Elena était restée enfermée dans sa chambre toute la nuit, incapable de dormir. L’idée de ce mariage forcé lui donnait la nausée, mais elle savait qu’elle n’avait pas le choix. Son esprit tournait en boucle, cherchant une échappatoire, mais tout semblait condamné d’avance.
Lorsqu’elle entendit un bruit sec à la porte, son cœur se serra. La poignée tourna lentement, et Adriano entra, vêtu d’un costume sombre, l’air aussi froid que toujours. — Alors ? demanda-t-il d’une voix calme, mais autoritaire. Elena inspira profondément. Elle aurait voulu lui tenir tête, mais la peur et l’instinct de survie l’emportèrent. — J’accepte… murmura-t-elle, la gorge serrée. Un silence pesant s’installa. Adriano la fixa longuement, puis un léger sourire, à peine perceptible, effleura ses lèvres. — Bonne décision. Elle serra les poings. Elle détestait la satisfaction dans sa voix, ce ton condescendant qui lui faisait comprendre qu’elle n’avait jamais eu d’autre choix. — Ce mariage ne signifie rien pour moi, précisa-t-elle avec amertume. — Oh, mais il signifiera quelque chose pour moi, répliqua-t-il en s’approchant. Tu deviendras officiellement ma femme… et cela implique des responsabilités. Son regard glacial la traversa de part en part. — À partir de maintenant, tu devras obéir sans poser de questions. Plus de résistance. Plus de tentatives de fuite. — Et si je refuse ? cracha-t-elle, défiant son regard. Adriano attrapa doucement son menton, le relevant pour qu’elle ne puisse pas détourner les yeux. — Ce n’est pas une option. Un frisson parcourut Elena. Il n’avait pas besoin de hausser le ton pour imposer sa dominance. Il se redressa et sortit un écrin de velours noir de sa poche. Il l’ouvrit lentement, révélant une bague en diamant d’une élégance froide, presque oppressante. — Mets-la. Elena resta figée. — Maintenant, ajouta-t-il, son ton ne laissant place à aucune négociation. La main tremblante, elle prit la bague et la glissa à son doigt. Un poids invisible s’abattit sur ses épaules. Elle était officiellement liée à lui. — Parfait, déclara-t-il. Tu seras prête demain matin. Nous allons au tailleur pour ta robe. — Déjà ?! s’étrangla-t-elle. — Pourquoi attendre ? Son pragmatisme la terrifiait. Tout était planifié, millimétré. Elle n’était qu’une pièce dans son jeu. Adriano s’approcha à nouveau, cette fois plus près. Elle sentit son souffle caresser sa peau lorsqu’il murmura : — N’oublie jamais, Elena. Tu m’appartiens désormais. Il effleura son menton du bout des doigts avant de reculer et de quitter la pièce, la laissant seule avec son cauchemar. Elena baissa les yeux sur la bague à son doigt, sentant une boule se former dans sa gorge. Ce mariage n’était pas une union… c’était une prison. Mais pour combien de temps ? La préparation du mariage commence Adriano descendit dans son bureau, refermant la porte derrière lui. Sans perdre de temps, il sortit son téléphone et composa un numéro. Après deux tonalités, une voix grave et légèrement amusée résonna à l’autre bout du fil. — Adriano Bellucci, en chair et en os. Pour quelle raison un homme aussi occupé que toi m’appelle-t-il si tôt ? Adriano s’appuya contre son bureau, un léger sourire en coin. — Alexandro, j’ai besoin de toi. — Toujours aussi direct. — Tu sais que je ne perds pas mon temps en bavardages inutiles. — Effectivement. Que puis-je faire pour toi ? Adriano prit une inspiration avant d’annoncer la nouvelle. — Je me marie. Un silence s’installa, puis un éclat de rire franc retentit à travers le téléphone. — Toi ? Marié ? J’espère que c’est une blague. Depuis quand tu crois au mariage ? — Depuis que c’est devenu une nécessité, répondit Adriano froidement. Alexandro cessa immédiatement de