Clara— Pourquoi… Pourquoi me fais-tu ça ? Ma voix tremble, mais je me force à la maintenir ferme, comme si c’était la dernière défense que je pouvais avoir.Il ne répond pas immédiatement. Il prend son temps, comme s’il savourait chaque moment où je suis vulnérable. Et c’est exactement ça. Il le sait. Il sait que je suis vulnérable. Il sait que je suis à sa merci. Et il aime ça.Finalement, il parle, mais ses mots sont lourds de sens, d’un poids que je ne peux pas ignorer.— Parce que tu es la seule à ne pas me fuir. Parce que tu es la seule à me voir pour ce que je suis, même si ça te terrifie.Son souffle chaud caresse ma peau alors qu’il se penche encore plus près. Je sens la chaleur de son corps contre le mien, chaque mouvement qu’il fait me plongeant un peu plus dans cet état d’hypnose. Ses mains effleurent mes bras, glissent le long de ma taille, comme une promesse silencieuse.— Tu m’as trouvé, Clara, dit-il d’une voix basse, comme une confession. Et maintenant, il n’y a plus
ClaraJe me force à ouvrir les yeux, cherchant une issue, un moyen de revenir à la réalité. Mais il n'y a rien. Seulement lui, avec son regard lourd de promesses et de menaces.Il prend doucement ma main, la plaçant contre son cœur. Ses doigts s’entrelacent avec les miens, et je sens une chaleur intense, presque brûlante, s’emparer de moi. Il n’a pas besoin de mots. Son geste seul est un défi, une question non posée, mais qui flotte dans l’air.— Tu sais ce que tu dois faire, Clara. Et tu sais que tu ne veux pas partir.Je n’arrive pas à répondre immédiatement. Ses mots m’enserrent, m’enferment dans cette réalité qui m’échappe. Comment peut-il avoir raison ? Comment peut-il savoir ce que je ressens mieux que moi-même ? Mais plus je me force à réfléchir, plus il devient évident que ce lien entre nous est bien plus fort que tout ce que j’ai jamais connu.Je le regarde dans les yeux, cherchant à déceler une once de mensonge, une faille dans son masque de perfection. Mais il n’y en a pas.
ClaraLes murs sont trop proches, trop oppressants, comme si chaque détail avait été mis en place pour me piéger, pour m’enfermer dans cette bulle où tout ce que je ressens est amplifié, déformé par la présence de Raphaël.Il est toujours là, son regard indéchiffrable posé sur moi, et cette fois, il ne parle plus. Il n’a plus besoin de mots. Sa présence seule est suffisante pour me faire vaciller. La brume qui m'entoure semble se dissiper, mais chaque respiration devient plus lourde, comme si l’air lui-même me résistait. Je sens son influence grandir, chaque battement de mon cœur synchronisé avec le rythme de ses mouvements.Il s’avance lentement, et je n’arrive pas à reculer. J’essaye de faire un pas en arrière, mais mes pieds restent ancrés au sol, comme s’ils étaient devenus une partie de cette pièce. Tout est devenu irréel, un rêve dont je ne peux me réveiller, un piège dont je ne peux m’échapper.Il s’arrête à quelques centimètres de moi, et la tension est telle que je pourrais l
ClaraIl n’y a plus rien, à part cette pression, ce lien, cette force qui nous unit dans une danse invisible, presque surnaturelle. Mon corps est là, mais mon esprit, lui, erre, flottant entre la réalité et la brume.Raphaël.Il est partout. Dans chaque fibre de mon être, dans chaque souffle que je prends, il est là. Il me consume lentement, mais sûrement. Et ce n’est pas de la peur qui m’envahit. Non, c’est quelque chose d’autre, plus intime, plus pernicieux, comme une chaleur douce qui me pousse à m’abandonner sans résistance.Je ferme les yeux un instant, me concentrant sur l’instant, sur cette sensation. Il a raison, je n’ai plus de résistance. Il m’a touchée là où personne n’avait osé. Il a vu au-delà du masque que je m’étais construite. Le masque de la force, de la froideur, de l’indépendance. Il l’a arraché sans effort, dévoilant ce que je cache, ce que je redoutais d’affronter. Et c’est dans cette vérité nue que je me trouve, vulnérable, à la merci de son regard.Je suis terri
