* Inconnu
- Je la déteste. Dis-je en jetant le verre que je tiens à la main contre le mur.
- Du calme chérie, ce n’est que partie remise.- Non je refuse un autre échec, comment fait-elle ?- Elle a beaucoup de chance mais avec ce que j’ai prévu cette fois ci elle n’aura aucun moyen de s’en sortir.- Comment ? Dis-m’en plus. Fis-je curieuse.- Eh bien, je me suis procuré ceci. Dit-elle en me montrant un flacon contenant un liquide suspect.- Qu’est-ce que c’est ?- Il s’agit d’un poison lent qui agit sans laisser de trace et sans causer de soupçons. Il s’attaque essentiellement au foie et aux poumons. Il faudrait juste parvenir à lui administrer trois gouttes de ceci sur une durée de six mois.- Waouh ! Je suis subjuguée par tant de perversité.- Que veux-tu ? Cette fille est une plaie, elle a tout ce que nous avons toujours voulu. N’oublie pas qu’elle t’a pris l’amour et l’attention de l’homme que tu aimes.- Pour moi oui, j’ai une raison de la détester mais toi, je ne sais toujours pas quelle est ta réelle motivation et vu que nous sommes appelés à travailler ensemble…- Si tant est que tuer des gens soit considéré comme un travail. Me coupa-t-elle ironiquement.- Arrête, tu vois ce que je veux dire… Bref, pourquoi tu la déteste ?- Je n’ai pas de raison, je l’exècre c’est tout.- Comment tu peux détester quelqu’un pour rien.- Juste comme ça. Je ne comprends pas le fait qu’une personne puisse avoir autant de facilité dans sa vie : un mari parfait, une famille parfaite, un boulot super bien payé et qu’elle adore, un autre homme qui l’aime à en donner sa vie, une beauté à couper le souffle… - Tun’as pas à te plaindre de ta vie non plus.- Certesmais je veux qu’elle souffre. Rajouta-t-elle après avoir vidé son verre d’une traite. Alors, tu veux continuer à comprendre mes raisons ou bien tu veux récupérer ton homme ?Je me contentai juste de sourire en la regardant avec stupéfaction.Eliane Akwa, tes jours sont comptés.* Charles MOUTOMBACe matin à cinq heures trente minutes, je perds le sommeil. Je décide de prendre ma bible de lire un passage et de méditer dessus, ensuite je fléchis les genoux et je prie.
Lorsque je termine, je me sens libéré et apaisé. Ça fait des années que je me suis éloigné de Dieu, non pas que j’étais un fervent chrétien mais j’ai toujours su qu’il y avait un être suprême quelque part.En fait c’est Eliane qui m’a appris à prier et à mettre l’Eternel au centre de tous mes projets. Généralement, on le faisait ensemble et lorsqu’elle est partie, j’ai arrêté. Je ne sais pas pourquoi mais aujourd’hui j’ai ressenti le besoin de renouer avec Lui…Je vais prendre ma douche et je descends. Le spectacle qui me fait face est des plus déstabilisants. Le salon est dans un état pitoyable, entre les bouteilles vides et les objets brisés, je ne sais pas où donner de la tête. Il y a également Camille qui est allongée dans un coin et vu ses vêtements, je suppose qu’elle n’a pas passé la nuit ici.Je la porte et vais la faire coucher dans sa chambre ensuite je descends et commence à ranger. Je refuse que Maëlle voie ça.Une fois terminé, je vais faire le petit déjeuné et pendant que je fais des crêpes, ma petite princesse débarque dans la cuisine. Ma fille, c’est ma plus belle réalisation. Je vais la prendre et la dépose sur le plan de travail. Elle me raconte sa nuit avec entrain, je ne comprends pas grand-chose mais l’écouter me fait un bien fou. Dès que j’ai fini nous nous mettons à table, elle me demande sa mère et je lui explique que celle-ci est malade du coup elle dort encore à cette heure.Après avoir fait la vaisselle et donné son bain à Maëlle, nous descendons nous allonger sur le canapé ; c’est samedi donc je peux passer la journée avec l’amour de ma vie… A un moment, je remarque des documents