rire. Il connaissait Adriano mieux que quiconque. S’il prenait une telle décision, c’est que quelque chose d’important se jouait. — Qui est l’heureuse élue ? — Elena Vieri. — Ce nom me dit quelque chose… Attends… Vieri ? Comme Enzo Vieri ? — Oui. C’est sa nièce. — Putain… souffla Alexandro. Ne me dis pas que c’est une alliance avec les Vieri ? — Non. — Alors pourquoi ? — Elle m’a vu faire quelque chose qu’elle n’aurait pas dû voir. Je ne pouvais pas la laisser partir. Un silence pesa de l’autre côté du téléphone. — Et tu penses qu’un mariage est la solution ? — Je ne pense pas, je sais. Alexandro soupira. — Bon… Si c’est ton choix, alors on va faire les choses correctement. Tu veux un mariage grandiose ou discret ? — Quelque chose d’élégant, mais rapide. Je ne veux pas que ça traîne. — Compris. Je prends l’avion ce soir et je m’occupe de tout. — Parfait. — Mais Adriano… — Quoi ? — Tu es sûr que cette fille ne va pas te poser problème ? Adriano jeta un regard vers l’escalier menant aux chambres, pensant à Elena, à son regard plein de défi malgré la peur qui l’habitait. — Elle apprendra à obéir. — Je vois… murmura Alexandro. Alors à demain, frère. Adriano raccrocha et se laissa tomber dans son fauteuil. Ce mariage n’était qu’une formalité, un moyen de contrôler la situation. Mais au fond de lui, il savait qu’Elena était différente. Elle ne plierait pas facilement. Et cela… le fascinait autant que ça l’irritait.1. La Tentative d’Évasion d’ElenaElena n’avait jamais ressenti une telle oppression. Depuis qu’Adriano lui avait imposé ce mariage, elle avait l’impression d’être une prisonnière, une marionnette dont il tirait les fils.Cette nuit, elle allait fuir.Elle savait que ce ne serait pas facile. Les gardes étaient partout, le manoir était un véritable labyrinthe, mais elle avait observé leurs tours de garde et avait trouvé une opportunité.Son cœur battait à tout rompre lorsqu’elle sortit discrètement de sa chambre.Les couloirs étaient plongés dans l’obscurité, à peine éclairés par la lueur des lampes murales. Chaque pas résonnait dans le silence pesant. Elle longea les murs, évitant les zones trop exposées.Lorsqu’elle atteignit enfin l’arrière-cour du manoir, elle aperçut les grilles ouvertes. C’était sa chance.Mais au moment où elle allait franchir les derniers mètres, une main l’agrippa brusquement par le bras.— "Où crois-tu aller, princesse ?"Une voix rauque, un ton sarcastique.
### Point de vue d’Elena – Après l’attaqueElena était encore sous le choc. Son cœur battait à tout rompre alors qu’elle était de retour dans le manoir, enfermée dans la chambre qu’Adriano lui avait assignée. Elle se laissa tomber sur le lit, le regard fixé sur le plafond. Tout s'était passé si vite… Sa tentative d’évasion, l’attaque soudaine de Michael et l’intervention inespérée d’Alexandro. Des coups violents à la porte la firent sursauter. — Ouvre, Elena, ordonna la voix froide d’Adriano. Elle hésita, puis se redressa lentement. Elle savait qu’il était furieux. Lorsqu’elle ouvrit enfin, Adriano entra d’un pas déterminé et referma la porte derrière lui. Ses yeux sombres brillaient de rage contenue. — Tu es stupide ou inconsciente ? cracha-t-il. Tu réalises ce que tu viens de faire ? Elena planta son regard dans le sien, refusant de se laisser intimider. — J’ai tenté de fuir, oui. Et alors ? Tu crois que je vais rester ici et jouer les prisonnières obéissantes ?Adriano serra
Point de vue d’AdrianoLe manoir était silencieux, à peine perturbé par le bruit des pas dans les couloirs. Adriano traversait l’immense salon, ses bottes claquant sur le sol en marbre froid. Tout ici lui appartenait, chaque meuble, chaque œuvre d’art, chaque pièce. Et pourtant, quelque