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C’est la vie, et qui fait la vie !

Auteur: Koumondji
last update Dernière mise à jour: 2021-10-18 02:45:48

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C'EST LA VIE, QUI FAIT LA VIE

En écoutant son interlocuteur, ou cet inconnu se révéler à elle, Djifa reste éberluée.

QUELQUES HEURES PLUS TÔT : L'IMPRUDENCE DE DJIFA

" Perdue dans son chagrin après avoir quitté de chez son fiancé, Djifa, dans une course étourdie et de cécité, traverse à pieds imprudemment, à une cinquantaine de mètres du devant du lycée de Tokoin, la voix goudronnée. Elle a failli s'y faire renverser par une voiture qui venait du côté de la Colombe de la Paix. Le chauffeur, avec habileté, freine, d'un coup. La voiture s'arrête. Juste à trente centimètres environ d'elle, lui sauvant de justesse la vie. Sans la percuter.

Paniqués, les quelques riverains et autres usagers de la voie, ayant vu le drame qui allait se produire, poussent de cris, ou mettent leurs mains sur la tête. Tout est allé si vite, comme un éclair qui précède un horrible tonnerre pendant la pluie. Heureusement, plus de peur que de mal !

Dans des gestes d'excuses des mains et de la tête au conducteur, Djifa, frappée d'effroi, reprend toute tremblante la traversée de la voie. Le chauffeur, sans prononcer un seul mot, reprend son chemin et s'en va."

Djifa se remémore cette scène désagréable, et en reste stupéfiée. Le même conducteur qui l'avait ratée il y a quelques heures est celui-là qui est venu ôter de ses mains, une bouteille d'alcool. Il l'amène ensuite dans ce restaurant pour prendre soins d'elle, lui sauvant la vie de nouveau.

Agbé, l'inconnu, désormais connu, hausse les épaules, étirant son visage avec un petit sourire aux coins de lèvres.

-Merci beaucoup pour tout, cher bon ami ; de m'avoir sauvé la vie à deux reprises aujourd'hui ! Sans toi, j'aurais fini sous cette voiture. Et sans toi, j'aurais terminé cette bouteille de Campari pour me retrouver je ne sais où à l'heure-là ! Tu es un bon cœur, parvient-elle à dire finalement en sortant de sa stupeur.

-Ah oui ! La bouteille de Campari ! Tu t'en souviens ? lui demande Agbé à son tour.

-Bien sûr que je m'en souviens. Je l'avais payée pour y noyer mon désarroi et mon affliction. J'en prenais à gorgées répétées mais je ne sais pas comment je me suis retrouvée ici avec toi. Je me rappelle juste que quelqu'un m'avait pris la main pour m'empêcher d'en prendre encore quand j'envoyais la bouteille à la bouche. Et cette personne ne peut être que toi.

-Naturellement programmé, c'est bien moi ! [Sourire...]

Djifa se met à genoux pour le remercier. Agbé la retient, en quittant son siège :

-Mais qu'est-ce que tu fais, Princesse ? Arrête ça ! C'est un honneur pour moi d'avoir pu faire quelque chose à une Princesse comme toi.

Il la fait rasseoir, regagne sa place à lui aussi. Et avec le dos des mains au menton, accoudé à la table, il lui demande :

-Maintenant, dis-moi. Pourquoi voulais-tu t'ôter la vie ?

-J'étais complètement perdue. Mais, ce n'était pas mon intention. De m'ôter la vie. Jamais, je ne pourrais le penser. Je ne savais juste plus ce que je faisais. Je vivais tout un bazar au fond de mon âme ; un déséquilibre profond. Je n'étais tout simplement plus moi-même. Toutes mes excuses !

Des larmes coulent de nouveau et sa voix redevient piteuse.

-Cesse d'abîmer ta voix et ton si joli visage. Confie-toi à moi si possible sans aucune crainte, jolie Princesse. Je suis ton ami.

Djifa toujours en sanglots :

-Je l'ai surpris en pleins ébats sexuels dans le lit avec une autre femme cet après-midi, à trois semaines seulement de notre mariage. Or, il m'avait fait croire être parti en voyage juste avant hier nuit et en avait pour une semaine.

Djifa fait à son nouvel ami, un playback de fond en comble de sa mésaventure de visite dans la maison de son fiancé. Une colère forcenée s'empare du sang d'Agbé à l'écouter, et fait trembler ses tempes :

-Le salaud ! grogne-t-il entre les dents furieusement. Ne verse pas tes précieuses larmes pour un tel homme. Il ne les mérite surtout pas !

