PROMESSES
Trois jours déjà, Agbé cherche partout en vain Afiyo. Après qu'elle les a quittés à la réception des résultats, son ombre ne fait apparition nulle part. Même monsieur Anoumou ne lui donne aucune réponse convaincante, car dit-il, ne sachant pas non plus où se trouve sa fille et ne l'avait pas vue aussi à son retour à la maison.
Il fait donc un nombre incalculable de va-et-vient à leur maison, à longueur de journée, durant ces trois jours déjà. Il quitte même le bureau à tout moment, juste pour essayer de la prendre par surprise au cas où elle réapparaîtrait discrètement, hélas ! Il en devient anxieux. Son cœur de père bat fort pour son enfant dont il vient de prendre connaissance de son existence. Et Afiyo, peut être capable de tout.
De l'autre cô
FATIDIQUE COÏNCIDENCEAFATODJI Amélé Djifa, usuellement Djifa, dame de vingt-cinq ans, très belle, toujours radieuse et joviale, surprend son fiancé GOLO Kokou Dopénou, usuellement Dodo, supposé être en voyage, dans le lit avec une autre femme à sa maison à trois semaines de leur mariage.1L'INCONNUBRUITS BIZAR
2C'EST LA VIE, QUI FAIT LA VIEEn écoutant son interlocuteur, ou cet inconnu se révéler à elle, Djifa reste éberluée.QUELQUES HEURES PLUS TÔT : L'IMPRUDENCE DE DJIFA" Perdue dans son chagrin après avoir quitté de chez son fiancé, Djifa, dans une course étourdie et de cécité, traverse à pieds imprudemment, à une cinquantaine de mètres du devant du lycée de Tokoin, la voix goudronnée. Elle a failli s'y faire renverser par une voiture qui venait du côté de la Colombe de la Paix. Le chauffeur, avec habileté, freine, d'un coup. La voiture s'arrête. Juste à trente centimètres environ d'elle, lui sauvant de justesse la vie. Sans la percuter.Paniqués, les quelques riverains et autres usagers de la voie, ayant vu le drame qui allait se produir
LA MAGIE DE L'INATTENDUDjifa, debout à la portière, ouverte, enlève ses vêtements qu'elle dépose sur le siège duquel elle venait de se lever. Elle ramasse ses chaussures enlevées par terre et les met aussi dans la voiture sur le tapis. Elle n'est maintenant que dans son soutien-gorge, et un tanga.Agbé de l'autre côté de la voiture se déshabille autant. Il se débarrasse de son tee-shirt qu'il laisse contrairement à Djifa, sur le capot. Il tire aussi son Jean pantalon qu'il laisse sur le tricot.-Voilà, Princesse ! dit-il.Il passe par devant la voiture et vient à Djifa qui offre à sa contemplation, un magnifique corps. Il ne peut s’empêcher de s’en exclamer:-Waouh ! Que la nature a fait des merveilles !Il admire la sublime créature en face de lui et l'harmonie de son corps
4LA TOURMENTECe matin, Djifa est dans les toilettes de sa chambre qu'elle s'est payée dans un hôtel de renom de Lomé pour y passer la nuit après sa fuite à la piscine la veille. Elle est devant le miroir, face à son reflet, appuyée de ses mains au lavabo. Tout son chagrin emplit ses yeux encore irrités et pleins de larmes, son visage garde toujours le deuil à ce lever du soleil.-Ne suis-je pas belle ? N'ai-je pas un corps bien fait pour lui ? Ne pourrait-il plus faire de sortie avec moi ? Ne me suis-je pas donnée à fond pour notre relation ? Ne lui inspire-je pas du bonheur ? Elle a quoi de mieux que moi ? Et qu'est-ce qu'elle pourra bien lui offrir sans que moi, je n'en sois pas capable ? Depuis quand tout ceci ? Pourquoi fallait-il qu'il me fasse ça au lieu de me le dire, que je ne lui convenais plus ? Pourquoi fallait-i
EFFORTS !Agbé se décide à aller se faire un portrait de Djifa afin d'accentuer sa recherche. Cette matinée, désertant le bureau, le voilà chez le portraitiste dans son atelier, et qui lui fait sur papier, une vraie représentation de sa perle rare perdue.Il donne les indications comme il le peut de sa sollicitation au peintre pendant que celui-ci fait son travail. Quelques temps après, comme une photo, une représentation exacte du visage de Djifa sort de cette confusion de coups de crayon du peintre. Une vraie merveille, un bel art de talentueux artiste.Agbé reçoit sa commande. Il paie le portraitiste très satisfait, va monter dans sa voiture et s'en va. Sa malchance, c'est de n'avoir pas soutiré plus d'informations à Djifa: son quartier de résidence, son contact téléphonique, sa rue, sa maison..., même ce qu'elle fai
