ETHAN
Mon frère jumeau Micah et moi, sur nos motos, roulions à toute allure en direction du château du comte de Montaigne. Le vent fouettait nos visages, et le grondement des moteurs se mêlait à l'écho des roues frappant le pavé. La route sinueuse semblait interminable, mais nous savions que chaque seconde nous rapprochait du but, chaque accélération était un pas de plus vers notre objectif.
Les paysages défilaient à une vitesse folle, mais nos esprits étaient concentrés sur ce qui nous attendait. Le château se dessinait à l'horizon, imposant et majestueux, mais à la fois menaçant. Nous n'avions pas le luxe de nous y rendre à un rythme plus calme. Ce soir-là, tout devait être parfait.
Micah, à mes côtés, ne disait rien, ses yeux fixés sur la route, mais je pouvais sentir son intensité à travers chaque mouvement qu'il faisait. Il savait, comme moi, que cette mission était cruciale. Nos vies, et peut-être même plus, en dépendaient.
Le message que nous avions reçu était clair et précis : pénétrer dans le château et récupérer la pantoufle de saphir que le comte de Montaigne avait volée à notre client quelques semaines auparavant. Cette mission n'était pas seulement une question de vol, c'était un test, le premier d'une série de 12 missions qui nous conduiraient, espérons-le, à la libération de notre oncle.
Chaque mission était un pas de plus vers l'objectif final, et celle-ci, bien que cruciale, semblait être la plus risquée. Le comte de Montaigne n’était pas un homme ordinaire. Il était entouré de gardes expérimentés, et son château, avec ses murs d’enceinte et ses multiples systèmes de sécurité, était pratiquement imprenable. Nous n'avions pas le droit à l'erreur.
Mais nous savions que l'enjeu était plus grand que tout. Si nous échouions, notre oncle resterait captif, et les conséquences seraient dramatiques. Il fallait donc que cette première mission se passe sans accroc, car chaque faux pas pourrait compromettre la suite du plan.
Nous n'avions pas de place pour l'incertitude. Il nous fallait récupérer la pantoufle de saphir, et surtout, sortir sans laisser de trace. Le temps pressait.
Notre mission semblait simple : entrer par l’arrière pendant que le personnel était occupé, monter dans son bureau et récupérer la pantoufle de saphir.
Quelle idée avait eu le bijoutier lorsqu’il avait créé ces modèles ? Une pure merveille, d’après les photos. Il y en avait douze au total, chacun unique et magnifique. Chaque pantoufle était faite avec une pierre différente, ce qui les rendait encore plus précieuses et rares.
Le bijoutier avait voulu créer quelque chose d’exceptionnel, une série de pantoufles qui seraient non seulement des œuvres d’art, mais aussi des objets de désir pour les collectionneurs les plus fortunés. Chaque pantoufle était ornée de pierres précieuses et semi-précieuses, soigneusement sélectionnées pour leur éclat et leur rareté. Les photos que nous avions vues ne rendaient pas justice à la beauté de ces créations.
La pantoufle de saphir que nous devions récupérée était particulièrement impressionnante. Le saphir, d’un bleu profond et éclatant, était serti dans une monture en or finement ciselée. Les détails étaient exquis, et il était évident que chaque pantoufle avait été réalisée avec une précision et un savoir-faire exceptionnel.
Les autres pantoufles étaient tout aussi magnifiques. Il y avait une pantoufle en rubis, d’un rouge flamboyant, qui semblait capturer la lumière et la refléter de manière hypnotique. Une autre était ornée de diamants, scintillant de mille feux, et une autre encore était faite d’émeraudes, d’un vert profond et envoûtant. Chaque pantoufle était une œuvre d’art à part entière, et il était clair que le bijoutier avait mis tout son talent et son amour du métier dans leur création.
Nous savions que notre client, un collectionneur riche et passionné, serait ravi de récupérer sa douzième pantoufle. Il avait été dévasté lorsqu’elle lui avait été volée, et nous étions déterminés à la lui rendre.
