-Irina !
Irina chérie, ouvre cette porte ! Aller, Irina, arrête tes caprices, ce n’est vraiment pas le moment ! Ne lui parle pas comme ça, tu es folle ? Ahurie, je me tournai vers la femme aux cheveux blond platine qui me fusillait de ses yeux verts d’occasion, sourcils froncés. Ta fille s’enferme dans sa salle de bains le jour de son mariage et tu trouves que c’est moi qui délire ? Ça va, maman, t’exagères là ! Tout ça, c’est ta faute, Marya ! m’accusa-t-elle méchamment. C’est entièrement ta faute ! Pardon ? m’offusquai-je. Je te rappelle qu’il n’y avait aucun problème ce matin quand je vous ai laissées pour que tu l’aides à se coiffer ; je ne lui ai rien fait ! J’avais prévenu Irina de ne pas t’inviter à ce mariage, cracha-t-elle. Tu portes la poisse ! Arrête maman, tais-toi ! Tais-toi, tu me pourris la vie, ARRÊTE ! Je soufflai bruyamment par la bouche, épuisée de toutes ces disputes. Bien qu’Irina et moi soyons sorties du même utérus, notre génitrice n’aurait aucun souci à clamer qu’elle n’a qu’une seule fille, tellement je suis la brebis galeuse de la famille Volkov. Irina, ma chérie, est-ce que tout va bien ? C’est bientôt l’heure et tu n’es pas encore prête. Sans un mot, j’abandonnai ma mère à la porte de la salle de bains puis j’allai m’affaler dans le lit de ma sœur. Mon regard se porta sur la robe blanche grand couturier encore sur son mannequin et je soupirai de déception. Je le soupçonnais depuis la veille que j’étais arrivée assister Irina ; elle n’allait pas bien. Quand bien même elle et moi ne passons pas beaucoup de temps ensemble en raison de la distance, je pouvais ressentir son angoisse car après tout, nous ne formons qu’un seul corps. Elle affichait une façade heureuse et excitée à l’idée de se marier mais je sentais qu’au fond, ce n’était pas le cas. Parce que je ne comprends pas comment elle peut abandonner son petit-ami qu’elle aimait tant du jour au lendemain pour se marier avec un homme que je sais parfaitement ne pas être son genre. La porte de la chambre s’ouvrit à la volée sur un homme aux cheveux grisonnants, flanqué d’un garde du corps. Qu’est-ce qui se passe ici ? interrogea-t-il en voyant ma mère collée à la porte des toilettes. Où est ma future belle-fille ? Je me redressai immédiatement, abandonnant mon sac à main sur le matelas. Monsieur Pavarotti, sourit ma mère. Je suis vraiment désolée pour cette attente mais je ne sais vraiment pas ce qui ne va pas. Elle s’est enfermée à clé dans la salle de bains et elle ne répond pas. Comment ? Mais ne vous inquiétez pas, je vais gérer… le mariage aura lieu, ne vous en faîtes pas. Restée en retrait, j’observai ma mère muter en idiote devant le vieil homme qui ne semblait pas rigoler du tout : c’est limite si elle ne se couche pas pour qu’il lui marche dessus au risque d’abimer ces chaussures de luxe sur le carreau. Pour toute réponse, Monsieur Pavarotti adressa un signe de tête à l’homme baraqué derrière lui. Ce dernier s’avança vers la porte tandis que ma mère s’en éloignait et d’un coup d’épaule brusque, il défonça l’entrée dans un bruit de bois fracassé. Je sursautai à peine face à cette marque de violence, curieuse de savoir ce qui se passait. Seulement, quand ma mère lâcha un cri de surprise frôlant presque l’hystérie, la main posée sur sa bouche, je compris qu’il y avait de quoi s’inquiéter. Je m’approchai d’eux pour regarder par l’intérieur de la pièce et ce que je vis, me cloua sur place. Irina, en peignoir était allongée sur le sol de la salle de bains, inconsciente et une sorte de mousse baveuse s’échappant de sa bouche. Je passai la porte pour remarquer qu’elle avait sa carte bancaire dans la main droite mais plus choquant : une poudre blanche était étalée sur un sachet transparent, soigneusement coupée en fine lignes. Irina, sanglota ma mère. Oh ma chérie qu’est-ce que tu as fait ? Ses paroles me réveillèrent de ma torpeur et je me précipitai automatiquement vers ma sœur pour prendre