chose manquait. Ou plutôt, quelqu’un.Elena.Elle n’était pas dans la salle à manger comme d’habitude. Non, elle avait l’air d’éviter de plus en plus sa présence ces derniers temps. Il le sentait. Elle se rebellait, bien que subtilement, sans jamais vraiment oser franchir la ligne. Mais cette fois, c’était différent.Ce mariage… Ce devait être leur mariage. Pas une négociation.Adriano entra dans la pièce où elle était censée l’attendre. Elle était là, assise sur un canapé en velours, les yeux rivés sur un livre qu’elle feuilletait sans vraiment le lire. Son visage semblait ailleurs, dans un endroit où il ne pouvait pas atteindre. Il s’approcha silencieusement, et, sans un mot, s’assit près d’elle.“Tu
Point de vue d’Elena Le téléphone pesait lourdement dans sa main, presque comme une arme prête à se retourner contre elle. Elena déglutit, le regard fixé sur la porte de la pièce où Adriano se tenait, silencieux et impassible. Il l’observait toujours. Il n’était jamais loin. Et aujourd’hui, sa présence était d’autant plus oppressante. — “Tu les appelles maintenant.” La voix d’Adriano, calme mais autoritaire, résonnait dans son esprit, comme une menace voilée. “Tu vas inviter tes parents, Elena. C’est important. Et tu n’as pas le choix.” Il n’avait même pas besoin de dire plus. Elle savait qu’il surveillait chaque mouvement. Si elle hésitait, si elle se rebellait, il n’hésiterait pas à prendre les choses en main. Cela n’était plus une question de choix, mais d’obéissance. Ses doigts tremblaient légèrement alors qu’elle composait le numéro de sa mère, se forçant à rester calme. Elle s’étonnait de la manière dont son cœur battait dans sa poitrine, chaque battement plus fort que
Point de vue de MichaelMichael s’assit à son bureau, les yeux fixant son téléphone, comme s’il attendait quelque chose de plus que l’appel de Ricardo. Il attendait une confirmation, un signe que tout était sous contrôle. Mais au fond de lui, un doute s’était immiscé, léger mais insistant. Il connaissait Adriano Belluci, et ce genre de transfert semblait trop simple. Adriano n’était pas du genre à négliger ses arrières.Le téléphone vibra finalement sur le bois du bureau, coupant sa réflexion. Il décrocha sans hésitation, mais avant même de dire un mot, il laissa Ricardo entamer la conversation.— Michael, c’est Ricardo. Je t’ai dit que ce transfert allait avoir lieu demain soir. Ça va se passer exactement comme prévu. Je les ai écoutés de mes propres oreilles.Michael ferma les yeux un instant, ressentant une vague de frustration. Ricardo n’avait pas l’air d’avoir une once de doute, et pourtant Michael en ressentait un, instinctif.— Je ne sais pas si je dois être ravi ou inquiet, Ri
Point de vue de Michael – L'attaque commence Michael se tenait dans la pénombre de la salle principale, observant le décor somptueux autour de lui. Les murs étaient ornés de riches tapisseries, les chandeliers en cristal projetaient des ombres mouvantes sur les murs. Mais malgré la beauté des lieux, il ressentait un malaise grandissant. L’air était lourd, comme si quelque chose de sinistre se préparait. Il sentait cette tension nerveuse, cette pression dans ses épaules. La guerre était imminente, il le savait. Il tourna lentement la tête, jetant un regard furtif à ses hommes. Ils étaient prêts, il n’y avait aucun doute là-dessus. Mais ils étaient un peu trop confiants, peut-être. Adriano était un stratège, un homme de sang-froid, et Michael savait que sous-estimer son rival serait fatal. Il s'apprêtait à faire face à un piège méticuleusement élaboré, et il en avait conscience. — "Restez en alerte, les gars," murmura-t-il, la voix grave. "Nous ne savons pas ce qui nous attend."
