Le Temps S’est Écoulé
Cela fait 48 heures qu’Elena est enfermée dans cette cave, sans lumière naturelle, sans repère temporel. L’ampoule suspendue au plafond est la seule source de lumière dans cette pièce humide et froide. Elle ne sait même plus si elle a dormi, si le temps a passé lentement ou si tout cela n’est qu’un cauchemar dont elle n’arrive pas à se réveiller.
Les chaînes autour de ses poignets la brûlent, mais plus que la douleur, c’est l’incertitude qui la torture. Pourquoi Adriano l’a-t-il enlevée ? Pourquoi la garde-t-il prisonnière ici, dans cette cave ? Une partie d’elle veut comprendre, l’autre veut juste s’échapper, mais il n’y a aucune issue.
Elle tente de se concentrer, de réfléchir à une façon de sortir de là, mais chaque idée qui lui traverse l’esprit semble aussi insensée que la précédente. Elle se force à se calmer, mais ses mains tremblent, et une sourde colère gronde en elle. Adriano, ce monstre silencieux, la regarde comme une simple pièce de son jeu. Mais elle est déterminée à ne pas être son jouet.
L’Introspection d’Adriano
Dans son grand bureau, Adriano est plongé dans ses pensées. Les rideaux épais laissent filtrer une lueur pâle de la lune, éclairant faiblement la pièce. Il est assis derrière son grand bureau en bois, une bouteille de whisky presque vide à côté de lui. Il regarde par la fenêtre, son regard perdu dans la nuit. Son esprit n’est pas vraiment là, il est ailleurs, loin, perdu dans un tourbillon de réflexions.
Cela fait des jours qu’il pense à Elena. Elle est une inconnue, une femme prise dans une situation qui n’a rien à voir avec elle, mais quelque chose chez elle le perturbe. Adriano ne comprend pas. Peut-être est-ce sa force, cette résistance silencieuse qu’elle montre, ou peut-être est-ce quelque chose de plus. Mais il n’a pas le temps de s’attarder sur ces pensées. Le monde dans lequel il évolue ne laisse pas de place pour la faiblesse.
Il a réfléchi à sa situation. Si Elena n’avait pas été témoin de cette scène violente dans la ruelle, il l’aurait laissée tranquille. Mais elle l’a vue. Elle a vu l’une des scènes les plus intimes de son monde, un monde dont elle ne fait pas partie, et maintenant, il doit la gérer. Mais comment ? Il peut la garder sous contrôle, mais c’est risqué. Elle pourrait tout révéler. La solution ? Un mariage. Un moyen de lier cette femme à lui d’une façon qu’elle ne pourrait pas contester. Si elle accepte.
L’Appel d’Adriano à Elena
Le lendemain, après plusieurs heures de silence et de réflexion, Adriano décide qu’il est temps de voir Elena. Il fait appeler l’un de ses hommes pour l’amener dans une pièce différente. C’est un salon grandiose, luxueux, un contraste frappant avec la cave où elle a passé les dernières heures.
Elena est escortée par deux hommes en silence. Ils l’installent dans un fauteuil, et elle observe les environs avec méfiance. Le mobilier élégant, les tapis somptueux, tout ici est l’image de la richesse, mais cela ne lui apporte aucune consolation. C’est une prison dorée, et elle le sait. Elle le sent.
Adriano entre dans la pièce et la fixe de ses yeux froids. Il marche lentement vers elle, comme un prédateur analysant sa proie. Il s’assoit en face d’elle, le regard perçant, attendant qu’elle parle. Mais elle garde le silence. Elle l’observe de son regard défiant, une lueur de révolte dans les yeux.
Adriano (d’une voix calme mais autoritaire) :
“Je suis sûr que tu te demandes pourquoi tu es ici depuis si longtemps. Tu vas enfin avoir une réponse. Mais d’abord, je veux que tu prennes une douche. Tu es dans un état lamentable.”
Elena (sarcastique) :
“Je ne suis pas ta servante, tu sais. Tu n’as pas le droit de me donner des ordres comme ça.”
Adriano (sans changer de ton) :
“Oh, mais si, justement. Je peux faire bien plus que ça. Tout ici m’appartient. Et toi aussi, tu m’appartiens maintenant.” Il la fixe intensément. “Rien de ce qui t’entoure n’a de sens sans ma permission. Tu es sous ma protection.”
Elena (répondant avec amertume) :
“Je ne veux pas ta protection, et encore moins tes ordres.”