son pouls et vérifier son état. Elle fait une overdose, annonçai-je. Nous devons vite l’aider ! Comment peut-elle se permettre une chose pareille le jour de son mariage, gronda le vieil homme, agacé. C’est pas vrai ! Il faut appeler une ambulance ! Non, certainement pas ! s’opposa en même temps ma génitrice, les yeux brillants de larmes. Il y a les journalistes dehors et je ne veux pas attirer l’attention sur cet incident ! Mais ça va pas, t’es folle ? m’énervai-je. Elle va mourir si on ne fait rien. Je vais appeler Evans pour qu’il vienne rapidement, fit-elle en pianotant rapidement sur son téléphone. Je ne veux pas de scandale ! Je serrai les dents, contenant difficilement ma colère. Mon sang bouillonnait et tout ce que j’avais envie, c’était de donner une bonne claque à la femme qui me servait de maman. Dans ce cas, je vais annuler le mariage, avertit Monsieur Pavarotti. Je ne supporterai pas une minute de plus toute cette… ce désordre ! Non, non, attendez ! implora ma mère. Je vous en prie, je vais trouver une solution, ce mariage va tenir. Mais est-ce qu’elle devient folle ? De quel mariage parle-t-elle alors qu’Irina est hors-jeu ? Avec tout le respect que j’ai pour vous, Isabelle, ne me faites pas perdre mon temps. Non, pas du tout ! Je suis sûre que ce nouvel arrangement vous conviendra. Je fronçai les sourcils, sentant d’ores et déjà que la suite ne va pas me plaire. Eh bien, allez-y ! Surprenez-moi ! C’est simple ! Si Irina n’est pas apte à honorer ce mariage, sa sœur le fera en son nom. Mon cœur bondit dans ma poitrine alors que mes yeux s’étaient écarquillés. Monsieur Pavarotti se tourna vers moi pour me détailler comme si c’est maintenant qu’il m’apercevait tandis que mon sang ne fit qu’un tour. La ressemblance est troublante, fit-il remarquer. Quoi que, je la trouve un peu plus corpulente mis à part le fait qu’elle est brune contrairement à sa sœur qui est blonde. Donnez-moi une heure, adjura ma mère. Juste une heure et vous aurez votre mariée. Le vieil homme nous scruta à tour de rôle comme des êtres désespérés avant de tourner les talons pour s’en aller, son garde derrière lui. Je retrouvai en même temps l’usage de mes membres et me levai illico presto pour bondir sur ma génitrice. C’était quoi ça ? l’apostrophai-je alors qu’elle collait son téléphone portable à son oreille. Pas maintenant, Marya, me congédia-t-elle. Va commencer à te maquiller, on a plus de temps à perdre…Oui, allo ! Docteur Evans ? Oui, c’est Isabelle Volkov… Un rictus m’échappa des lèvres puis j’allai m’accaparer de mon sac à main posé sur le lit avant de dépasser ma mère pour sortir de la chambre. Si elle pense que je suis comme Irina pour me prêter docilement à ses conneries, elle peut toujours rêver. C’est urgent s’il vous plaît… Marya ! Marya, reviens ici !... Désolée Evans, c’est mon autre fille. Ecoutez, tâchez d’être discret et apportez tout ce dont vous aurez besoin ; on se voit tout à l’heure. Marya ! Marya ! Je me précipitai dans le séjour puis je me dirigeai vers la cuisine pour emprunter la porte du jardin. Je ne connaissais pas bien la propriété étant donné que c’était celle des Pavarotti ; là où le mariage devait se dérouler mais j’avais eu le temps de faire une petite visite hier. Je tombai sur la grande pièce sophistiquée où des cuisiniers s’attelaient autour de grandes casseroles fumantes qui dégageaient des parfums agréables. Personne ne sembla porter attention à ma présence alors discrètement, je me faufilai entre eux pour atteindre la porte de bois gris qui donnait sur l’extérieur. Mais à peine fus-je sortie qu’un homme en costume fonça sur moi en hurlant. Je l’ai ! Elle est ici ! Paniquée et par pur instinct de défense, je me servis de mon sac à main pour l’assommer violemment. Sa tête heurta le mur dans la foulée et il s’affaissa au sol, retourné sur le ventre avec un filet de sang coulant sur sa tempe. Oh non ! soufflai-je, horrifiée. Non, qu’est-ce que