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Aimée Kouam

Aimée KOUAM

Je me dépêche de me rendre à l’hôpital. Cela fait deux jours que maman m’a appelé pour me dire que ma sœur se trouve entre la vie et la mort. Depuis lors, les appels fusent de partout me demandant pourquoi, moi, son unique sœur ne suis pas encore à son chevet. J’ai fais fi de toutes les remarques stupides qui m’ont été faites ; non mais, à quoi ils s’attendaient ? A ce que je lâche mon directeur de thèse parce que la princesse a des problèmes ? J’avais deux jours à Edéa et je les ai faits sans stress maintenant je dois me rendre à l’hôpital et faire semblant d’être touchée par la situation… J’en ai déjà des maux de tête.

-Kouam, Kouam, Kouam, je t’ai appelé combien de fois ? Ça fait deux jours que ta sœur est internée et ce n’est que maintenant que tu arrives ?

-Maman, tu sais que je n’étais pas dans la ville. Mon directeur de thèse ne m’a pas lâché une seule fois. Dis-je pour me disculper.

-Hum. Moi je te connais Aimée, je te connais. Je t’ai porté neuf mois ici. Frappant son ventre. Fais ce que tu fais là mais garde juste en tête que si je ferme les yeux aujourd’hui Eliane reste ta seule famille. Votre père nous a laissé à trois mais tu te comportes comme si tu étais seule. C’est ta grande sœur oh !Hum.

-Wehr Mama. Je ne sais pas pourquoi tu bavardes comme ça. Est-ce que j’ai dit qu’elle n’est pas ma sœur ? En plus tu  cries sur moi à l’hôpital ? Toi aussi.

-En tout cas j’ai parlé.

Elle avance et je la suis. Je suppose que nous allons dans sa chambre. Nous croisons des membres de se belle-famille que je salue brièvement et lorsque je veux entrer, l’homme qui se tient devant la porte m’en empêche. Maman m’explique que pour sa sécurité Keran a engagé un garde du corps pour sa femme du coup personne n’a le droit de la voir. Au début même les parents ne pouvaient pas entrer mais il s’est calmé et ceux-ci n’ont le droit de visite que s’il est là.

Il arrive quelques minutes plus tard et nos regards se croisent. Ça fait trois ans que nous ne sous sommes pas vu de si près ; il faut avouer que ma sœur et moi ne passons pas vraiment du temps ensemble… Bref, il est encore plus beau. Le poids des années lui confère une maturité et une prestance à nul autre pareil.  Je me secoue la tête comme pour faire sortir les idées qui naissent en moi.

Maman va parler avec lui et il me fait signe de le suivre. Nous entrons dans la pièce où se trouve Eliane et j’ai un pincement au cœur. Elle a tellement maigri,  la voir branchée à tous ces appareils me fait me sentir mal un moment. Je ne sais quoi lui dire ni comment réagir, alors mon regard passe de Keran à elle successivement et lorsqu’il se sent observé, il de retourne. A ce moment, je reçois comme une décharge électrique qui va de mon cœur à mon sexe ; cet homme me fait trop d’effet. Nous restons comme ça jusqu’à ce qu’il décide de détourner le regard.

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, convoiter le mari de ma sœur ne me fait pas me sentir coupable et ne me donne aucune envie de me remettre en question. Ce n’est pas de ma faute si ces sentiments existent ; elle devrait plutôt se sentir reconnaissante que je me tienne loin de son foyer et j’espère pour elle que j’arriverais à me contenir encore longtemps.

Ça fait des semaines que je n’ai pas eu de temps pour moi ; je dois rassurer maman que je ne suis pas une fille indigne en me rendant constamment à l’hôpital et en faisant semblant de me préoccuper de son état. Ce sont des visages heureux et des cris de joies qui m’accueillent ; je comprends directement ce qu’il en est et je suis dégoûtée. Maman vient vers moi et me prend dans ses bras les yeux emplis de larmes.

-Eli s’est réveillé. C’est un miracle ma fille ; le Seigneur est merveilleux.

