- Raphaël: Bonsoir ma fleur.
Je décide de ne pas y répondre, même si j’en meurs d’envie. Non mais pour qui se prend-il après un dîner magnifique durant lequel il m’a assuré vouloir de moi il fait des jours sans prendre de mes nouvelles, quand quelqu’un vous plaît vous êtes pas censé la harceler H24 ? Du moins je c’est ce que je ferai si jamais ça m’arrivait. Il ne peut juste pas disparaître comme ça et revenir quand l’envie lui prend. Non non c’est trop facile. Soudain mon téléphone se met à sonner c’st toujours lui, je souris pour moi même heureuse de voir qu’il insiste. Je sais que je vais lui répondre, du moins un jour mais pour le moment je lui en veux beaucoup trop pour lui parler. Alors je décide d’ignorer son appel. Le téléphone arrête de sonner et affiche qu’il m’a laissé un message dans ma messagerie vocale je me précipite dessus pour l’écouter
- Raphaël: Ma fleur réponds moi. J’ai tellement de choses à te raconter, mais je ne peux pas si tu ne me laisses pas une chance de te parler.
Je fonds, sa voix réveille une multitude de papillons dans mon ventre je me rend compte à quel point cette voix m’a manqué… je décide de lui répondre
- Moi: Qu’est-ce que tu veux Raphaël ?
- Raphaël : Merci de me laisser m’expliquer. Comment tu vas ?
- Moi: Tu as dis que tu allais t’expliquer alors arrêtes avec ta politesse
- Raphaël : Pas faux. Pour faire cours j’étais en voyage.
- Moi: Et en voyage tu n’as pas eu du temps pour donner des nouvelles ?
- Raphaël : C’est trop long à expliquer on se voit demain pour en parler ?
Je réfléchis un instant avant de lui répondre, je n’ai pas grand chose à faire demain et si je demande la permission à maman elle va pas accepter demain c’est mardi donc je ne pourrais aller le voir. Mais en même temps je meurs d’envie de le revoir, je trouverais un moyen de sortir. Alors je lui dis oui.
Le lendemain, quand je rentre des cours je dis à maman que je dois aller chez un camarade au terminus mimboman pour travailler elle accepte et j’y vais j’ai mis la nouvelle robe que Lorie m’a rapporté de Douala. Je laisse mes cheveux tels quels à savoir six nattes sur la tête avec la nouvelle babouche que grand-mère m’a acheté j’ai essayé de m’arranger tant bien que mal. Je le retrouve donc à la mobile omnisports dans une énorme voiture. Mais que peut-il bien faire pour pouvoir conduire ce genre de voiture ? Il est assis derrière le volant, il discute avec quelqu’un au téléphone de là où je suis je n’entends pas très bien mais on dirait qu’il est entrain de se disputer avec quelqu’un. Je m’avance vers lui dès qu’il m’aperçoit son regard s’illumine, il sourit puis dit à la personne à l’autre bout du fil qu’il l’a rappelera met son téléphone dans la poche et s’avance vers moi. Nous regardons sans rien dire des deux mains il arrête ma tête et dépose un baiser sur mon front puis il me dit merci. Nous montons dans sa voiture et roulons en silence. J’ai envie de lui demander où nous allons mais je n’ose pas parler de peur de rompre le charme alors je me contente d’observer la route en silence. Quelques minutes plus tard nous voici devant l’hôtel la falaise je le regarde perplexe pour qui me prend-il ?
Ayant remarqué ma réaction il me dit
- On va juste manger t’inquiète pas .Nous sortons du véhicule et entrons dans l’hôtel pour y manger. Il nous choisit un coin tranquille où nous pouvons discuter nous nous asseyons côte à côte.
Raphaël me tend un menu et je choisis le poulet avec le riz. Lui il commande une salade. Nos plats arrivent je le regarde manger sa salade et me demande comment il fait pour avaler toutes ces herbes.