Adriano (d’un ton presque amusé) :
“Tu n’as pas le choix. Tu fais ce que je te dis, ou tu es perdue. La décision t’appartient.”
Elle ne répond pas immédiatement, mais la haine dans son regard est palpable. Il sait qu’elle le déteste. Il n’en attendait pas moins. La soumission n’est pas immédiate, mais il sait qu’il a le contrôle.
La Chambre d’Elena
Après avoir pris une douche, Elena est escortée dans une chambre plus confortable. C’est une pièce magnifique, avec des fenêtres grandes ouvertes sur un jardin privé. C’est l’antithèse de la cave. Le luxe et la beauté de l’endroit contrastent tellement avec la situation qu’elle se sent presque nauséeuse.
Les murs sont ornés de tableaux coûteux, le lit est grand et bien fait, presque trop grand. Les meubles sont en bois précieux, et l’éclairage est tamisé, créant une atmosphère chaude et accueillante. Mais pour Elena, tout cela est vide. Cela ressemble à une cage dorée.
Adriano la suit dans la pièce, ses yeux fixés sur elle, mesurant ses réactions.
Adriano (tout en la regardant intensément) :
“C’est ici que tu resteras. Cette chambre sera la tienne. C’est plus confortable que la cave, n’est-ce pas ? Mais ne t’y habitue pas trop. Tu ne peux pas quitter cette pièce. La porte est verrouillée. Tu restes sous surveillance. Rien n’est gratuit.”
Elena (tentant de garder son calme, mais de plus en plus furieuse) :
“Donc, tu me mets dans une cage dorée et tu t’attends à ce que je sois reconnaissante ?”
Adriano (un léger sourire en coin) :
“Je ne m’attends à rien de toi. Je fais ce que je veux. Et toi, tu feras ce que je te dis. Ça n’a pas d’importance si tu le veux ou non. C’est la seule règle ici.”
Il se rapproche d’elle, effleurant son bras, un geste rapide mais lourd de signification. Il veut marquer son territoire.
La Proposition
Le lendemain, après qu’Elena ait pris un peu de temps pour se reposer et se calmer, Adriano la convoque dans le salon. Elle entre dans la pièce, ses yeux rivés sur lui, toujours sur ses gardes. Elle s’arrête à quelques pas, mais il l’invite à s’asseoir.
Adriano (avec une voix calme et posée) :
“Assez joué, Elena. J’ai réfléchi à ce que nous allons faire de toi. Tu as vu trop de choses, et je ne peux pas te laisser partir. Mais je peux t’offrir autre chose.”
Elena (d’un ton sarcastique) :
“Tu ne m’offres rien. Tu me gardes ici comme un animal.”
Adriano (un sourire effleurant ses lèvres) :
“Si tu veux vraiment partir, il te suffit de me dire. Mais je crois que tu sais au fond de toi que tu n’as pas le choix. Et je vais te le prouver.” Il la regarde intensément, ses yeux sombres et insondables. “Je te propose quelque chose de plus. Un mariage.”
Elena reste figée, choquée. Elle n’a pas prévu cette réponse. Un mariage ? C’est une proposition absurde.
Elena (d’un ton de défi) :
“Un mariage ? Tu veux me lier à toi par un bout de papier ? Comme si tu pouvais acheter ma fidélité ?”
Adriano (impassible) :
“Je ne t’offre pas de l’amour, Elena. Je t’offre de la sécurité, du pouvoir, et un rôle. Tu seras ma femme. Tu feras partie de mon monde. C’est une proposition raisonnable. Le monde est cruel, et tu n’as pas le choix.”
Elena (en colère, mais ne montrant rien) :
“Je ne veux rien de tout ça. Tu me sous-estimes.”
Adriano (d’un ton plus dur) :
“Tu crois que tu as une option ? Tu n’es rien sans moi. Refuse, et tu disparaîtras.”
Elle le fixe intensément, son cœur battant dans sa poitrine. C’est une offre qu’elle ne peut ignorer, mais accepter cela, c’est accepter de se soumettre à lui. Un dilemme de plus. Elle n’a que 24 heures pour réfléchir.
