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Chapitre 174 – Le Ciel Brisé

Author: Déesse
last update Huling Na-update: 2025-03-29 02:18:32

Gabriel de Montreuil

L’île se profile devant nous, et avec elle, un souffle d’espoir. C’est une terre presque vierge, un lieu que l’on pourrait presque croire épargné par les guerres et les tourments de la mer. Le ciel au-dessus est clair, mais sous cette paix apparente, je sais que des ombres continuent de rôder. Les hommes à bord sont nerveux, l’incertitude flottant autour d’eux comme la brume qui recouvre les flots au matin. Aucun de nous ne sait ce qui nous attend. Cette terre n’est qu’une promesse, et comme toutes les promesses, elle peut se briser au premier coup du sort.

Aïda marche à mes côtés, son regard fixé sur la silhouette de l’île. Elle ne dit rien, mais je sens qu’elle partage les mêmes pensées que moi. L’angoisse de l’inconnu, de ce qui se cache au-delà des rivages. Cette terre, aussi séduisante soit-elle, n’est qu’une autre étape dans notre voyage. Nous avons appris à ne jamais nous reposer sur des illusions, et celle-ci n’échappe pas à la règle. Mais il y a quelque c
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  • LES CHAÎNES DU DESTIN    Chapitre 175 – L’Arrivée

    Gabriel de MontreuilL’île se dessine à l’horizon, massive, imposante, un monolithe que le ciel caresse de ses nuances d’or et de bleu. La mer autour de nous est étrangement calme, comme si le monde entier s’était suspendu dans un souffle. Pourtant, une énergie vibrante habite l’air, une tension silencieuse qui précède chaque grand changement. Les hommes sur le pont sont muets, leurs regards rivés sur la terre promise. Chaque pas, chaque mouvement semble un prélude à un événement plus grand. L’instant est suspendu, suspendu comme l’ancre qui attend de s’abattre sur la mer.À mes côtés, Aïda n’a pas détourné les yeux de l’île. Elle ne parle pas, mais je la sens tendue, son corps vibrant d’une énergie contenue. Elle sait, comme moi, que cet endroit sera notre dernier refuge ou notre dernier combat. Rien ne nous sera épargné. Pourtant, malgré l’incertitude, je perçois dans son regard une flamme qui ne s’éteint pas, une lueur de détermination.— Nous y sommes, dis-je, brisant le silence d

    Huling Na-update : 2025-03-29
  • LES CHAÎNES DU DESTIN    Chapitre 176 – La Promesse du Nouveau Monde

    Gabriel de MontreuilL’instant où nos pieds foulent cette terre inconnue semble suspendu. Le sable sous nos bottes est doux, presque moelleux, mais chaque grain semble vibrer avec l’énergie de ce nouveau monde qui s’offre à nous. La mer, elle, continue de rouler lentement, comme une mélodie lointaine, tandis que nos regards scrutent le paysage qui s’étend devant nous. La jungle dense, presque impénétrable, se dresse comme un mur vert, et au loin, les montagnes semblent dominer l’horizon, leur cime caressant les nuages lourds.Je respire profondément, laissant l’air humide envahir mes poumons, une odeur étrange, un mélange de sel, de terre et de végétation. Cette terre, ce nouveau territoire, n’a rien à voir avec ce que nous avons connu. Elle porte en elle la promesse d’un avenir à écrire. Mais derrière cette promesse, je sais aussi que l’ombre des épreuves passées nous poursuit. Et l’idée que ce paradis pourrait rapidement devenir un enfer ne me quitte pas.Aïda s’avance à mes côtés,

    Huling Na-update : 2025-03-29
  • LES CHAÎNES DU DESTIN    Chapitre 177 – L’Empire dans l’Ombre

    Gabriel de MontreuilLa nuit est tombée, mais l’atmosphère ne se calme pas. La jungle semble se réveiller à l’heure où le ciel se pare de ses plus sombres étoffes. Chaque crépitement de feuillage, chaque bruissement d’ailes résonne comme un avertissement. Nous sommes des intrus, et la nature le sait. Les hommes sont plus nerveux que jamais, les regards fuyants, les mains serrées sur leurs armes. Pourtant, le camp reste silencieux, comme une forteresse que le monde extérieur cherche à pénétrer, mais qui résiste encore.À l’écart, Aïda et moi restons debout, observant les ténèbres qui nous enveloppent. Je sens son regard sur moi, une présence qui me soutient même dans le silence. À côté de nous, le feu crépite, lançant des ombres dansantes sur nos visages. Le goût de la mer est encore dans mes lèvres, mais il est assiégé par la terre, cette terre nouvelle qui me défie de tous ses mystères.— Gabriel, dit-elle, sa voix douce mais emplie d’une inquiétude palpable, tu ne crois pas qu’ils v