- Tu ne manges pas ? Me demande t’il. Je me concentre sur mon assiette, ce riz est bizarre c’est la première chose qui me vient en tête. Je crois me rappeler que Lorie m’a parlé d’un riz qu’elle a appelé les brisures de riz, il est cassé cassé comme si on avait marché sur ça. Première bouchée, deuxième, troisième j’en oublie même que je suis dans un restaurant je vais tout manger tellement c’est bon.- Je ne te demande même pas si ça te plaît la façon dont tu manges dit tout. Il sourit, je baisse la tête gênée comment lui dire que c’est ma première fois de manger ce genre de riz ? C’est tellement bon j’y suis pas habituée. Je bois un verre de jus pour me donner contenance et je recommence à manger plus doucement cette fois.Il pose sa fourchette et se tourne vers moi
- Je suis désolé de ne pas avoir fais signe. J’avais un voyage urgent que j’ai dû effectuer en dehors du pays. Je suis vraiment désolé.Je le regarde, je vois de la sincérité dans ses yeux il pourrait même me raconter n’importe quoi à cet instant que je le croirais toujours quand il me regarde avec ces yeux là. J’ai peur, de tout ce qu’il fait naître en moi. Je me racle la gorge et lui demande
- C’était rien de grave j’espère- Non ne t’en fait pas. Rien que je ne peux régler. Dit-il en haussant les sourcils.- A part ça ton voyage s’est bien passé ?- Oui… Il prend ma main et me caresse le visage. Mais tu m’as beaucoup manqué, j’ai essayé de faire au plus vite pour rentrer te voir.Je regarde partout sauf dans sa direction, et comme d’habitude quand je suis avec lui je perds tous mes moyens. Je n’ai jamais été embrassée, mais ce que je désire là du plus profond de mon cœur est qu’il pose ses lèvres sur les miennes. Inconsciemment je m’humecte les lèvres, il remarque mon geste et du doigt viens caresser sensuellement ma lèvre inférieure il pousse son doigt dans ma bouche je ne sais pas ce qui me j’ouvre mes lèvres et les referme sur son doigt je le suçote, je le regarde droit dans les yeux. Il grogne, puis il ferme les yeux et murmure
- Mais qu’est-ce que tu me fais ma fleur ?Il ouvre ses yeux retire son doigt, me sourit puis mets le doigt que je viens de sucer dans sa bouche en me regardant droit dans les yeux.
C’est normal que je sente ma culotte mouillée à cet instant ? Parce que là je suis trempée…
Il continu de manger comme si de rien n’était et me demande si je suis tressée avec l’approche de l’examen
- Non. Lui répond je. J’ai juste hâte que ça arrive et que je puisse en finir avec ça. Comment tu sais que je suis en classe d’examen ?- Lorie ne t’a rien dit ?- Qu’est-ce qu’elle était censée me dire ?- Eh bien ! Je l’avais abordé pour qu’elle nous mette en contact tous les deux et qu’elle me parle de toi. Elle m’a toujours dit que tu n’étais pas intéressée…Je m’arrête de manger un instant le regarde perplexe, Lorie ne m’en avait pas parlé. Elle ne m’avait même pas dit non plus qu’ils se connaissaient. Mais pourquoi ?
- Impossible lui dis-je. Elle m’en aurait parlé.- Alors soit c’est moi te mens, soit c’est ton amie qui n’est pas honnête avec toi.Le malaise que j’avais éprouvé lorsqu’on s’étaient disputées à cause de lui en route était donc réel. Je décide d’arrêter d’y penser et me dit qu’elle avait sans doute ses raisons. Raphaël et moi continuons de discuter, plus nous parlons plus je me sens à l’aise avec lui. Il est doux, gentil et très humble car ça se voit qu’il est riche, mais en fait fît pour que je me sente à bien. Nous ne voyons pas le temps passer c’est idyllique, mais comme toujours il faut une fin à toute chose. Il me ramène donc à essos, se gare près du lycée.