ClaraIl y a un instant où tout devient clair. Où tout ce que j’ai cherché à fuir, tout ce que j’ai voulu ignorer, se dresse devant moi, sans masque, sans détour. Je pourrais prétendre que j’ai encore le contrôle. Je pourrais encore croire que je peux m’échapper, me dérober à ce qui se passe entre nous, mais je sais, au fond de moi, que ce n’est plus possible.Ses mains sont sur moi, mais ce n'est pas de la violence. Ce n'est pas de la soumission. C'est un mélange des deux, un entre-deux où je ne sais plus qui domine. Chaque mouvement qu'il fait m'emmène un peu plus loin, me fait m’éloigner de ce que je pensais être, de ce que je croyais être capable de faire. C’est une danse macabre, où chacun de ses gestes devient une promesse et un piège.Je veux lui dire quelque chose. Lui dire qu’il n’a pas le droit, que ce n’est pas comme ça, que ce lien est dangereux, mais les mots se perdent sur mes lèvres. Et la vérité, la vérité m’éclate à la figure : je n’ai jamais voulu m’échapper. Parce q
ClaraIl ne me laisse pas de place pour respirer, pas de place pour réfléchir. Ses mains glissent sur ma peau avec une assurance déstabilisante, et je ne peux m'empêcher de frissonner à chaque effleurement. Il m'a vue, il m'a décryptée, et maintenant il façonne chaque partie de moi. Ses doigts sont comme des sculptures, taillant en moi de nouvelles formes, des formes que je n’aurais jamais imaginées, que je n'aurais jamais voulu découvrir.Je le sens frémir contre moi, son souffle chaud effleurant ma peau. Il me regarde, son regard aussi sombre que le ciel nocturne, aussi insondable que les abysses eux-mêmes. Mais il n’y a aucune pitié dans ses yeux, aucun doute. Seulement un savoir ancien, une certitude froide et implacable.— Tu es mienne, Clara, dit-il dans un murmure rauque, presque un grondement.Je frissonne, mais pas de peur. C’est autre chose. Un frisson qui traverse mes os, un frisson qui me fait comprendre que je suis loin d’être celle que je croyais être. Ses mots sont une
ClaraJe me tiens là, seule dans cette pièce, les murs se refermant lentement autour de moi. Le silence est oppressant, lourd de significations non dites, de promesses non tenues. Raphaël a disparu dans l’ombre, me laissant avec le chaos de mes pensées, mais aussi avec ce frisson inexplicable qui court sous ma peau.Je sens le besoin de me recentrer, de retrouver un semblant de calme. Mais tout en moi me crie que c’est une illusion. Un piège. Ce que j’ai ressenti tout à l’heure, cette attirance irrésistible, cette folie douce qui m’a engloutie, tout cela n’est pas une simple phase passagère. C’est plus profond. C’est comme une marée qui monte lentement, sans que je puisse y échapper.Les portes se ferment dans ma tête, une à une. Et malgré tout, je me sens attirée. Attirée par lui, par l’obscurité qu’il incarne. Mais est-ce lui qui m'attire, ou bien ce que je suis devenue à ses côtés ? Cette version de moi-même que je n’avais jamais envisagée.Le fracas des voix dans le couloir me tir
Clara Le silence du couvent Saint-Raphaël m’a toujours apaisée. Ici, tout est ordonné, pur, immuable. Chaque jour suit le même rituel : prières à l’aube, soins aux malades, repas en silence, lectures pieuses, nuits peuplées de murmures adressés à Dieu. Depuis dix ans, c’est mon refuge. Depuis mes vingt-cinq ans, c’est ma vie.Mais aujourd’hui, je quitte cet abri pour la première fois.La mère supérieure m’a confié une mission : rejoindre un hospice isolé pour prêter main-forte aux sœurs qui y servent déjà. Un lieu perdu, loin de tout. Poudain-Bassé. Je ne connais pas ce nom. Personne au couvent ne l’a prononcé sans une ombre dans le regard.Le carrosse cahote sur un chemin de terre. La route est sauvage, bordée d’arbres noueux dont les branches semblent vouloir agripper la lumière. L’air devient plus lourd à mesure que nous avançons. La moiteur s’infiltre sous mon habit de laine épaisse. Mes mains, gantées de tissu blanc, sont moites. Un malaise grandit en moi, sourd et inexplicable.
