—.... fais pas chier! Je suis persuadé qu'elle est chez toi puisque sa mère ne sait pas où elle se trouve !
J'emergeai de mon sommeil, perturbée par des éclats de voix familières. —Oui, elle est ici. Cependant, elle ne veut pas te voir ! —Mais je m'en fous de ce qu'elle veut ; elle est mon épouse, c'est tout ! —Tu sais qu'elle est ta femme et pourquoi tu ne la traite pas comme tel ? —Je n'ai aucun compte à te rendre, bordel ! Pousse-toi de là! —Tu baisse d'un ton avec moi, Asher ! Je suis encore et TOUJOURS ta mère ! Un silence plat s'en suivit tandis que j'étais descendue du lit pour sortir discrètement de la chambre. Je longeai le petit couloir et j'allai me dissimuler dans un coin pour épier la scène dans le séjour de l'appartement. Asher faisait les cents pas devant Ophélia qui était dos à moi afin de servir de barrage au jeune homme. Dans son costume sombre qui laissait entrevoir le haut d'une poitrine épilée de près où une phrase en italien que je n'ai jamais pu lire entièrement s'imposait sous un collier de perles blanches, il était comme à son habitude, impeccable et à couper le souffle. Ses cheveux n'avaient pas été coiffés comme d'habitude, se dispersant en boucles noires sur sa tête et son front. J'avais épousé un bel homme, c'était indéniable mais ce compliment n'était que physique parce qu'intérieurement, il n'y avait pas plus vilain. —Va et dis à Irina qu'il est temps de rentrer à la maison, finit-il par ordonner en pointant du doigt le couloir. —Je ne te reconnais plus, Ash. Depuis quand es-tu devenu si impulsif et mal poli ? Il s'arrêta d'aller et venir pour se tourner vers sa mère, le regard étincelant. —Depuis que tu m'as abandonné pour ce Spencer, cracha-t-il. Tu as préféré prendre Ximena avec toi parce qu'elle est une fille et maintenant, tu apparais de nulle part pour essayer de recoller les morceaux ! Ne te fous pas de ma gueule ! —C'est ce que ton père t'a raconté ? fit-elle d'une voix où transparaissait le choc. —Peu importe, je n'ai plus rien à te dire, trancha-t-il immédiatement. Ramène-moi ma femme, que je me casse d'ici ! Ophélia soupira avant de secouer désespérément la tête. —Qu'est-ce que tu lui as fait, mon fils ? s'enquit-elle. Que lui as-tu fait au point où elle soit si brisée ? Tu aurais dû voir la peur dans son regard quand je ne faisais qu'évoquer ton prénom, c'est malsain ! —C'est entre Irina et moi, grommela-t-il pour toute réponse. —Plus maintenant, contra sa mère. Plus maintenant que la photo de tes doigts sur sa peau parcoure le monde entier et qu'elle vienne ensuite se réfugier chez moi ! —Je te l'ai déjà dit: « Je n'ai aucun compte à te rendre »! Si tu veux des infos, demande à l'idiote qui me sert d'épouse. —Asher Pavarotti! le réprimanda-t-elle. Il eut un rictus ironique avant de jeter un coup d'œil à sa montre. —Tu sais quoi ? articula-t-il ensuite avec amertume. Garde ta protégée mais dis-lui bien de ne pas oublier que c'est avec moi qu'elle est mariée, pas toi. Et sans même attendre de réponse, il tourna les talons et sortit en trombe de la pièce. Je m'appuyai contre le mur derrière moi en expirant alors qu'une larme coulait encore le long de ma joue. Je ne voulais définitivement pas de ce mariage. Mais j'avais passé un accord avec ma mère pour être la remplaçante adéquate en attendant que ma sœur ne soit apte à reprendre sa place ou sinon, je finis en prison. Mais honnêtement, je ne pense pas que la taule serait pire que le stress que je subis actuellement ; le stress de vivre à côté d'un homme dépourvu de sentiments. Je sentis à peine Ophelia s’approcher doucement de moi pour me toucher la joue. —Je suis désolée, ma