Point de vue d'Adriano :Adriano se tenait dans son bureau, observant le vide devant lui. Ricardo, la taupe, était désormais hors jeu. Il n’avait plus à se soucier de cette trahison. Ses ordres avaient été exécutés, et tout était sous contrôle. Maintenant, il avait une nouvelle tâche à accomplir.Il attrapa son téléphone et composa rapidement le numéro de Samantha. Il avait pris la décision d'agir sans délai.— "Bonjour, Madame Samantha," répondit une voix familière au bout du fil. "Comment allez-vous ?"— "Je vais bien, merci. Je vous appelle pour vous informer que j’ai pris l'initiative d'organiser votre arrivée dès demain. Elena aura besoin de vous pour les derniers préparatifs. Vous pourrez l’aider à choisir sa robe et discuter des détails."Il attendit, écoutant les quelques secondes de silence avant que Samantha ne réponde.— "Demain, vous dites ? Mais nous pensions arriver le jour du mariage."— "Je comprends, mais cela serait mieux pour elle. Elle sera plus tranquille avec vou
Point de vue de l’anonyme (Isabelle) :Assise dans sa voiture, Isabelle fixa le manoir imposant qui se dressait devant elle. Adriano l’avait abandonnée sans un mot, sans explication. Et maintenant, il osait se marier avec une autre ?Elle quitta son véhicule d'un pas décidé, sa robe moulant ses courbes avec élégance. Chaque pas la rapprochait de l'entrée, là où deux gardes veillaient.L'un des gardes, imposant et méfiant, leva une main pour l'arrêter.— "Vous ne pouvez pas entrer ici, madame."Isabelle inclina légèrement la tête, un sourire narquois aux lèvres.— "Je veux voir Adriano. Dites-lui qu'Isabelle est ici."Le garde fronça les sourcils, visiblement agacé.— "Le patron n'a pas mentionné votre venue. Vous devez partir."Elle soupira, croisant les bras devant elle.— "Je suis certaine qu’il voudra me voir. Allez, appelle-le."L'hésitation du garde ne dura qu'un instant avant qu'il ne sorte son téléphone.Isabelle observa chaque détail autour d'elle, se rappelant les nombreuses
Point de vue d’Elena – Le face-à-face avec AdrianoElena s’éloigna de la réception, l’esprit embrouillé par la confrontation avec son père. Elle se retrouva dans une pièce isolée, les fenêtres ouvertes laissant la brise fraîche caresser son visage. La lumière tamisée de la fin d’après-midi l’entourait, mais cela n’apaisait pas la tourmente qui faisait rage en elle.Elle s’assit sur le canapé, les mains jointes dans son giron, et ferma les yeux un instant, cherchant à se recentrer. Le bruit léger de la porte qui s’ouvrit la fit sursauter. Elle tourna la tête et aperçut Adriano, immobile dans l’encadrement de la porte.— « Tu vas bien ? » demanda-t-il, ses yeux sombres scrutant les siens.Elle ne répondit pas tout de suite. Au lieu de cela, elle se leva lentement, comme si elle voulait se libérer du poids de cette journée.— « Comment pourrais-je aller bien ? » murmura-t-elle, le ton aiguisé de l’incompréhension dans la voix. « Mon père m’a menti toute ma vie, et maintenant, tout est… t
