, eux, ont toujours cette lueur vive, cette élégance naturelle qui impose le respect.  

Je m’approche.  

— Comment vous sentez-vous ce matin, Madame ?

Elle esquisse un léger sourire.  

— Comme chaque matin, ma chère… Vivante, mais fatiguée.  

Je m’assieds sur le fauteuil près de son lit, posant mes mains sur mes genoux.  

— Je suis là si vous avez besoin de quoi que ce soit.  

Elle hoche la tête, puis, après un court silence, ses yeux se perdent dans le vide, comme si elle réfléchissait à quelque chose d’important.  

— Mon fils va bientôt rentrer d’Italie, dit-elle enfin.  

Je fronce légèrement les sourcils. Son fils ?  

Je ne l’ai jamais vu. Je sais qu’elle a un enfant, mais il n’a jamais mis les pieds dans cette maison depuis que j’y travaille.  

Elle semble lire mes pensées et tourne légèrement la tête vers le mur à sa droite. Mon regard suit son mouvement, et c’est là que je le vois.  

La photo. Accrochée au mur dans un cadre en argent, elle trône là, comme un souvenir figé dans le temps. Je me lève et m’approche. Le portrait est saisissant.  

"Alessandro." 

C’est le prénom inscrit discrètement sous la photo.  

Un homme dans la vingtaine, au sourire charmeur, aux traits ciselés avec cette pointe de nonchalance qui lui donne un air irrésistible. Des yeux sombres, profonds, un regard à la fois intense et mystérieux. Il dégage quelque chose de captivant.  

Un frisson me parcourt l’échine, sans que je sache pourquoi.  

— Il arrivera ce soir , continue Madame Isabella d’une voix douce. Je veux que sa chambre soit prête.

Je me détourne de la photo, retrouve mon air professionnel et hoche la tête.  

— Bien sûr, Madame. Je vais m’en occuper immédiatement. 

Avant de sortir, je lui demande si elle a besoin de quelque chose d’autre.  

— Non, pour l’instant, tout va bien.  

Je m’incline légèrement et referme la porte derrière moi. Mais alors que je m’éloigne, l’image d’Alessandro me hante encore. Et une seule pensée traverse mon esprit. Quel genre d’homme est-il réellement ?  

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