belle, me murmura-t-elle de sa voix apaisante. Mais ce garçon n’est pas du tout celui que j’ai imaginé avoir. Une profonde déception et une douleur aiguë transparaissait dans ses mots à un point où j’eus eu mal pour elle. —Son père en a fait un bloc de pierres et un véritable ramassis à haine, ajouta-t-elle avec peine. Le Asher que je lui ai laissé était un petit garçon adorable et tellement sensible… C’était le grand frère parfait. —Mais pourquoi ne l’avez-vous pas récupéré avec vous? Lui demandai-je en m’essuyant les joues. Pourquoi l’avez-vous laissé devenir… ça? Elle vrilla un regard brillant de larmes et de regrets au mien avant de les cligner pour ne pas craquer. —Je ne l’ai pas abandonné, avoua-t-elle tristement. Son père m’y a forcé. Tu ne pourras pas comprendre parce que tu ne sais pas qui est vraiment Emilio Pavarotti. J’ai été sa femme pendant une dizaine d’années et je sais l’homme qu’il cache derrière son masque avenant. Elle marqua une pause avant de me prendre par les épaules pour me fixer droit dans les yeux. —Je ne vais pas permettre à Asher d’être comme lui parce que même si tu ne le vois pas, je sais qu’il peut encore changer, crois-moi. Elle me prit ensuite dans ses bras tandis que je cogitais à propos de ses paroles. Asher? Changer? Je ne sais pas, je ne sais vraiment pas…PDV ASHER PAVAROTTI. Je pressai le pas pour m'engouffrer dans le SUV dont l'un de mes hommes me tenait la portière ouverte. Le froid glacial de la soirée s'immisça dans mes vêtements, marquant la présence de l'automne. Une fois installé dans mon siège, j'ordonnai au chauffeur de démarrer. —Vous vous y rendez seul, Patron, s'enquit-il en mettant le contact. —Oui, répondis-je, simplement. Il hocha la tête puis fit avancer le véhicule jusqu'à la sortie de la villa, au-devant de l'autre SUV noire qui contenait des gardes rapprochés. Je consultai ma messagerie pour la millième fois dans la soirée avant de lâcher un grognement de frustration. Elle n'avait répondu à aucun de mes messages et appels depuis hier; je n'en revenais pas. J'avais envie de m'arrêter à l'appartement de ma mère pour la tirer par les cheveux à ce gala mais la dernière chose dont j'avais besoin actuellement, c'était d'un autre drame public. Ces putains de journalistes étaient tellement à l'affût des moindres
Marya émergea de la voiture sous les flashs des appareils dans une élégante robe noire qui mettait en exergue sa taille fine et sa poitrine moyenne. Un collier en argent entourait son cou tandis que ses cheveux noirs cascadaient en ondulations dans son dos. Elle sourit aux journalistes, faisant abstraction de leurs questions avant de se tourner vers moi. Mon cœur tiqua légèrement quand je rencontrai ses yeux verts indéchiffrables et à ce moment-là, je pris conscience de la putain de beauté qu'elle possédait. Elle marcha jusqu'à moi, flanquée de ses gardes du corps puis fit face aux journalistes avec qui je m'apprêtais à argumenter. —Madame Pavarotti, quelles explications donnez-vous à... —Ma vie privée ne concerne personne ici, coupa-t-elle d'un ton tranchant sans se départir de son sourire. Oui, c'étaient bel et bien les traces de doigts d'Asher sur mon bras mais pourquoi vous êtes-vous directement mis en tête qu'il est violent ? Il y a assez de choses qui peuvent conduire à de te
