Elena se leva, ses pas résonnant dans la vaste chambre vide, comme un écho de sa solitude. Le luxe de la pièce, avec ses murs en bois sombre et ses rideaux lourds en velours, n'avait plus rien de réconfortant. C'était une prison, mais plus silencieuse, plus propre, plus… glacée. La lumière tamisée de l’après-midi perçait à peine à travers les fenêtres hautes, comme une lueur faible, presque morne. Elle s’approcha de la fenêtre, espérant apercevoir une lueur d’espoir, mais n’y trouva que le vaste domaine qui s’étendait devant elle, froid et impersonnel.
Elle ne pouvait plus échapper à cette situation. Il était là, dans sa tête, dans chaque recoin de la pièce, avec sa proposition inacceptable. Comment avait-elle pu en arriver là ? Son esprit se noyait dans un tourbillon de pensées contradictoires, mais une chose était claire : elle n'avait pas d’autre choix. Elle le savait, au fond.
Les bruits de pas dans le couloir la firent sursauter. Un frisson parcourut son dos. Elle se tourna vers la porte, attendant, les muscles tendus, son cœur battant plus fort à chaque instant. La porte s’ouvrit, et Adriano entra dans la pièce avec la même assurance glacée qu’il avait toujours. Il était grand, imposant, chaque mouvement précis et contrôlé. Son regard se fixa sur elle avec cette froideur qui la faisait frissonner, mais aussi cette dominance presque palpable, qui faisait d’elle une simple ombre dans sa présence.
Il ferma la porte derrière lui avec calme, sans même un bruit, et s’avança lentement. Il n’avait pas besoin de parler pour imposer sa présence. Sa silhouette s’imposa devant elle, tel un prédateur s’approchant de sa proie.
— Tu as réfléchi ? demanda-t-il, sa voix basse et grave, presque un murmure, mais avec une fermeté inébranlable. Il n’attendait pas de réponse, mais il voulait la voir réagir.
Elena déglutit difficilement. Elle avait essayé de se convaincre qu’il ne tiendrait pas parole, qu’il bluffait. Mais les souvenirs de la façon dont il l’avait enlevée, emmenée ici, ne laissaient aucun doute. Elle n’était qu’une marionnette entre ses mains.
Elle se leva lentement, évitant son regard, et tourna le dos à Adriano, marchant quelques pas avant de s’arrêter, dos à lui.
— Comment veux-tu que j’accepte une telle chose ? lui demanda-t-elle d’une voix tremblante, mais qu’elle s’efforçait de rendre aussi forte qu’elle le pouvait. Elle ne voulait pas qu’il voie la peur dans ses yeux.
Il s’approcha d’elle d’un pas. Il ne lui répondit pas immédiatement, se contentant de l’observer, analysant chacun de ses mouvements, chaque tic de son visage. Finalement, il s’arrêta juste derrière elle, assez proche pour qu’elle sente son souffle dans son cou.
— Tu n’as pas besoin de me connaître pour comprendre que tu n’as pas vraiment le choix, dit-il d’un ton d’une froideur glaçante.
Elle tourna brusquement la tête pour le défier. Mais il ne bougea pas. Ce regard impassible la fit vaciller intérieurement.
— Tu as décidé ça pour moi, dit-elle, une pointe de rage dans sa voix.
— Oui, répondit-il calmement. Parce que c’est ma décision. Tu vas m’épouser, et il n'y a pas d’autre option.
Elle éclata de rire, mais c’était un rire amer, sans joie.
— Et si je refuse ? lança-t-elle, défiant toujours cette autorité inébranlable. Si je te dis non, que se passera-t-il ?
Cette fois, il la regarda droit dans les yeux, un léger sourire en coin. Un sourire qui ne présageait rien de bon. Il fit un pas en avant, réduisant encore plus la distance entre eux, jusqu’à ce qu’elle sente sa chaleur. Il pencha légèrement la tête, observant son visage avec une intensité qui fit battre son cœur plus fort.
— Si tu refuses… tu n’auras plus aucune utilité pour moi.