- J’ai passé une agréable soirée lui dis-je- Moi aussi souffle t’il.Nous nous regardons sans plus rien dire, avec nos seuls yeux qui parlent pour nous
- Je t’ai rapporté quelque chose me dit-il en prenant un paquet derrière lui. Je le prends, j’ouvre et j’y découvre un écrin portant un magnifique collier. En forme de fleur incrustée de pierres précieuses je suis quasi sûre qu’il s’agit d’or.Je le prends, il est tellement délicat, magnifique y’a pas d’autres mots pour le décrire j’ai peur de le casser.
- Merci lui dis-je. Mais je vais devoir refuser c’est trop pour moi.- Dès que je l’ai vu j’ai tout de suite pensé à toi, il est fin et délicat tout en restant raffiné exactement comme toi. Je t’en prie accepte.- Mais c’est que…- Tss… Tss on ne discute pas. Tu veux pas me faire plaisir ?- Si mais…- Alors portes le. Me coupe t’il.Je finis par me résigner et me décide à porterle collier. J’essaie de le mettre, il me le prend des mains, l’ouvre je me tourne dos à lui pour qu’il puisse me le passer autour du cou. Après m’avoir passer le collier, il dépose un baiser léger sur ma nuque qui me fait frissonner. Je me retourne et lui dis
- Il faut que j’aille- Hmmm. Il regarde mes lèvres et lèche délicatement les siennes- Merci pour cette soirée. Il ne dit rien comme la dernière fois il se contente de se rapprocher de moi, je sens son souffle sur mes lèvres. Sauf que cette fois il ne contente pas que de m’ouvrir la portière.Il pose délicatement sa main sur mon visage, caresse mes lèvres de son pouce, il me regarde dans les yeux puis les baissent encore sur mes lèvres.
- J’ai eu envie de ça toute la soirée. C’est la seule chose qu’il me dit avant de fondre sur mes lèvres.Son baiser est lent, doux et provocateur il a un goût d’orange exactement comme la boisson qu’il buvait tout à l’heure au restaurant. Il me suçote la lèvre, exactement comme je l’ai fais avec son doigt au restaurant. Il plonge sa langue dans ma bouche m’explore la bouche puis revient prendre mes lèvres les mord et souffle légèrement dessus. Je gémis, il grogne puis aussi soudainement que son baiser a commencé il y met fin colle son front contre le mien et me dit
- Tu es à moi maintenant.Je ne dis rien je me contente juste de secouer la tête en signe d’acquiescement. Il a l’air ravi, il me fait un bisou sur le front puis m’ouvre la portière. Je descends lui dis au revoir de la main et me dirige vers chez moi. Il est 20h quand j’arrive chez moi. Je trouve mes frères assis dehors à leurs visages je comprends tout de suite qu’il y’a un problème.
- Où est maman ?Aurélien me regarde les yeux remplis de larmes et me dit
- Elle est très malade tonton Roger l’a conduite à l’hôpital.Tonton Roger était le papa de Lorie, si il avait été contraint d’amener maman à l’hôpital ça veut dire que cela était sérieux. Je me précipitai donc chez Lorie pour savoir où son père avait conduit s' il leur avait donné des nouvelles. Je trouvais Lorie au salon avec sa maman- Bonsoir maman lui dis-je - Je peux être ta mère ? Me répondit- elle.La maman de Lorie ne nous appréciait pas. Vraiment pas du tout elle passait son temps à nous rabaisser ou à nous montrer comment sa famille était supérieure à la nôtre. Nous le savions déjà, elle n’avait pas besoin de le faire voir. Pour une obscure raison qu’elle seule connaissait cette femme nous détestait. Pourtant ça n’
Avec tout ce qui s’est passé je n’ai pas eu de temps pour penser à lui. Je décrochais donc le téléphone.- Allô, bonsoir Raphaël- Ma fleur… Comment tu vas ?- Je vais bien et ...- Je ne t’ai pas aperçu aujourd’hui pourquoi ? me coupa t’il- Parce que je ne suis pas allée à l’école simplement- Pourquoi n’y es-tu pas allée ?- Ma mère est tombée gravement malade et j’ai dû rester à la maison.