—Marya!Je souris quand j'aperçus ma sœur puis je me levai afin de la prendre dans mes bras. —Tâchez d'être brève, nous prévint l'infirmier à sa disposition. C'est bientôt sa séance psychologique. J'acquiesçai puis il s'éclipsa, nous laissant seules. L'air frais du printemps contrastait avec le soleil dans le ciel qui illuminait l'espace vert du centre de detox. Les feuilles vertes des arbres se balançaient doucement et la brise se faufilait gaiement dans nos cheveux. L'atmosphère semblait d'humeur joyeuse cet après-midi mais il n'en était rien de nous autres. —Comment vas-tu? m'enquis-je à l'endroit de ma sœur alors que nous allions prendre place sur le banc que j'avais quitté. Elle leva deux iris bleu dépeints sur moi, me transmettant toute la peine qu'elle ressentait.—Je veux sortir d'ici, Marya, me dit-elle faiblement. Cet endroit n'est pas pour moi.—Je sais, lui répondis-je avec compassion. —Non, contra-t-elle en même temps en secouant vigoureusement la tête de gauche à d
-Irina !Irina chérie, ouvre cette porte !Aller, Irina, arrête tes caprices, ce n’est vraiment pas le moment !Ne lui parle pas comme ça, tu es folle ? Ahurie, je me tournai vers la femme aux cheveux blond platine qui me fusillait de ses yeux verts d’occasion, sourcils froncés.Ta fille s’enferme dans sa salle de bains le jour de son mariage et tu trouves que c’est moi qui délire ? Ça va, maman, t’exagères là !Tout ça, c’est ta faute, Marya ! m’accusa-t-elle méchamment. C’est entièrement ta faute !Pardon ? m’offusquai-je. Je te rappelle qu’il n’y avait aucun problème ce matin quand je vous ai laissées pour que tu l’aides à se coiffer ; je ne lui ai rien fait !J’avais prévenu Irina de ne pas t’inviter à ce mariage, cracha-t-elle. Tu portes la poisse !Arrête maman, tais-toi ! Tais-toi, tu me pourris la vie, ARRÊTE ! Je soufflai bruyamment par la bouche, épuisée de toutes ces disputes. Bien qu’Irina et moi soyons sorties du même utérus, notre génitrice n’aurait aucun
Le front collé contre la vitre de la Range Rover, je regardais les immeubles de Los Angeles circuler sous mes yeux, Mama de Jonas Blue et William Singe en boucle dans mes AirPods Max. Le printemps était une saison particulièrement belle et frétillante avec son lot de couleurs, de fraîcheur et surtout de vie. On profitait de la pluie et du soleil en même temps en attendant gaiement les vacances. Pour moi, c'était la meilleure saison par apparence mais l'été restait la reine à cause de sa période libertine et les journées à la plage. Le défilement du décor ralentit, signe que nous étions arrivés à destination. Je retirai promptement mon casque pour le ranger dans mon sac quand ma main frôla par inadvertance le bras de l'homme assis à côté de moi, le regard plongé dans son iPad et des oreillettes aux tympans. —...pour demain ! Je ne veux pas savoir que tu prépares un dîner avec Barack Obama ! Cheveux noirs coiffés avec élégance, yeux gris-bleu surmontés de longs cils épais, nez droit,
J’emboitai le pas à Asher vers le couloir, admirant silencieusement le luxe des lieux. La famille Pavarotti était si riche: les maisons reluisantes, les voitures onéreuses, les voyages vers le paradis… c’était leur quotidien. Je ne savais pas que le secteur de l’import-export était si lucratif, pour de vrai quoi! Mais après, qu’est-ce que ça m’aurait apporté de le savoir? Nous débouchâmes ensuite dans un grand séjour gardé par deux agents de sécurité et où une femme de la quarantaine, cheveux poivré sel nous attendait, majestueusement installée dans un canapé. Dès qu'elle nous aperçut, elle se leva immédiatement, tout sourire. —Enfin! s'exclama-t-elle dans un anglais raffiné. —Bonsoir mère, la salua sèchement Asher, évitant exprès de l'embrasser pour aller s'écraser dans un canapé. La femme ne fit aucun commentaire, affichant simplement un sourire triste, les bras levés devant elle. Touchée, j'allai prendre l'étreinte à la place du jeune homme avec enthousiasme. —Ophélia, comment