Il se met à lui essuyer les larmes une fois encore, sublimement avec ses doigts ; ce qui ne laisse pas Djifa indifférente.

-Pourquoi me traites-tu avec tant d'affections ? Tu es trop affable avec moi, alors qu'on ne se connaissait même pas, et que j'allais même te causer de gros ennuis aujourd'hui si tu n'étais pas très prudent.

-Tu le mérites tout simplement, et je ne fais rien de spécial. C'est plutôt un honneur que toi, tu me fais...

Enfermé dans son séjour, en train de d’endurer les séquelles de son extase d'il y a quelques heures, Dodo compose et compose des numéros mais toujours, pas de nouvelles de Djifa. Leurs bons moments lui traversent la tête et l'entrée de Djifa sur eux dans la chambre vient tout balayer. Il lance encore un numéro, ce dernier se met à sonner.

Abla s'apprête à donner à son père son portable demandé quand le sien commence par sonner. « C'est beau-frère qui m'appelle ça ! », exprime-t-elle en jetant du regard sur l'écran, puis, décroche : « allô ! »

A l’autre bout du fil, Dodo :

-Djifa est rentrée, Abla ?

-Non, elle n'est pas rentrée. Elle n'est pas chez toi non plus ?

-S'il te plaît, Abla, je sais que je suis impardonnable. Mais dis-moi au moins qu'elle est à la maison, je t'en prie !

Abla ne comprend rien du message de son beau-frère d'être impardonnable.

-De quoi parles-tu, beau-frère ? Tu es impardonnable comment ? Tu as fait quoi à ma sœur pour être impardonnable ?

-Quoi ? Il raconte quoi ? demande agité à Abla, son père.

Ayant entendu la voix rageuse de son « beau-père », Dodo raccroche paniqué d'un réflexe.

-Allô ! Allô ! Allô ! crie finalement Abla en vain. « Il a raccroché, papa. Il y a quelque chose qui ne va pas », se tourne-t-elle à son père.

-Donne-moi le portable mien.

Le père prend son portable et lance le numéro de sa fille qui est inaccessible. L'inquiétude le submerge tout à coup.

-Quoi ! Ma fille au dehors jusqu'à cette heure et inaccessible ! Ce jeune homme a fait quoi à mon enfant ?

Il recompose un numéro qui commence à sonner.

Dodo toujours abattu dans son salon prend avec précipitation, son portable qui se met à sonner. Il voit le numéro du père de Djifa. Déception et panique cumulées à la fois, il décroche quand même. Et avec une voix tremblante : « aaa-aaa-allô ! »

Djifa étire le visage à ces paroles trop douces et flatteuses d'Agbé. Elle n'a surtout pas besoin d'un beau parleur et flatteur en ce moment. Passer du temps avec elle-même et s'évacuer est sa seule envie. Est-ce forcément la solution ? La solitude ?

-Tu sens encore les effets de l'alcool ? lui redemande Agbé.

-Oui ; je me sens encore un peu faible. Et avec toutes ces émotions, c'est normal. Mais la fraîcheur du dehors me fait du bien, du grand bien. Comme si je devrais passer la nuit à la belle lune ici pour en profiter au maximum.

-Heureusement, on a su l'arrêter à temps. En plus, me naît une idée ! Et ne tente pas de refuser. Parce que, je vais t'y traîner de force. Et surtout, ne crains rien. Laisse-moi juste t'être utile.

-Ah bon ! Et c'est quoi alors ton idée si ingénieuse, le Noble ?

-Wooo ! Le Noble ! En tout cas, je le prends et merci pour cet éminent cadeau de la part de la Princesse.

En plus, il est drôle et amusant, le type ! pense Djifa.

-Tu exagères, bienfaiteur ! lui dit-elle. Dis-moi ton idée !

-On va à la piscine.

Djifa est ébaubie par une telle idée probablement absurde.

-Piscine ! Cette nuit ! Tu es au sérieux !

« Jeune homme, où est ma fille ? Tu lui as fait quoi pour qu'elle disparaisse dans la nature sans rentrer jusqu'à cette heure-ci ? Sans faire de signe, sans être joignable ? » gronde le père de Djifa sur Dodo au téléphone.

-J-j-j-j-j-j-j-j je suis désolé, papa ! balbutie Dodo.