LA SECRÉTAIRE GADOCe soir, sur le balcon, Agbé est plongé dans le lointain, sculptant l'horizon de son regard triste. Oui, c'est vraiment l'horizon, ce terminus devant soi qui s'éloigne au fur et à mesure que l'on l'approche.Tous ses esprits sont calqués sur Djifa devenue carrément en lui, tout ce que l'on peut appeler Pensée, Besoin, Désire, Volonté, Volupté, Renaissance, Vie ; les sept composantes harmonieuses même de la quintessence de l'existence.Il n'arrive point à se l'imaginer, que rencontrer une personne pour la toute première fois, après quelques jours seulement de son mariage tout frais brisé, puisse l'emmener à oublier radicalement ce cauchemar et, à s'implanter à ce point dans son cœur. Tout son tréfonds la lui réclame. Mais la voilà, cette femme qui lui a paru comme un salut,
CONQUÊTESewa, rentre du boulot le soir dans les environs de dix-huit heures sur sa moto qu'elle immobilise au portail de sa maison : une cour unique de deux chambres salon ; toilettes, cuisine internes, et dotée d'un garage, qu'elle s'est louée à Attiégou, Togo 2000.Elle descend de la moto et va pour ouvrir le portail. À peine elle met la clef sortie de son sac dans la serrure, qu'elle entend la voix d'un homme qu'elle n'a pas vu venir la saluer par derrière:-Bonsoir, mademoiselle !Elle se retourne dans cette salutation surprise. Son regard tombe sur un jeune homme, un peu plus âgé qu'elle de même, un livreur de fleur sans aucun doute, souriant, avec un bouquet de roses-roses et de blanches en main.-Oui, bonsoir, monsieur !-Ceci est vôtre, mademoiselle, s'il vous plaît ! lui tend le bouquet, le livreurSewa ahurie:-Mi
LE MYSTÈRESewa arrive ce dimanche matin chez ses parents à Kégué. Avec immense joie de ces derniers, elle se fait accueillir.Son père monsieur GADO Amenyon et sa mère madame GADO Kafui sont à leur salon devant leur petit écran lorsqu'elle toque à la porte, mettant un peu le rideau de côté pour entrer sur eux. Arborant un sac à main, elle est bien habillée en tenue pagne.-Ma fille, woézon ! Quelle bonne surprise ce matin ! s'écrie heureuse, sa maman qui se lève avec un large sourire à sa vue.-Mamaaaaaan !Elles se prennent dans les bras et se câlinent affectueusement.Détachée de sa maman, Sewa va à son père toujours assis, très souriant à son tour de la voir leur rendre visite. Elle lui fait la bise en se rabaissant et ils se câlinent.-Mon papa ch
PROMESSESTrois jours déjà, Agbé cherche partout en vain Afiyo. Après qu'elle les a quittés à la réception des résultats, son ombre ne fait apparition nulle part. Même monsieur Anoumou ne lui donne aucune réponse convaincante, car dit-il, ne sachant pas non plus où se trouve sa fille et ne l'avait pas vue aussi à son retour à la maison.Il fait donc un nombre incalculable de va-et-vient à leur maison, à longueur de journée, durant ces trois jours déjà. Il quitte même le bureau à tout moment, juste pour essayer de la prendre par surprise au cas où elle réapparaîtrait discrètement, hélas ! Il en devient anxieux. Son cœur de père bat fort pour son enfant dont il vient de prendre connaissance de son existence. Et Afiyo, peut être capable de tout.De l'autre cô
LE RESULTATDjifa ne fait que dormir profondément ces derniers jours et se fait réveiller par sa fille qui la devance. Cela fait déjà quelques temps que c'est devenu pour elles une tradition matinale, un rituel, un peu comme leur mélodie de bonheur au réveil.Sépopo se réveille en premier. Et quand sa maman ne fait pas pareille après une ou deux minutes, elle monte sur elle ou la taquine de quelque manière à la réveiller. Ça devient un jeu pour la fille et la mère qui des fois, est bien réveillée mais attend que son enfant passe à l'action, faisant semblant donc de toujours dormir. Elles en rient dans le lit en s'y roulant. Très beau, très plaisant, Djifa serre chaleureusement sa fille contre soi. Elle la couvre de bisous pendant quelques minutes de complicité et de partage avant de se lever pour rentrer dans les toil
ÉVIDENCE ET RÉALITÉKoudzo et Sessimé sont estomaqués. Ils s'irritent face aux nouvelles de cette rencontre au retour de leurs parents à la maison. Pas parce que Afiyo tente d'attribuer un enfant à leur aîné, mais, le comportement inouï de cette femme sans aucune dignité pour ne pas éprouver un minimum de remords et avoir un peu de honte et de réserve, ou faire un semblant au moins. Et qui au contraire, est très fière pour de telles réactions dont elle fait preuve. Comment arrive-t-elle à être apte à de tels raisonnements ! Comment une femme qui veut revenir au foyer d'un homme après avoir commis un tel adultère et tout ce qui a suivi, ne se rabaisse même pas pour exprimer une petite désolation, mais se montre encore autant insolente ! Impensable!-Fogan, ne sous-estime pas cette Afiyo. Elle ne c