Et nous serions ravis de recevoir sur notre compte une énorme somme en remerciement pour cette mission risquée, car le comte n’était pas n’importe quel comte. Il était aussi le chef d’une grosse organisation liée, plus ou moins, à la mafia locale. Si nous nous faisions prendre, nous étions morts. Nous avions dit oui, car le client payait une fortune en échange de nos services.
Mais a aucun moment, nous ne savions l’identité de notre client ! Tout passait par une organisation criminelle du Dark Web et l’intermédiaire avait aussi son pourcentage !
Nous avions analysé tous les faits et gestes du comte, tout y était passé : ses habitudes, les plans de la maison, où la pantoufle pouvait être cachée. Nous avions étudié ses horaires, ses déplacements, ses routines quotidiennes. Nous savions à quelle heure il se levait, à quelle heure il prenait ses repas, et même à quelle heure il se couchait. Nous avions identifié les moments où il était le plus vulnérable, les moments où il était le plus distrait.
Nous avions également analysé les plans de la maison dans les moindres détails. Nous connaissions chaque pièce, chaque couloir, chaque recoin. Nous savions où se trouvaient les caméras de surveillance, les alarmes, et les points d’accès les plus sûrs. Nous avions repéré les endroits où il était le plus probable que la pantoufle soit cachée : son bureau, sa chambre, et même les pièces secrètes qu’il utilisait pour ses affaires louches.
Nous avions méticuleusement pris en compte chaque aspect des habitudes de ses domestiques et de ses gardes. Nous savions parfaitement à quelle heure ils effectuaient leurs rondes, à quel moment précis ils faisaient leurs pauses, et quand ils étaient les plus concentrés et vigilants. Chaque détail avait été analysé : les moments propices pour nous infiltrer sans éveiller de soupçons, les créneaux où nous pouvions agir en toute discrétion, sans risquer d'être détectés.
La stratégie était rodée, chaque mouvement étant anticipé. Nous connaissions exactement la manière dont nous allions pénétrer l'enceinte du château, récupérer la pantoufle tant convoitée, puis ressortir sans laisser la moindre trace de notre passage. Chaque étape avait été pensée avec soin, et nous étions prêts à faire face à toutes les éventualités. Aucune surprise ne viendrait troubler notre plan.
Nous avions longuement étudié l'environnement. Le château était entouré de jardins luxuriants, ce qui offrait une couverture idéale pour une approche discrète. Nous avions scruté les plans du bâtiment dans ses moindres détails, connaissant les itinéraires, les pièces et les recoins comme si nous y avions toujours vécu. Nous savions que le bureau du comte se trouvait au deuxième étage, dans l’aile ouest, et nous avions déjà imaginé le meilleur moyen d’y accéder sans être repérés. Tout était en place, chaque action et chaque choix étaient calculés pour maximiser nos chances de réussite.
Ethan En arrivant près du château, nous avons garé nos motos à l’abri des regards indiscrets, dans un bosquet dense où les branches basses formaient une voûte naturelle. Le ronronnement des moteurs s’est tu, remplacé par le bruissement des feuilles mortes sous nos bottes. Nous avons enfilé nos tenues de camouflage avec des gestes précis : masques blancs anonymes, casques de moto noirs, gants en cuir usés par des années d’usage. Nous étions prêts à nous fondre dans l’ombre. La fin d’automne approchait, et le ciel virait déjà au gris profond, annonçant une nuit précoce. Au loin, les lumières du château scintillaient comme des étoiles tombées sur terre, projetant des ombres mouvantes qui allaient devenir nos alliées.Nous avons contourné le bâtiment par l’arrière, longeant les murs de pierre froide, évitant soigneusement les flaques de lumière des projecteurs et les yeux perçants des caméras de surveillance. Chaque pas était calculé, chaque souffle retenu. Une fois à l’intérieur, nous av