    Huling Na-update : 2025-03-29
  • LES CHAÎNES DU DESTIN    Chapitre 178 – L’Appel du Sang

    Gabriel de MontreuilLe vent souffle à travers la jungle, portant avec lui l’odeur métallique du sang. La bataille fait encore rage autour de moi, mais mon esprit est ailleurs, en alerte. Chaque coup d’épée, chaque cri résonne dans mes os comme un tambour de guerre. L’Empire est là, ses hommes vêtus de noir surgissant des ombres comme des spectres. Mais nous sommes prêts.Aïda combat à mes côtés, son regard brûlant de cette fièvre qui ne l’abandonne jamais. Son sabre fend l’air avec une précision mortelle, et je l’entends haleter, sa respiration syncopée par l’effort et l’adrénaline. Nous sommes dos à dos, comme toujours. Comme si le chaos nous appartenait.— Gabriel, grogne-t-elle entre deux assauts, ces chiens ne sont pas venus seuls. Ils savaient où nous trouver. Quelqu’un nous a trahis.Ses mots résonnent en moi comme une lame plantée dans mon flanc. La trahison… Encore elle. Toujours cette ombre qui rôde dans nos vies, prête à frapper quand nous nous croyons hors d’atteinte.Je p

    Huling Na-update : 2025-03-30
  • LES CHAÎNES DU DESTIN    Chapitre 179 – L’ombre du Passé

    Gabriel de MontreuilLa mer s’étend à perte de vue, noire comme de l’encre sous le ciel sans lune. Le Pavillon Noir tangue doucement sur les vagues, bercé par le ressac. Mais ce calme est trompeur. Ce n’est jamais vraiment fini.Rafael est mort. Son corps a été jeté à la mer, et son nom est désormais un murmure que personne n’ose prononcer. Pourtant, sa trahison a laissé des traces. Elle a creusé un vide entre nous, une méfiance silencieuse qui s’installe comme un poison.Aïda est restée près de moi toute la nuit, mais elle n’a rien dit. Son regard est plus dur qu’avant, plus sombre. Comme si une partie d’elle savait que cela finirait ainsi. Comme si elle attendait que l’un d’entre nous bascule un jour du mauvais côté.— Combien de temps avant que ce soit moi ?Je chasse cette pensée et resserre ma prise sur la barre du navire. Nous avons d’autres préoccupations.Le jour pointe à l’horizon quand Diego me rejoint sur le pont. Son visage est marqué par la fatigue, ses traits tirés par l

    Huling Na-update : 2025-03-30
  • LES CHAÎNES DU DESTIN    Chapitre 180 – L’Appel du Fantôme

    Gabriel de MontreuilLe Pavillon Noir fend les vagues, sa coque grinçant sous la pression des vents nocturnes. La brume s’accroche à la mer comme une écharpe funèbre, étouffant tout bruit au-delà du claquement des voiles et du bruissement de l’eau contre le bois. L’équipage est silencieux. L’histoire du San Telmo s’est répandue parmi les hommes, et je sens la crainte s’insinuer comme un poison dans leurs veines.Aïda s’approche de moi, ses yeux sombres fixés sur l’horizon invisible.— Miguel ne plaisante pas avec ces choses-là, dit-elle d’une voix basse.Je ne réponds pas tout de suite. Son souffle est chaud contre le vent glacial.— Ce n’est qu’un navire, murmuré-je enfin.— Un navire qui ne devrait pas exister.Je tourne la tête vers elle. Aïda n’est pas du genre à croire aux légendes. Mais ce soir, une ombre traverse son regard.— Tu as peur ?Elle me fusille du regard.— Je n’ai pas peur des navires fantômes. J’ai peur de ce que l’Empire cherche vraiment.Je hoche lentement la têt

    Huling Na-update : 2025-03-30
  • LES CHAÎNES DU DESTIN    Chapitre 181 – L’ombre du passé