Elle sentit un frisson glacé la traverser. Ses mains se crispèrent sur ses bras, mais elle n’osait pas reculer. Son regard se fixa sur lui, mais elle savait que la peur avait envahi ses yeux.
— Qu’est-ce que tu veux dire par là ? murmura-t-elle, sa voix trahissant sa terreur grandissante.
Il haussait les épaules d’un air décontracté, comme si cette décision lui semblait aussi naturelle que de respirer.
— Je pourrais te tuer. Rapide et propre, comme une simple formalité. Ou je pourrais te vendre. Crois-moi, Elena, il y a des hommes prêts à payer cher pour une femme comme toi.
Elle se sentit blême, ses jambes vacillant sous elle. Mais elle s’efforça de garder son calme, se redressant pour le confronter.
— Je… je ne vais pas me laisser faire, dit-elle, mais sa voix manquait de conviction.
Il se rapprocha de nouveau, presque jusqu’à la faire suffoquer sous l’intensité de son regard. Ses lèvres se frôlèrent à peine lorsqu’il murmura dans son oreille.
— Tu penses réellement avoir le choix ?
Il se recula et la regarda un instant, comme pour la laisser digérer ses paroles. Un silence lourd s’installa, pesant, presque suffocant. Elle n’arrivait pas à retrouver son souffle.
— Je vais te donner un peu de temps, dit-il finalement, mais sa voix n’avait rien de réconfortant. À l’aube, je veux une réponse.
Elle sentit l’angoisse monter en elle. Elle n’avait plus de plan, plus d’idée de ce qu’elle devait faire. Elle était seule dans cette immense maison, face à un homme qui la tenait entre ses griffes. Et elle savait, au fond d’elle, qu’il ne plaisantait pas.
Il se dirigea lentement vers la porte, mais s’arrêta juste avant de sortir, et se tourna une dernière fois vers elle.
— Choisis bien, Elena. Parce que tu n’auras pas de deuxième chance.
Il disparut derrière la porte, la laissant seule, tremblante, le cœur lourd, dans la pièce luxueuse mais vide de sens. Elle se sentit plus perdue que jamais, écrasée sous le poids de sa décision.
Elena était restée enfermée dans sa chambre toute la nuit, incapable de dormir. L’idée de ce mariage forcé lui donnait la nausée, mais elle savait qu’elle n’avait pas le choix. Son esprit tournait en boucle, cherchant une échappatoire, mais tout semblait condamné d’avance. Lorsqu’elle entendit un bruit sec à la porte, son cœur se serra. La poignée tourna lentement, et Adriano entra, vêtu d’un costume sombre, l’air aussi froid que toujours. — Alors ? demanda-t-il d’une voix calme, mais autoritaire. Elena inspira profondément. Elle aurait voulu lui tenir tête, mais la peur et l’instinct de survie l’emportèrent. — J’accepte… murmura-t-elle, la gorge serrée. Un silence pesant s’installa. Adriano la fixa longuement, puis un léger sourire, à peine perceptible, effleura ses lèvres. — Bonne décision. Elle serra les poings. Elle détestait la satisfaction dans sa voix, ce ton condescendant qui lui faisait comprendre qu’elle n’avait jamais eu d’autre choix. — Ce mariage ne sign
1. La Tentative d’Évasion d’ElenaElena n’avait jamais ressenti une telle oppression. Depuis qu’Adriano lui avait imposé ce mariage, elle avait l’impression d’être une prisonnière, une marionnette dont il tirait les fils.Cette nuit, elle allait fuir.Elle savait que ce ne serait pas facile. Les gardes étaient partout, le manoir était un véritable labyrinthe, mais elle avait observé leurs tours de garde et avait trouvé une opportunité.Son cœur battait à tout rompre lorsqu’elle sortit discrètement de sa chambre.Les couloirs étaient plongés dans l’obscurité, à peine éclairés par la lueur des lampes murales. Chaque pas résonnait dans le silence pesant. Elle longea les murs, évitant les zones trop exposées.Lorsqu’elle atteignit enfin l’arrière-cour du manoir, elle aperçut les grilles ouvertes. C’était sa chance.Mais au moment où elle allait franchir les derniers mètres, une main l’agrippa brusquement par le bras.— "Où crois-tu aller, princesse ?"Une voix rauque, un ton sarcastique.
