Gabriel de MontreuilLe vaisseau ennemi, désormais englouti dans le tourbillon de sa propre défaite, s’effondre lentement dans les eaux tumultueuses. Il y a des éclats d’acier et des cris, des voix qui s’éteignent dans l’immensité de la mer. Mais pour moi, tout cela semble étranger, presque irréel. Le seul bruit qui résonne dans mes oreilles, c’est le souffle d’Aïda à mes côtés, son regard à la fois fier et apaisé.La bataille s’achève enfin. L’Empire est en déroute, et nos ennemis fuient, leur vaisseau amiral réduite en ruines. Mais à quoi bon célébrer la victoire lorsque la guerre a laissé tant de cicatrices ? La mer nous a offert sa clémence, mais nous savons tous deux, Aïda et moi, que ce n’est pas la fin. Nous sommes fatigués, épuisés, et pourtant, l’horizon semble toujours aussi infini, aussi indomptable.Les hommes s’affairent sur le pont, nettoyant les armes, réparant les voiles, et pourtant, je reste là, immobile, les yeux fixés sur l’horizon. Ce n’est pas la mer qui me troub
Last Updated : 2025-03-29 Read more