07 Sous Pression 07

ETHAN

Soudain, alors que je la tenais fermement, le comte, qui était revenu à lui, avait réussi on ne sait comment à se défaire de ses liens. Il se releva et se jeta sur moi.

Pris par surprise, je lâchai la jeune femme pour me défendre. Mon frère réagit instantanément, pointant son silencieux sur le comte et tirant sans hésitation.

Le comte s’effondra, mortellement blessé d’une balle entre les yeux !

La jeune femme, profitant de la confusion, tenta de nouveau de s’échapper. Elle se précipita vers la porte. Mon frère, réagissant rapidement, la rattrapa violemment par le bras, la retourna et la colla contre le mur, pointant de nouveau son arme sur elle.

— Tu ne vas nulle part, grogna-t-il en la maintenant fermement contre le mur.

Elle se débattit, mais il la maintint fermement.

— Écoute, dit-il d’une voix plus douce mais ferme. Nous ne te voulons aucun mal, mais tu dois comprendre que tu es en danger. Le comte est mort, mais ses associés ne te laisseront pas tranquille s’ils te retrouvent. Nous devons te mettre en sécurité, ce qui garantira aussi notre sécurité maintenant que tu as vu son visage.

Je remis mon masque tandis qu’il la maintenait toujours avec force. Puis j’ajoutai :

— Parce qu’au cas où tu ne t’en rendrais pas compte, petite écervelée, tu étais théoriquement seule avec ce porc, donc tout le monde pensera que c’est toi qui l’as tué ! Donc ses hommes, ses acolytes, n’auront qu’une envie : se venger !

Elle regarda mon frère, les yeux écarquillés de terreur, mais je pouvais voir qu’elle savait que nous avions raison.

— Et ils vont vouloir te cuisiner, savoir d’où tu sortais l’arme qui l’a tué ! Et nous ne voudrions pas que tout remonte jusqu’à nous ! souffla Mica sans la quitter du regard.

— Je... je comprends, balbutia-t-elle. Je ne dirai rien à personne, je vous le promets. Laissez-moi partir, s’il vous plaît.

Elle pleurnichait et sa voix était suppliante. J’avais horreur que les gens pleurnichent, femme incluse !

— C’est bon, arrête de chialer, ça ne changera rien au fait qu’on ne peut pas te rendre ta liberté ! grogna mon frère en rangeant son arme.

C’est alors qu’elle tenta de fuir, presque instantanément, profitant qu’il jetait un œil à l’homme à terre en rangeant son arme.

J’accélérai le pas et la saisis immédiatement par les cheveux, la tirant en arrière. Elle poussa un cri de surprise et m’attrapa par le poignet.

— Si tu recommences, on te fait sauter la cervelle, menaça Mica, mon frère, en sortant son arme de nouveau et en collant le canon contre sa tempe.

Il fit glisser le canon de son arme jusqu’à ses lèvres, appuyant doucement comme s’il voulait qu’elle l’accueille dans sa bouche. La jeune fille, terrifiée, serra les dents et ferma les yeux, paralysée par la peur. Mon frère avait toujours des idées étranges, et cette fois-ci, cela semblait particulièrement obscène. Mais je connaissais bien mon jumeau et ses désirs particuliers. Il y avait quelque chose de troublant et d’intense dans ses gestes, une tension palpable qui rendait l’atmosphère électrique. Je vis Mica sourire, savourant chaque instant de cette scène troublante.

On pouvait voir à son expression qu’elle pensait bien que sa dernière heure était arrivée.

Je tirai plus fort sur ses cheveux, lui arrachant un petit gémissement de douleur, et collai mes lèvres à son oreille.

— Tu as compris ce qu’on t’a dit ? Tu vas nous suivre et on va trouver une solution ! Ou tu préfères mourir tout de suite ?

— Je ne dirai rien, répétait-elle en tremblant, la voix à peine audible.

—Je te demande si tu as compris ?

Je resserrai ma prise, sentant sa peur palpable.

—Oui j'ai compris !

— Tu n’as pas le choix. Soit tu coopères, soit tu subis les conséquences.

Elle tremblait de plus en plus, mais continuait à murmurer :

— Je ne dirai rien.

Je laissai échapper un rire sinistre, savourant le contrôle que nous avions sur elle.

— Bien sûr que tu ne vas rien dire à personne, car tu vas venir avec nous ! dis-je en relâchant légèrement ma prise. Maintenant, on va sortir d’ici sans faire de bruit. Compris ?

Elle acquiesça de nouveau, cette fois en ouvrant les yeux, le regard empli de terreur mais aussi de résignation.

Mica lui caressa le visage avec son silencieux et le rangea.

Je penchai mon visage vers elle et la regardai droit dans les yeux.

— Tu as tenté de fuir déjà deux fois, la troisième, je te tue personnellement de mes propres mains. Et crois-moi, tu as beau être jolie, après mon passage, personne ne saura qui tu étais.

Elle pâlit, comprenant la gravité de la situation.

Nous avons quitté la pièce rapidement, en prenant soin de ne pas faire de bruit. En descendant l’escalier, nous avons entendu des voix et des pas qui se rapprochaient. Nous nous sommes cachés dans une alcôve, retenant notre souffle. Les domestiques passèrent sans nous voir, et nous avons pu continuer notre chemin.