L’heure des vérités: (Stefan)Plus d’une demi-heure s’était écoulée depuis que Sofia avait quitté le bar, à cette heure tardive, il était maintenant pratiquement vide.Mattéo sirotait son verre, les pupilles complètement dilatées par l’alcool, nous avons continué de discuter encore quelques longues minutes, mais concrètement j’avais autre chose de prévu pour cette deuxième partie de soirée.Je me suis mis à me frotter les tempes en grimaçant légèrement tout en lui disant.“Je suis désolé, Mattéo, mais je vais aussi devoir y aller.”Il a relevé un sourcil d’un air assez surpris tout en me répondant.“Sérieux Stefán? Tu me lâches toi aussi?”Je me suis levé de ma chaise en hochant la tête.“Ce n’est que partie remise, mais pour ce soir, je ferais mieux de rentrer avant que ma migraine n’empire et qu’elle devienne incontrôlable.”J’ai enfilé ma veste, Mattéo s’est forcé à me sourire, il m’a tendu sa main, en me disant.“Nous nous reprogrammerons ça un soir de week-end, rentre bien, Stefá
Nous sommes restés face à face dans un silence glaçant, et puis elle s’est mise à sourire en coin tout en ajoutant.“Tu devrais être conscient que Sofia n’a pas choisi Élise pour faire front aux multiples traumatismes que nous avons pu subir!” “C’est moi qui ai tout encaissé, c’est encore moi qui ai dû prendre les plus durs de toutes nos décisions!”J’ai hoché la tête en lui disant.“Tu as raison, Sofia a eu besoin de toi dans des périodes très compliquées de sa vie, comme quand elle a perdu Lisa, puis Lucas.”Quand elle m’a entendu prononcer le prénom de son petit frère, elle a immédiatement réagi, elle s’est mise à me fixer d’un air menaçant, comme si elle allait me sauter à la gorge sans prévenir.Je savais alors que je venais à nouveau de trouver l’une de ses failles.J’ai continué en ajoutant, d’un air compatissant et amical.“Je sais que de retrouver Lucas, mort dans sa chambre, t’a fait beaucoup de mal.” “Je sais que tu es rongée par les remords et les regrets, et que tu souffr
Le dernier des choix: J’ai cligné des yeux en souriant en coin à Stefán, il m’a aidée à me redresser, puis à me relever complètement. J’ai continué à me fixer dans le miroir, Stefán me fixait lui aussi, mais à travers mon propre reflet. “Comment te sens-tu Sofia? “ J’ai haussé les épaules, car, je ne ressentais rien, j’étais vide de toutes émotions. Il s’est ensuite posté face à moi, il s’est mis à me fixer à nouveau droit dans les yeux en me demandant d’un air suspicieux. “Sofia? Est-ce que c’est vraiment toi? “. Sans même que je ne le veuille, ou que je ne puisse m’en empêcher, un sourire malicieux s’est dessiné lentement sur mon visage. Et là, ça a été un vrai choc pour moi, je venais à peine de comprendre, mais surtout de réaliser, que j’étais là, mais sans vraiment l'être! Comme si j’étais prisonnière de ma propre âme. Et que je n’étais plus que, la triste spectatrice, de ma propre vie. J'étais anéantie, complètement brisée! Au plus profond de moi, dans le
• Samedi 09 décembre 2023 •Cette nuit-là, j'ai été réveillée par la sonnerie de mon téléphone de service.J’ai ouvert les yeux brusquement, comme si je venais d’être éjectée du mauvais rêve que je faisais.Ma respiration était accélérée, je transpirais énormément et mon cœur battait très vite.Quand j’ai vu que c’était le central, mon cœur s’est emballé beaucoup plus violemment.J'ai tout de suite compris qu’il y avait un problème.J’ai pris plusieurs grosses inspirations avant de décrocher.“Oui, allo?” “Commissaire Valenti à l’appareil.”Je me suis redressée sur mon lit en attendant qu’on me réponde.“Bonjour commissaire Valenti."" Ici le lieutenant Leeroy.”“Je suis désolé de vous réveiller à cette heure-là…” “Mais nous avons besoin de vous sur une affaire assez urgente.”J’ai froncé les sourcils en me demandant ce qu’il se passait tout en me levant de mon lit.“Que se passe-t-il?”Je l’ai entendue soupirer de l’autre bout du fil avant qu’il ne me réponde enfin.“Nous avons une n
