Ils marchaient vers l’est maintenant.La poussière était plus rouge.L’air plus dense, chargé d’une chaleur tranquille qui n’écrasait pas mais ralentissait les pas.Le sable devenait plus fin.Et les arbres, plus épars, semblaient danser même sans vent.— On dirait que tout ici chuchote, dit Komi.— Non, répondit Isma. Tout ici attend.Ils marchèrent encore.Jusqu’à ce qu’une colline s’ouvre sur une petite maison ronde, faite de torchis et de tuiles plates.Un pot fumait à l’entrée.Une volée de pierres dessinait un chemin irrégulier.Et devant la porte, assise, immobile, trônait une vieille femme.Elle leva les yeux.Les fixa longuement.Ses iris étaient d’un gris d’eau.Ses traits, tendus de rides profondes, ne semblaient pas porter d’émotion.Mais ses mains reposaient sur ses genoux comme deux oiseaux paisibles.Elle ouvrit la bouche.Et parla.Pas en wolof.Pas en pulaar.Pas en français.Une langue ronde, roulante, ancienne.Les enfants s’immobilisèrent.Aucun ne comprenait.Mais
Terakhir Diperbarui : 2025-04-18 Baca selengkapnya