Les ténèbres recouvraient petit à petit le désert, tandis que l’or du ciel laissait place aux teintes bleutés de la nuit, illuminé par quelques étoiles qui se faisait encore timide. Debout sur le balcon , Sadia contemplait la beauté du crépuscule, transportée par cette vu magnifique que lui offrait le désert emprunt de mystère et où le silence régnait en souverain. Elle ne cessait de repasser en boucle ce qui c’était passé la nuit dernière entre cet homme et elle…
Cette nuit là son esprit lui disait non, mais son corps était loin de partager le même avis. Son esprit ne voulait pas, mais son corps ne répondait plus à sa volonté. On aurait dit qu’il avait prit le contrôle totale sur elle.
Et elle d&eac
A cet instant elle se sentait terrasser, anéanti, vaincu. Il ne réagissait pas il se contentait de l’observer, les poings serrés la mâchoire contracté. Il savait qu’il venait de lui ôter tout espoir de salut. Mais contrairement à ce qu’il pensait, il n’en retira aucune satisfaction juste un immense vide...-Cela suffit! Vous allez vous faire mal.Gronda- t-il en épinglant fermement les poignets de la jeune femme au bord de l’hystérie.-Il est temps qu’on vous rafraichisse les idées, ne croyez pas que parce que ma sœur s’est entiché de votre personne, que vous allez vous croire tout permis, et je vous déconseille de lui en parler. Siffla t-il, en la poussant sans ménagement sous les jets d’eau de la douche italienne
Kaleb descendait les marches de son jet d’un pas raide, traduisant la grande tension qui l’habitait.Une fois à terre, il fut directement entouré par la garde royale, qui le conduisit directement à son véhicule. Il avait donné des instructions très précises, il ne voulait aucun bain de foule. Il était d’une humeur Massacrante ce soir. Il avait dû tout le long de la journée assisté à un sommet extraordinaire de la ligue arabe, qui s’était réunie d’urgence, en Arabie Saoudite, face aux attaques répétés de DAESH dans le golf arabique. Ce groupe terroriste avait vu le jour, à la suite de la mort de Ben Laden, lors d’une opération militaire menée par l’armée américaine sous l’administration Obama.
-En effet!Sadia pâlit légèrement… En réalisant à cet instant qu’il était sérieux. L’humiliation serait grande… Un silence pesant suivit ses paroles... Semblable à celui qui suit le prononcé d’une sentence. Les domestiques cessèrent leurs mouvements, tandis que les gardes, retenaient leur souffle… De peur d’essuyer un coup d’éclats du Roi. Car le calme qu’il affichait n’était que de façade.Sadia baissa les yeux sur son assiette vide, comme si celle ci était capable de lui éviter cette énième humiliation. Sa vision se troubla, quelques goûtes de larmes échouèrent sur ses mains, posées à plat sur la table. Elle battit frénétiquement ses longs cil
-Sanae!!!La voix de Kaleb ne fut qu’un écho lointain, qui parvint à sa sœur pendant que son délicat corps dévalait les escaliers avant de finir sa chute dans les bras du roi, qui avait assisté impuissant à ce drame.Un étau de douleur se referma sur son cœur, devant le corps inanimé et parsemé d’hématomes de sa sœur.-Sanae… La voix du grand monarque qu’il était avait perdu de toute sa superbe, Reviens moi. Lâcha t-il d’une voix étouffé par la peur de la perdre.Relevant ses yeux du corps de sa sœur, il croisa les regards tétanisés et alarmés de son personnel.- Que regardez-vous comme ça bande d’imbéciles? Expl
Elle releva la tête vers lui, et le vit sourire cyniquement, l’un de ses sourires qu’elle connaissait fort bien.-Ne…Il la releva brutalement et l’entraina jusqu'à l’autel.-Vous voulez sérieusement remettre la vie de ma sœur entre les mains d’une statue?-Je… Ne parlez pas de la sorte…Dieu est présent dans ce sanctuaire.-Alors où est il? Il n’ya ici que de la pierre... lâcha t-il en montrant de la main la statu de la vierge.-Dieu est partout, il est plus près de nous que nous ne le croyons. Affirma t-elle avec force, comme si elle voulait s’en convaincre elle-même.-Alors où était il quand Sanae dévalait les escaliers comme une vulgaire poupée de chiffon? Où
Sanae laissa partir son frère malgré le vide qui menaçait de l’engloutir, malgré les larmes qui ne cessait de couler le long de ses joues, brouillant sa vision. Elle avait l’impression qu’on lui avait arraché son cœur. Il était l’homme qu’il était, mais était sa seule famille. Elle n’avait que lui, alors comment elle allait pouvoir vivre sans lui… Elle fût tenter de le supplier d’oublier tout ce qu’elle lui avait dit, mais elle savait qu’il ne reviendrait pas, il était bien trop orgueilleux pour cela, et il ne lui pardonnerait certainement jamais de l’avoir rejeté.-Au fond il a raison, je suis comme elle… Soupira-t-elle en se croyant seule.-Sanae… je…-Ne le soit pas… Ce n’est en rien ta faute, Kaleb doit apprendre à r
Elle était de ces personnes qui ne s’autorise pas à être faible, qui porte tout sur leur épaules, même ce qui les dépasse, de ces personnes qui partagent leur bonheur, mais supporte seul leur malheur.-D’accord, fit Sanae d’une voix résigné, sans être dupe par la voix enjouée de la jeune fille. Je t’attendrais demain.-Je viendrai je te le promets…Apres une dernière étreinte Sadia se détacha difficilement de Sanae. Elle jeta un dernier coup d’œil a son amie, et sorti de la chambre, avant d’être interpellé par la voix du bras droit du roi…-Vous ne devriez pas faire de promesse que vous ne tiendrez pas.-Et qui vous faire croire que je ne la tiendrais pas.
- Où est-elle ?S'éleva la voix de Kaleb dans un rugissement, qui n'avait rien à envier à celui d'un fauve affamé.Ses hommes étaient tétanisés de peur. L'atmosphère s'était chargée d'une tension qui allait grandissante, comme si des millions de décharges électriques traversaient la pièce.Tel un lion en cage près à enfoncer ses incisives dans la jugulaire de la première proie venue , Kaleb ne tenait plus en place.Il ne cessait de faire des va et vient dans le corridor du palais, fulminant de colère, la mâchoire contractée, les poings fermés. Tandis que son imagination le portait