Les premières constatations:En le voyant, je me suis tout de suite dit qu’il avait l’air d’avoir beaucoup souffert.L’expression de douleur qui était figée sur son visage voulait tout dire.Je me suis accroupie près du corps en observant chaque petit détail.“La victime est un homme de type méditerranéen, il a une trentaine d’années!” “Il est ligoté très fermement aux poignets et aux chevilles.”J’ai fixé ses mains en ajoutant.“Les liens avec lesquels il a été attaché sont en nylon, ce qui, je pense, indique une certaine préparation du tueur.”L’inspecteur Rici s’est penché sur le cadavre en le regardant attentivement lui aussi, il a attrapé un crayon, et tout en pointant la jambe puis le bras de l’homme avec sa pointe, il s’est mis à me dire.“Regardez ici et ici!” “Il a plusieurs contusions et ecchymoses.” “Ce qui laisse suggérer qu’il a été longuement battu avant de mourir.”Il avait raison, j’ai hoché la tête en observant ses blessures.Je m’étais déjà fait la réflexion en voyan
Investigations & Recherches:Arrivée à proximité de mon véhicule, j’ai fixé Mattéo avant de lui demander.“Inspecteur Rici, vous avez une voiture, ou bien?”Il a souri en secouant la tête tout en me disant d’un air gêné.“Non, commissaire Valenti.” “Je viens d’arriver sur Paris et j'ai dû laisser ma voiture à Rome.”J’ai pouffé de rire en ouvrant ma portière.“Pas de soucis, montez avec moi, nous allons faire la route ensemble.”Il a continué à sourire en rougissant, tout en montant à son tour dans ma voiture.Le trajet vers le central a été silencieux, je pense que nous étions tous les deux perdus dans nos pensées, les images de la scène de crime envahissant encore nos esprits.Quand nous sommes enfin arrivés, je me suis instantanément dirigée vers mon bureau, j’étais agréablement surprise de constater que les dossiers des crimes dits similaires étaient déjà étalés sur ma table par le lieutenant Leeroy.L’inspecteur Rici a pris un dossier, j’ai pris l’autre tout en espérant vraiment
Dans la peau du tueur:Nous sommes le dimanche 10 décembre, et dans une pièce sombre seulement éclairée par la lueur de mon tourment, je prépare mon prochain meurtre avec une certaine satisfaction.Un sourire malsain posté aux lèvres, je sais déjà que c’est aujourd’hui que je vais à nouveau passer à l'acte, tout en moi est prêt à le faire.Un sentiment d’excitation mêlé à de l’impatience s’est mis à me submerger soudainement quand j’ai décidé que ce serait cette nuit que ma quatrième victime perdrait enfin la vie.Je me suis mise à préparer minutieusement mes outils, j’ai affûté, et aiguisé ma petite lame qui allait me servir à faire cette si jolie marque que j’affectionnais tant.Chaque petit détail avait son importance, chacun de mes gestes et de mes mouvements était calculé à l’avance, mais aussi à la limite de la perfection.Avec un peu de nostalgie, j’ai parcouru les notes que j’avais prises sur mes anciennes victimes.En réalité, ils avaient tous ce petit truc en plus, cette pet
Sofia:Je suis restée perdue dans mes pensées pendant quelques longues secondes avant de décrocher enfin mon téléphone.“Bonjour, commissaire Valenti?”J’ai immédiatement reconnu la voix de l’inspecteur Rici à l’autre bout du fil, et avant même que je ne réponde, il a continué à me dire,“Commissaire, Mattéo Rici, à l’appareil.” “Je suis désolé de vous déranger à une heure si matinale, mais un nouveau corps a été découvert.” “Nous avons besoin de vous sur place.”J’ai attrapé le petit calepin qu’il y avait sur ma table de nuit en lui répondant.“Très bien, donnez-moi l’adresse, je vous rejoins immédiatement!”En notant l’adresse, j’ai ressenti un gros frisson remonté le long de ma colonne vertébrale jusqu'à l’arrière de ma nuque.Je n’ai pas aimé cette sensation, et je n’ai pas compris non plus pourquoi je la ressentais.J’ai mis ça sur le dos de la fatigue et du stress accumulé.Je me suis habillée et j'ai rapidement rejoint mon véhicule, sur le trajet jusqu'à la nouvelle scène de cr
Le dernier des choix: J’ai cligné des yeux en souriant en coin à Stefán, il m’a aidée à me redresser, puis à me relever complètement. J’ai continué à me fixer dans le miroir, Stefán me fixait lui aussi, mais à travers mon propre reflet. “Comment te sens-tu Sofia? “ J’ai haussé les épaules, car, je ne ressentais rien, j’étais vide de toutes émotions. Il s’est ensuite posté face à moi, il s’est mis à me fixer à nouveau droit dans les yeux en me demandant d’un air suspicieux. “Sofia? Est-ce que c’est vraiment toi? “. Sans même que je ne le veuille, ou que je ne puisse m’en empêcher, un sourire malicieux s’est dessiné lentement sur mon visage. Et là, ça a été un vrai choc pour moi, je venais à peine de comprendre, mais surtout de réaliser, que j’étais là, mais sans vraiment l'être! Comme si j’étais prisonnière de ma propre âme. Et que je n’étais plus que, la triste spectatrice, de ma propre vie. J'étais anéantie, complètement brisée! Au plus profond de moi, dans le
