05 SAUVETAGE 05

ETHAN

En arrivant près du château, nous avons garé nos motos à l’abri des regards, dans un bosquet dense. Nous avons ensuite enfilé nos tenues de camouflage, masque blanc, casque de moto et nos gants, prêts à nous infiltrer. La nuit allait bientôt tombée en cette fin d’automne et les lumières du château brillaient au loin, créant des ombres propices à notre mission.

Nous avons contourné le château par l’arrière, évitant les zones éclairées et les caméras de surveillance. Une fois à l’intérieur, nous avons suivi le plan que nous avions mémorisé. Les couloirs étaient silencieux, tous les domestique étant concentré sur l’aile avant du château pour une raison qui nous était inconnu. Ainsi nous avons pu atteindre les quelques pièces susceptibles d’accueillir la pantoufle de saphir, nous nous sommes dirigés vers le bureau du comte sans encombre.

La porte du bureau était fermée, mais nous avions prévu des outils pour crocheter la serrure. En quelques minutes, nous étions à l’intérieur.

Le bureau était somptueux, avec des meubles en bois précieux et des œuvres d’art accrochées aux murs. Nous avons commencé à chercher la pantoufle de saphir, fouillant chaque tiroir et chaque recoin.

Finalement, nous l’avons trouvée dans un coffre-fort dissimulé derrière un tableau.

C’est Mica , le spécialiste des coffre-fort qui l’a ouvert sans grosse difficulté.

La pantoufle de saphir était encore plus magnifique en vrai que sur les photos. Nous l’avons soigneusement emballée, Mica l’a glissé dans son sac a dos et nous avons quitté le bureau en silence.

Nous avons voulu redescendre par où nous étions montés, mais des domestiques se firent entendre. Nous nous sommes donc dirigés vers l’autre escalier. Nous descendions avec discrétion, il ne fallait pas que nous nous fassions remarquer, pour notre sécurité.

Alors que nous passions devant une porte, j’entendis des cris de femme, des appels au secours. Bien sûr, je n’étais pas là pour ça, mais j’ai regardé mon frère jumeau. Il avait froncé les sourcils et tendu l’oreille.

— C’est quoi ça ? marmonna-t-il en tendant l’oreille.

— On dirait une femme qui appelle au secours, répondis-je.

Les cris reprenaient de plus belle. Nous avons échangé un regard, hésitant sur la conduite à tenir. Notre mission était de récupérer la pantoufle de saphir et de partir sans nous faire remarquer, mais nous ne pouvions pas ignorer ces appels à l’aide.

— On ne peut pas laisser quelqu’un en danger, dis-je finalement.

Mon frère hocha la tête en signe d’accord. Nous avons ouvert la porte avec précaution, prêts à faire face à toute éventualité. La scène qui s’offrit à nous était choquante : le comte de Montaigne était sur le point de violer une jeune femme, qu’il avait déshabillée en lui arrachant ses vêtements. Elle était terrifiée et se débattait désespérément.

Le comté avait le pantalon baissé et s’apprêtait à prendre la jeune femme de force.

Nous avions une vue plutôt écœurante sur son cul !

Je vis mon frère sourire malgré lui !

Le comte sortait un tas d’obscénité a la personne qui sous lui, tentais de se débattre !

— Laissez-la tranquille ! criai-je en me précipitant vers lui.

Je poussai le comte en arrière avec force, l’empêchant de s’approcher de la jeune femme. Mon frère, réagissant rapidement, sortit son arme et la pointa sur le comte.

— Ne bougez pas ou je tire, menaça-t-il d’une voix ferme.

Le comte, surpris et effrayé, leva les mains en signe de reddition. Nous avons rapidement attaché le comte avec des liens que nous avions apportés pour notre mission. Une fois qu’il fut immobilisé, nous nous sommes tournés vers la jeune femme.

— Vous êtes en sécurité maintenant, dis-je doucement en lui tendant une couverture que j’avais trouvée dans la pièce. Nous allons vous sortir d’ici.

— Vous ne vous en sortirez pas vivants ! hurla le comte, mais nous l’ignorâmes.

La jeune femme, tremblante, se couvrit avec ce qui restait de ses habits, qui ressemblaient plus à des haillons tant le comte s’était acharné à les déchirer. Elle nous regarda avec gratitude.

— Merci, murmura-t-elle, tandis que son corps tremblait encore de partout.

Elle enfila son pantalon, dont le bouton avait été arraché, mais au moins, elle n’était plus nue.

À genoux, le comte continuait de marmonner que nous ne nous en sortirions pas vivants, que la fille était à lui, que personne n’avait le droit de la lui prendre sans en payer le prix.

Je me suis dirigé vers lui, et prenant mon arme, je lui ai asséné un grand coup de crosse dans le visage, le faisant tomber, saigner et perdre connaissance. Je savais exactement où frapper pour obtenir qu’il soit assommé immédiatement.