Cliffhanger
Le silence s’installe entre eux. Elena se tient droite, les poings serrés, tandis qu’Adriano attend patiemment. Aucun mot ne sort de ses lèvres, mais il sait que cette décision marquera un tournant. Elle regarde autour d’elle, le luxe de la pièce, l’offre de pouvoir et de protection… mais à quel prix
Elena se leva, ses pas résonnant dans la vaste chambre vide, comme un écho de sa solitude. Le luxe de la pièce, avec ses murs en bois sombre et ses rideaux lourds en velours, n'avait plus rien de réconfortant. C'était une prison, mais plus silencieuse, plus propre, plus… glacée. La lumière tamisée de l’après-midi perçait à peine à travers les fenêtres hautes, comme une lueur faible, presque morne. Elle s’approcha de la fenêtre, espérant apercevoir une lueur d’espoir, mais n’y trouva que le vaste domaine qui s’étendait devant elle, froid et impersonnel.Elle ne pouvait plus échapper à cette situation. Il était là, dans sa tête, dans chaque recoin de la pièce, avec sa proposition inacceptable. Comment avait-elle pu en arriver là ? Son esprit se noyait dans un tourbillon de pensées contradictoires, mais une chose était claire : elle n'avait pas d’autre choix. Elle le savait, au fond. Les bruits de pas dans le couloir la firent sursauter. Un frisson parcourut son dos. Elle se tourna vers
Elena était restée enfermée dans sa chambre toute la nuit, incapable de dormir. L’idée de ce mariage forcé lui donnait la nausée, mais elle savait qu’elle n’avait pas le choix. Son esprit tournait en boucle, cherchant une échappatoire, mais tout semblait condamné d’avance. Lorsqu’elle entendit un bruit sec à la porte, son cœur se serra. La poignée tourna lentement, et Adriano entra, vêtu d’un costume sombre, l’air aussi froid que toujours. — Alors ? demanda-t-il d’une voix calme, mais autoritaire. Elena inspira profondément. Elle aurait voulu lui tenir tête, mais la peur et l’instinct de survie l’emportèrent. — J’accepte… murmura-t-elle, la gorge serrée. Un silence pesant s’installa. Adriano la fixa longuement, puis un léger sourire, à peine perceptible, effleura ses lèvres. — Bonne décision. Elle serra les poings. Elle détestait la satisfaction dans sa voix, ce ton condescendant qui lui faisait comprendre qu’elle n’avait jamais eu d’autre choix. — Ce mariage ne sign
1. La Tentative d’Évasion d’ElenaElena n’avait jamais ressenti une telle oppression. Depuis qu’Adriano lui avait imposé ce mariage, elle avait l’impression d’être une prisonnière, une marionnette dont il tirait les fils.Cette nuit, elle allait fuir.Elle savait que ce ne serait pas facile. Les gardes étaient partout, le manoir était un véritable labyrinthe, mais elle avait observé leurs tours de garde et avait trouvé une opportunité.Son cœur battait à tout rompre lorsqu’elle sortit discrètement de sa chambre.Les couloirs étaient plongés dans l’obscurité, à peine éclairés par la lueur des lampes murales. Chaque pas résonnait dans le silence pesant. Elle longea les murs, évitant les zones trop exposées.Lorsqu’elle atteignit enfin l’arrière-cour du manoir, elle aperçut les grilles ouvertes. C’était sa chance.Mais au moment où elle allait franchir les derniers mètres, une main l’agrippa brusquement par le bras.— "Où crois-tu aller, princesse ?"Une voix rauque, un ton sarcastique.
### Point de vue d’Elena – Après l’attaqueElena était encore sous le choc. Son cœur battait à tout rompre alors qu’elle était de retour dans le manoir, enfermée dans la chambre qu’Adriano lui avait assignée. Elle se laissa tomber sur le lit, le regard fixé sur le plafond. Tout s'était passé si vite… Sa tentative d’évasion, l’attaque soudaine de Michael et l’intervention inespérée d’Alexandro. Des coups violents à la porte la firent sursauter. — Ouvre, Elena, ordonna la voix froide d’Adriano. Elle hésita, puis se redressa lentement. Elle savait qu’il était furieux. Lorsqu’elle ouvrit enfin, Adriano entra d’un pas déterminé et referma la porte derrière lui. Ses yeux sombres brillaient de rage contenue. — Tu es stupide ou inconsciente ? cracha-t-il. Tu réalises ce que tu viens de faire ? Elena planta son regard dans le sien, refusant