et lorsque je regarde de plus près, il s’agit d’une demande de divorce signée par Camille ; je comprends mieux l’état dans lequel je l’ai trouvé. Je vais ranger ceci dans ma chambre, aujourd’hui, je ne veux pas penser aux problèmes, ni à Eli, ni à Camille, je veux juste être avec ma fille. Sa présence est un réconfort pour moi.Dans l’après-midi, Camille sort de sa chambre et vient nous trouver au salon entrain de jouer avec les poupées de Maëlle, elle nous traverse va à la cuisine et revient vers nous avec un verre d’eau. Elle me signifie qu’elle veut me parler et je la suis.- Tu as vu les papiers du divorce ? dit-elle sans sourciller.- Oui.- Et donc ? Tu les as signés ? Mon avocat attend un retour et j’espère finir avec cela au plus vite.- Non pas encore, je ne voulais pas me prendre la tête avec tout cela maintenant. J’avais juste besoin de profiter de ma fille.- Laisse-moi rire. As-tu pensé à elle avant de briser notre famille ? Ne voyais-tu pas sa souffrance lorsque tu couchais avec l’autre salope ? Tu…- Arrête ça. La coupai-je. Je n’ai pas envie de me disputer avec toi. Tu veux le divorce ? Considère qu’il te l’est déjà accordé… J’aurai voulu que nous nous séparions dans de bonnes conditions au moins pour l’enfant mais bon tu n’as apparemment pas envie de coopérer.- Oui je ne veux pas coopérer parce que je t’aime. Je t’aime toujours et j’aurais voulu qu’on s’accroche et qu’on sauve notre mariage. Dis-t-elle les yeux emplis de larmes.- Nous avons déjà eu cette conversation, il n’y a plus rien à sauver de nous…- Laisse tomber. La maison est à ton nom alors je verrais au plus vite avec un agent immobilier pour qu’il me trouve un appartement.- D’accord et comment on va faire avec Maëlle ?- Elle reste avec moi en semaine, tu l’auras pour les week-ends. Il faudra continuer à payer sa nounou et tu devras me verser une pension chaque mois.- Bien évidemment. Tu me diras de combien tu as besoin.- Pour ce qui est de notre patrimoine, j’ai discuté avec mon avocat et il est question que j’obtienne la moitié de tout ce que nous avons acquis ensemble. Les détails sont dans les documents que tu tiens.- Ok je vais y jeter un œil et si tout me convient, je signerais sinon, nous verrons comment nous contenter tout les deux.- Ok.Eliane AKWAÇa fait une semaine comme nous sommes rentrés. J’ai tout fait pour ne pas penser à Charles tout le long, ce n’était pas évident mais j’ai fait au mieux.Aujourd’hui, j’ai rendez-vous avec Ange. Nous devons parler de ce qui se passe dans ma vie ces derniers mois. Elle est mon amie et par conséquent, connait toute l’histoire depuis le début. Elle a toujours été de bon conseil, elle sait m’écouter et s’abstient à chaque fois de tout jugement. Honnêtement c’est la seule personne à qui je puisse parler de mes problèmes ; je me vois mal dire à ma mère que je suis amoureuse d’un homme autre que mon mari qui de sur quoi est marié.Après quelques minutes de route, je suis chez elle. Je la trouve devant un plat de pommes pilées (repas typique de
Eliane AKWAJe termine le boulot ce soir et décide de m’arrêter dans un restaurant pour manger. J’hésite entre prendre le repas à emporter et dîner sur place ; finalement, je me décide à prendre mon repas dans le restaurant.Keran a dû voyager pour son travail ; une mission de trois mois et j’ai laissé Iana chez ma mère du coup je suis seule à la maison donc pas besoin de faire la cuisine.J’entre dans le restaurant, m’installe à une table et consulte le menu. Un serveur vient vers moi et prend ma commande. En attendant d’être servie, je prends mon téléphone et check les messages que j’ai reçus ; j’en ai un de Keran, il m’envoie une photo de lui avec pour légende “regarde à quel point l’homme est beau“. Je ris à la vue de ce message et je lui répon