    Gabriel de MontreuilLes mots de l’homme résonnent en moi comme un coup de canon en pleine tempête.— Ton père est déjà venu ici.Je reste figé, mon sabre encore levé, mon souffle court. Autour de moi, mes compagnons sont en alerte, mais personne ne parle. Même Aïda, pourtant si prompte à réagir, semble suspendue à cette révélation.— Tu mens, dis-je d’une voix plus rauque que je ne le voudrais.L’homme sourit, lentement, comme s’il savourait mon trouble.— Pourquoi mentirais-je ? murmure-t-il.Il fait un pas en avant. Je ne recule pas.— Il y a bien des années, ton père a cherché le San Telmo. Il a cru qu’il trouverait ici… quelque chose.Je serre les dents, mon esprit s’emballe. Mon père… ce nom que je n’ai entendu que dans les souvenirs de ma mère, dans les murmures du passé. Il a disparu en mer quand j’étais encore un enfant. Depuis, il n’était plus qu’une ombre, un fantôme emporté par les vagues.Et maintenant, cet inconnu prétend qu’il est venu ici avant moi ?Je veux des répons

    Huling Na-update : 2025-03-30
  • LES CHAÎNES DU DESTIN    Chapitre 182 – L’héritage perdu

    Gabriel de MontreuilJe referme le journal de mon père d’un geste sec. Mon cœur bat trop vite, mes pensées s’entrechoquent. Cet homme, ce spectre du passé qui se tient devant moi, sait quelque chose. Il en sait bien plus qu’il ne le laisse paraître.— Ce journal s’arrête brutalement, dis-je en levant les yeux vers lui. Mon père a écrit qu’il allait descendre dans les profondeurs du San Telmo. Alors dis-moi : où est-il allé ? Qu’a-t-il découvert ?L’inconnu me fixe sans ciller. Pendant un instant, j’ai l’impression qu’il savoure mon impatience.— Il a trouvé ce qu’il cherchait, finit-il par dire.— Et c’était quoi ?Il ne répond pas immédiatement. Son regard glisse vers le fond de la pièce, vers une seconde porte, plus discrète, à moitié dissimulée derrière un rideau de toile déchirée.— Si tu veux connaître la vérité, tu dois voir par toi-même.Je serre les dents. Cet homme joue avec moi, et je déteste ça. Mais je ne peux pas ignorer ce qu’il insinue.Je me tourne vers Aïda. Son expre

    Huling Na-update : 2025-03-30

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  • LES CHAÎNES DU DESTIN    Chapitre 192 – L’Éveil des Ombres

    Gabriel de MontreuilLe pont du San Telmo grince sous mes pas.Le bois est ancien, pourtant il semble respirer. Les voiles noires frémissent comme la peau d’une créature vivante. Un murmure serpente à travers l’air, une prière oubliée, un avertissement peut-être. Mais il est trop tard pour reculer.Je sens la présence de mes compagnons derrière moi. Diego inspecte le gréement, les traits tendus. M’Bala, silencieux, recharge son fusil, prêt à affronter l’inconnu. Aïda garde le médaillon serré dans sa main, son regard brillant d’une inquiétude qu’elle ne dissimule plus.Puis la Gardienne parle.— Le navire t’appartient, Gabriel de Montreuil. Il est le dernier témoin de ton sang, l’ultime vestige de ce qui fut et de ce qui doit être.Je tourne les yeux vers elle. Son voile d’or scintille sous la lueur irréelle qui baigne le vaisseau.— Où nous mènera-t-il ?Elle incline légèrement la tête.— Là où le pacte l’exige.Un frisson court le long de mon échine. Ce pacte… Je l’ai scellé sans en

  • LES CHAÎNES DU DESTIN    Chapitre 191 – L’Offrande du Sang

    Gabriel de MontreuilM’BalaJe plante mon coutelas dans la poitrine d’un des spectres.Il ne bronche pas.Ses mains se referment sur mon cou.Je suffoque.Puis, soudain, une lumière jaillit derrière moi.Je tombe à genoux, haletant.Le médaillon.Aïda s’est levée.Son regard est brûlant.Et le médaillon brille d’une lueur qui n’a rien de naturel.Les morts s’arrêtent.L’ombre, elle, avance.Gabriel de MontreuilLa jungle se déchire dans un rugissement de vent et de cendres.La silhouette cachée dans l’ombre révèle enfin son visage.Un visage que je connais.Mon père.Ou du moins, ce qu’il est devenu.Son regard est froid, inhumain.— Tu aurais dû rester en mer, Gabriel.Sa voix est un murmure de tempête, un écho de mille âmes perdues.Je serre les poings.— Pourquoi es-tu encore là ?Un sourire tordu se dessine sur son visage.— Parce que j’ai échoué.Un silence s’abat sur nous.Puis il lève la main.Et la terre tremble sous nos pieds.DiegoLe sol s’ouvre en un fracas assourdissant.