Point de vue d’Elena – Les préparatifs et le stress du mariageLe matin du mariage, Elena se réveilla avec une boule au ventre. Le soleil filtrant à travers les rideaux n’apaisait en rien son angoisse. Aujourd’hui, elle allait devenir l’épouse d’Adriano Belluci. Un homme dangereux, puissant… et pourtant l’un des rares à qui elle ne pouvait pas échapper.Sa mère, Samantha, entra doucement dans la chambre, portant une tasse de thé fumante. « Ma chérie, comment te sens-tu ? » demanda-t-elle avec douceur.Elena força un sourire. « Je vais bien, maman. Juste un peu nerveuse. »Samantha s’assit à côté d’elle et prit sa main. « C’est normal d’être nerveuse avant un mariage. Mais… je ne peux pas m’empêcher de sentir que quelque chose te tracasse. Ce mariage est arrivé si vite… »Elena détourna le regard. « Je… c’est compliqué, maman. Mais c’est ce que je dois faire. »Samantha soupira et caressa sa joue. « Tu sais que quoi qu’il arrive, je serai toujours là pour toi. »Elena hocha la tête, mê
Point de vue de l’anonyme (Isabelle) :Assise dans sa voiture, Isabelle fixa le manoir imposant qui se dressait devant elle. Adriano l’avait abandonnée sans un mot, sans explication. Et maintenant, il osait se marier avec une autre ?Elle quitta son véhicule d'un pas décidé, sa robe moulant ses courbes avec élégance. Chaque pas la rapprochait de l'entrée, là où deux gardes veillaient.L'un des gardes, imposant et méfiant, leva une main pour l'arrêter.— "Vous ne pouvez pas entrer ici, madame."Isabelle inclina légèrement la tête, un sourire narquois aux lèvres.— "Je veux voir Adriano. Dites-lui qu'Isabelle est ici."Le garde fronça les sourcils, visiblement agacé.— "Le patron n'a pas mentionné votre venue. Vous devez partir."Elle soupira, croisant les bras devant elle.— "Je suis certaine qu’il voudra me voir. Allez, appelle-le."L'hésitation du garde ne dura qu'un instant avant qu'il ne sorte son téléphone.Isabelle observa chaque détail autour d'elle, se rappelant les nombreuses
Point de vue d'Adriano :Adriano se tenait dans son bureau, observant le vide devant lui. Ricardo, la taupe, était désormais hors jeu. Il n’avait plus à se soucier de cette trahison. Ses ordres avaient été exécutés, et tout était sous contrôle. Maintenant, il avait une nouvelle tâche à accomplir.Il attrapa son téléphone et composa rapidement le numéro de Samantha. Il avait pris la décision d'agir sans délai.— "Bonjour, Madame Samantha," répondit une voix familière au bout du fil. "Comment allez-vous ?"— "Je vais bien, merci. Je vous appelle pour vous informer que j’ai pris l'initiative d'organiser votre arrivée dès demain. Elena aura besoin de vous pour les derniers préparatifs. Vous pourrez l’aider à choisir sa robe et discuter des détails."Il attendit, écoutant les quelques secondes de silence avant que Samantha ne réponde.— "Demain, vous dites ? Mais nous pensions arriver le jour du mariage."— "Je comprends, mais cela serait mieux pour elle. Elle sera plus tranquille avec vou
Point de vue de Michael – L'attaque commence Michael se tenait dans la pénombre de la salle principale, observant le décor somptueux autour de lui. Les murs étaient ornés de riches tapisseries, les chandeliers en cristal projetaient des ombres mouvantes sur les murs. Mais malgré la beauté des lieux, il ressentait un malaise grandissant. L’air était lourd, comme si quelque chose de sinistre se préparait. Il sentait cette tension nerveuse, cette pression dans ses épaules. La guerre était imminente, il le savait. Il tourna lentement la tête, jetant un regard furtif à ses hommes. Ils étaient prêts, il n’y avait aucun doute là-dessus. Mais ils étaient un peu trop confiants, peut-être. Adriano était un stratège, un homme de sang-froid, et Michael savait que sous-estimer son rival serait fatal. Il s'apprêtait à faire face à un piège méticuleusement élaboré, et il en avait conscience. — "Restez en alerte, les gars," murmura-t-il, la voix grave. "Nous ne savons pas ce qui nous attend."