Nous sommes restés face à face dans un silence glaçant, et puis elle s’est mise à sourire en coin tout en ajoutant.“Tu devrais être conscient que Sofia n’a pas choisi Élise pour faire front aux multiples traumatismes que nous avons pu subir!” “C’est moi qui ai tout encaissé, c’est encore moi qui ai dû prendre les plus durs de toutes nos décisions!”J’ai hoché la tête en lui disant.“Tu as raison, Sofia a eu besoin de toi dans des périodes très compliquées de sa vie, comme quand elle a perdu Lisa, puis Lucas.”Quand elle m’a entendu prononcer le prénom de son petit frère, elle a immédiatement réagi, elle s’est mise à me fixer d’un air menaçant, comme si elle allait me sauter à la gorge sans prévenir.Je savais alors que je venais à nouveau de trouver l’une de ses failles.J’ai continué en ajoutant, d’un air compatissant et amical.“Je sais que de retrouver Lucas, mort dans sa chambre, t’a fait beaucoup de mal.” “Je sais que tu es rongée par les remords et les regrets, et que tu souffr
L’heure des vérités: (Stefan)Plus d’une demi-heure s’était écoulée depuis que Sofia avait quitté le bar, à cette heure tardive, il était maintenant pratiquement vide.Mattéo sirotait son verre, les pupilles complètement dilatées par l’alcool, nous avons continué de discuter encore quelques longues minutes, mais concrètement j’avais autre chose de prévu pour cette deuxième partie de soirée.Je me suis mis à me frotter les tempes en grimaçant légèrement tout en lui disant.“Je suis désolé, Mattéo, mais je vais aussi devoir y aller.”Il a relevé un sourcil d’un air assez surpris tout en me répondant.“Sérieux Stefán? Tu me lâches toi aussi?”Je me suis levé de ma chaise en hochant la tête.“Ce n’est que partie remise, mais pour ce soir, je ferais mieux de rentrer avant que ma migraine n’empire et qu’elle devienne incontrôlable.”J’ai enfilé ma veste, Mattéo s’est forcé à me sourire, il m’a tendu sa main, en me disant.“Nous nous reprogrammerons ça un soir de week-end, rentre bien, Stefá
Un dernier verre:J’ai fixé Stefán en me demandant ce que j’allais commander, je ne buvais que très rarement, et je ne tenais pas du tout l’alcool.Je me suis dit qu’une bière ferait l’affaire, je lui ai alors répondu d’un air hésitant.“Cela fait très longtemps que je n’ai pas bu une seule goutte d’alcool, je pense que je vais prendre un demi-pêche.”Il a hoché la tête, tout en me disant.“C’est un très bon choix, je vais te suivre en prenant un demi moi aussi.”Mattéo a acquiescé en répondant à son tour.“Prends-en un pour moi aussi, Stefán, s’il te plaît.”Il s’est levé de sa chaise tout en nous disant d’un air enjoué.“Très bien, alors ça sera trois demis, dont un à la pêche pour notre petite Sofia.”Il m’a fait un clin d’œil avant de rejoindre l’avant du bar.Mattéo m’a regardée d’un air confus, puis il a osé me demander.“Tu vas peut-être trouver cela indiscret, Sofia... mais? Ça me trouble énormément!"" Avec Stefán, vous êtes simplement ami? ou, bien? “Il n’a pas terminé sa p
Je n’ai pas vu passer le restant de la journée, j’ai continué à faire des recherches sur la potentielle victime de demain.Plusieurs profils ont attiré notre attention, j’ai donc décidé de mettre en place le plan ÉPERVIER: Plusieurs patrouilles ont été déployées dans le septième arrondissement.Stratégiquement, ils se sont positionnés à proximité des bars, des appartements et des squattes que nous avions préalablement repérés.Car si la tueuse continuait à suivre le même schéma que depuis le début, elle devrait à nouveau frapper cette nuit, nous étions lundi et son prochain meurtre devrait avoir lieu mardi.Les victimes étaient toutes assassinées à peu près dans la même tranche horaire, toutes au petit matin, j’avais donc espoir qu’on pourrait la repérer et l’attraper avant qu’elle ne frappe à nouveau.Avec des patrouilles à l’affût postées un peu partout dans le septième, sa tâche serait beaucoup plus compliquée.Nous étions de sorties ce soir, Stefán avait proposé qu’on aille boire