EthanJe plongeai mon regard dans celui de mon frère. Ses yeux brillaient d'une fierté qu'il tentait toujours de dissimuler, mais que je savais reconnaître. Il acquiesça d’un léger mouvement de tête, confirmant ce que nous devions faire. Je me retournai, attrapant fermement la fille par le bras.Elle se débattit, son corps se tordant sous l'emprise de la panique. Ses cris, ses tentatives désespérées de s'échapper, n'avaient aucun sens pour nous. Tout ce que nous voulions, c'était la sortir de là. Lui offrir une chance de s'en aller et de reprendre le cours de sa vie. Après tout, elle n'était rien de plus qu'une victime dans ce jeu morbide. Rien de plus qu'une simple fille prise dans un conflit qui la dépassait.— Calme-toi, lâchai-je d'une voix basse et grondante, serrant un peu plus son bras pour qu'elle cesse de se débattre. Mais, dans un mouvement brusque, elle arracha mon masque d'un coup sec.Mon visage, maintenant découvert, se retrouva exposé à ses yeux terrifiés. Ce fut l’insta
Je la tenais fermement contre moi, son corps frêle tremblant sous la pression de mes mains. Son souffle était rapide, irrégulier, comme si chaque respiration pouvait être la dernière. Le comte, ce salaud, avait été neutralisé, mais je sentais qu’elle n’était pas prête à comprendre la gravité de la situation. Ses yeux, agrandis par la peur, se fixaient tour à tour sur moi et Mica, cherchant une échappatoire dans cette pièce où il n’y en avait aucune.Le comte avait toujours été un homme dangereux, mais son pouvoir ne venait pas seulement de lui. Il avait des alliés, des hommes impitoyables, prêts à tout pour maintenir l'ordre qu’il avait instauré. Sa mort n’allait rien changer pour elle, au contraire, elle venait de se plonger dans un cauchemar encore plus profond. Ce n’était plus une question de fuir. La question était de survivre. « Ils te traqueront. » Les mots résonnaient dans ma tête, prononcés par Mica quelques minutes plus tôt.Soudain, un bruit sourd derrière moi me fit lever le
ETHANFinalement, nous atteignions une porte de service qui donnait sur les jardins, ses gonds rouillés grinçant dans la nuit silencieuse. Nous courions jusqu’à nos motos, la jeune femme entre nous deux, son souffle court résonnant dans l’air frais.— Tu avais déjà fait de la moto ? demandais-je en la regardant, mes yeux scrutant son visage pâle sous la lumière blafarde de la lune.— Non, répondait-elle d’une voix tremblante, à peine audible.— Alors écoutais bien, disais-je en lui tendant un casque usé, son plastique rayé reflétant les ombres. Tu devais t’accrocher et suivre les mouvements de mon corps. Si tu ne le faisais pas, tant pis pour toi.Elle hochait la tête, les yeux remplis de peur mais déterminée à obéir, ses doigts hésitants effleurant le casque.Nous enfilions nos casques, le cliquetis des attaches brisant le silence. Je montais sur ma moto, le cuir de la selle craquant sous mon poids, et Mica l’aidait à grimper derrière moi, ses mains fermes la guidant. Elle me prenait
ETHANJe me suis dirigé vers la salle de bain, enlevant mes vêtements en chemin. J’ai toujours été à l’aise avec mon corps, et je n’ai jamais prêté attention à la gêne des autres.La jeune femme, assise sur un vieux canapé, détourna le regard, visiblement mal à l’aise.— Je vais prendre une douche, dis-je à Mica. J’ai du sang du comte sur moi.— Ok, répondit mon frère, il regarda la fille et rit de sa gêne.— T’as jamais vu un homme nu ou quoi ?Elle rougit si violemment que le contraste entre sa peau et la blondeur de ses cheveux devint encore plus frappant. Elle détourna le regard, visiblement mal à l’aise, tandis que je me dirigeais vers la salle de bain pour prendre une douche.Le garage avait une petite salle de bain, juste une douche, un lavabo et des toilettes, pas de luxe, plutôt rudimentaire, mais c’était suffisant !Après une douche rapide, je suis sorti de la salle de bain, toujours nu, et je me suis dirigé vers mon coffre pour prendre des vêtements propres que j’avais empor
