Dallas faillit pousser un hurlement de rage lorsqu’elle entendit quelqu’un frapper à plusieurs reprises sa porte. L’expression effarée, elle se redressa du lit, porta un regard sur le réveil. Il était trop tôt. Qui pouvait bien frapper à sa porte à une heure pareille ? Sûrement le propriétaire. Rapidement, elle enfila sa robe de nuit, se mit à ouvrir son tiroir. Elle sortit sa tirelire qu’elle brisa. À la vue de quelques économies éparpiller sur le sol, elle exhala un soupir. Ce n’était pas assez suffisant. Cela ne pouvait même pas payer la moitié du loyer qu’elle devait. Il allait la foutre dehors, c’était sûr. Ne s’attendant visiblement pas à quitter cet appartement aussitôt elle se dirigea vers la porte essayant de trouver une excuse pour retarder son rapatriement.
— Mr Willard, je suis désolée de vous faire attendre de nou...
Deux hommes essayaient de le faire relever pendant que Dallas maintenait Bruno qui s’apprêtait à le frapper de nouveau.— Vous n’êtes plus le bienvenu dans mon bar et je ne vous vois plus dans les parages. Je n’hésiterai pas à vous casser la figure.Dallas se laissa trainer par Bruno dans son bureau.— Maintenant, tu m’expliques ce que tu faisais avec cet homme, gronda-t-il en empoignant fermement son avant-bras. Tu te laissais draguer aux heures de services ?— Comment osez-vous le frapper sans aucune raison ?— Sans aucune raison tu dis ? Fit-il la mine serrée. Je vous observais depuis un moment. Je te laisse quelques minutes et tu en profites pour t’asseoir à table avec un homme alors que tu étais censée travailler.— Il voulait me voir pour me proposer un travail, rien de plu
Refusant d’obtempérer, Dallas se retourna et frappa à plusieurs reprises la porte espérant que quelqu’un lui vienne en aide. L’expression angoissée qui voilait les yeux de sa prisonnière décuplait son excitation. Enfin, il allait pouvoir goûter cette femelle, et ce, jusqu’au lever du jour. — Personne ne viendra à ton secours ma belle. J’ai demandé à ce que personne nous dérange. Il lui adressa un sourire sarcastique en l’attirant de force vers lui. Collée contre son torse, elle le toisa lorsqu’il posa ses mains sur ses fesses. Elle était au bord du gouffre. Il arrêta subitement son geste et s’avança vers le minibar pour se servir un verre. — Je serai doux, tu peux me croire, mais cela dépendra de toi. Ne m’oblige pas à te prendre de force. Il vida outrageusement le verre qu’il avait à peine rempli. — Vous allez regretter si vous osez poser votre main sur moi, parvint-
— Suivez-moi ! Dallas porta pendant d’interminables secondes son regard à la silhouette de la jeune femme assise au fond de la pièce. Elle avait un air absent et semblait à la fois désorientée et nerveuse. Partagée entre le chagrin et l’attendrissement, elle s’avança vers elle tout en prenant bien soin de ne pas l’effrayer. Pendant une fraction de seconde, elle fut tentée de poser sa main sur son épaule comme pour la rassurer, mais la voyant dans l’état dans lequel elle se trouve elle allait sûrement prendre peur. Elle avait les yeux rivés vers la fenêtre et ne semblait pas se préoccuper de la nouvelle présence humaine qui habitait la pièce. Elle était ailleurs. — Elle est comme ça depuis ce drame, lança la jeune femme qui était à côté d’elle. C’était Délia, la meilleure amie de cette victime. Elle l’avait contacté par le biais de la fondatrice pour qu’elle vienne en aide à son amie. — Elle est passée pa
— Qu’est-ce qui te prend de vouloir jouer aux justiciers ? S’écria Eleanor. Tu n’iras nulle part Dallas. Cet homme est dangereux. — Il ne me fera rien du tout Eleanor, sois tranquille, la rassura-t-elle. — Comment veux-tu que je sois tranquille te sachant chez cette racaille. Il s’agit d’un violeur et d’un tueur probablement. — Il faut quand même que j’aille le voir. Eleanor se laissa tomber sur le dossier de la chaise en soupirant. — Et pourquoi faire ? Demanda-t-elle d’une voix qu’elle se voulait calme. — J’aimerais le regarder droit dans les yeux et avoir le plaisir de lui dire qu’il paiera pour tout ce qu’il a fait endurer à la pauvre Roxane. Je veux le voir déglutir, siffla-t-elle enserrant les poings. — Je ne vois pas ce que ça te donnerait Dallas à part t’attirer des ennuis. Comptes sur moi pour ne pas te laisser traverser cette porte, gronda-t-elle en désignant d