Point de vue de MichaelMichael s’assit à son bureau, les yeux fixant son téléphone, comme s’il attendait quelque chose de plus que l’appel de Ricardo. Il attendait une confirmation, un signe que tout était sous contrôle. Mais au fond de lui, un doute s’était immiscé, léger mais insistant. Il connaissait Adriano Belluci, et ce genre de transfert semblait trop simple. Adriano n’était pas du genre à négliger ses arrières.Le téléphone vibra finalement sur le bois du bureau, coupant sa réflexion. Il décrocha sans hésitation, mais avant même de dire un mot, il laissa Ricardo entamer la conversation.— Michael, c’est Ricardo. Je t’ai dit que ce transfert allait avoir lieu demain soir. Ça va se passer exactement comme prévu. Je les ai écoutés de mes propres oreilles.Michael ferma les yeux un instant, ressentant une vague de frustration. Ricardo n’avait pas l’air d’avoir une once de doute, et pourtant Michael en ressentait un, instinctif.— Je ne sais pas si je dois être ravi ou inquiet, Ri
Point de vue d’Elena Le téléphone pesait lourdement dans sa main, presque comme une arme prête à se retourner contre elle. Elena déglutit, le regard fixé sur la porte de la pièce où Adriano se tenait, silencieux et impassible. Il l’observait toujours. Il n’était jamais loin. Et aujourd’hui, sa présence était d’autant plus oppressante. — “Tu les appelles maintenant.” La voix d’Adriano, calme mais autoritaire, résonnait dans son esprit, comme une menace voilée. “Tu vas inviter tes parents, Elena. C’est important. Et tu n’as pas le choix.” Il n’avait même pas besoin de dire plus. Elle savait qu’il surveillait chaque mouvement. Si elle hésitait, si elle se rebellait, il n’hésiterait pas à prendre les choses en main. Cela n’était plus une question de choix, mais d’obéissance. Ses doigts tremblaient légèrement alors qu’elle composait le numéro de sa mère, se forçant à rester calme. Elle s’étonnait de la manière dont son cœur battait dans sa poitrine, chaque battement plus fort que
Point de vue d’AdrianoLe manoir était silencieux, à peine perturbé par le bruit des pas dans les couloirs. Adriano traversait l’immense salon, ses bottes claquant sur le sol en marbre froid. Tout ici lui appartenait, chaque meuble, chaque œuvre d’art, chaque pièce. Et pourtant, quelque chose manquait. Ou plutôt, quelqu’un.Elena.Elle n’était pas dans la salle à manger comme d’habitude. Non, elle avait l’air d’éviter de plus en plus sa présence ces derniers temps. Il le sentait. Elle se rebellait, bien que subtilement, sans jamais vraiment oser franchir la ligne. Mais cette fois, c’était différent.Ce mariage… Ce devait être leur mariage. Pas une négociation.Adriano entra dans la pièce où elle était censée l’attendre. Elle était là, assise sur un canapé en velours, les yeux rivés sur un livre qu’elle feuilletait sans vraiment le lire. Son visage semblait ailleurs, dans un endroit où il ne pouvait pas atteindre. Il s’approcha silencieusement, et, sans un mot, s’assit près d’elle.“Tu
### Point de vue d’Elena – Après l’attaqueElena était encore sous le choc. Son cœur battait à tout rompre alors qu’elle était de retour dans le manoir, enfermée dans la chambre qu’Adriano lui avait assignée. Elle se laissa tomber sur le lit, le regard fixé sur le plafond. Tout s'était passé si vite… Sa tentative d’évasion, l’attaque soudaine de Michael et l’intervention inespérée d’Alexandro. Des coups violents à la porte la firent sursauter. — Ouvre, Elena, ordonna la voix froide d’Adriano. Elle hésita, puis se redressa lentement. Elle savait qu’il était furieux. Lorsqu’elle ouvrit enfin, Adriano entra d’un pas déterminé et referma la porte derrière lui. Ses yeux sombres brillaient de rage contenue. — Tu es stupide ou inconsciente ? cracha-t-il. Tu réalises ce que tu viens de faire ? Elena planta son regard dans le sien, refusant de se laisser intimider. — J’ai tenté de fuir, oui. Et alors ? Tu crois que je vais rester ici et jouer les prisonnières obéissantes ?Adriano serra