-Désolé pour toi-même ! Écoute-moi bien, jeune homme, je ne sais pas ce que tu as fait à ma fille. Mais, commence déjà par mettre tes genoux par terre et à prier tous les Dieux de ton village pour que rien de fâcheux ne lui soit arrivé. Et aussi, fais tout pour me la retrouver cette nuit !

Il raccroche sur le coup.

Agbé jette un coup d'œil à l'heure en allumant l'écran de son portable sur la table.

-Mais oui, piscine de soirée ! répond-il. Il est à peine dix-neuf heures et l'eau doit être bien fraîche. Après une quinzaine de minutes de baignade, tu vas complètement relaxer. Je te l'assure. Et après, je te dépose chez toi que je ne connaisse même pas encore.

-Piscine la nuit ! Mais moi, je suis une villageoise. Une très grande d'ailleurs, même si j’aime nager !

-N'avoir jamais fait une chose, ne fait jamais d'une personne, une villageoise, mais une novice ; ce qui n'est pas péjoratif.

-Moi qui ne suis jamais un inconnu, tu vas m'emmener à faire aujourd'hui ce que je n'ai jamais fait et à aller contre mes principes. La vie regorge vraiment de surprises, et chaque situation crée un événement ! [Soupir...] En plus, je n'ai pas de tenues pour aller à la nage.

Agbé souriant :

-Il faut un jour, une heure, une minute, une seconde, un cillement, pour faire pour une toute première fois, ce que l'on n'a jamais fait. Et c'est ça la vie. Tu as déjà conclu d'ailleurs toi-même qu'elle regorge de surprises. Et sûrement, tu n'as jamais traversé imprudemment une route, ni consommé de l'alcool comme aujourd'hui, mais c'est arrivé. En plus, pour les tenues, probablement que sous ta chemise, tu as du soutien-gorge ou de camisole. Et sous ton Jean, tu as un slip ou une culotte. Tu ne seras quand même pas complètement à poil. Et moi, je ne suis pas un pervers. Je suis un homme mâture ; sans te vendre du citron dans un emballage doré. Mais, si ça va te déranger ainsi face à un inconnu, ou, pour tes mœurs, on va faire le tour de la ville. Une boutique doit sûrement être ouverte encore et on achète tes tenues telles que tu les veux.

-Non laisse, c'est bon ; tu as gagné ! Je suis aussi une adulte après tout. Tu dois avoir l'art de la persuasion, toi ! Un vrai persuasif...

-Juste faire plaisir à la beauté en face de moi et profiter encore de l'honneur qu'elle me fait à être en sa compagnie me donne tout simplement des ailes, lui répond-il encore en secouant légèrement la tête.

-Allons, l'artiste ! J'ai avoué que tu as gagné ! Et la serveuse, pour l'addition ?

-Serveuse ! crie, Agbé. Le temps que la serveuse ne vienne, dis-moi, on va à quelle piscine ? se tourne-t-il à elle de nouveau.

Le temps est divinement agréable. La fraicheur de la nuit, avec la beauté du firmament parsemé d'étoiles toutes luisantes, offrant un fascinant régal aux yeux, berce la peau et pourvoit une certaine quiétude à l'âme cette nuit. Le vent est léger, doux et rafraîchissant. Les chaleurs de la torride journée ont toutes disparu comme n'avaient jamais été. La ville bat son plein dans la tranquillité totale, le long du boulevard du 13 Janvier, éclairé par de majestueux lampadaires, sans oublier toutefois, quelques méli-mélo çà et là des marchands nocturnes et leurs clients ainsi que les passants dans la rue ou à ses bords.

Agbé et Djifa sont aussi sur ce boulevard. Dans leur voiture. Après le restaurant. En route pour une piscine prestigieuse. Située au quartier Hédzranawoé. Un instant avant de tourner et prendre la voie qu'il leur faut, ils roulent à une vitesse moyenne convenable.

Djifa sort de son sac, son portable qu'elle allume enfin.

-Un instant, s’il te plaît ! Que j'avertisse la maison en envoyant un SMS à ma petite sœur. Nul ne sait où je suis allée, et ne sait rien de ma mésaventure. Ils seront très inquiets, surtout que je ne reste jamais dehors à pareil moment, fait-elle savoir à son compagnon.

-Ah, excellente idée ! Mais si tu appelais plutôt pour rassurer de ta voix ?