de se laisser intimider. — J’ai tenté de fuir, oui. Et alors ? Tu crois que je vais rester ici et jouer les prisonnières obéissantes ?Adriano serra
Point de vue d’AdrianoLe manoir était silencieux, à peine perturbé par le bruit des pas dans les couloirs. Adriano traversait l’immense salon, ses bottes claquant sur le sol en marbre froid. Tout ici lui appartenait, chaque meuble, chaque œuvre d’art, chaque pièce. Et pourtant, quelque chose manquait. Ou plutôt, quelqu’un.Elena.Elle n’était pas dans la salle à manger comme d’habitude. Non, elle avait l’air d’éviter de plus en plus sa présence ces derniers temps. Il le sentait. Elle se rebellait, bien que subtilement, sans jamais vraiment oser franchir la ligne. Mais cette fois, c’était différent.Ce mariage… Ce devait être leur mariage. Pas une négociation.Adriano entra dans la pièce où elle était censée l’attendre. Elle était là, assise sur un canapé en velours, les yeux rivés sur un livre qu’elle feuilletait sans vraiment le lire. Son visage semblait ailleurs, dans un endroit où il ne pouvait pas atteindre. Il s’approcha silencieusement, et, sans un mot, s’assit près d’elle.“Tu
Point de vue d’Elena Le téléphone pesait lourdement dans sa main, presque comme une arme prête à se retourner contre elle. Elena déglutit, le regard fixé sur la porte de la pièce où Adriano se tenait, silencieux et impassible. Il l’observait toujours. Il n’était jamais loin. Et aujourd’hui, sa présence était d’autant plus oppressante. — “Tu les appelles maintenant.” La voix d’Adriano, calme mais autoritaire, résonnait dans son esprit, comme une menace voilée. “Tu vas inviter tes parents, Elena. C’est important. Et tu n’as pas le choix.” Il n’avait même pas besoin de dire plus. Elle savait qu’il surveillait chaque mouvement. Si elle hésitait, si elle se rebellait, il n’hésiterait pas à prendre les choses en main. Cela n’était plus une question de choix, mais d’obéissance. Ses doigts tremblaient légèrement alors qu’elle composait le numéro de sa mère, se forçant à rester calme. Elle s’étonnait de la manière dont son cœur battait dans sa poitrine, chaque battement plus fort que
Point de vue de MichaelMichael s’assit à son bureau, les yeux fixant son téléphone, comme s’il attendait quelque chose de plus que l’appel de Ricardo. Il attendait une confirmation, un signe que tout était sous contrôle. Mais au fond de lui, un doute s’était immiscé, léger mais insistant. Il connaissait Adriano Belluci, et ce genre de transfert semblait trop simple. Adriano n’était pas du genre à négliger ses arrières.Le téléphone vibra finalement sur le bois du bureau, coupant sa réflexion. Il décrocha sans hésitation, mais avant même de dire un mot, il laissa Ricardo entamer la conversation.— Michael, c’est Ricardo. Je t’ai dit que ce transfert allait avoir lieu demain soir. Ça va se passer exactement comme prévu. Je les ai écoutés de mes propres oreilles.Michael ferma les yeux un instant, ressentant une vague de frustration. Ricardo n’avait pas l’air d’avoir une once de doute, et pourtant Michael en ressentait un, instinctif.— Je ne sais pas si je dois être ravi ou inquiet, Ri
Point de vue de Michael – L'attaque commence Michael se tenait dans la pénombre de la salle principale, observant le décor somptueux autour de lui. Les murs étaient ornés de riches tapisseries, les chandeliers en cristal projetaient des ombres mouvantes sur les murs. Mais malgré la beauté des lieux, il ressentait un malaise grandissant. L’air était lourd, comme si quelque chose de sinistre se préparait. Il sentait cette tension nerveuse, cette pression dans ses épaules. La guerre était imminente, il le savait. Il tourna lentement la tête, jetant un regard furtif à ses hommes. Ils étaient prêts, il n’y avait aucun doute là-dessus. Mais ils étaient un peu trop confiants, peut-être. Adriano était un stratège, un homme de sang-froid, et Michael savait que sous-estimer son rival serait fatal. Il s'apprêtait à faire face à un piège méticuleusement élaboré, et il en avait conscience. — "Restez en alerte, les gars," murmura-t-il, la voix grave. "Nous ne savons pas ce qui nous attend."