—Non! Je veux que toutes ses spéculations disparaissent avant ce soir !—Calmez-vous patron, nous allons nous charger de tout effacer, ne vous inquiétez pas !—Je ne m'inquiète pas, Moreni, je suis hors de moi !Collée contre le battant fermé du bureau de mon mari, je l'observais furtivement déverser son venin sur son bras droit debout devant lui, la mine impassible. Ce dernier se pencha vers la table pou attraper un journal et l'inspecta quelques minutes avant de secouer désespérément la tête.—Je vais régler ça, soyez tranquille.Sur ce, il tourna les talons pour sortir du bureau, emportant le journal avec lui. Dès qu'il me vit à la porte, il s'inclina respectueusement.—Madame Pavarotti.Je lui souris à mon tour et il s'éclipsa ensuite. Prenant une grande inspiration, je fis mon entrée dans le bureau avec tout le détachement dont j'étais capable. Asher leva deux billes furieuses vers moi, se retenant presque de me bondir dessus.—Ne me regarde pas comme ça, chéri, raillai-je. Je n'
Debout, le pied tapant nerveusement contre le sol, j'essayais de me laisser distraire par les tableaux autour de moi qui étaient à l'effigie des marques de chaussures populaires et tendances. Mais plus les secondes passaient et moins j'arrivais à garder mon calme. —Irina ? Je me tournai vers la femme aux cheveux poivrés qui m'observait avec surprise et confusion mêlés. À ce moment-là, le fait qu'elle m'ait appelé par le prénom de ma sœur m'irrita à tel point que j'eus envie de lui crier: « Moi, c'est Marya; pas Irina ! MARYA!» —Ça ne va pas ? s'enquit-elle. Viens, entre ! Je courus presque pour traverser le seuil de la porte et me retrouver dans le grand séjour que j'avais quitté la veille de force. —Tu es toute pâle ma chérie, qu'est-ce qui se passe ? C'est Asher ? Comme un déclencheur, le prénom de l'homme que j'ai épousé deux semaines plus tôt fit exploses l'angoisse que je contenais et je fondis en larmes dans ses bras. Ma belle-mère m'accueillit gentiment, me serrant prest
—Marya!Je souris quand j'aperçus ma sœur puis je me levai afin de la prendre dans mes bras. —Tâchez d'être brève, nous prévint l'infirmier à sa disposition. C'est bientôt sa séance psychologique. J'acquiesçai puis il s'éclipsa, nous laissant seules. L'air frais du printemps contrastait avec le soleil dans le ciel qui illuminait l'espace vert du centre de detox. Les feuilles vertes des arbres se balançaient doucement et la brise se faufilait gaiement dans nos cheveux. L'atmosphère semblait d'humeur joyeuse cet après-midi mais il n'en était rien de nous autres. —Comment vas-tu? m'enquis-je à l'endroit de ma sœur alors que nous allions prendre place sur le banc que j'avais quitté. Elle leva deux iris bleu dépeints sur moi, me transmettant toute la peine qu'elle ressentait.—Je veux sortir d'ici, Marya, me dit-elle faiblement. Cet endroit n'est pas pour moi.—Je sais, lui répondis-je avec compassion. —Non, contra-t-elle en même temps en secouant vigoureusement la tête de gauche à d
Marya émergea de la voiture sous les flashs des appareils dans une élégante robe noire qui mettait en exergue sa taille fine et sa poitrine moyenne. Un collier en argent entourait son cou tandis que ses cheveux noirs cascadaient en ondulations dans son dos. Elle sourit aux journalistes, faisant abstraction de leurs questions avant de se tourner vers moi. Mon cœur tiqua légèrement quand je rencontrai ses yeux verts indéchiffrables et à ce moment-là, je pris conscience de la putain de beauté qu'elle possédait. Elle marcha jusqu'à moi, flanquée de ses gardes du corps puis fit face aux journalistes avec qui je m'apprêtais à argumenter. —Madame Pavarotti, quelles explications donnez-vous à... —Ma vie privée ne concerne personne ici, coupa-t-elle d'un ton tranchant sans se départir de son sourire. Oui, c'étaient bel et bien les traces de doigts d'Asher sur mon bras mais pourquoi vous êtes-vous directement mis en tête qu'il est violent ? Il y a assez de choses qui peuvent conduire à de te