-Ah bon ! Vraiment louons l’Eternel pour sa vie. Enfin ma sœur est rétablie. Fis-je avec toute l’hypocrisie du monde. Elle aurait pu mourir que ça n’aurait rien changé à ma vie, au contraire ; rajoutai-je in petto.

-J’ai tellement envie de la voir mais nous devons être patients et attendre que les médecins finissent de la consulter.

-D’accord maman. Je vais donc me mettre à part pour rendre grâce. Dis-je pour me débarrasser d’elle.

Je vais dans les toilettes et inspire. La nouvelle de son rétablissement ne m’enchante pas du tout.

Keran AKWA

Je suis Aimée du regard ; je remarque qu’elle s’éloigne du groupe. J’abrège donc ma conversation avec mon cousin pour la suivre.

Elle entre dans les toilettes et je l’y suis.

-Qu’est-ce que tu fais là ? dis-je énervé.

-Ce serait à moi de te poser cette question. Je te signale que tu es dans les toilettes des dames.

-Je me rapproche d’elle le regard menaçant et répète ma question.

-Je suis venu assister ma sœur malade. Fit-elle voyant mon sérieux.

-A d’autres Aimée. Tu n’en a rien à faire d’Eliane.

-C’est vrai, mais il faut au moins que je sauve les apparences. Non ?

-Tu n’auras plus besoin de cela ; elle s’est réveillée et nous rentrerons à la maison ce soir. Tu pourras retourner d’où tu viens.

-Tu es sûr que tu veux que je m’en aille ? Je ne t’ai pas manqué ? dit-elle en prenant appui sur le lavabo. Dans le mouvement, sa robe s’est relevée et ses jambes sont légèrement entre-ouvertes laissant découvrir son sexe. Elle le fait exprès.

Je décide de ne pas faire mention de cela, prend une grande inspiration et ressort.

J’entre dans la chambre et laisse la latitude à tous ceux qui sont présents d’entrer pour la voir. Eli est encore fatiguée, du coup elle ne parle pas beaucoup mais fait un effort lorsqu’il s’agit de nos parents. Elle semble également heureuse de voir sa sœur ; si seulement elle savait. Lorsque tous sont sorti elle me demande des nouvelles d’Iana, je lui explique que n’étant pas constant à la maison, j’ai envoyé Iana et Marie, sa nounou, chez mes parents. Elle semble soulagée par cette nouvelle. Je lui fais un bisou sur le front et vais voir le médecin pour discuter de sa sortie.

Ça n’a pas été facile de le convaincre car il estime qu’elle devrait rester sous observation quelques jours de plus mais bon c’est ma femme et je sais qu’en ce moment tout ce dont elle a besoin c’est du confort de la maison. Néanmoins une infirmière s’occupera d’elle à domicile jusqu’à son rétablissement complet. Je vais annoncer cette nouvelle à Eliane qui est heureuse de pouvoir sortir si vite. Cependant, elle me signifie que la présence de l’infirmière va la gêner, elle préfère que ça soit quelqu’un de proche qui prenne soin d’elle et que l’infirmière ne passe que de temps en temps. Je ne suis pas d’accord avec cela mais vu son insistance, je suis obligé de céder. Mal m’en a pris lorsqu’elle m’annonce que sa dame de compagnie sera sa petite sœur, j’essaye de la dissuader en proposant que sa mère ou la mienne le fasse mais elle reste catégorique… J’espère que je pourrais gérer la suite.

Aimée KOUAM

Une semaine déjà que je suis dans la demeure des Akwa et tout se passe bien. Ma sœur fait tout pour resserrer les liens et moi je m’occupe d’elle du mieux que je peux. Je n’ai pas vraiment le choix car avant de rentrer, ma mère m’a intimé l’ordre de rester sage et elle veille à cela ; tous les soirs elle prend des nouvelles de sa fille chérie. Mais bon c’est mal me connaitre, j’attendais juste que les visites se fassent moins constantes pour pouvoir récupérer mon dû.

-Iana me manque tellement. Me fait-elle.