Point de vue ADRIANO La nuit était tombée depuis longtemps sur le manoir d’Adriano. La lumière tamisée du bureau projetait des ombres dans la pièce, accentuant l’aura de tension qui régnait. Assis derrière son bureau, Adriano faisait tourner un verre de whisky entre ses doigts, perdu dans ses pensées. Luca était revenu dans le jeu, et cette fois, il ne se contentait plus de menaces voilées. Il attaquait.De l’autre côté de la pièce, Elena était debout, les bras croisés. Elle observait Adriano, tentant de déchiffrer ce qui se passait dans son esprit. Il n’avait pas dit un mot depuis qu’ils avaient appris la dernière provocation de Luca. Un de ses entrepôts avait été réduit en cendres, et il savait que ce n’était qu’un avertissement.« Que vas-tu faire ? » demanda-t-elle enfin, rompant le silence pesant.Adriano leva les yeux vers elle, son regard sombre et calculateur. « Luca cherche à me pousser à bout. Il veut me forcer à faire un faux pas. »Elena s’approcha lentement, posant ses m
Point de vue d'ElenaLes rayons du matin filtrèrent doucement à travers les rideaux, jetant une lueur chaude et apaisante sur la chambre. Elena émergea lentement du sommeil, encore enveloppée dans les bras d’Adriano. Le parfum de sa peau, la chaleur de son corps près du sien… elle aurait voulu que ce moment dure éternellement. Mais la réalité s’immisça rapidement, comme un voile lourd qui alourdissait ses pensées.Elle tourna légèrement la tête pour observer Adriano, endormi à ses côtés. Son visage, détendu dans le sommeil, semblait plus jeune, moins marqué par les épreuves de la vie. Mais dès qu’elle l’observa plus longtemps, les questions commencèrent à affluer dans son esprit. Et si ce qu’ils avaient partagé la veille n’était qu’un moment éphémère, une explosion de passion dans une relation complexe ?Elle se leva délicatement, pour ne pas le réveiller, et se dirigea vers la fenêtre. Le manoir était silencieux, à l’exception du chant des oiseaux au loin. Elena posa les mains sur le
Point de Vue d’elena La nuit enveloppait le manoir d’un silence presque irréel. Assise sur le canapé du salon, un livre ouvert sur les genoux, Elena fixait les pages sans réellement les lire. L’absence d’Adriano pesait sur elle plus qu’elle ne voulait l’admettre. Une semaine. Sept jours où elle avait tenté de se convaincre qu’elle appréciait la tranquillité, qu’elle n’avait pas besoin de sa présence pour respirer. Un soupir s’échappa de ses lèvres alors qu’elle referma doucement son livre. Son regard se perdit un instant sur la grande horloge du salon. Minuit. Il ne rentrerait que dans deux jours, selon Alexandro. Mais alors qu’elle se levait pour rejoindre sa chambre, un bruit attira son attention. La porte d’entrée s’ouvrit dans un grincement, et son cœur se figea. Des pas lourds résonnèrent dans le couloir, puis une silhouette familière apparut sous la lueur tamisée des lampes. Adriano. Il se tenait là, vêtu d’un costume légèrement froissé, la fatigue visible sur son v
Point de Vue d’Adriano Un mois s’est écoulé depuis la nuit partagée entre Adriano et Elena, et pourtant, quelque chose semble toujours suspendu dans l’air. Les jours passent, mais le silence entre eux est plus lourd qu’avant. D’un côté, il y a cette alchimie persistante, ces regards qui se croisent trop souvent, et de l’autre, une distance qui semble de plus en plus marquée. Adriano, d’ordinaire si sûr de lui, semble lutter contre une nouvelle réalité qui le perturbe profondément. Ses gestes deviennent plus nerveux, et même si Elena ne le remarque pas immédiatement, il a un air un peu perdu, comme s’il avait du mal à s’adapter à cette nouvelle situation. Il commence à se rendre compte qu’il n’a pas simplement partagé une nuit avec Elena, mais qu’il s’est attaché d’une manière qu’il n’avait pas prévue. Il essaie de se concentrer sur son travail, mais chaque conversation, chaque moment qu’il passe loin d’elle semble le ramener à la même question : est-ce que cette relation peut
