Les premières constatations:
En le voyant, je me suis tout de suite dit qu’il avait l’air d’avoir beaucoup souffert. L’expression de douleur qui était figée sur son visage voulait tout dire. Je me suis accroupie près du corps en observant chaque petit détail. “La victime est un homme de type méditerranéen, il a une trentaine d’années!” “Il est ligoté très fermement aux poignets et aux chevilles.” J’ai fixé ses mains en ajoutant. “Les liens avec lesquels il a été attaché sont en nylon, ce qui, je pense, indique une certaine préparation du tueur.” L’inspecteur Rici s’est penché sur le cadavre en le regardant attentivement lui aussi, il a attrapé un crayon, et tout en pointant la jambe puis le bras de l’homme avec sa pointe, il s’est mis à me dire. “Regardez ici et ici!” “Il a plusieurs contusions et ecchymoses.” “Ce qui laisse suggérer qu’il a été longuement battu avant de mourir.” Il avait raison, j’ai hoché la tête en observant ses blessures. Je m’étais déjà fait la réflexion en voyant l’état de la pièce principale et de son visage. “En effet, vous avez raison, les marques qu’il a aux poignets montrent qu’il a été attaché pendant un long moment avant de mourir!” “Comme si le tueur voulait s’assurer qu’il ne puisse pas s’échapper.” Mattéo a relevé la chemise de la victime en rajoutant. “Ce n’est pas tout.” Il a dirigé la lumière de sa lampe-torche sur le torse de l’homme en disant. “Regardez ça!” Un frisson m’a transpercée quand j’ai vu la marque! “3/9?” “Vous pensez qu’il y a eu deux autres victimes avant celle-là?” Mattéo a hoché la tête en tordant la bouche. Quelque chose de sombre s’était produit à cet endroit, j’étais quand même surprise. Personnellement, je ne m’attendais pas du tout à ce genre de marque ou d’inscription. Gravé à vif sur sa peau, le signe 3/9 était écrit en gros juste au centre de sa poitrine. Le sang avait séché, mais vu la taille des entailles, je me suis tout de suite dit que le tueur avait dû lui infliger cette signature alors qu’il était toujours en vie! L’inspecteur Rici s’est redressé lentement, tout en me disant. “Oui, et je pense aussi que cela signifie qu'il va y avoir six autres victimes si nous ne l’arrêtons pas très rapidement!” Je me suis également redressée en examinant très attentivement la scène. “Je pense que le tueur a été très méthodique.” “Regarde! Il a frappé précisément et à plusieurs reprises sur les mêmes zones.” “Il savait ce qu’il faisait! C'est peut-être un professionnel, ou du moins quelqu’un qui a une certaine expérience dans les sports de combat.” J’ai dit ça, car le tueur avait su où frapper. Il avait ciblé les points les plus sensibles et fragiles du corps humain. En observant l’endroit dans lequel il avait été tué, je me suis immédiatement aussi fait la réflexion qu’il n’avait pas choisie cet appartement pour rien! “Il a choisi un lieu où il ne serait en aucun cas dérangé! Il faut rapidement savoir à qui appartient cet appartement et qui est le locataire actuel, s'il y en a un.” Je me suis mise à croiser les bras tout en fixant le cadavre. J’ai regardé l’inscription qu’il avait sur le torse et j’ai enfin compris. J’ai alors secoué la tête en disant d’un air soucieux. “Il cherche clairement à nous envoyer un message!” “Il vient de revendiquer ses deux premiers meurtres.” “Il veut qu’on sache qu’il ne s’arrêtera pas.” L’inspecteur Rici m’a fixée d’un air satisfait en me répondant. “J’attendais d’avoir votre point de vue avant de vous donner le mien! Mais j’ai pensé exactement la même chose en découvrant sa marque!” J’étais contente de voir que nous avions l’air d’être sur la même longueur d’onde, mais j’ai tout de même préféré lui répondre. “Avant d’émettre des conclusions hâtives. Nous devons tout d’abord examiner les deux autres affaires qui sont vraisemblablement similaires.” “Nous allons rapidement savoir si c’est bien le même tueur.” Chacun de notre côté, nous avons continué