### Point de vue d’Elena – Après l’attaqueElena était encore sous le choc. Son cœur battait à tout rompre alors qu’elle était de retour dans le manoir, enfermée dans la chambre qu’Adriano lui avait assignée. Elle se laissa tomber sur le lit, le regard fixé sur le plafond. Tout s'était passé si vite… Sa tentative d’évasion, l’attaque soudaine de Michael et l’intervention inespérée d’Alexandro. Des coups violents à la porte la firent sursauter. — Ouvre, Elena, ordonna la voix froide d’Adriano. Elle hésita, puis se redressa lentement. Elle savait qu’il était furieux. Lorsqu’elle ouvrit enfin, Adriano entra d’un pas déterminé et referma la porte derrière lui. Ses yeux sombres brillaient de rage contenue. — Tu es stupide ou inconsciente ? cracha-t-il. Tu réalises ce que tu viens de faire ? Elena planta son regard dans le sien, refusant de se laisser intimider. — J’ai tenté de fuir, oui. Et alors ? Tu crois que je vais rester ici et jouer les prisonnières obéissantes ?Adriano serra
Point de vue d’AdrianoLe manoir était silencieux, à peine perturbé par le bruit des pas dans les couloirs. Adriano traversait l’immense salon, ses bottes claquant sur le sol en marbre froid. Tout ici lui appartenait, chaque meuble, chaque œuvre d’art, chaque pièce. Et pourtant, quelque chose manquait. Ou plutôt, quelqu’un.Elena.Elle n’était pas dans la salle à manger comme d’habitude. Non, elle avait l’air d’éviter de plus en plus sa présence ces derniers temps. Il le sentait. Elle se rebellait, bien que subtilement, sans jamais vraiment oser franchir la ligne. Mais cette fois, c’était différent.Ce mariage… Ce devait être leur mariage. Pas une négociation.Adriano entra dans la pièce où elle était censée l’attendre. Elle était là, assise sur un canapé en velours, les yeux rivés sur un livre qu’elle feuilletait sans vraiment le lire. Son visage semblait ailleurs, dans un endroit où il ne pouvait pas atteindre. Il s’approcha silencieusement, et, sans un mot, s’assit près d’elle.“Tu
Point de vue d’Elena Le téléphone pesait lourdement dans sa main, presque comme une arme prête à se retourner contre elle. Elena déglutit, le regard fixé sur la porte de la pièce où Adriano se tenait, silencieux et impassible. Il l’observait toujours. Il n’était jamais loin. Et aujourd’hui, sa présence était d’autant plus oppressante. — “Tu les appelles maintenant.” La voix d’Adriano, calme mais autoritaire, résonnait dans son esprit, comme une menace voilée. “Tu vas inviter tes parents, Elena. C’est important. Et tu n’as pas le choix.” Il n’avait même pas besoin de dire plus. Elle savait qu’il surveillait chaque mouvement. Si elle hésitait, si elle se rebellait, il n’hésiterait pas à prendre les choses en main. Cela n’était plus une question de choix, mais d’obéissance. Ses doigts tremblaient légèrement alors qu’elle composait le numéro de sa mère, se forçant à rester calme. Elle s’étonnait de la manière dont son cœur battait dans sa poitrine, chaque battement plus fort que
Point de vue de MichaelMichael s’assit à son bureau, les yeux fixant son téléphone, comme s’il attendait quelque chose de plus que l’appel de Ricardo. Il attendait une confirmation, un signe que tout était sous contrôle. Mais au fond de lui, un doute s’était immiscé, léger mais insistant. Il connaissait Adriano Belluci, et ce genre de transfert semblait trop simple. Adriano n’était pas du genre à négliger ses arrières.Le téléphone vibra finalement sur le bois du bureau, coupant sa réflexion. Il décrocha sans hésitation, mais avant même de dire un mot, il laissa Ricardo entamer la conversation.— Michael, c’est Ricardo. Je t’ai dit que ce transfert allait avoir lieu demain soir. Ça va se passer exactement comme prévu. Je les ai écoutés de mes propres oreilles.Michael ferma les yeux un instant, ressentant une vague de frustration. Ricardo n’avait pas l’air d’avoir une once de doute, et pourtant Michael en ressentait un, instinctif.— Je ne sais pas si je dois être ravi ou inquiet, Ri