j’ai fait ?! Je me mis à reculer, le cœur battant au même moment où des pas se rapprochaient. Tremblante et appréhensive, je n’osai même pas me baisser pour vérifier s’il était encore vivant. Marya ! s’exclama ma mère avec épouvante. Mais qu’est-ce que… ? Elle s’accroupit au niveau de l’homme et posa deux doigts dans son cou tandis que je respirais comme une vache, anxieuse. Les secondes passèrent et ma génitrice finit par se redresser, la mine grave. Ses yeux verts étaient dénués de toute expression et sa poitrine contenue dans un bustier sur mesure, se soulevait lourdement à chacune de ses inspirations. J’avais peur, très peur. Tu as le choix, ma fille, lâcha-t-elle froidement. Tu consens à te marier à la place d’Irina ou tu finis en prison pour meurtre ? Une larme solitaire coula sur ma joue et le stress monta crescendo en moi. Mon sac m’échappa de la main alors que ma tête était sujette à des vertiges, puis la minute d’après, je perdis connaissance...Le front collé contre la vitre de la Range Rover, je regardais les immeubles de Los Angeles circuler sous mes yeux, Mama de Jonas Blue et William Singe en boucle dans mes AirPods Max. Le printemps était une saison particulièrement belle et frétillante avec son lot de couleurs, de fraîcheur et surtout de vie. On profitait de la pluie et du soleil en même temps en attendant gaiement les vacances. Pour moi, c’était la meilleure saison par apparence mais l’été restait la reine à cause de sa période libertine et les journées à la plage. Le défilement du décor ralentit, signe que nous étions arrivés à destination. Je retirai promptement mon casque pour le ranger dans mon sac quand ma main frôla par inadvertance le bras de l’homme assis à côté de moi, le regard plongé dans son iPad et des oreillettes aux tympans.…pour demain ! Je ne veux pas savoir que tu prépares un dîner avec Barack Obama ! Cheveux noirs coiffés avec élégance, yeux gris-bleu surmontés de longs cils épais, nez
Non ! Je veux que toutes ses spéculations disparaissent avant ce soir !Calmez-vous patron, nous allons nous charger de tout effacer, ne vous inquiétez pas !Je ne m’inquiète pas, Moreni, je suis hors de moi ! Collée contre le battant fermé du bureau de mon mari, je l’observais furtivement déverser son venin sur son bras droit debout devant lui, la mine impassible. Ce dernier se pencha vers la table pour attraper un journal et l’inspecta quelques minutes avant de secouer désespérément la tête. Je vais régler ça, soyez tranquille. Sur ce, il tourna les talons pour sortir du bureau, emportant le journal avec lui. Dès qu’il me vit à la porte, il s’inclina respectueusement.Madame Pavarotti. Je lui souris à mon tour puis il s’éclipsa ensuite. Prenant une grande inspiration, je fis mon entrée dans le bureau avec tout le détachement dont j’étais capable. Asher leva deux billes furieuses vers moi, se retenant presque de me bondir dessus.Ne me regarde pas comme ça, chéri,
—Non! Je veux que toutes ses spéculations disparaissent avant ce soir !—Calmez-vous patron, nous allons nous charger de tout effacer, ne vous inquiétez pas !—Je ne m'inquiète pas, Moreni, je suis hors de moi !Collée contre le battant fermé du bureau de mon mari, je l'observais furtivement déverser son venin sur son bras droit debout devant lui, la mine impassible. Ce dernier se pencha vers la table pou attraper un journal et l'inspecta quelques minutes avant de secouer désespérément la tête.—Je vais régler ça, soyez tranquille.Sur ce, il tourna les talons pour sortir du bureau, emportant le journal avec lui. Dès qu'il me vit à la porte, il s'inclina respectueusement.—Madame Pavarotti.Je lui souris à mon tour et il s'éclipsa ensuite. Prenant une grande inspiration, je fis mon entrée dans le bureau avec tout le détachement dont j'étais capable. Asher leva deux billes furieuses vers moi, se retenant presque de me bondir dessus.—Ne me regarde pas comme ça, chéri, raillai-je. Je n'