Keran AKWAJe suis devant mon ordinateur entrain de me casser la tête afin de déterminer la meilleure stratégie à adopter pour contenter les potentiels collaborateurs. Au bout d’une heure à tourner en rond je décide d’appeler Eliane pour lui demander conseil.** Appel téléphonique **-Coucou ma puce.-Ça va ? tu n’as pas bonne mine. Demande-t-elle inquiète.-Ne t’en fait pas trop pour moi. Tu sais que lorsque je ne vous ai pas prêt de moi je ne fais que travailler.-Et je t’ai dit maintes fois de lever le pied, tu dois pouvoir te reposer…-Je sais amour, je sais mais ce n’est pas pour cela que je t’ai appelé. La coupe-je voyant qu’elle se met en colère.-Hum ok et c’est quoi le problème ?Je bloque sur un projet. En fait nous aurons à fai
Aimée KOUAMJe me dépêche de me rendre à l’hôpital. Cela fait deux jours que maman m’a appelé pour me dire que ma sœur se trouve entre la vie et la mort. Depuis lors, les appels fusent de partout me demandant pourquoi, moi, son unique sœur ne suis pas encore à son chevet. J’ai fais fi de toutes les remarques stupides qui m’ont été faites ; non mais, à quoi ils s’attendaient ? A ce que je lâche mon directeur de thèse parce que la princesse a des problèmes ? J’avais deux jours à Edéa et je les ai faits sans stress maintenant je dois me rendre à l’hôpital et faire semblant d’être touchée par la situation… J’en ai déjà des maux de tête.-Kouam, Kouam, Kouam, je t’ai appelé combien de fois ? Ça fait deux jours que ta s&oeli
Eliane AKWAJe regarde d’un œil distrait les derniers chiffres que m’a rapportés mon assistant. Je dois faire le bilan mensuel des dépenses de la société mais je ne suis pas d’humeur à faire quoi que ce soit ; ces derniers mois ont été très difficiles pour moi et cela se fait ressentir sur mon travail. Je sais que je dois me ressaisir mais je sens que je vais exploser… Je me concentre au maximum pour finir la semaine sans travail en retard.Je sors enfin du bureau, je peux souffler. Je m’arrête au supermarché pour faire les courses pour le repas du soir… J’arrive à la maison après près de quarante cinq minutes coincée dans les embouteillages de Ngousso.Je gare ma voiture, vais dans la cuisine sortir les courses et me dirige directement dans la chambre de ma princesse que je retrouve entrain de jouer
Charles MOUTOMBAJe soupire et essaye tant bien que mal de me concentrer sur les dossiers qui sont devant moi.Je suis allé à Maroua il y a trois mois pour souffler car l’ambiance à la maison devenait pesante, j’avais besoin d’espace. Contre toute attente, je l’ai revu. Ça m’a fait comme un électrochoc ; depuis six ans je n’ai pas vraiment eu de nouvelle d’elle…Eli et moi nous sommes rencontrés dans un restaurant où j’allais habituellement, ce fût la première fois que je voyais une femme aussi… aussi attirante. Je ne puis dire qu’elle soit la femme la plus belle que j’ai jamais vu mais je peux affirmer qu’elle avait quelque chose que je ne saurais cerner jusqu’à ce jour. Moi qui ai toujours été contre l’infidélité, je me suis retrouvé entrain de parler à cette
Camille MOUTOMBACe soir encore je vais dîner seule, Charles est rentré et est directement allé dans sa chambre. Oui sa chambre car nous ne partageons plus le même lit depuis des années.Quand je repense à nos débuts je me rends compte que nous sommes passés à côté de quelque chose. Charles et moi étions le couple parfait, je l’aimais plus que tout. Il était l’homme idéal, toujours à l’heure à la maison, il n’a jamais découché et je n’ai jamais suspecté qu’il puisse me tromper… Ceci n’était valable que les cinq premières années de notre union car après cela, tout à changé ; je ne reconnaissais plus mon mari.J’ai passé une année à faire des jeûnes et des prières pour le faire revenir à de