à examiner la scène de crime, l’inspecteur Rici a ramassé quelque chose prêt du corps… “Commissaire Valenti, je pense que notre tueur est en faites une tueuse!” Je me suis précipitée vers lui en fixant avec curiosité ce qu’il avait entre les doigts. “Comment ça?” “Qu’est-ce qui vous fait penser que le tueur est une femme et non un homme?” Il a souri en me montrant une longue mèche de cheveux blonds, elle avait dû être arrachée de la tête d’une personne présente sur les lieux au moment du meurtre! Je lui ai répondu d’un air assez sceptique: “Il faudra vérifier si ce sont vraiment des cheveux naturels, ou s’ils proviennent d’une perruque ou d’un postiche!” “Chaque détail compte, le tueur ne fait pas tout ça pour rien, il a un but, il nous laisse des indices pour une raison bien précise!” “À nous de comprendre sa logique, son mode opératoire, et à nous de l’arrêter le plus rapidement possible, avant qu’il ne passe à nouveau à l’acte!” Après avoir terminé d’examiner avec minutie toute la scène de crime, nous avons laissé la place au médecin légiste et à l'équipe scientifique, pour qu’ils puissent faire une analyse plus approfondie des lieux et du cadavre. La médecin m’a serré la main avant d’enfiler ses gants. “Sofia, nous allons prendre le relais à présent.” Je me suis dirigée vers la sortie de l’appartement en lui répondant. “Merci, Claire, assure-toi de prélever des échantillons de sang autour de l’inscription!” “Faites vérifier assez rapidement la mèche de cheveux, je veux savoir à qui elle appartient.” Elle m’a souri en acquiesçant. “Nous nous en occuperons dès notre retour au central, ne t’inquiète pas.” “Je te tiens informé dès que j’ai les résultats.” Nous sommes sortis du logement, et en descendant les escaliers, j'ai repensé à l’hypothèse qu’avait émit Mattéo sur le fait que le tueur pourrait être une femme. L’homme qui venait d’être assassiné était assez corpulent, il n’avait pas l’air d’être un poids plume. Si le tueur était bien une femme, elle devait être très forte, et peut-être même surentraînée. Pour le moment, tout ça n’était encore que des suppositions, et des pensées qui tournaient dans ma tête, il allait falloir que je sois attentive aux moindres détails de cette enquête. En mettant un pied à l’extérieur de l’immeuble, mon premier réflexe a été de prendre plusieurs grosses inspirations, mes poumons se sont remplis d’un air pur et frais. Le quartier était toujours bouclé et encerclé, le soleil se levait à peine et même s’il était encore très tôt, une petite foule de curieux s’était déjà réunie, près de l’un des barrages de police. Nous avons rejoint silencieusement ma voiture, complètement absorbés par nos pensées.Investigations & Recherches:Arrivée à proximité de mon véhicule, j’ai fixé Mattéo avant de lui demander.“Inspecteur Rici, vous avez une voiture, ou bien?”Il a souri en secouant la tête tout en me disant d’un air gêné.“Non, commissaire Valenti.” “Je viens d’arriver sur Paris et j'ai dû laisser ma voiture à Rome.”J’ai pouffé de rire en ouvrant ma portière.“Pas de soucis, montez avec moi, nous allons faire la route ensemble.”Il a continué à sourire en rougissant, tout en montant à son tour dans ma voiture.Le trajet vers le central a été silencieux, je pense que nous étions tous les deux perdus dans nos pensées, les images de la scène de crime envahissant encore nos esprits.Quand nous sommes enfin arrivés, je me suis instantanément dirigée vers mon bureau, j’étais agréablement surprise de constater que les dossiers des crimes dits similaires étaient déjà étalés sur ma table par le lieutenant Leeroy.L’inspecteur Rici a pris un dossier, j’ai pris l’autre tout en espérant vraiment