INSTALLATION DU DOUTEAgbé et ses parents arrivent chez son ex-beau-père. Il y a trois jours, Anoumou les a appelés, ses parents et lui, à travers le père, pour leur demander calmement un tête-à-tête pour discuter d'une importance. Gbétiafa lui a donné son accord pour même lui fixer le rendez-vous chez lui.Un tel accord n'a pas du tout plu Agbé. Il ne voulait même pas y répondre, car ressortant de l'embêtement de cette fille. Mais les parents étant parents et avec leurs expériences qu'ils ont de plus, surtout dans ces choses-là, ils ont fini par le convaincre.Installés, Anoumou appelle Afiyo. Elle descend, tenant la main de son garçonnet, sous les regards interrogateurs de la «belle-famille». Elle prend place aussi dans un fauteuil, mine amère, avec un "mìa woézon" sec
TOI SEULE ME SUFFISDodo va maintenant beaucoup mieux. Aujourd’hui il quitte l'hôpital et rentre chez lui. Il redécouvre après plus d'une semaine d'hospitalisation, ses meubles. Il soupire en ouvrant la porte avant de mettre les pieds à l'intérieur. Il suivi par Mablé, toujours à son chevet, cette pauvre jeune femme vraiment très gentille.Il prend place dans le sofa et fixe sa bienfaitrice dans sa noblesse. Cette dernière, après l'avoir aidé à s'installer, et arrangé les quelques effets avec lesquels ils sont rentrés, se donne la tâche de faire un peu de ménage dans la maison avant de s'en aller.Elle arrange et met plus au propre le séjour. Elle en fait pareille à la cuisine et donne quelques coups de balais à la cour de la maison. Ensuite, elle va à la cuisine lui préparer du manger.Dodo,
19JE SUIS LA LOI AUSSIIl sonne environ dix heures ce matin. Une Nissan Murano vient de garer devant CORE@P. La portière s'ouvre. Au volant, une femme. Elle sort en refermant, réajuste ses lunettes et prend le chemin de l'entrée, un sac en main. Elle entre et demande à la secrétaire à voir le DG.-C'est sur rendez-vous, s'il vous plaît, madame ? demande la secrétaire.-Pas vraiment ! Mais ne vous inquiétez pas. Informez-le juste qu'une femme veuille le voir.La secrétaire prend le téléphone et appelle la direction générale, passe la commission et reçoit l'accord de la laisser entrer.Agbé a les yeux rivés sur son ordinateur de bureau lorsqu'il entend toquer à la porte.-Oui, entrez ! autorise-t-il sans quitter du regard, l'écran.La porte s'ouvre. La perso
18ELLE S'APPELLE DJIFALa vie est belle par ici, cet après-midi: week-end, à "Novelas Star" à Avépozo, dans le sable fin de la plage. La mer, véhémente, aux flux qui s'affaissent sur la berge, avec sa mélodie prodigue et son vent débonnaire du lointain, est en parfaite harmonie avec le ciel. Sur ses bords, la vie bat son plein. Les eaux accueillent quelques têtes de nageurs amateurs. Jeunes, hommes comme femmes.Dans la foulée, sur la grève, Agbé, Djifa, la sœur Abla ainsi que la petite Sépopo y sont. Agbé et sa dulcinée savourent la belle vie dans le sable doux.Ils ont opté pour ce rencard sur la plage pour se donner du plaisir. Chose qui évente encore leurs flammes, rend plus vifs encore leurs sentiments, leur cœur chantant la ballade.Une balade romantique proposée par Agb&ea
17LES COULEURS DE LA NUITSewa est nerveuse. Très nerveuse d'ailleurs. À peine Koudzo serre la voiture à sa devanture au sortir du banquet pour la déposer chez elle, qu'elle sort toute colérique. Elle ouvre le portail et rentre fougueusement. Koudzo se précipite derrière elle pour la calmer, hélas ! Et quand elle rentre dans son séjour, elle lance son sac dans le salon avec rage, s'assoit et se met à pleurer. Toute sa joie d'il y a peu de temps a terni. Son visage a perdu tout son éclat heureux. Seule la déception et la nervosité s'y lisent.-Pourquoi ! Pourquoi ! Pourquoi! crie-t-elle.-Calme-toi, s'il te plaît, mon amour ! lui demande Koudzo agacé qui s'évertue à la consoler.-Pourquoi cette décision ? Pourquoi faut-il que mon travail prenne le coup de ma relati
LE BANQUETLe toit AZIANYO-DUMADEY redevient la végétation qui retrouve sa splendide verdure au retour de la saison pluvieuse. La joie y est de nouveau pour être effective. Agbé, enfin, la femme que son cœur lui réclamait tant, retrouvée, c'est le sourire au quotidien. Plus enthousiaste, plus jovial, et plus souriant, il est. Et plus de temps, il passe avec les siens désormais. Plus de ces moments où il s'enfermait dans sa chambre pour vivre son amertume. C'est alors toute la famille qui retrouve au quotidien son vrai sourire d'antan. La vie semble renaître de ses cendres maintenues toujours chaudes.Ne peut-on pas négliger aussi que s'il n'y avait pas Sessimé qui le traitait comme une maman dorlotant son petit garçonnet, il n'aurait pas pu supporter autant. Il aurait claqué malgré les affaires dans lesquelles il se fourrait pour faire évoluer l'en