Debout, le pied tapant nerveusement contre le sol, j'essayais de me laisser distraire par les tableaux autour de moi qui étaient à l'effigie des marques de chaussures populaires et tendances. Mais plus les secondes passaient et moins j'arrivais à garder mon calme.—Irina ?Je me tournai vers la femme aux cheveux poivrés qui m'observait avec surprise et confusion mêlés.À ce moment-là, le fait qu'elle m'ait appelé par le prénom de ma sœur m'irrita à tel point que j'eus envie de lui crier: « Moi, c'est Marya; pas Irina ! MARYA!»—Ça ne va pas ? s'enquit-elle. Viens, entre !Je courus presque pour traverser le seuil de la porte et me retrouver dans le grand séjour que j'avais quitté la veille de force.—Tu es toute pâle ma chérie, qu'est-ce qui se passe ? C'est Asher ?Comme un déclencheur, le prénom de l'homme que j'ai épousé deux semaines plus tôt fit exploses l'angoisse que je contenais et je fondis en larmes dans ses bras.Ma belle-mère m'accueillit gentiment, me serrant prestement c
—.... fais pas chier! Je suis persuadé qu'elle est chez toi puisque sa mère ne sait pas où elle se trouve !J'emergeai de mon sommeil, perturbée par des éclats de voix familières.—Oui, elle est ici. Cependant, elle ne veut pas te voir !—Mais je m'en fous de ce qu'elle veut ; elle est mon épouse, c'est tout !—Tu sais qu'elle est ta femme et pourquoi tu ne la traite pas comme tel ?—Je n'ai aucun compte à te rendre, bordel ! Pousse-toi de là!—Tu baisse d'un ton avec moi, Asher ! Je suis encore et TOUJOURS ta mère !Un silence plat s'en suivit tandis que j'étais descendue du lit pour sortir discrètement de la chambre. Je longeai le petit couloir et j'allai me dissimuler dans un coin pour épier la scène dans le séjour de l'appartement.Asher faisait les cents pas devant Ophélia qui était dos à moi afin de servir de barrage au jeune homme. Dans son costume sombre qui laissait entrevoir le haut d'une poitrine épilée de près où une phrase en italien que je n'ai jamais pu lire entièrement
—.... fais pas chier! Je suis persuadé qu'elle est chez toi puisque sa mère ne sait pas où elle se trouve !J'emergeai de mon sommeil, perturbée par des éclats de voix familières.—Oui, elle est ici. Cependant, elle ne veut pas te voir !—Mais je m'en fous de ce qu'elle veut ; elle est mon épouse, c'est tout !—Tu sais qu'elle est ta femme et pourquoi tu ne la traite pas comme tel ?—Je n'ai aucun compte à te rendre, bordel ! Pousse-toi de là!—Tu baisse d'un ton avec moi, Asher ! Je suis encore et TOUJOURS ta mère !Un silence plat s'en suivit tandis que j'étais descendue du lit pour sortir discrètement de la chambre. Je longeai le petit couloir et j'allai me dissimuler dans un coin pour épier la scène dans le séjour de l'appartement.Asher faisait les cents pas devant Ophélia qui était dos à moi afin de servir de barrage au jeune homme. Dans son costume sombre qui laissait entrevoir le haut d'une poitrine épilée de près où une phrase en italien que je n'ai jamais pu lire entièrement
Debout, le pied tapant nerveusement contre le sol, j'essayais de me laisser distraire par les tableaux autour de moi qui étaient à l'effigie des marques de chaussures populaires et tendances. Mais plus les secondes passaient et moins j'arrivais à garder mon calme.—Irina ?Je me tournai vers la femme aux cheveux poivrés qui m'observait avec surprise et confusion mêlés.À ce moment-là, le fait qu'elle m'ait appelé par le prénom de ma sœur m'irrita à tel point que j'eus envie de lui crier: « Moi, c'est Marya; pas Irina ! MARYA!»—Ça ne va pas ? s'enquit-elle. Viens, entre !Je courus presque pour traverser le seuil de la porte et me retrouver dans le grand séjour que j'avais quitté la veille de force.—Tu es toute pâle ma chérie, qu'est-ce qui se passe ? C'est Asher ?Comme un déclencheur, le prénom de l'homme que j'ai épousé deux semaines plus tôt fit exploses l'angoisse que je contenais et je fondis en larmes dans ses bras.Ma belle-mère m'accueillit gentiment, me serrant prestement c