PDV ASHER PAVAROTTI. Je pressai le pas pour m'engouffrer dans le SUV dont l'un de mes hommes me tenait la portière ouverte. Le froid glacial de la soirée s'immisça dans mes vêtements, marquant la présence de l'automne. Une fois installé dans mon siège, j'ordonnai au chauffeur de démarrer. —Vous vous y rendez seul, Patron, s'enquit-il en mettant le contact. —Oui, répondis-je, simplement. Il hocha la tête puis fit avancer le véhicule jusqu'à la sortie de la villa, au-devant de l'autre SUV noire qui contenait des gardes rapprochés. Je consultai ma messagerie pour la millième fois dans la soirée avant de lâcher un grognement de frustration. Elle n'avait répondu à aucun de mes messages et appels depuis hier; je n'en revenais pas. J'avais envie de m'arrêter à l'appartement de ma mère pour la tirer par les cheveux à ce gala mais la dernière chose dont j'avais besoin actuellement, c'était d'un autre drame public. Ces putains de journalistes étaient tellement à l'affût des moindres
—.... fais pas chier! Je suis persuadé qu'elle est chez toi puisque sa mère ne sait pas où elle se trouve !J'emergeai de mon sommeil, perturbée par des éclats de voix familières.—Oui, elle est ici. Cependant, elle ne veut pas te voir !—Mais je m'en fous de ce qu'elle veut ; elle est mon épouse, c'est tout !—Tu sais qu'elle est ta femme et pourquoi tu ne la traite pas comme tel ?—Je n'ai aucun compte à te rendre, bordel ! Pousse-toi de là!—Tu baisse d'un ton avec moi, Asher ! Je suis encore et TOUJOURS ta mère !Un silence plat s'en suivit tandis que j'étais descendue du lit pour sortir discrètement de la chambre. Je longeai le petit couloir et j'allai me dissimuler dans un coin pour épier la scène dans le séjour de l'appartement.Asher faisait les cents pas devant Ophélia qui était dos à moi afin de servir de barrage au jeune homme. Dans son costume sombre qui laissait entrevoir le haut d'une poitrine épilée de près où une phrase en italien que je n'ai jamais pu lire entièrement
Debout, le pied tapant nerveusement contre le sol, j'essayais de me laisser distraire par les tableaux autour de moi qui étaient à l'effigie des marques de chaussures populaires et tendances. Mais plus les secondes passaient et moins j'arrivais à garder mon calme. —Irina ? Je me tournai vers la femme aux cheveux poivrés qui m'observait avec surprise et confusion mêlés. À ce moment-là, le fait qu'elle m'ait appelé par le prénom de ma sœur m'irrita à tel point que j'eus envie de lui crier: « Moi, c'est Marya; pas Irina ! MARYA!» —Ça ne va pas ? s'enquit-elle. Viens, entre ! Je courus presque pour traverser le seuil de la porte et me retrouver dans le grand séjour que j'avais quitté la veille de force. —Tu es toute pâle ma chérie, qu'est-ce qui se passe ? C'est Asher ? Comme un déclencheur, le prénom de l'homme que j'ai épousé deux semaines plus tôt fit exploses l'angoisse que je contenais et je fondis en larmes dans ses bras. Ma belle-mère m'accueillit gentiment, me serrant prest