-Non, je ne veux parler à personne. De plus, si j'appelle, ils seront convaincus en même temps par ma voix que quelque chose n'allait pas. Et je te jure que je te laisserai seul dans l'instant même. Plus de piscine !

-Ah ça ! Moi, j'ai encore un vif appétit de ta compagnie et aucunement pas envie d'en être aussi sevré brusquement. Parle-moi plutôt un peu de toi alors !

Djifa, saisissant son SMS :

-Comme quoi ? Il n'y a vraiment rien que tu ne saches déjà. AFATODJI Amélé Djifa, je suis. Jeune femme de vingt-cinq ans, orpheline de mère depuis l'âge de treize ans, rêvant sa vie belle avec un homme qu'elle aime. Et, est infortunée depuis quelques heures déjà avec un ciel obscurci au-dessus de sa tête brutalement.

-[Rires...] drôle de présentation hein, Djifa ! N'est-on pas compagnons d'infortune maintenant ?

-C'est à dire ?

-De prendre la vie du bon côté, qu'il y a toujours comme toi qui vit les mêmes situations, voire pires.

Djifa finit d'envoyer le message, éteint de nouveau le portable qu'elle remet dans son sac.

-Compagnons d'infortune ! Et c'est ça, comme explication ! demande-t-elle, légèrement étonnée par une telle réponse, complètement en déphasage de leurs échanges.

Abla, assise aux côtés de son père, tous les deux perdus, voit l'écran de son portable posé à côté d'elle, allumé. Elle le prend, le consulte un instant.

-Papa, c'est dagan qui vient de m'envoyer un message, fait-elle savoir à son père dans un tressaillement.

-Êhin ! Elle dit quoi ? Qu'elle est où ? demande surexcité le père qui ne veut que sa fille.

Abla lit le message, narre nerveusement à son père :

-Elle dit ne pas pouvoir rentrer, de ne pas s'inquiéter pour elle, et qu'elle va bien. Elle demande aussi de ne pas nous déranger de la joindre.

Son papa n'en revenant surtout pas.

-Djifa ! Passer, la nuit au dehors ! Et en plus, nous demander de ne pas chercher à la joindre sans nous donner aucun motif, même dire où elle est !

Il prend son portable, lance son numéro. Déception, Djifa est déjà inaccessible de nouveau.

-Encore injoignable ! Grogne-t-il péniblement avant de se laisser effondrer encore plus, dans le fauteuil malgré le signe de vie fait de sa fille.

Agbé soupire. Avec un peu de sourire forcé, il répond à Djifa :

-AZIANYO-DUMADEY Comlan Agbévidé. 31 ans. Ex-marié depuis cinq jours déjà. Pour avoir surpris ma femme au lit avec un autre homme sous mon propre toit, dans notre lit conjugal. Après juste trois mois de mariage. Un mariage qui m'a rendu si heureux et fier, d'être désormais un homme aussi et de prendre plus confiance en moi. Et elle n'était même pas présente à la procédure de divorce. Elle s'était évaporée, sûrement avec son amant.

-Quoi ! Trois mois de mariage, et tu trouves ta femme au lit avec un autre homme ?

-Ah, oui, telle est l’obscure vérité, et c’est mon vécu !

-Pourquoi fallait-il que la vie soit aussi injuste ! Comment est-ce possible pour une femme ! Et sa dignité de femme !

-C'est ça, la vie, et qui fait la Vie ; ce mystère ! La Vie est tout simplement une Musique. Il faut savoir l'écouter. Et chacun, son appréciation.

FATIDIQUE COÏNCIDENCE

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    LE BANQUETLe toit AZIANYO-DUMADEY redevient la végétation qui retrouve sa splendide verdure au retour de la saison pluvieuse. La joie y est de nouveau pour être effective. Agbé, enfin, la femme que son cœur lui réclamait tant, retrouvée, c'est le sourire au quotidien. Plus enthousiaste, plus jovial, et plus souriant, il est. Et plus de temps, il passe avec les siens désormais. Plus de ces moments où il s'enfermait dans sa chambre pour vivre son amertume. C'est alors toute la famille qui retrouve au quotidien son vrai sourire d'antan. La vie semble renaître de ses cendres maintenues toujours chaudes.Ne peut-on pas négliger aussi que s'il n'y avait pas Sessimé qui le traitait comme une maman dorlotant son petit garçonnet, il n'aurait pas pu supporter autant. Il aurait claqué malgré les affaires dans lesquelles il se fourrait pour faire évoluer l'en

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