Point de vue de Michael – L'attaque commence Michael se tenait dans la pénombre de la salle principale, observant le décor somptueux autour de lui. Les murs étaient ornés de riches tapisseries, les chandeliers en cristal projetaient des ombres mouvantes sur les murs. Mais malgré la beauté des lieux, il ressentait un malaise grandissant. L’air était lourd, comme si quelque chose de sinistre se préparait. Il sentait cette tension nerveuse, cette pression dans ses épaules. La guerre était imminente, il le savait. Il tourna lentement la tête, jetant un regard furtif à ses hommes. Ils étaient prêts, il n’y avait aucun doute là-dessus. Mais ils étaient un peu trop confiants, peut-être. Adriano était un stratège, un homme de sang-froid, et Michael savait que sous-estimer son rival serait fatal. Il s'apprêtait à faire face à un piège méticuleusement élaboré, et il en avait conscience. — "Restez en alerte, les gars," murmura-t-il, la voix grave. "Nous ne savons pas ce qui nous attend."
Point de vue d'Adriano :Adriano se tenait dans son bureau, observant le vide devant lui. Ricardo, la taupe, était désormais hors jeu. Il n’avait plus à se soucier de cette trahison. Ses ordres avaient été exécutés, et tout était sous contrôle. Maintenant, il avait une nouvelle tâche à accomplir.Il attrapa son téléphone et composa rapidement le numéro de Samantha. Il avait pris la décision d'agir sans délai.— "Bonjour, Madame Samantha," répondit une voix familière au bout du fil. "Comment allez-vous ?"— "Je vais bien, merci. Je vous appelle pour vous informer que j’ai pris l'initiative d'organiser votre arrivée dès demain. Elena aura besoin de vous pour les derniers préparatifs. Vous pourrez l’aider à choisir sa robe et discuter des détails."Il attendit, écoutant les quelques secondes de silence avant que Samantha ne réponde.— "Demain, vous dites ? Mais nous pensions arriver le jour du mariage."— "Je comprends, mais cela serait mieux pour elle. Elle sera plus tranquille avec vou
Point de vue d’Elena – Le face-à-face avec AdrianoElena s’éloigna de la réception, l’esprit embrouillé par la confrontation avec son père. Elle se retrouva dans une pièce isolée, les fenêtres ouvertes laissant la brise fraîche caresser son visage. La lumière tamisée de la fin d’après-midi l’entourait, mais cela n’apaisait pas la tourmente qui faisait rage en elle.Elle s’assit sur le canapé, les mains jointes dans son giron, et ferma les yeux un instant, cherchant à se recentrer. Le bruit léger de la porte qui s’ouvrit la fit sursauter. Elle tourna la tête et aperçut Adriano, immobile dans l’encadrement de la porte.— « Tu vas bien ? » demanda-t-il, ses yeux sombres scrutant les siens.Elle ne répondit pas tout de suite. Au lieu de cela, elle se leva lentement, comme si elle voulait se libérer du poids de cette journée.— « Comment pourrais-je aller bien ? » murmura-t-elle, le ton aiguisé de l’incompréhension dans la voix. « Mon père m’a menti toute ma vie, et maintenant, tout est… t