—Non! Je veux que toutes ses spéculations disparaissent avant ce soir !—Calmez-vous patron, nous allons nous charger de tout effacer, ne vous inquiétez pas !—Je ne m'inquiète pas, Moreni, je suis hors de moi !Collée contre le battant fermé du bureau de mon mari, je l'observais furtivement déverser son venin sur son bras droit debout devant lui, la mine impassible. Ce dernier se pencha vers la table pou attraper un journal et l'inspecta quelques minutes avant de secouer désespérément la tête.—Je vais régler ça, soyez tranquille.Sur ce, il tourna les talons pour sortir du bureau, emportant le journal avec lui. Dès qu'il me vit à la porte, il s'inclina respectueusement.—Madame Pavarotti.Je lui souris à mon tour et il s'éclipsa ensuite. Prenant une grande inspiration, je fis mon entrée dans le bureau avec tout le détachement dont j'étais capable. Asher leva deux billes furieuses vers moi, se retenant presque de me bondir dessus.—Ne me regarde pas comme ça, chéri, raillai-je. Je n'
J’emboitai le pas à Asher vers le couloir, admirant silencieusement le luxe des lieux. La famille Pavarotti était si riche: les maisons reluisantes, les voitures onéreuses, les voyages vers le paradis… c’était leur quotidien. Je ne savais pas que le secteur de l’import-export était si lucratif, pour de vrai quoi! Mais après, qu’est-ce que ça m’aurait apporté de le savoir? Nous débouchâmes ensuite dans un grand séjour gardé par deux agents de sécurité et où une femme de la quarantaine, cheveux poivré sel nous attendait, majestueusement installée dans un canapé. Dès qu'elle nous aperçut, elle se leva immédiatement, tout sourire. —Enfin! s'exclama-t-elle dans un anglais raffiné. —Bonsoir mère, la salua sèchement Asher, évitant exprès de l'embrasser pour aller s'écraser dans un canapé. La femme ne fit aucun commentaire, affichant simplement un sourire triste, les bras levés devant elle. Touchée, j'allai prendre l'étreinte à la place du jeune homme avec enthousiasme. —Ophélia, comment
Le front collé contre la vitre de la Range Rover, je regardais les immeubles de Los Angeles circuler sous mes yeux, Mama de Jonas Blue et William Singe en boucle dans mes AirPods Max. Le printemps était une saison particulièrement belle et frétillante avec son lot de couleurs, de fraîcheur et surtout de vie. On profitait de la pluie et du soleil en même temps en attendant gaiement les vacances. Pour moi, c'était la meilleure saison par apparence mais l'été restait la reine à cause de sa période libertine et les journées à la plage. Le défilement du décor ralentit, signe que nous étions arrivés à destination. Je retirai promptement mon casque pour le ranger dans mon sac quand ma main frôla par inadvertance le bras de l'homme assis à côté de moi, le regard plongé dans son iPad et des oreillettes aux tympans. —...pour demain ! Je ne veux pas savoir que tu prépares un dîner avec Barack Obama ! Cheveux noirs coiffés avec élégance, yeux gris-bleu surmontés de longs cils épais, nez droit,
-Irina !Irina chérie, ouvre cette porte !Aller, Irina, arrête tes caprices, ce n’est vraiment pas le moment !Ne lui parle pas comme ça, tu es folle ? Ahurie, je me tournai vers la femme aux cheveux blond platine qui me fusillait de ses yeux verts d’occasion, sourcils froncés.Ta fille s’enferme dans sa salle de bains le jour de son mariage et tu trouves que c’est moi qui délire ? Ça va, maman, t’exagères là !Tout ça, c’est ta faute, Marya ! m’accusa-t-elle méchamment. C’est entièrement ta faute !Pardon ? m’offusquai-je. Je te rappelle qu’il n’y avait aucun problème ce matin quand je vous ai laissées pour que tu l’aides à se coiffer ; je ne lui ai rien fait !J’avais prévenu Irina de ne pas t’inviter à ce mariage, cracha-t-elle. Tu portes la poisse !Arrête maman, tais-toi ! Tais-toi, tu me pourris la vie, ARRÊTE ! Je soufflai bruyamment par la bouche, épuisée de toutes ces disputes. Bien qu’Irina et moi soyons sorties du même utérus, notre génitrice n’aurait aucun