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Chapitre 8

« Bien. »

Victor s’est avancé vers Gabriel, prêt à saisir Chloé.

Sans s’y attendre, sa main a été stoppée par une force puissante, puis, dans un fracas assourdissant, il a été violemment projeté au sol.

Boom ! Dans un bruit, il s’est effondré trois mètres plus loin, couvrant son cœur et pliant sous la douleur, incapable de parler.

Julie, prise de panique, a accouru pour le secourir, lançant à Gabriel un regard empreint de sévérité : « Comment oses-tu frapper mon fils ? »

Gabriel a repris Chloé dans ses bras, ses yeux charmants brillant de froideur. La pluie tombait en suivant ses cheveux.

Il s’est planté devant la mère et le fils, métamorphosé en une figure presque démoniaque, proférant ses paroles sans chaleur, sans compassion, comme un messager des enfers :

« Voulez-vous également rencontrer la mort ? »

Julie et Victor, choqués par l’aura de l’homme en face d’eux, sont demeurés muets un instant.

Alors qu’il s’éloignait avec Chloé, Gabriel n’a pas oublié de rappeler à Julie : « Le testament de Chloé mentionne un enregistrement. Tu lui as promis de ne plus jamais interférer dans sa vie. Tu t’en souviendras, n’est-ce pas ? »

Chloé a préféré la mort à être sa fille…

Elle savait que l’enregistrement n’avait aucune valeur légale et ne déterminerait pas leur relation mère-fille. Mais elle connaissait mieux que quiconque la nature de Julie. Elle était soucieuse de son image, et la divulgation de l’enregistrement la rendrait responsable de la mort de sa propre fille pour toujours.

Sous des menaces proférées par Gabriel, Julie a quitté les lieux en proie à un désarroi palpable, son fils blessé, Victor, à ses côtés.

Assise dans la voiture, elle a posé son regard dans le rétroviseur, scrutant sa fille, en apparence sans vie, dans les bras de Gabriel. Ses mains se sont serrées, les extrémités de ses doigts enfoncées profondément dans ses paumes.

« Ne me blâme pas pour ma dureté, blâme plutôt ton incapacité à obtenir le cœur de Dominique. Ce résultat, tu le mérites ! »

Face à la tragédie qui frappait sa fille, elle a connu une douleur éphémère, mais elle a repris rapidement son attitude froide habituelle. À ses yeux, la priorité absolue était de fournir une explication à M. Deschamps à ce moment précis !

Gabriel a conduit Chloé jusqu’au plus proche établissement hospitalier, observant silencieusement alors qu’elle était transportée dans la salle d’opération.

Le panneau « opération » s’est allumé, crispant son cœur qui n’osait se détendre un seul instant.

Une heure après le début de l’opération, un médecin est sorti en hâte pour contacter la famille : « L’état de la patiente est critique, où est sa famille ? »

Le cœur de Gabriel s’est serré.

« Elle… Qu’est-ce qui ne va pas ? »

« Vous êtes de la famille du patient ? Veuillez signer ce dossier, elle ne peut pas être réanimée… » a répondu le médecin.

Il pouvait à peine respirer tandis que son apparence originellement douce et élégante s’est éclipsée, et d’une poigne ferme, il a saisi le médecin par le col.

« Pour moi, la notion d’état grave n’existe pas ! Si elle ne peut pas être réanimée, tout votre hôpital disparaîtra avec elle ! »

Le médecin a été jeté violemment. Lorsqu’il a repris ses esprits, il a aperçu une procession d’éminents experts médicaux en blouse blanche à Taozville, venant à la hâte.

Face à Gabriel, ils se sont inclinés respectueusement : « M. Leroux ! »

Gabriel s’est contenté de dire : « Sauvez-la. »

« Oui. »

Le médecin a réalisé qu’il se tenait devant une personnalité exceptionnelle, un homme de grand pouvoir et d’influence.

De l’autre côté, au sein du groupe Bégonia.

Dominique était plongée dans son travail, l’esprit ailleurs.

Jules s’est souvenu également de la journée et ne pouvait s’empêcher de s’interroger : « N’avais-tu pas dit que tu commencerais les démarches finales de divorce aujourd’hui ? »

La main de Dominique, qui feuilletait les documents, a tressailli, tandis que ses sourcils se sont froncés.

« Je ne m’y rendrai pas. »

« Pourquoi ? » a interrompu Jules.

Dominique a ressenti une certaine irritation intérieure, mais a répondu d’un ton calme : « Elle a changé d’avis. Elle m’a dit aux petites heures ce matin qu’elle n’y allait pas. »

Jules s’est assis docilement sur un canapé voisin, a écarté les mains et a ricané :

« Je savais bien que cette sourde ne serait pas si facile à gérer. Qui sait quels tours elle joue cette fois-ci. Si elle ne coopère pas, alors demande le divorce… »

Il la surnommait toujours « la sourde ».
Commentaires (7)
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Marlyse Ng'atangana
la suite svp je ne suis qu'àu 132 eme chapitre
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Berthe Odette Rasoloarisoa
j'attends la suites !
goodnovel comment avatar
Dienaba Cisse
très belle histoire la suite
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