Point de vue d’Elena – Les préparatifs et le stress du mariageLe matin du mariage, Elena se réveilla avec une boule au ventre. Le soleil filtrant à travers les rideaux n’apaisait en rien son angoisse. Aujourd’hui, elle allait devenir l’épouse d’Adriano Belluci. Un homme dangereux, puissant… et pourtant l’un des rares à qui elle ne pouvait pas échapper.Sa mère, Samantha, entra doucement dans la chambre, portant une tasse de thé fumante. « Ma chérie, comment te sens-tu ? » demanda-t-elle avec douceur.Elena força un sourire. « Je vais bien, maman. Juste un peu nerveuse. »Samantha s’assit à côté d’elle et prit sa main. « C’est normal d’être nerveuse avant un mariage. Mais… je ne peux pas m’empêcher de sentir que quelque chose te tracasse. Ce mariage est arrivé si vite… »Elena détourna le regard. « Je… c’est compliqué, maman. Mais c’est ce que je dois faire. »Samantha soupira et caressa sa joue. « Tu sais que quoi qu’il arrive, je serai toujours là pour toi. »Elena hocha la tête, mê
Point de vue de l’anonyme (Isabelle) :Assise dans sa voiture, Isabelle fixa le manoir imposant qui se dressait devant elle. Adriano l’avait abandonnée sans un mot, sans explication. Et maintenant, il osait se marier avec une autre ?Elle quitta son véhicule d'un pas décidé, sa robe moulant ses courbes avec élégance. Chaque pas la rapprochait de l'entrée, là où deux gardes veillaient.L'un des gardes, imposant et méfiant, leva une main pour l'arrêter.— "Vous ne pouvez pas entrer ici, madame."Isabelle inclina légèrement la tête, un sourire narquois aux lèvres.— "Je veux voir Adriano. Dites-lui qu'Isabelle est ici."Le garde fronça les sourcils, visiblement agacé.— "Le patron n'a pas mentionné votre venue. Vous devez partir."Elle soupira, croisant les bras devant elle.— "Je suis certaine qu’il voudra me voir. Allez, appelle-le."L'hésitation du garde ne dura qu'un instant avant qu'il ne sorte son téléphone.Isabelle observa chaque détail autour d'elle, se rappelant les nombreuses
Point de vue d'Adriano :Adriano se tenait dans son bureau, observant le vide devant lui. Ricardo, la taupe, était désormais hors jeu. Il n’avait plus à se soucier de cette trahison. Ses ordres avaient été exécutés, et tout était sous contrôle. Maintenant, il avait une nouvelle tâche à accomplir.Il attrapa son téléphone et composa rapidement le numéro de Samantha. Il avait pris la décision d'agir sans délai.— "Bonjour, Madame Samantha," répondit une voix familière au bout du fil. "Comment allez-vous ?"— "Je vais bien, merci. Je vous appelle pour vous informer que j’ai pris l'initiative d'organiser votre arrivée dès demain. Elena aura besoin de vous pour les derniers préparatifs. Vous pourrez l’aider à choisir sa robe et discuter des détails."Il attendit, écoutant les quelques secondes de silence avant que Samantha ne réponde.— "Demain, vous dites ? Mais nous pensions arriver le jour du mariage."— "Je comprends, mais cela serait mieux pour elle. Elle sera plus tranquille avec vou
Point de vue de Michael – L'attaque commence Michael se tenait dans la pénombre de la salle principale, observant le décor somptueux autour de lui. Les murs étaient ornés de riches tapisseries, les chandeliers en cristal projetaient des ombres mouvantes sur les murs. Mais malgré la beauté des lieux, il ressentait un malaise grandissant. L’air était lourd, comme si quelque chose de sinistre se préparait. Il sentait cette tension nerveuse, cette pression dans ses épaules. La guerre était imminente, il le savait. Il tourna lentement la tête, jetant un regard furtif à ses hommes. Ils étaient prêts, il n’y avait aucun doute là-dessus. Mais ils étaient un peu trop confiants, peut-être. Adriano était un stratège, un homme de sang-froid, et Michael savait que sous-estimer son rival serait fatal. Il s'apprêtait à faire face à un piège méticuleusement élaboré, et il en avait conscience. — "Restez en alerte, les gars," murmura-t-il, la voix grave. "Nous ne savons pas ce qui nous attend."