-Je te comprends, mais tu sais que je ne sais pas y faire avec les enfants.

-Si mais Marie pourrait rester.

-Et la petite te verrait dans cet état ? Ce n’est pas une bonne idée.

-Tu as raison. Je vais me rétablir au plus vite et aller chercher ma fille moi-même.

-Voilà. C’est ce que je veux entendre depuis.

-… Elle me fait un sourire et je lui rends.

-Maintenant prend tes médicaments et repose toi. Il est tard.

-Non, je voudrais attendre le retour de Keran.

-Il a dit le matin qu’il rentrerait plus tard aujourd’hui. Tu vas te fatiguer à l’attendre.

-Ok tu as gagné.

Elle prend ses remèdes et s’endors quelques minutes après. Il faut avouer que le somnifère que j’ai ajouté à son verre d’eau y est pour beaucoup.

Je vais dans ma chambre me faire un gommage puis direction la douche. Lorsque je termine de prendre soin de mon corps, je vais dans le dressing mettre ma nuisette la plus sexy. Keran, je t’attends ; soit je suis Aimée Kouam, soit je ne le suis pas.

Keran AKWA

Je vis la semaine le plus difficile de ma vie et à voir comment les choses évoluent, les jours suivants ne seront pas de tout repos. Aimée envoie des signaux que seul un aveugle ne verrait pas. Je me contiens du mieux que je peux mais je suis un homme et je ne pense pas pouvoir tenir longtemps encore.

Je suis rentré plus tard aujourd’hui dans l’espoir de les trouver toutes les deux endormies mais c’est mal la connaitre. Lorsque j’ouvre la porte, je la vois assise dans le canapé les pieds croisés. Son regard sensuel, ses formes appelant au vice… Je ne pourrais pas tenir. Je détourne le regard et vais dans la cuisine pour prendre un verre d’eau, elle me suit et ferme la porte à clé, le temps de me retourner, elle l’a déjà caché.

-Donne-moi la clé.

-C’est vraiment ce que tu veux ? dit-elle en se dirigeant vers moi. Elle pose sa main sur mon sexe et esquisse un sourire triomphal lorsqu’elle ressent mon érection.

-Aimée, ta sœur est là haut et…

-Depuis quand tu te soucies d’autre chose que ton plaisir ? tu veux vraiment me faire croire que tu as oublié ?

-Aimée…

-Non Keran, souviens-toi de nous. Et si tu ne veux pas, je vais t’y aider. Elle dit cela en marchant vers la paillasse, elle s’y assied et commence à se toucher en me regardant droit dans les yeux. Cette femme me connait. Voyant que cela me fait de l’effet, elle retire le haut de sa nuisette me dévoilant une poitrine ferme. Sa main fait des tours sur son sexe et elle émet de légers gémissements. Je n’en peux plus.

Je me dirige vers elle d’un pas déterminé arrache son sous-vêtement. J’introduis violemment un doigt en elle ce qui lui arrache un cri.  Je fais des vas et vient en soutenant son regard. Je la fais descendre, la retourne et le pénètre d’un coup sec.

-Tu aimes ça salope ?

-Ouiii ! Vas-y plus fort.

-Ça t’a manqué hein. Dit-le.

-Oui… Tu m’as manqué bébé.

Je lui donne des coups de reins plus violents le uns que les autres et elle gémit de plus belle. Je change d’orifice et y vais plus vite, elle hurle de plaisir et je me libère en elle.

Nous restons tout les deux silencieux après cela. Non pas que je culpabilise, juste que de la retrouver me laisse sans voix. Depuis toujours j’ai des fantasmes…je dirais…extrêmes. J’ai été avec tellement de filles et seule Aimée a su être à la hauteur. Je dirais qu’il y a entre nous cette fusion, cette alchimie qui se décuple lors de nos rapports. Nous avons fait tellement de choses ensemble et toutes ces sensations remontent à l’instant. Trois ans sans la toucher, trois années à supporter une vie monotone avec ma femme, trois années à essayer de trouver en chaque pute le regard d’Aimée.

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