Dans la peau du tueur:Nous sommes le dimanche 10 décembre, et dans une pièce sombre seulement éclairée par la lueur de mon tourment, je prépare mon prochain meurtre avec une certaine satisfaction.Un sourire malsain posté aux lèvres, je sais déjà que c’est aujourd’hui que je vais à nouveau passer à l'acte, tout en moi est prêt à le faire.Un sentiment d’excitation mêlé à de l’impatience s’est mis à me submerger soudainement quand j’ai décidé que ce serait cette nuit que ma quatrième victime perdrait enfin la vie.Je me suis mise à préparer minutieusement mes outils, j’ai affûté, et aiguisé ma petite lame qui allait me servir à faire cette si jolie marque que j’affectionnais tant.Chaque petit détail avait son importance, chacun de mes gestes et de mes mouvements était calculé à l’avance, mais aussi à la limite de la perfection.Avec un peu de nostalgie, j’ai parcouru les notes que j’avais prises sur mes anciennes victimes.En réalité, ils avaient tous ce petit truc en plus, cette pet
Sofia:Je suis restée perdue dans mes pensées pendant quelques longues secondes avant de décrocher enfin mon téléphone.“Bonjour, commissaire Valenti?”J’ai immédiatement reconnu la voix de l’inspecteur Rici à l’autre bout du fil, et avant même que je ne réponde, il a continué à me dire,“Commissaire, Mattéo Rici, à l’appareil.” “Je suis désolé de vous déranger à une heure si matinale, mais un nouveau corps a été découvert.” “Nous avons besoin de vous sur place.”J’ai attrapé le petit calepin qu’il y avait sur ma table de nuit en lui répondant.“Très bien, donnez-moi l’adresse, je vous rejoins immédiatement!”En notant l’adresse, j’ai ressenti un gros frisson remonté le long de ma colonne vertébrale jusqu'à l’arrière de ma nuque.Je n’ai pas aimé cette sensation, et je n’ai pas compris non plus pourquoi je la ressentais.J’ai mis ça sur le dos de la fatigue et du stress accumulé.Je me suis habillée et j'ai rapidement rejoint mon véhicule, sur le trajet jusqu'à la nouvelle scène de cr
Même après avoir pris une longue douche bien chaude et m’être couchée, je ne pensais plus qu'à ça. Je n’avais plus que ça, qui tournait dans ma tête.Était-elle vraiment une femme? Ou était-ce seulement un homme portant une perruque blonde pour brouiller les pistes et se faire passer pour une femme?Tout un tas de questions défilait dans ma tête, et le problème était que je n’avais aucune réponse à me donner!En prenant du recul, j’ai réussi à me dire que nous avions tout de même progressé dans l’enquête.Complètement à bout de force, j’ai fini par m’endormir sans même m’en rendre compte.Mais cette nuit encore, mon sommeil a été très agité.Ce rêve était prenant, presque réel encore une fois.Je me souvenais de chaque détail: il faisait nuit dehors, une femme marchait dans la rue, un homme en costume noir la suivait sans rien dire, elle s’est arrêtée devant un vieil immeuble similaire à ceux où les dernières victimes de mon enquête en cours venaient d’être retrouvée.Elle a souri en
À mon retour de la boulangerie, les bras chargés de viennoiseries et de cafés pour toute mon équipe, de nouvelles informations venaient d’arriver.Tout d’abord, pour motiver mes troupes, j'ai décidé de distribuer le petit déjeuner à tous mes enquêteurs, je savais qu’avec le ventre plein, ils seraient beaucoup plus productifs!Une fois fait, j’ai enfin rejoint mon bureau.Mattéo était réveillé, il tenait un tas de feuilles dans ses mains en souriant.“Commissaire Valenti, je suis désolé d’avoir investi votre bureau la nuit dernière.”J’ai souri d’un air amusé en haussant les épaules tout en lui répondant.“Ce n’est rien, j’imagine que la nuit a été courte et les réflexions très longues.”Il s’est mis à rire en disant.“Exactement, elle l’a été, mais mon obstination a porté ses fruits!” “J’ai analysé les différents crimes, les lieux, les données géographiques! Enfin tout un tas de données, et regardez!” “Vous n’allez pas en croire vos yeux!”Il s’est levé de sa chaise, il a avancé vers