Point de vue de MichaelMichael s’assit à son bureau, les yeux fixant son téléphone, comme s’il attendait quelque chose de plus que l’appel de Ricardo. Il attendait une confirmation, un signe que tout était sous contrôle. Mais au fond de lui, un doute s’était immiscé, léger mais insistant. Il connaissait Adriano Belluci, et ce genre de transfert semblait trop simple. Adriano n’était pas du genre à négliger ses arrières.Le téléphone vibra finalement sur le bois du bureau, coupant sa réflexion. Il décrocha sans hésitation, mais avant même de dire un mot, il laissa Ricardo entamer la conversation.— Michael, c’est Ricardo. Je t’ai dit que ce transfert allait avoir lieu demain soir. Ça va se passer exactement comme prévu. Je les ai écoutés de mes propres oreilles.Michael ferma les yeux un instant, ressentant une vague de frustration. Ricardo n’avait pas l’air d’avoir une once de doute, et pourtant Michael en ressentait un, instinctif.— Je ne sais pas si je dois être ravi ou inquiet, Ri
Point de vue d’Elena Le téléphone pesait lourdement dans sa main, presque comme une arme prête à se retourner contre elle. Elena déglutit, le regard fixé sur la porte de la pièce où Adriano se tenait, silencieux et impassible. Il l’observait toujours. Il n’était jamais loin. Et aujourd’hui, sa présence était d’autant plus oppressante. — “Tu les appelles maintenant.” La voix d’Adriano, calme mais autoritaire, résonnait dans son esprit, comme une menace voilée. “Tu vas inviter tes parents, Elena. C’est important. Et tu n’as pas le choix.” Il n’avait même pas besoin de dire plus. Elle savait qu’il surveillait chaque mouvement. Si elle hésitait, si elle se rebellait, il n’hésiterait pas à prendre les choses en main. Cela n’était plus une question de choix, mais d’obéissance. Ses doigts tremblaient légèrement alors qu’elle composait le numéro de sa mère, se forçant à rester calme. Elle s’étonnait de la manière dont son cœur battait dans sa poitrine, chaque battement plus fort que
Point de vue d’AdrianoLe manoir était silencieux, à peine perturbé par le bruit des pas dans les couloirs. Adriano traversait l’immense salon, ses bottes claquant sur le sol en marbre froid. Tout ici lui appartenait, chaque meuble, chaque œuvre d’art, chaque pièce. Et pourtant, quelque chose manquait. Ou plutôt, quelqu’un.Elena.Elle n’était pas dans la salle à manger comme d’habitude. Non, elle avait l’air d’éviter de plus en plus sa présence ces derniers temps. Il le sentait. Elle se rebellait, bien que subtilement, sans jamais vraiment oser franchir la ligne. Mais cette fois, c’était différent.Ce mariage… Ce devait être leur mariage. Pas une négociation.Adriano entra dans la pièce où elle était censée l’attendre. Elle était là, assise sur un canapé en velours, les yeux rivés sur un livre qu’elle feuilletait sans vraiment le lire. Son visage semblait ailleurs, dans un endroit où il ne pouvait pas atteindre. Il s’approcha silencieusement, et, sans un mot, s’assit près d’elle.“Tu
### Point de vue d’Elena – Après l’attaqueElena était encore sous le choc. Son cœur battait à tout rompre alors qu’elle était de retour dans le manoir, enfermée dans la chambre qu’Adriano lui avait assignée. Elle se laissa tomber sur le lit, le regard fixé sur le plafond. Tout s'était passé si vite… Sa tentative d’évasion, l’attaque soudaine de Michael et l’intervention inespérée d’Alexandro. Des coups violents à la porte la firent sursauter. — Ouvre, Elena, ordonna la voix froide d’Adriano. Elle hésita, puis se redressa lentement. Elle savait qu’il était furieux. Lorsqu’elle ouvrit enfin, Adriano entra d’un pas déterminé et referma la porte derrière lui. Ses yeux sombres brillaient de rage contenue. — Tu es stupide ou inconsciente ? cracha-t-il. Tu réalises ce que tu viens de faire ? Elena planta son regard dans le sien, refusant de se laisser intimider. — J’ai tenté de fuir, oui. Et alors ? Tu crois que je vais rester ici et jouer les prisonnières obéissantes ?Adriano serra