—Non! Je veux que toutes ses spéculations disparaissent avant ce soir !—Calmez-vous patron, nous allons nous charger de tout effacer, ne vous inquiétez pas !—Je ne m'inquiète pas, Moreni, je suis hors de moi !Collée contre le battant fermé du bureau de mon mari, je l'observais furtivement déverser son venin sur son bras droit debout devant lui, la mine impassible. Ce dernier se pencha vers la table pou attraper un journal et l'inspecta quelques minutes avant de secouer désespérément la tête.—Je vais régler ça, soyez tranquille.Sur ce, il tourna les talons pour sortir du bureau, emportant le journal avec lui. Dès qu'il me vit à la porte, il s'inclina respectueusement.—Madame Pavarotti.Je lui souris à mon tour et il s'éclipsa ensuite. Prenant une grande inspiration, je fis mon entrée dans le bureau avec tout le détachement dont j'étais capable. Asher leva deux billes furieuses vers moi, se retenant presque de me bondir dessus.—Ne me regarde pas comme ça, chéri, raillai-je. Je n'
Non ! Je veux que toutes ses spéculations disparaissent avant ce soir !Calmez-vous patron, nous allons nous charger de tout effacer, ne vous inquiétez pas !Je ne m’inquiète pas, Moreni, je suis hors de moi ! Collée contre le battant fermé du bureau de mon mari, je l’observais furtivement déverser son venin sur son bras droit debout devant lui, la mine impassible. Ce dernier se pencha vers la table pour attraper un journal et l’inspecta quelques minutes avant de secouer désespérément la tête. Je vais régler ça, soyez tranquille. Sur ce, il tourna les talons pour sortir du bureau, emportant le journal avec lui. Dès qu’il me vit à la porte, il s’inclina respectueusement.Madame Pavarotti. Je lui souris à mon tour puis il s’éclipsa ensuite. Prenant une grande inspiration, je fis mon entrée dans le bureau avec tout le détachement dont j’étais capable. Asher leva deux billes furieuses vers moi, se retenant presque de me bondir dessus.Ne me regarde pas comme ça, chéri,
Le front collé contre la vitre de la Range Rover, je regardais les immeubles de Los Angeles circuler sous mes yeux, Mama de Jonas Blue et William Singe en boucle dans mes AirPods Max. Le printemps était une saison particulièrement belle et frétillante avec son lot de couleurs, de fraîcheur et surtout de vie. On profitait de la pluie et du soleil en même temps en attendant gaiement les vacances. Pour moi, c’était la meilleure saison par apparence mais l’été restait la reine à cause de sa période libertine et les journées à la plage. Le défilement du décor ralentit, signe que nous étions arrivés à destination. Je retirai promptement mon casque pour le ranger dans mon sac quand ma main frôla par inadvertance le bras de l’homme assis à côté de moi, le regard plongé dans son iPad et des oreillettes aux tympans.…pour demain ! Je ne veux pas savoir que tu prépares un dîner avec Barack Obama ! Cheveux noirs coiffés avec élégance, yeux gris-bleu surmontés de longs cils épais, nez
-Irina !Irina chérie, ouvre cette porte !Aller, Irina, arrête tes caprices, ce n’est vraiment pas le moment !Ne lui parle pas comme ça, tu es folle ? Ahurie, je me tournai vers la femme aux cheveux blond platine qui me fusillait de ses yeux verts d’occasion, sourcils froncés.Ta fille s’enferme dans sa salle de bains le jour de son mariage et tu trouves que c’est moi qui délire ? Ça va, maman, t’exagères là !Tout ça, c’est ta faute, Marya ! m’accusa-t-elle méchamment. C’est entièrement ta faute !Pardon ? m’offusquai-je. Je te rappelle qu’il n’y avait aucun problème ce matin quand je vous ai laissées pour que tu l’aides à se coiffer ; je ne lui ai rien fait !J’avais prévenu Irina de ne pas t’inviter à ce mariage, cracha-t-elle. Tu portes la poisse !Arrête maman, tais-toi ! Tais-toi, tu me pourris la vie, ARRÊTE ! Je soufflai bruyamment par la bouche, épuisée de toutes ces disputes. Bien qu’Irina et moi soyons sorties du même utérus, notre génitrice n’aurait aucun