Au bout d’un petit laps de temps, j'ai entendu des bruits de pas se rapprocher, la personne à l’intérieur du logement s’est penchée contre la porte pour vérifier qui était devant chez lui.J’ai immédiatement sorti mon badge en disant d’une voix rassurante, mais ferme.“Monsieur Moralés, je suis la commissaire Sofia Valenti.” “Je suis ici pour vous poser quelques questions! Veuillez ouvrir votre porte s’il vous plaît.”Il n’a même pas pris la peine de me répondre, il a immédiatement déverrouillé et ouvert sa porte.Il m’a regardée de haut en bas en me souriant d’un air charmeur, puis son regard s’est détourné vers l’inspecteur Rici et là son visage s’est décomposé lentement.Il s’est mis à bégayer en nous demandant d’un air inquiet.“Qu’est-ce qui se passe? Est-ce qu’il y a un souci?”J’ai hoché la tête en faisant un pas vers lui pour casser la distance.“Monsieur Moralés, nous avons à vous parler!”J’ai regardé sa porte en ajoutant.“Il serait préférable de rentrer à l’intérieur pour
En montant dans mon véhicule, Mattéo m’a immédiatement interpellée.“Commissaire Valenti, ce cher Mr Moralés avait l’air d’avoir quelque chose à cacher, n’est-ce pas?” “J’ai eu l’impression que notre entretien a été bref?” “Et qu’il était pressé qu’on quitte son domicile?”J’ai allumé le contact tout en fixant son entrée, puis je me suis mise à me dire qu’il avait raison, que je m’étais dit la même chose, je lui ai donc répondu.“Je me suis fait la même réflexion!” “Je pense qu’il serait judicieux d’attendre ici pour voir avec qui il avait soi-disant rendez-vous.”Nous sommes restés en planque garée pas très loin de son immeuble, au bout d’une bonne dizaine de minutes, une personne portant un long manteau noir et un chapeau s’est présentée devant son immeuble.Nous n’avons pas pu voir son visage, car sa tête était constamment baissée, mais quelque chose de très bizarre m’a immédiatement interpellée.Sous son beau tailleur en cuir, j’avais plutôt l’impression d’avoir un homme devant l
Je savais que j’avais besoin de l’expertise d’un professionnel pour tout d’abord comprendre les motivations de cette personne, et enfin pour tenter d’anticiper ses futures actions!J’hésitais toujours, chacun d’eux était très doué dans sa spécialité, mais en réfléchissant un peu plus et en posant le pour et le contre, j’ai fini par choisir mon très cher ami, Stefán Ferrand.J’ai composé son numéro sur le clavier du téléphone de mon bureau, la sonnerie a retenti plusieurs fois avant qu’il ne décroche enfin.“Ferrand à l’appareil?”J’étais contente de l’avoir au téléphone, j'ai souri en entendant sa voix, elle était toujours aussi grave et basse.“Stefán, c’est Sofia Valenti au téléphone.”Il m’a tout de suite répondu.“Sofia Valenti, ça fait un long moment qu'on ne s’est pas parlé!” “Que puis-je faire pour toi?”Il y avait une pointe de curiosité dans sa question, je l’ai immédiatement entendue au son de sa voix.“Stefán, je te contacte, car j’ai besoin de ton aide sur une grosse affai
Le dernier des choix: J’ai cligné des yeux en souriant en coin à Stefán, il m’a aidée à me redresser, puis à me relever complètement. J’ai continué à me fixer dans le miroir, Stefán me fixait lui aussi, mais à travers mon propre reflet. “Comment te sens-tu Sofia? “ J’ai haussé les épaules, car, je ne ressentais rien, j’étais vide de toutes émotions. Il s’est ensuite posté face à moi, il s’est mis à me fixer à nouveau droit dans les yeux en me demandant d’un air suspicieux. “Sofia? Est-ce que c’est vraiment toi? “. Sans même que je ne le veuille, ou que je ne puisse m’en empêcher, un sourire malicieux s’est dessiné lentement sur mon visage. Et là, ça a été un vrai choc pour moi, je venais à peine de comprendre, mais surtout de réaliser, que j’étais là, mais sans vraiment l'être! Comme si j’étais prisonnière de ma propre âme. Et que je n’étais plus que, la triste spectatrice, de ma propre vie. J'étais anéantie, complètement brisée! Au plus profond de moi, dans le