Nous restons silencieux un moment, avec rien que nos yeux pour parler et pour transmettre tout l’amour que nous éprouvons l’un pour l’autre.- À quand le sport de votre examen ?- Dans deux semaines lui dis-je- Humm d’accord et que vas-tu faire ensuite ?- Je comptais rentrer chez moi.Il s’étonne et me dis- Sérieusement ? Je sais qu’à cette période les élèves planifient souvent des activités vous ne l’avez pas fait avec tes camarades ?- &nb
Après ma dernière conversation avec Lorie nous ne nous sommes plus parlées chacune avance de son côté, sans rien demander à l’autre. Le jour du sport approche à grands pas, mes camarades continuent de préparer leur sortie. Lorie et moi nous évitons quand je finis mes cours je rentre directement à la maison, ou alors Raphaël et moi nous rencontrons on a même trouvé un petit coin à nous où nous isoler de temps en temps. Il est tout simplement parfait, aux petits soins pour moi. Il est drôle, aimant et me motive à fond dans ce que je fais. Il me pousse même à entreprendre avec le secteur de l’emploi qui est très fermé au pays. Je pouvais tout partager avec lui pour la première fois de ma vie je me disais que le bonheur frappait à ma porte.
Une semaine s’est écoulée depuis le sport. Une autre commence. Je n’ai plus de nouvelles de Raphaël. Quand je suis rentrée ce jour, j’ai essayé de cacher ma peine mais je n’ai pas pu. Ma mère l’a bien remarqué mais elle a respecté mon envie de ne pas en parler. J’ai bloqué son numéro pour qu’il ne puisse plus me joindre. Il me manque. Discuter avec lui me manque, rire, ses conseils, son parfum… J’ai décidé de changer de chemin pour aller et rentrer de l’école. C’est deux fois plus loin mais au moins comme ça je suis sûre de ne pas avoir à le croiser.Ce soir-là, je rentre de l’école lessivée et je finis de faire la cuisine. Comme depuis maintenant une semaine et demie, je finis de servir la nourriture
Ma vie de jeune se résume en deux points : école et ensuite je vais au marché aider ma grand-mère la mère de mon père les vendredis soir.Je suis Kimberly Ngassa jeune camerounaise originaire du MBAM et KIM âgée de 17 ans je suis en classe de terminale une première pour ma famille. Faut savoir ma mère a arrêté l’école à 15 ans elle est tombée enceinte de moi en troisième et a du arrêté les études pour se consacrer à sa nouvelle vie de femme au foyer. Je suis l'aînée d’une famille de 4 enfants j’ai donc trois frères à savoir Aurélien,Alexis et Charles vous l’aurez compris je suis la seule fille. Notre père est décédé quand nous étions très petits, il est tombé du haut d’une maison en chantier où il travaillait. Depuis lo
Comme l’autre fois il me sourit. Mon Dieu ces fossettes... Je le regarde médusée. - Ça va ? Me demande t’il - …Il hausse un sourcil interrogateur. - Tu es muette c’est ça ? Il se met à faire des gestes dont je suis sûre que même un muet ne comprendrait pas le moins du monde.J’éclate de rire. Il s’arrête, lâche mon bras et continue à me regarder et moi je continues de me tordre de rire. - Putain même ton rire est sexy… il a dit cela tellement bas que j’ai cru rêver mais non il l’a vraiment dit.J’arrête de rire et le regarde dans les yeux. - Raphaël me dit-il. Et toi comment tu t’appelles ?- Kimberly…- On t’a déjà dis que tu avais un t
Je le regarde interloquée, il me veut moi je ne sais quoi dire.- Je ne sais pas ce que tu m’as fais mais je n’ai de cesse de penser à toi…La montre suspendue au mur attire soudain mon attention, 20h. Bordel, j’ai pas vu le temps passer.- Faut que je rentre lui dis-jeIl me regarde perdu et me demande si j’ai entendu ce qu'il vient de me dire.- Oui je t’ai entendu mais là faut vraiment que je rentre, il se fait tard et ma mère va s’énerver- D’accord, je te raccompagne - Non je prendrai un taxi- Hors de question je t’ai demandé de venir jusqu’ici alors je te raccompagne. Il se lève donc va régler l’addition et nous sortons.