Cendrillon💋Lorsque l’individu ferma la porte à clé, je me dirigeais discrètement derrière et j’entendais :— On devait trouver un moyen de la faire disparaître complètement, me dit-il d’une voix basse, presque un murmure. J’avais peur qu’elle nous attire des ennuis. Je ne la sentais pas, cette fille.— J’étais d’accord, répondis-je, mes mots pesés avec prudence. Mais pour l’instant, on n’avait pas le choix que d’attendre. Après tout, elle ne pouvait pas vraiment faire grand-chose contre nous dans sa situation. Allez, viens, allons bosser un peu. Nous réfléchirons plus tard à ce que nous pouvions faire !— Oui, tu avais raison, Ethan, il ne fallait pas non plus se précipiter ! Ce n’était pas tout, mais le travail nous attendait, et j’avais une de ces soifs aussi !Ils voulaient se débarrasser de moi, me tuer très certainement. Mon cœur battait à tout rompre, et je sentais une sueur froide couler le long de mon dos, trempant le tissu léger de ma chemise. Je tendais de nouveau l’oreille
Cendrillon 💋Je me levais et décidais de regarder dans l’armoire, ses portes grinçantes révélant un vide poussiéreux, puis dans la table de chevet, tout aussi déserte. Je regardais même en dessous, au cas où, soulevant un coin du tapis usé, mais je ne voyais rien, pas même une trace d’objets oubliés.J’entendais de nouveau le plancher grincer, un son aigu qui me faisait frissonner. Je me redressais précipitamment et me mettais sur le lit, le matelas s’affaissant sous mon poids. La porte s’ouvrait, et ils étaient là tous les deux, leurs silhouettes imposantes emplissant l’encadrement.— Bouge, on avait loué la chambre ! disait l’un d’eux, sa voix rauque tranchant l’air.Je me levais, les regardais sans trop comprendre ce qu’ils me disaient, mon esprit embrouillé par la peur.— Bouge ! criait le second d’une voix menaçante, ses mots résonnant comme un ordre brutal.J’obéissais et m’approchais d’eux, mes pas hésitants sur le sol irrégulier. Ça se trouvait, c’était une ruse pour que je le
CENDRILLON— Moi, c’était Mica, répondait-il en me regardant avec un peu plus de douceur, ses yeux bleus adoucis par la lumière tamisée de la pièce.Il mettait le repas de son frère sur la table et me faisait signe de m’asseoir, son geste brusque mais invitant. Je ne me faisais pas prier, mes jambes flageolantes touchant enfin le sol près de la chaise en bois usée. L’assiette était garnie d’un énorme hamburger, son pain doré luisant sous la lampe, et de belles frites croustillantes qui me donnaient bien envie, leur odeur salée emplissant l’air.— Donc, tu avais des demi-sœurs, une belle-mère, et tu faisais quoi chez le comte ? demandait Mica en s’asseyant en face de moi, sa fourchette déjà en main.— D’après ce que m’avait dit le comte, ma belle-mère m’avait vendue à lui ! Enfin, elle avait vendu autre chose au départ et…, commençais-je, ma voix tremblant légèrement.Ethan me regardait et me demandait d’une voix grave, en me servant un verre d’eau après s’être servi, le liquide clapota
Cendrillon— Cendrillon… murmura Ethan, ses doigts effleurant mon épaule.Je ne répondis pas. Mes yeux étaient rivés sur le papier plié que Mica déplia lentement. Quelques mots griffonnés à l’encre noire, d’une écriture tremblante mais lisible : « Les contes finissent mal quand on oublie les dettes. »Un silence glacial s’abattit sur nous. Le bar, pourtant encore bruyant, sembla s’effacer autour de moi. Je sentis une sueur froide couler dans mon dos, et mes jambes vacillèrent. Mica froissa le papier dans son poing, ses jointures blanchissant sous la pression.— C’est quoi cette merde ? grogna-t-il, ses yeux lançant des éclairs.Ethan, plus calme mais tout aussi tendu, ramassa la photo et l’examina de près.— Quelqu’un sait que t’es ici, dit-il doucement. Quelqu’un qui connaît ton passé.— Mon père est mort, articulai-je, la voix tremblante. Et ma belle-mère… Marie l’a vendue à des mafieux après ses aveux. Qui pourrait…Je m’interrompis, incapable de finir ma phrase. Les dettes. Ce mot