Point de vue : Elena Il y a quelque chose d’étrange à se réveiller dans cette cabane. Un endroit isolé, où le monde semble s’éloigner, où les préoccupations du quotidien se dissolvent presque dans l’air frais du matin. Mais ce n’est pas le calme qui me trouble. C’est lui, Adriano. Ce que je ressens pour lui et ce qu’il semble ressentir pour moi, ou du moins ce qu’il me laisse entrevoir à travers ses gestes, ses silences. Il y a des mots qu’il n’a pas encore dits, des promesses non formulées, et pourtant je les sens en moi, comme une vérité sourde. Je me réveille doucement, ma tête encore embrumée par le sommeil, mes pensées dispersées. La couverture est chaude, trop chaude pour la fraîcheur du matin. Je la repousse légèrement, puis j’ouvre les yeux. La lumière douce du matin filtre à travers les petites fenêtres de la cabane. Adriano n’est plus là, mais il y a cette sensation étrange qu’il est partout autour de moi. Un parfum de café flottant dans l’air me guide jusqu’à la petit
Elena était assise sur le rebord de son lit, plongée dans ses pensées, lorsque la porte de sa chambre s’ouvrit doucement. Elle releva les yeux et aperçut Adriano, adossé à l’encadrement de la porte, les bras croisés. “Prépare-toi”, ordonna-t-il d’une voix posée, son regard sombre fixé sur elle. Elle fronça les sourcils. “Pourquoi ?” Un léger sourire en coin apparut sur son visage, énigmatique comme toujours. “Je t’emmène quelque part.” Elena plissa les yeux, cherchant une explication, mais il ne lui en donna aucune. Il se contenta de la fixer, attendant qu’elle obéisse. Avec un soupir, elle se leva et attrapa une veste avant de le suivre hors de la pièce. “Tu peux au moins me dire où on va ?” tenta-t-elle en marchant à ses côtés dans le couloir du manoir. “Tu verras”, répondit-il simplement, son ton laissant entendre qu’elle n’obtiendrait rien de plus. Elle aurait pu insister, mais elle savait que c’était inutile. Avec Adriano, les mots étaient rares et les surprises f
Point de vue : Elena Le silence s’était installé dès qu’Adriano avait quitté la chambre, refermant la porte derrière lui. L’ombre de sa présence restait pourtant ancrée dans l’air, comme si cette nuit avait laissé une empreinte indélébile sur mon corps et mon esprit. Je devais partir. Maintenant. Mais je ne bougeai pas. Mon regard dériva sur les draps encore froissés, sur l’oreiller qui portait encore la chaleur de nos corps entremêlés. Un frisson me parcourut. Pourquoi est-ce que je ressens ça ? Mon cœur battait bien trop vite. Ce n’était pas la première fois qu’il me troublait, qu’il me faisait perdre pied, mais cette nuit… cette nuit avait été différente. Ce n’était pas seulement un jeu de pouvoir ou un défi à relever. J’avais ressenti quelque chose d’autre. Quelque chose que je refusais de nommer. Je fermai brièvement les yeux, inspirant profondément pour calmer ce tumulte intérieur. Puis, avec une brusquerie soudaine, je me levai. Je n’avais rien à faire ici.
Point de vue : Elena Une douce chaleur m’enveloppait, m’ancrant dans un état de demi-sommeil rassurant. Un souffle lent effleurait ma chevelure, et un poids familier maintenait mon corps contre une présence forte et chaude. Puis, tout revint brutalement. Mes yeux s’ouvrirent d’un coup, mon cœur s’emballa. Adriano. Son bras était toujours enroulé autour de ma taille, son torse puissant collé contre mon dos. La respiration lourde et régulière de l’homme qui, quelques heures plus tôt, avait brisé toutes les barrières entre nous, me fit frissonner. Qu’est-ce que j’ai fait… ? Le souvenir de ses lèvres sur les miennes, de ses mains ancrées dans mes cheveux, de cette étreinte qui avait remplacé toutes les certitudes, me heurta de plein fouet. J’aurais dû partir avant qu’il ne se réveille. M’éloigner avant que le poids de cette nuit ne m’écrase. Avec une lenteur infinie, je tentai de me dégager. Mais à peine eus-je amorcé un mouvement que son bras se resserra légèrement autou
Point de vue : ElenaLa chambre baignait dans une lumière tamisée, projetant des ombres douces sur les murs. J'étais assise au bord du lit, trempant un linge propre dans une bassine d'eau tiède avant de l'appliquer délicatement sur la plaie d'Adriano. Il grimaça légèrement sous l'effet du contact, mais ne prononça pas un mot. Son regard restait fixé sur moi, scrutant chacun de mes gestes avec une intensité troublante.Je sentais la chaleur de son corps irradiant sous mes doigts lorsqu’ils glissèrent le tissu humide sur sa peau meurtrie. Son torse, marqué par la violence des derniers jours, se soulevait au rythme de sa respiration profonde. La proximité entre nous était électrisante, une tension silencieuse remplissant l’espace.— Tu devrais faire plus attention…, murmurai-je, la voix tremblante.Un léger sourire étira les lèvres d’Adriano.— C'est toi qui prends soin de moi, non ? Alors, peut-être que ça vaut le coup.Je relevai les yeux vers lui, surprise par la douceur de son ton. M