Un secret bien caché:Stefán a finalement fini par nous rejoindre, il a pénétré dans mon bureau, tout en nous disant.“Le lieutenant Leeroy n’avait aucune information complémentaire à nous dévoilée, il ne savait rien de cette enquête, ni même où auraient pu passer les profils effacés.” “Il compte tout de même, enquêter de son côté.”J’ai soufflé d’un air déçu en lui répondant.“Il ne t’a donné aucune piste? rien? “Il a tout d’abord secoué la tête puis il l’a détournée, je me suis mise à le fixer, car à son regard j’ai eu la mauvaise impression qu’il me dissimulait quelque chose.Mattéo lui a à son tour demandé.“Est-ce que l’on sait qui dirigeait cette enquête à l’époque?”Au moment où Stefán est arrivé dans mon bureau, j'étais sur mon ordinateur, je faisais des recherches approfondies sur le dossier de Christian Smet.J’ai alors, immédiatement cliqué sur son profil.J’ai recherché qui avait été affecté à cette enquête pendant cette période.Une fois les informations devant moi, je m
Le bureau du lieutenant Leeroy:Stefán a récupéré quelques documents, puis il a rejoint le bureau du lieutenant qui était à l’autre bout du central.Pendant ce temps avec Mattéo, nous avons commencé à fouiller les archives numériques en espérant y trouver des informations concernant le meurtre de Smet.Il a marché lentement le long des couloirs, il a ensuite pénétré dans le bureau du lieutenant sans même frapper à sa porte.Le lieutenant Leeroy était assis à son siège, il examinait des dossiers.En entendant la porte de son bureau s’ouvrir, il a relevé les yeux, il est quand même resté surpris de trouver Stefán seul devant lui.“Stefán? “Il a relevé un sourcil tout en le fixant, Stefán a avancé vers lui d’un pas déterminé et confiant tout en lui disant.“Leeroy, on doit parler de certaines choses! “Le lieutenant lui a montré le siège qui était face à lui, en l’invitant à s'asseoir d’un geste de la main.“Je t’écoute Ferrand? ““Que se passe-t-il?”Stefán s’est installé, puis il s’est
Une matinée différente:Ce matin a été spécial pour moi, Mattéo et Stefán m’ont réveillée à sept heures quarante-cinq exactement en tambourinant à ma porte.J’ai été agréablement surprise de les voir ici juste devant chez moi, souriant, petit déjeuner et cafés fumant en main.Je leur ai souri en ouvrant la porte en grand, tout en leur disant.“Stefán, Mattéo, vous n’auriez pas dû, c’est trop gentil de votre part, merci à vous les gars.”Mattéo est entré en premier, il m’a fait la bise en me répondant.“De la chaleur humaine, un bon café chaud et des viennoiseries, tout ce dont nous avons besoin pour commencer une belle journée.”Stefán a suivi en me faisant une accolade tout en me disant d’un air amusé.“Mattéo est dur à stopper quand il a une idée en tête, ça nous fait plaisir Sofia, ne nous remercie pas.”Nous nous sommes installés dans mon petit salon, ça faisait tellement longtemps que je n’avais pas eu de visite à la maison, j’ai beaucoup aimé ce petit déjeuner que nous avons par
Point de vue de Stefan:En rentrant du central ce soir-là, toutes mes pensées étaient tournées vers Sofia.Je ressentais une profonde affection pour elle, elle était bien plus qu’une simple coéquipière ou qu’une collègue.Au fil des années, elle était devenue une amie.Sa gentillesse m’avait tout de suite attendri, mais…Derrière cette femme au fort caractère, se cachait en réalité une femme très fragile, affaiblie par les épreuves de la vie.Il était vrai qu’elle n’avait pas eu de chance, chaque personne à qui elle tenait avait disparu brutalement de sa vie, il ne restait qu’elle, qu’un petit bout de femme écorchée qui continuait malgré tout à se battre et à avancer.En pénétrant dans le hall de ma maison, je n’ai pas réussi à penser à autre chose, il fallait rapidement que je me vide l’esprit du trop-plein d’information que je venais d’accumuler.J’ai immédiatement rejoint mon bureau, je me suis écroulé sur mon petit fauteuil en cuir puis j’ai sorti mon carnet.J’ai tout d’abord com