Nous sommes restés face à face dans un silence glaçant, et puis elle s’est mise à sourire en coin tout en ajoutant.“Tu devrais être conscient que Sofia n’a pas choisi Élise pour faire front aux multiples traumatismes que nous avons pu subir!” “C’est moi qui ai tout encaissé, c’est encore moi qui ai dû prendre les plus durs de toutes nos décisions!”J’ai hoché la tête en lui disant.“Tu as raison, Sofia a eu besoin de toi dans des périodes très compliquées de sa vie, comme quand elle a perdu Lisa, puis Lucas.”Quand elle m’a entendu prononcer le prénom de son petit frère, elle a immédiatement réagi, elle s’est mise à me fixer d’un air menaçant, comme si elle allait me sauter à la gorge sans prévenir.Je savais alors que je venais à nouveau de trouver l’une de ses failles.J’ai continué en ajoutant, d’un air compatissant et amical.“Je sais que de retrouver Lucas, mort dans sa chambre, t’a fait beaucoup de mal.” “Je sais que tu es rongée par les remords et les regrets, et que tu souffr
L’heure des vérités: (Stefan)Plus d’une demi-heure s’était écoulée depuis que Sofia avait quitté le bar, à cette heure tardive, il était maintenant pratiquement vide.Mattéo sirotait son verre, les pupilles complètement dilatées par l’alcool, nous avons continué de discuter encore quelques longues minutes, mais concrètement j’avais autre chose de prévu pour cette deuxième partie de soirée.Je me suis mis à me frotter les tempes en grimaçant légèrement tout en lui disant.“Je suis désolé, Mattéo, mais je vais aussi devoir y aller.”Il a relevé un sourcil d’un air assez surpris tout en me répondant.“Sérieux Stefán? Tu me lâches toi aussi?”Je me suis levé de ma chaise en hochant la tête.“Ce n’est que partie remise, mais pour ce soir, je ferais mieux de rentrer avant que ma migraine n’empire et qu’elle devienne incontrôlable.”J’ai enfilé ma veste, Mattéo s’est forcé à me sourire, il m’a tendu sa main, en me disant.“Nous nous reprogrammerons ça un soir de week-end, rentre bien, Stefá
Un dernier verre:J’ai fixé Stefán en me demandant ce que j’allais commander, je ne buvais que très rarement, et je ne tenais pas du tout l’alcool.Je me suis dit qu’une bière ferait l’affaire, je lui ai alors répondu d’un air hésitant.“Cela fait très longtemps que je n’ai pas bu une seule goutte d’alcool, je pense que je vais prendre un demi-pêche.”Il a hoché la tête, tout en me disant.“C’est un très bon choix, je vais te suivre en prenant un demi moi aussi.”Mattéo a acquiescé en répondant à son tour.“Prends-en un pour moi aussi, Stefán, s’il te plaît.”Il s’est levé de sa chaise tout en nous disant d’un air enjoué.“Très bien, alors ça sera trois demis, dont un à la pêche pour notre petite Sofia.”Il m’a fait un clin d’œil avant de rejoindre l’avant du bar.Mattéo m’a regardée d’un air confus, puis il a osé me demander.“Tu vas peut-être trouver cela indiscret, Sofia... mais? Ça me trouble énormément!"" Avec Stefán, vous êtes simplement ami? ou, bien? “Il n’a pas terminé sa p
Je n’ai pas vu passer le restant de la journée, j’ai continué à faire des recherches sur la potentielle victime de demain.Plusieurs profils ont attiré notre attention, j’ai donc décidé de mettre en place le plan ÉPERVIER: Plusieurs patrouilles ont été déployées dans le septième arrondissement.Stratégiquement, ils se sont positionnés à proximité des bars, des appartements et des squattes que nous avions préalablement repérés.Car si la tueuse continuait à suivre le même schéma que depuis le début, elle devrait à nouveau frapper cette nuit, nous étions lundi et son prochain meurtre devrait avoir lieu mardi.Les victimes étaient toutes assassinées à peu près dans la même tranche horaire, toutes au petit matin, j’avais donc espoir qu’on pourrait la repérer et l’attraper avant qu’elle ne frappe à nouveau.Avec des patrouilles à l’affût postées un peu partout dans le septième, sa tâche serait beaucoup plus compliquée.Nous étions de sorties ce soir, Stefán avait proposé qu’on aille boire