ClaraJe me tiens là, seule dans cette pièce, les murs se refermant lentement autour de moi. Le silence est oppressant, lourd de significations non dites, de promesses non tenues. Raphaël a disparu dans l’ombre, me laissant avec le chaos de mes pensées, mais aussi avec ce frisson inexplicable qui court sous ma peau.Je sens le besoin de me recentrer, de retrouver un semblant de calme. Mais tout en moi me crie que c’est une illusion. Un piège. Ce que j’ai ressenti tout à l’heure, cette attirance irrésistible, cette folie douce qui m’a engloutie, tout cela n’est pas une simple phase passagère. C’est plus profond. C’est comme une marée qui monte lentement, sans que je puisse y échapper.Les portes se ferment dans ma tête, une à une. Et malgré tout, je me sens attirée. Attirée par lui, par l’obscurité qu’il incarne. Mais est-ce lui qui m'attire, ou bien ce que je suis devenue à ses côtés ? Cette version de moi-même que je n’avais jamais envisagée.Le fracas des voix dans le couloir me tir
ClaraIl ne me laisse pas de place pour respirer, pas de place pour réfléchir. Ses mains glissent sur ma peau avec une assurance déstabilisante, et je ne peux m'empêcher de frissonner à chaque effleurement. Il m'a vue, il m'a décryptée, et maintenant il façonne chaque partie de moi. Ses doigts sont comme des sculptures, taillant en moi de nouvelles formes, des formes que je n’aurais jamais imaginées, que je n'aurais jamais voulu découvrir.Je le sens frémir contre moi, son souffle chaud effleurant ma peau. Il me regarde, son regard aussi sombre que le ciel nocturne, aussi insondable que les abysses eux-mêmes. Mais il n’y a aucune pitié dans ses yeux, aucun doute. Seulement un savoir ancien, une certitude froide et implacable.— Tu es mienne, Clara, dit-il dans un murmure rauque, presque un grondement.Je frissonne, mais pas de peur. C’est autre chose. Un frisson qui traverse mes os, un frisson qui me fait comprendre que je suis loin d’être celle que je croyais être. Ses mots sont une
ClaraIl y a un instant où tout devient clair. Où tout ce que j’ai cherché à fuir, tout ce que j’ai voulu ignorer, se dresse devant moi, sans masque, sans détour. Je pourrais prétendre que j’ai encore le contrôle. Je pourrais encore croire que je peux m’échapper, me dérober à ce qui se passe entre nous, mais je sais, au fond de moi, que ce n’est plus possible.Ses mains sont sur moi, mais ce n'est pas de la violence. Ce n'est pas de la soumission. C'est un mélange des deux, un entre-deux où je ne sais plus qui domine. Chaque mouvement qu'il fait m'emmène un peu plus loin, me fait m’éloigner de ce que je pensais être, de ce que je croyais être capable de faire. C’est une danse macabre, où chacun de ses gestes devient une promesse et un piège.Je veux lui dire quelque chose. Lui dire qu’il n’a pas le droit, que ce n’est pas comme ça, que ce lien est dangereux, mais les mots se perdent sur mes lèvres. Et la vérité, la vérité m’éclate à la figure : je n’ai jamais voulu m’échapper. Parce q
ClaraIl n’y a plus rien, à part cette pression, ce lien, cette force qui nous unit dans une danse invisible, presque surnaturelle. Mon corps est là, mais mon esprit, lui, erre, flottant entre la réalité et la brume.Raphaël.Il est partout. Dans chaque fibre de mon être, dans chaque souffle que je prends, il est là. Il me consume lentement, mais sûrement. Et ce n’est pas de la peur qui m’envahit. Non, c’est quelque chose d’autre, plus intime, plus pernicieux, comme une chaleur douce qui me pousse à m’abandonner sans résistance.Je ferme les yeux un instant, me concentrant sur l’instant, sur cette sensation. Il a raison, je n’ai plus de résistance. Il m’a touchée là où personne n’avait osé. Il a vu au-delà du masque que je m’étais construite. Le masque de la force, de la froideur, de l’indépendance. Il l’a arraché sans effort, dévoilant ce que je cache, ce que je redoutais d’affronter. Et c’est dans cette vérité nue que je me trouve, vulnérable, à la merci de son regard.Je suis terri
ClaraLes murs sont trop proches, trop oppressants, comme si chaque détail avait été mis en place pour me piéger, pour m’enfermer dans cette bulle où tout ce que je ressens est amplifié, déformé par la présence de Raphaël.Il est toujours là, son regard indéchiffrable posé sur moi, et cette fois, il ne parle plus. Il n’a plus besoin de mots. Sa présence seule est suffisante pour me faire vaciller. La brume qui m'entoure semble se dissiper, mais chaque respiration devient plus lourde, comme si l’air lui-même me résistait. Je sens son influence grandir, chaque battement de mon cœur synchronisé avec le rythme de ses mouvements.Il s’avance lentement, et je n’arrive pas à reculer. J’essaye de faire un pas en arrière, mais mes pieds restent ancrés au sol, comme s’ils étaient devenus une partie de cette pièce. Tout est devenu irréel, un rêve dont je ne peux me réveiller, un piège dont je ne peux m’échapper.Il s’arrête à quelques centimètres de moi, et la tension est telle que je pourrais l
ClaraJe me force à ouvrir les yeux, cherchant une issue, un moyen de revenir à la réalité. Mais il n'y a rien. Seulement lui, avec son regard lourd de promesses et de menaces.Il prend doucement ma main, la plaçant contre son cœur. Ses doigts s’entrelacent avec les miens, et je sens une chaleur intense, presque brûlante, s’emparer de moi. Il n’a pas besoin de mots. Son geste seul est un défi, une question non posée, mais qui flotte dans l’air.— Tu sais ce que tu dois faire, Clara. Et tu sais que tu ne veux pas partir.Je n’arrive pas à répondre immédiatement. Ses mots m’enserrent, m’enferment dans cette réalité qui m’échappe. Comment peut-il avoir raison ? Comment peut-il savoir ce que je ressens mieux que moi-même ? Mais plus je me force à réfléchir, plus il devient évident que ce lien entre nous est bien plus fort que tout ce que j’ai jamais connu.Je le regarde dans les yeux, cherchant à déceler une once de mensonge, une faille dans son masque de perfection. Mais il n’y en a pas.