CendrillonLe bar-hôtel de Roland bourdonnait comme un essaim d’abeilles en pleine saison. Les rires des clients ricochaient sur les murs en bois, les verres s’entrechoquaient dans un tintement joyeux, et l’odeur de bière fraîche se mêlait à celle des frites tout juste sorties de la friteuse. C’était une soirée comme je les aimais : bruyante, vivante, un chaos organisé où je me sentais enfin chez moi. Un an s’était écoulé depuis ce jour où Ethan et Mica avaient scellé notre union sous les étoiles, un an depuis que j’avais dit oui à deux hommes qui avaient transformé ma vie de cendres en quelque chose de lumineux. Et pourtant, ce soir-là, alors que je servais une pinte à un habitué, une sensation étrange me nouait l’estomac.Je posai la main sur mon ventre, instinctivement. Rien ne se voyait encore – pas de courbe, pas de rondeur – mais je savais. Depuis quelques jours, un pressentiment grandissait en moi, confirmé ce matin par un test discret acheté à la pharmacie du coin. Deux petites
CENDRILLON— Vous êtes ma vie, dis-je simplement, les larmes coulant sur mes joues. Je vous aime tous les deux, d’un amour qui dépasse tout ce que j’aurais pu imaginer. Aujourd’hui, je vous promets de vous aimer, de vous soutenir, de partager chaque moment avec vous. Vous êtes mes âmes sœurs.Puis, dans un geste symbolique, Roland unit nos mains, et chacun des jumeaux déposa un baiser sur mes lèvres, scellant ainsi notre union.Le reste de la soirée se déroula dans une ambiance festive, remplie de rires et de joie. Les invités dansaient, et la musique résonnait dans toute la salle. J’avais l’impression d’être dans un rêve, mais c’était bien réel. J’étais mariée aux deux hommes que j’aimais plus que tout, et rien ne pouvait gâcher ce moment.Sous les étoiles, alors que la fête battait son plein, Micah, Ethan et moi nous éclipsâmes discrètement, profitant de quelques instants de tranquillité loin des regards. Ils m’entourèrent de leurs bras, et je sus que peu importe les épreuves à veni
CENDRILLON💋Dans l’élégant bar-hôtel de l’oncle Roland, l’effervescence battait son plein alors que les préparatifs du bal prenaient forme. Cela faisait maintenant un an que Micah et Ethan m’avaient sauvée du comte, un an où, contre toute attente, ils avaient aussi conquis mon cœur. Cette année avait été marquée par des épreuves, des moments de doute, mais surtout, par un amour si puissant qu’il avait effacé les ombres de mon passé.Dans une semaine, Roland allait célébrer notre mariage. Bien sûr, ce ne serait pas un mariage légal, mais à mes yeux, cela importait peu. C’était mon mariage, celui qui scellerait notre amour, au-delà des lois et des conventions. Micah avait été le premier à me faire sa demande, dans son style typique, franc et direct. Ethan, avec son air plus calme, avait suivi. Je m’étais mise à rire, un rire sincère, avant de dire oui aux deux. Moi qui n’avais jamais réellement été aimée, moi qui avais passé tant de temps à fuir les faux-semblants et les pièges du mond
ETHANÀ la fin du repas, alors que nous finissions le dessert, Roland posa son verre de vin sur la table et se tourna vers Marie avec un regard sérieux, presque solennel.— Je voudrais te proposer de devenir ma cuisinière, dit-il en la fixant avec un léger sourire en coin, comme s’il attendait sa réaction.Marie éclata de rire, un rire franc et chaleureux qui résonna dans la pièce.— Cuisinière ? Sérieusement ? Elle secoua la tête avec amusement. J’aurais préféré une demande en mariage, Roland !Mon oncle la regarda intensément, ses yeux brillants d’une émotion qu’il avait rarement laissé transparaître.— Et si je te le demandais, Marie ? répondit-il doucement, laissant flotter la question dans l’air.Cette fois, Marie s’arrêta un instant, surprise, avant de reprendre son éclat de rire. Elle fouilla dans sa poche pour en sortir une cigarette qu’elle s’apprêtait à allumer. Mais Roland, rapide, lui prit délicatement la cigarette des mains.— Pas ici, ma belle, dit-il avec un sourire aff