Un secret bien caché:Stefán a finalement fini par nous rejoindre, il a pénétré dans mon bureau, tout en nous disant.“Le lieutenant Leeroy n’avait aucune information complémentaire à nous dévoilée, il ne savait rien de cette enquête, ni même où auraient pu passer les profils effacés.” “Il compte tout de même, enquêter de son côté.”J’ai soufflé d’un air déçu en lui répondant.“Il ne t’a donné aucune piste? rien? “Il a tout d’abord secoué la tête puis il l’a détournée, je me suis mise à le fixer, car à son regard j’ai eu la mauvaise impression qu’il me dissimulait quelque chose.Mattéo lui a à son tour demandé.“Est-ce que l’on sait qui dirigeait cette enquête à l’époque?”Au moment où Stefán est arrivé dans mon bureau, j'étais sur mon ordinateur, je faisais des recherches approfondies sur le dossier de Christian Smet.J’ai alors, immédiatement cliqué sur son profil.J’ai recherché qui avait été affecté à cette enquête pendant cette période.Une fois les informations devant moi, je m
Le bureau du lieutenant Leeroy:Stefán a récupéré quelques documents, puis il a rejoint le bureau du lieutenant qui était à l’autre bout du central.Pendant ce temps avec Mattéo, nous avons commencé à fouiller les archives numériques en espérant y trouver des informations concernant le meurtre de Smet.Il a marché lentement le long des couloirs, il a ensuite pénétré dans le bureau du lieutenant sans même frapper à sa porte.Le lieutenant Leeroy était assis à son siège, il examinait des dossiers.En entendant la porte de son bureau s’ouvrir, il a relevé les yeux, il est quand même resté surpris de trouver Stefán seul devant lui.“Stefán? “Il a relevé un sourcil tout en le fixant, Stefán a avancé vers lui d’un pas déterminé et confiant tout en lui disant.“Leeroy, on doit parler de certaines choses! “Le lieutenant lui a montré le siège qui était face à lui, en l’invitant à s'asseoir d’un geste de la main.“Je t’écoute Ferrand? ““Que se passe-t-il?”Stefán s’est installé, puis il s’est
Une matinée différente:Ce matin a été spécial pour moi, Mattéo et Stefán m’ont réveillée à sept heures quarante-cinq exactement en tambourinant à ma porte.J’ai été agréablement surprise de les voir ici juste devant chez moi, souriant, petit déjeuner et cafés fumant en main.Je leur ai souri en ouvrant la porte en grand, tout en leur disant.“Stefán, Mattéo, vous n’auriez pas dû, c’est trop gentil de votre part, merci à vous les gars.”Mattéo est entré en premier, il m’a fait la bise en me répondant.“De la chaleur humaine, un bon café chaud et des viennoiseries, tout ce dont nous avons besoin pour commencer une belle journée.”Stefán a suivi en me faisant une accolade tout en me disant d’un air amusé.“Mattéo est dur à stopper quand il a une idée en tête, ça nous fait plaisir Sofia, ne nous remercie pas.”Nous nous sommes installés dans mon petit salon, ça faisait tellement longtemps que je n’avais pas eu de visite à la maison, j’ai beaucoup aimé ce petit déjeuner que nous avons par
Point de vue de Stefan:En rentrant du central ce soir-là, toutes mes pensées étaient tournées vers Sofia.Je ressentais une profonde affection pour elle, elle était bien plus qu’une simple coéquipière ou qu’une collègue.Au fil des années, elle était devenue une amie.Sa gentillesse m’avait tout de suite attendri, mais…Derrière cette femme au fort caractère, se cachait en réalité une femme très fragile, affaiblie par les épreuves de la vie.Il était vrai qu’elle n’avait pas eu de chance, chaque personne à qui elle tenait avait disparu brutalement de sa vie, il ne restait qu’elle, qu’un petit bout de femme écorchée qui continuait malgré tout à se battre et à avancer.En pénétrant dans le hall de ma maison, je n’ai pas réussi à penser à autre chose, il fallait rapidement que je me vide l’esprit du trop-plein d’information que je venais d’accumuler.J’ai immédiatement rejoint mon bureau, je me suis écroulé sur mon petit fauteuil en cuir puis j’ai sorti mon carnet.J’ai tout d’abord com