Clara— Pourquoi… Pourquoi me fais-tu ça ? Ma voix tremble, mais je me force à la maintenir ferme, comme si c’était la dernière défense que je pouvais avoir.Il ne répond pas immédiatement. Il prend son temps, comme s’il savourait chaque moment où je suis vulnérable. Et c’est exactement ça. Il le sait. Il sait que je suis vulnérable. Il sait que je suis à sa merci. Et il aime ça.Finalement, il parle, mais ses mots sont lourds de sens, d’un poids que je ne peux pas ignorer.— Parce que tu es la seule à ne pas me fuir. Parce que tu es la seule à me voir pour ce que je suis, même si ça te terrifie.Son souffle chaud caresse ma peau alors qu’il se penche encore plus près. Je sens la chaleur de son corps contre le mien, chaque mouvement qu’il fait me plongeant un peu plus dans cet état d’hypnose. Ses mains effleurent mes bras, glissent le long de ma taille, comme une promesse silencieuse.— Tu m’as trouvé, Clara, dit-il d’une voix basse, comme une confession. Et maintenant, il n’y a plus
Clara — Non… Je ne pourrais pas partir. Pas maintenant.Ses lèvres s’étirent en un sourire satisfait. Un sourire que je connais bien, celui qui précède le moment où il sait qu’il a gagné. Il n’a pas besoin de mots pour exprimer sa victoire. Je suis là, devant lui, figée entre la terreur et un désir inexplicable. Un désir que je ne reconnais pas entièrement, mais qui est pourtant indéniable.Il frôle doucement ma joue du bout des doigts, un geste presque imperceptible mais lourd de sens.— Je le savais, dit-il tout bas, comme une déclaration.Le silence s’installe entre nous, un silence lourd, presque suffocant. Mais dans ce silence, il n’y a pas de place pour la fuite. Il n’y a que la vérité crue, celle qui m’effraie, mais qui m’attire tout autant.Je ferme les yeux un instant, essayant de retrouver un peu de contrôle sur mes émotions. Mais c’est futile. Je suis là, dans ses bras, dans son emprise, et tout ce que je ressens, c’est cette vérité brute qui me dévore lentement.— Pourquo
Clara Ses lèvres se déposent sur mon front, un baiser presque furtif, mais chargé d'une promesse silencieuse.— Tu es en train de perdre le contrôle, Clara, murmure-t-il contre ma peau.Je frissonne.— Non, je n’ai rien perdu, réponds-je d'une voix tremblante, même si je sais qu’il a raison.Il éclate de rire, un son bas et grave, qui résonne comme un écho dans ma tête.— Tu te mens à toi-même. Mais ça va venir. Tu vas le comprendre.Je suis figée, incapable de répondre. Ma respiration s'accélère alors qu'il me serre un peu plus contre lui, son corps contre le mien, comme un gilet de sécurité que je ne peux pas quitter, même si je sais qu'il est dangereux.Il semble sentir la guerre intérieure qui se joue en moi.— C’est bien, Clara, dit-il avec un sourire presque triomphant. C’est bien que tu ne sois pas encore partie.Ses mains glissent lentement dans mes cheveux, sa prise ferme mais douce. Ses doigts effleurent ma nuque, m’arrachant un frisson.— Mais ne crois pas que tu vas pouvo