  • LES CHAÎNES DU DESTIN    Chapitre 190 – L’Appel du Néant

    Gabriel de MontreuilMon père me regarde, ou du moins… ce qui reste de lui.Son visage n’est qu’une ombre du souvenir que j’en avais, ses traits mangés par le temps et la mort. Pourtant, dans ses yeux vides, quelque chose brûle encore. Une lueur. Un avertissement.Le médaillon que j’ai ramassé pulse dans ma main, sa surface froide vibrant contre ma peau.Et derrière lui, la jungle change.Les arbres semblent se courber, leurs racines noires s’étirent comme des griffes prêtes à m’engloutir. Le sol lui-même palpite sous mes pieds. Quelque chose… non, quelqu’un m’observe.— Gabriel…La voix de mon père est un murmure brisé, un souffle venu d’un autre monde.Je serre les dents.— Tu es mort.Il incline lentement la tête, et un rictus tord ses lèvres décomposées.— Oui.Un frisson glacé parcourt mon échine.Puis il lève un doigt décharné et pointe mon cœur.— Mais toi… tu es en train de suivre mon chemin.Le médaillon pulse plus fort.Autour de moi, la jungle se resserre.Et soudain, une v

  • LES CHAÎNES DU DESTIN    Chapitre 189 – Le Cœur des Abysses

    Gabriel de MontreuilLa mer s’est tue.Les derniers vestiges des galions espagnols dérivent entre les vagues, des planches brisées, des voiles déchirées, et des cadavres flottants que la mer n’a pas encore engloutis. L’odeur du sel et du sang se mélange dans l’air. Le Pavillon Noir est toujours debout, mais il tangue, meurtri par la bataille et les fureurs des eaux maudites.Je serre la barre à m’en blanchir les jointures, le regard fixé sur l’horizon voilé d’une brume épaisse.Derrière moi, Diego s’appuie contre le bastingage, la main sur ses côtes blessées. M’Bala surveille le pont d’un œil attentif, prêt à bondir à la moindre menace.Et Aïda…Aïda respire encore.À chaque inspiration laborieuse qui s’échappe de ses lèvres, je sens une étincelle de rage et d’espoir s’allumer en moi.— Terre en vue !Le cri vient du nid de pie.Je lève les yeux.Devant nous, une masse sombre se découpe lentement dans la brume.Une île.Notre seule chance de survie.Mais aussi notre plus grande menace

  • LES CHAÎNES DU DESTIN    Chapitre 188 – Les promesses du sang

    Gabriel de MontreuilAïda s’accroche à la vie.Elle respire difficilement, allongée sur le pont du Pavillon Noir, son sang s’infiltrant entre les planches de bois comme une promesse maudite. Ses yeux sont mi-clos, sa peau, plus pâle que je ne l’ai jamais vue.Je presse ma main contre la plaie, ignorant le chaos qui nous entoure.— Tiens bon, Aïda. Tu m’entends ?Sa main tremble, se referme sur mon bras.— Gabriel…Sa voix est un souffle. Faible. Trop faible.M’Bala s’agenouille à côté de moi, son visage d’ordinaire impassible déformé par l’angoisse.— Il faut la descendre à la cabine. Vite.J’acquiesce, incapable de parler.Je la soulève avec précaution. Son corps est léger contre le mien, mais je sens la chaleur de son sang qui s’imprègne dans ma chemise. Je descends d’un pas rapide l’escalier menant à ma cabine, Diego à mes trousses, son bras toujours serré contre ses côtes blessées.À peine la pose-t-on sur la couchette qu’un cri résonne sur le pont.— L’ennemi revient !Je me fige