— Tu m’écoutes enfin ?Dallas reporta son attention sur Omer. Ce dernier semblait contrarié. Quoi de plus normal. Elle n’avait fait que porter son attention aux nouvelles personnes qui venaient de pénétrer le restaurant. Ce n’était rien d’autre que Shawn et la femme blonde qu’elle avait aperçu hier avec ce dernier. Pourquoi ressentait-elle cette jalousie rien qu’à les observer s’enlacer ?— Désolée, tu disais ?— Je disais qu’il faudrait mieux que tu laisses la police se charger de cette affaire concernant cette femme internée à l’hôpital.— Eleanor t’a raconté ?— Elle s’inquiète pour toi et moi aussi.— Il n’en est pas question que je me mette de côté dan
— J’espère que tu as une bonne raison de m’avoir réveillé de mon sommeil Omer McAllister, s’exclama Eleanor.— Oui j’en ai une rassure-toi. J’aimerais qu’on se voit Eleanor. J’ai besoin de toi plus que jamais.— Ah oui ? Déclara-t-elle en étouffant d’un bâillement.— Oui, ça concerne Dallas.— Qu’y a-il ? En quoi puis-je t’aider ?— Je préfère qu’on se voie dans le café près du bureau. Je te dirai tout là-bas.— D’accord on se voit alors dans une demi-heure.Une demi-heure plus tard, Eleanor se trouvait dans le café dans lequel ils s’étaient données rendez-vous. Elle trouva Omer assit dans un coin du café et empressa
— Je suis contente qu’on soit rentrée saine et sauve ce jour-là. Je te jure que j’avais eu la trouille en voyant sa face. Il me donnait froid au dos, s’exclama Eleanor.Dallas ne fit pas attention à ce que racontait son amie. Ses pensées étaient rivées sur Bruno et des milliers de questions lui tourbillonnaient l’esprit. Depuis quand était-il à Atlanta ? Elle l’aurait pu le rencontrer n’importe où et n’importe comment. Il avait prononcé le prénom de son ex ; Comment le connaissait-il ? Elle mourrait d’envie de savoir.— Dallas, tu m’écoutes ?La voix d’Eleanor la tira de ses pensées. Elle tourna son regard vers Eleanor et cette dernière pouvait voir dans ses yeux de l’inquiétude.— Tu disais ?Eleanor savait ce qui la tou
Bruno s’en fichait pas mal qu’elle lui demandait d’arrêter. Tout ce qu’il voulait, c’est avoir ce plaisir qu’elle lui avait refusé. Cette fois-ci elle ne s’en tirera pas. Il fera d’elle aujourd’hui son objet sexuel.— Tu n’aurais jamais remettre les pieds ici.Son visage déformé l’effrayait au point où elle souhaitait disparaitre. Il retira la ceinture de son pantalon et s’amusait à la balancer de tous les côtés. Elle écarquilla les yeux sachant ce qu’il avait l’intention de faire. Elle reculait aussi vite, mais pas mal chance son dos buta la table du bureau.— Ce n’est pas moi qui t’ai obligé à revenir ici donc tu vas la fermer et me laisser faire ce dont je meurs d’envie. Ce n’est pas pour rien que je suis venu m’installer à A
Plantée devant la fenêtre, Dallas observait Varios entré dans cette bagnole qui l’emmènera directement à l’aéroport. Il avait insisté pour voir Monica et elle ne s’était pas opposée. Après tout c’était sa sœur et il avait le droit de la voir. Elle poussa un long soupir et se retourna. Elle fut surprise de voir Shawn qui se tenait à la porte.— Tu étais là depuis longtemps ? Demanda-t-elle.Il referma la porte derrière lui et s’approcha d’elle.— Oui, répondit-il.— Compte-t-il revenir ? Varios.___ Je n’en sais rien Dallas. Il ne m’a rien dit.___Quoiqu'il en soit je veillerai sur lui comme me l’a demandé Monica. Je m’engagerai à ce qu’il étudie et qu’il fasse ce dont il avait toujo
Le commissaire sommait Bruno et ses acolytes de se rendre tout en les prévenant qu’ils feraient irruption s’ils n’obtempéraient pas. Ça faisait au moins quinze minutes que la police était sur les lieux et Bruno était loin de s’avouer vaincu. Ces deux Acolytes décidèrent de les affronter. En prenant bien soin de charger leurs armes de plusieurs balles, ils sortaient du bâtiment et tiraient sur eux sans se préoccuper de leurs sorts. Ils en avaient neutralisé plusieurs policiers en quelques minutes. Le chef qui s’était mis à l’abri derrière l’une de leurs véhicules n’en pouvait plus de regarder ses coéquipiers se faire crever de balles par ces hommes. Il demandait à deux agents de le couvrir et en quelques secondes, il se débarrassait d’eux.— Tous des incapables, s’écria Bruno q
Deux mois plus tard...Très tôt le matin, Dallas se glissa dans le bureau de Shawn. Elle se servit de son ordinateur portable pour s’acheter un billet pour Los Angeles. Lorsque Shawn entra dans son bureau, elle referma immédiatement son ordinateur portable. Shawn était surpris de la voir là. Il se demandait bien ce qu’elle faisait avec son ordinateur portable. Il s’approcha d’elle et la regardait d’un air méfiant. Incapable de soutenir davantage son regard, elle se leva de son siège et s’apprêta à quitter le bureau quand il la rattrapa par le bras. Il l’obligeait à reprendre le siège et ouvrit son ordinateur. Elle vit une lueur de panique dans son regard lorsqu’il vit qu’elle avait acheté un billet d’avion.— Tu comptais t’en aller sans pour autant me prévenir ? Demanda-t-il, déç