ETHANMarlène hurla, sa terreur palpable.— Tu peux pas me faire ça ! Elle se débattait dans ses liens, ses yeux écarquillés d’horreur. Mais mon oncle ne bougea pas d’un centimètre.— Oh, si, je peux. En un geste rapide, il lui fourra son vieux bâillon dans la bouche, étouffant ses cris. Puis, d’un signe de tête, il appela Johnny. Emmenez-la.Johnny et deux autres hommes s’approchèrent. Marlène se débattait, mais ses efforts étaient vains. Ils l’attrapèrent fermement et la traînèrent hors de la pièce. Ses yeux étaient pleins de désespoir, mais aucune pitié ne se lisait dans ceux de mon oncle.Une fois la porte refermée derrière eux, Roland se tourna vers nous. Son visage fatigué, ridé par les années de secrets et de pouvoir, s’adoucit légèrement.— Mes chers neveux, je tenais à vous remercier pour tout ce que vous avez enduré pour moi.Micah hocha la tête.— C’est normal, tonton. Tu nous as sauvés de grand-mère, après tout.Roland esquissa un sourire, une ombre de nostalgie dans ses y
EthanNous sortions de la douche, et Cendrillon resplendissait. Son sourire radieux était une récompense à lui tout seul, illuminant la pièce bien plus que la lumière tamisée qui filtrait par la fenêtre. Son regard était différent, plus apaisé, comme si quelque chose en elle avait changé. Et je devais avouer que, moi aussi, je me sentais transformé. L’heure que nous venions de passer ensemble avait été un moment de pur bonheur, une parenthèse hors du temps.Nous devions redescendre. Cela faisait déjà une bonne heure que nous nous étions éclipsés, et même si je n’avais pas envie de quitter cette bulle de douceur, je savais que nous ne pouvions pas rester cachés indéfiniment. Pourtant, une pensée persistait dans mon esprit : j’avais adoré me perdre dans la chaleur et la douceur de Cendrillon, et je ne voulais pas que ce moment s’arrête.Quelque chose en elle avait changé, c’était indéniable. Peut-être était-ce cette lueur nouvelle dans ses yeux ou la façon dont elle se tenait plus droit
CENDRILLONÉthan prit mon visage entre ses mains et, après un instant d’hésitation, m’embrassa avec une passion contenue, presque délicate. Ses lèvres chaudes contre les miennes effacèrent toute pensée, ne laissant place qu’au moment présent, où rien d’autre n’existait que nous trois, ensemble.Pendant ce temps, Micah, sans un mot, continuait à parsemer de légers baisers le long de mon cou, ses mains parcourant mes épaules, puis descendant lentement le long de mon dos. Chaque contact envoyait des ondes de chaleur à travers moi, me faisant presque chavirer.Je me laissai aller à leurs caresses, sentant mon corps réagir à chaque toucher. Les mains d’Éthan glissèrent le long de mes bras, puis remontèrent pour se poser sur mes hanches, m’attirant plus près de lui. Son baiser se fit plus profond, plus intense, et je sentis une vague de désir monter en moi.Micah, derrière moi, pressa son corps contre le mien, je pouvais sentir son erection contre mon dos, il attrappa mon pantalon et le fit
CendrillonJe me figeai d’un coup, incapable de bouger, comme si le poids de l’instant m’avait cloué sur place. Micah et moi restâmes ainsi un long moment, suspendus dans un silence chargé d’émotions brutes. Puis, lentement, il s’écarta, ses yeux plongeant dans les miens avec une intensité qui me fit presque vaciller.— Maintenant, promets-moi que tu feras tout en toute transparence, dit-il, sa voix grave teintée d’un mélange d’inquiétude et d’espoir.Je hochai la tête, une nouvelle détermination s’éveillant en moi comme une flamme fragile mais tenace.— Oui, je ne voulais pas vous faire peur, murmurai-je, la gorge nouée par la culpabilité.Micah esquissa un sourire, et dans son regard brillait une lueur de fierté qui me réchauffa le cœur.— Tu savais bien que ta disparition allait nous faire du mal, reprit-il, son ton plus doux mais encore marqué par une douleur sourde. On avait déjà perdu notre oncle… On a cru que ce type qu’on a vu sur la caméra t’avait tuée, ou pire, vendue. Tu peu