  • LES CHAÎNES DU DESTIN    Chapitre 187 – Les voiles de l’Empire

    Gabriel de MontreuilJe serre la sphère dans ma main. Elle pulse, chaude contre ma paume, comme un cœur qui bat au rythme de la tempête à venir.— Au bateau ! crié-je.Aïda passe devant, Diego s’appuie sur M’Bala, les mâchoires crispées sous la douleur, mais il ne ralentit pas. Il sait que s’arrêter, c’est mourir.Nous dévalons la pente rocailleuse qui mène à la crique où nous avons laissé nos canots. Derrière nous, les premiers coups de semonce retentissent.— Ils tirent du large ! hurle Aïda.Je lève les yeux .Une lueur s’élève dans le ciel nocturne.Un boulet enflammé.Il fend l’air avec un sifflement sinistre avant de s’écraser sur la plage, soulevant une gerbe de sable et de roche.Trop près. Beaucoup trop près.— Plus vite !Nos canots sont là, amarrés sous les hautes falaises, bercés par une mer agitée. Nos hommes nous attendent, armes en main. Lorsque nous bondissons à bord, les rames plongent immédiatement dans l’eau noire, propulsant nos frêles esquifs vers la haute mer.Et

  • LES CHAÎNES DU DESTIN    Chapitre 186 – L’enfer sous la terre

    Gabriel de MontreuilLe coup de feu éclate.Le commandant espagnol, toujours posté à l’entrée de la crypte, nous observe avec un sourire cruel. Autour de lui, ses hommes s’engouffrent dans la salle, fusils braqués.— Fin de la route, capitaine Montreuil.Il recharge calmement son pistolet, sûr de lui, sûr de sa victoire.Mais il ignore une chose.Nous avons la sphère.Et ce temple est vivant.Je serre l’orbe dans ma main, et dès que mes doigts effleurent les symboles gravés sur sa surface, une onde étrange pulse à travers mes veines.Les murs vibrent.Les fresques illuminées par la lueur des torches s’animent, comme si les figures sculptées s’éveillaient d’un long sommeil.Puis, dans un grondement sourd, la pierre sous nos pieds commence à se fissurer.L’instant d’après, une explosion d’énergie jaillit du cœur de la sphère.Un vent violent balaye la crypte, projetant poussière et éclats de pierre dans toutes les directions.Le commandant espagnol recule d’un pas, pris de court.— Que

  • LES CHAÎNES DU DESTIN    Chapitre 185 – L’assaut du temple

    Gabriel de MontreuilIls sont là.Aïda, Diego et M’Bala se placent à mes côtés, leurs armes prêtes. Nous échangeons un regard. Il n’y a pas besoin de mots. Nous savons tous ce qui nous attend.Puis la première silhouette émerge de l’obscurité.Un soldat espagnol, fusil en main, la cuirasse poussiéreuse mais l’œil alerte.Derrière lui, d’autres apparaissent, une colonne disciplinée, armée jusqu’aux dents.Et au milieu d’eux, une silhouette plus imposante, drapée dans un manteau noir.Le commandant en charge.Il fait un pas en avant, nous observant comme un prédateur jaugeant ses proies.Puis il sourit.— Gabriel de Montreuil…Sa voix est calme, posée, et pourtant, elle me glace le sang.— L’Empire sait qui tu es. Nous suivons tes traces depuis longtemps. Et aujourd’hui, nous mettons enfin la main sur ce que tu cherchais.Je serre les dents, mon sabre fermement tenu dans ma main.— Si vous êtes venus chercher un trésor, vous vous êtes trompés d’endroit, lancé-je d’une voix glaciale.L’h

  • LES CHAÎNES DU DESTIN    Chapitre 184 – Le temple des rois oubliés

    Gabriel de MontreuilJe m’approche à mon tour. Les motifs aztèques s’entrelacent avec des inscriptions en espagnol, comme si deux mondes s’étaient affrontés ici. Je lis à voix basse :"Là où dorment les rois, seule la clé ouvrira le passage."Je serre le médaillon dans ma main. Mon père a suivi ces mêmes indices. Il a tenu ce même médaillon. Mais lui… n’est jamais revenu.— On continue, dis-je en avançant.Le couloir s’enfonce dans les entrailles du temple, serpentant entre des colonnes massives et des alcôves remplies de statues de guerriers figés dans la pierre.Puis nous arrivons devant une immense porte de pierre, barrée par une barre de métal rongée par le temps.Je m’approche et examine le centre de la porte.Là, gravé en relief, se trouve le même œil que sur mon médaillon.Je prends une profonde inspiration et pose le bijou contre l’empreinte.Un grondement sourd résonne dans le temple.La pierre tremble.Puis la porte s’ouvre lentement, révélant une salle gigantesque.---Aïda

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