Il reprit son téléphone du sol et rappela sa mère. Celle-ci décrocha après plusieurs tentatives.— Maman, tu m’informeras de l’état de Kartia et de mon enfant.— Tu comptes plus rentrer comme prévu ?— Pas avant que Dallas soit hors de danger.Il raccrocha et jeta un dernier coup d’œil à l’endroit de cet homme qui se trouvait dans sa voiture avant d’entrer dans ce bâtiment. Par chance, la porte d’entrée était ouverte, il se servit de la lampe torche de son téléphone pour éclairer l’intérieur.C’était une maison abandonnée. On aurait dit qu’elle était hantée. Pas de traces de vie humaine à première vue... Les araignées avaient eu suffisamment de temps pour étendre
— C’est parfait, susurra sadiquement Bruno en s’approchant d’un pas lent vers Dallas qui était toujours inconsciente.Il s’abaissa à son niveau et écarta ses mèches qui couvraient son visage. Son sourire devenait de plus en plus mesquin vu que son plan marchait comme prévu. Il se releva et se tourna vers ces deux hommes qui l’avaient ramené ici.— Voilà pour vous, dit-il en leur tendant un parquet d’argent.L’un d’entre eux prit l’enveloppe et vérifiait si le compte était bon.— Bien, vous ne lui ferez pas de mal, hein ? Demanda le second d’un air méfiant.— Non, je serai incapable de faire du mal à une femme. Je veux juste la forcer à me rendre ce qu’elle me doit, mentit-il.— D’accord,
Flash back...Un silence se trônait entre eux. Dallas était abattue par cette nouvelle tandis que Shawn baissait furtivement la tête n’osant pas la regarder dans les yeux. Elle allait avoir un enfant de lui, s’était-elle répétée maintes fois en son for intérieur. Une jalousie l’envahissait à l’idée que cette kartia porte l’enfant de l’homme qu’elle avait toujours aimé. Elle autre, elle avait perdu ce qui était le fruit de leur amour._ Un enfant ? Murmura-t-elle._ Enfin, c’est ce qu’elle me dit et j’ai besoin qu’elle me le confirme. Et si c’est vrai qu’elle attend un enfant, il reste encore à découvrir s’il est vraiment de moi.Dallas ne comprenait pas pourquoi il avait besoin d’avoir la confirmation que l&rsqu
Lorsque Eleanor s’apprêtait à sortir de chez elle, elle vit Dallas sur le seuil de sa porte le visage larmoyant. Elle laissa tomber ses affaires au sol._ Prends-moi dans tes bras Eleanor, supplia-t-elle en sanglots.Eleanor qui ne comprenait pas pourquoi était-elle dans cet état fit quand même ce qu’elle lui demandait._ Qu’y a-il ? C’est encore cet imbécile de Shawn n’est-ce pas ? Si c’est lui qui t’a mis dans cet état je te jure que je le ferai regretter d’avoir mis les pieds ici._ Tu vas où avec ces bagages ? Demanda Dallas qui avait vu les valises posées au sol._ Chez Suzanne le temps qu’on retrouveBruno. Je ne me sens pas en sécurité ici, car il pourrait venir à tout même pour récupérer le coffre. Maintenant
Shawn s’avança vers elle et la saisissait par l’épaule.— J’étais terrifié à l’idée qu’il puisse t’arriver un truc. Pourquoi est-ce que tu as fait ça ?— Je veux voir ma mère, dit-elle en retirant les mains de Shawn.— C’est tout ce que tu trouves à dire ? Fit-il sidérer.— J’ai besoin de voir ma mère, lâcha-t-elle en prenant le chemin de la sortie.Shawn la suivait et la rattrapait...— Ça ne peut pas attendre demain ? Tu as l’air toute fatiguée. Ta mère ne va pas s’enfuir voyons puisqu’il est venue pour toi. Le mieux à faire est qu’on rentre et que tu te reposes.— Je ne serais pas du tout tranquille si je ne la vois pas Shawn. Fiche-moi un peu la paix tu veux ?S
— Exécution ! Tonna sévèrement l’inspecteur vu qu’elle refusait de le faire.D’un geste puéril, elle replia la manche droite puis celle de gauche. Le même bracelet qu’ils avaient vu sur la vidéo entourait son poignet gauche. Évidemment, il s’agissait bien de la vraie coupable. Il se rendait compte qu’il avait injustement enfermé Dallas, mais comment aurait-il deviné qu’il existait une femme qui la ressemblait et que cette dernière était la meurtrière ? Shawn et Eleanor le regardait froidement. Il comprit qu’ils attendaient qu’il libère Dallas et c’était ce qu’il allait faire.— Permettez, dit-il en prenant la porte de la sortie quand un agent de police se présentait dans son champ de vision.— Le téléphone portable de la jeune f