Dallas se délecta de son café en compagnie d’Eleanor et d’Omer lorsqu’elle aperçut à travers la baie vitrée du café, Shawn sortit de sa bagnole pour rejoindre la boite. Ne devrait-il pas être là une heure après ? Pourtant en quittant sa propriété très tôt le matin, il lui avait fait savoir qu’il viendrait à la boite vers dix heures dans la matinée et à sa montre, il était neuf heures et quart. Après l’avoir observé disparaître dans le hall, elle attrapa son sac pour le rejoindre.
— Je dois vous laisser.
— On vient à peine de commencer de petit déjeuner et tu te tires déjà, lança Omer en ha
Dallas faillit pousser un hurlement de rage lorsqu’elle entendit quelqu’un frapper à plusieurs reprises sa porte. L’expression effarée, elle se redressa du lit, porta un regard sur le réveil. Il était trop tôt. Qui pouvait bien frapper à sa porte à une heure pareille ? Sûrement le propriétaire. Rapidement, elle enfila sa robe de nuit, se mit à ouvrir son tiroir. Elle sortit sa tirelire qu’elle brisa. À la vue de quelques économies éparpiller sur le sol, elle exhala un soupir. Ce n’était pas assez suffisant. Cela ne pouvait même pas payer la moitié du loyer qu’elle devait. Il allait la foutre dehors, c’était sûr. Ne s’attendant visiblement pas à quitter cet appartement aussitôt elle se dirigea vers la porte essayant de trouver une excuse pour retarder son rapatriement. — Mr Willard, je suis désolée de vous faire attendre de nou...
Deux hommes essayaient de le faire relever pendant que Dallas maintenait Bruno qui s’apprêtait à le frapper de nouveau.— Vous n’êtes plus le bienvenu dans mon bar et je ne vous vois plus dans les parages. Je n’hésiterai pas à vous casser la figure.Dallas se laissa trainer par Bruno dans son bureau.— Maintenant, tu m’expliques ce que tu faisais avec cet homme, gronda-t-il en empoignant fermement son avant-bras. Tu te laissais draguer aux heures de services ?— Comment osez-vous le frapper sans aucune raison ?— Sans aucune raison tu dis ? Fit-il la mine serrée. Je vous observais depuis un moment. Je te laisse quelques minutes et tu en profites pour t’asseoir à table avec un homme alors que tu étais censée travailler.— Il voulait me voir pour me proposer un travail, rien de plu
Refusant d’obtempérer, Dallas se retourna et frappa à plusieurs reprises la porte espérant que quelqu’un lui vienne en aide. L’expression angoissée qui voilait les yeux de sa prisonnière décuplait son excitation. Enfin, il allait pouvoir goûter cette femelle, et ce, jusqu’au lever du jour. — Personne ne viendra à ton secours ma belle. J’ai demandé à ce que personne nous dérange. Il lui adressa un sourire sarcastique en l’attirant de force vers lui. Collée contre son torse, elle le toisa lorsqu’il posa ses mains sur ses fesses. Elle était au bord du gouffre. Il arrêta subitement son geste et s’avança vers le minibar pour se servir un verre. — Je serai doux, tu peux me croire, mais cela dépendra de toi. Ne m’oblige pas à te prendre de force. Il vida outrageusement le verre qu’il avait à peine rempli. — Vous allez regretter si vous osez poser votre main sur moi, parvint-
— Suivez-moi ! Dallas porta pendant d’interminables secondes son regard à la silhouette de la jeune femme assise au fond de la pièce. Elle avait un air absent et semblait à la fois désorientée et nerveuse. Partagée entre le chagrin et l’attendrissement, elle s’avança vers elle tout en prenant bien soin de ne pas l’effrayer. Pendant une fraction de seconde, elle fut tentée de poser sa main sur son épaule comme pour la rassurer, mais la voyant dans l’état dans lequel elle se trouve elle allait sûrement prendre peur. Elle avait les yeux rivés vers la fenêtre et ne semblait pas se préoccuper de la nouvelle présence humaine qui habitait la pièce. Elle était ailleurs. — Elle est comme ça depuis ce drame, lança la jeune femme qui était à côté d’elle. C’était Délia, la meilleure amie de cette victime. Elle l’avait contacté par le biais de la fondatrice pour qu’elle vienne en aide à son amie. — Elle est passée pa
— Qu’est-ce qui te prend de vouloir jouer aux justiciers ? S’écria Eleanor. Tu n’iras nulle part Dallas. Cet homme est dangereux. — Il ne me fera rien du tout Eleanor, sois tranquille, la rassura-t-elle. — Comment veux-tu que je sois tranquille te sachant chez cette racaille. Il s’agit d’un violeur et d’un tueur probablement. — Il faut quand même que j’aille le voir. Eleanor se laissa tomber sur le dossier de la chaise en soupirant. — Et pourquoi faire ? Demanda-t-elle d’une voix qu’elle se voulait calme. — J’aimerais le regarder droit dans les yeux et avoir le plaisir de lui dire qu’il paiera pour tout ce qu’il a fait endurer à la pauvre Roxane. Je veux le voir déglutir, siffla-t-elle enserrant les poings. — Je ne vois pas ce que ça te donnerait Dallas à part t’attirer des ennuis. Comptes sur moi pour ne pas te laisser traverser cette porte, gronda-t-elle en désignant d
— Tu m’écoutes enfin ?Dallas reporta son attention sur Omer. Ce dernier semblait contrarié. Quoi de plus normal. Elle n’avait fait que porter son attention aux nouvelles personnes qui venaient de pénétrer le restaurant. Ce n’était rien d’autre que Shawn et la femme blonde qu’elle avait aperçu hier avec ce dernier. Pourquoi ressentait-elle cette jalousie rien qu’à les observer s’enlacer ?— Désolée, tu disais ?— Je disais qu’il faudrait mieux que tu laisses la police se charger de cette affaire concernant cette femme internée à l’hôpital.— Eleanor t’a raconté ?— Elle s’inquiète pour toi et moi aussi.— Il n’en est pas question que je me mette de côté dan
— J’espère que tu as une bonne raison de m’avoir réveillé de mon sommeil Omer McAllister, s’exclama Eleanor.— Oui j’en ai une rassure-toi. J’aimerais qu’on se voit Eleanor. J’ai besoin de toi plus que jamais.— Ah oui ? Déclara-t-elle en étouffant d’un bâillement.— Oui, ça concerne Dallas.— Qu’y a-il ? En quoi puis-je t’aider ?— Je préfère qu’on se voie dans le café près du bureau. Je te dirai tout là-bas.— D’accord on se voit alors dans une demi-heure.Une demi-heure plus tard, Eleanor se trouvait dans le café dans lequel ils s’étaient données rendez-vous. Elle trouva Omer assit dans un coin du café et empressa
— Je suis contente qu’on soit rentrée saine et sauve ce jour-là. Je te jure que j’avais eu la trouille en voyant sa face. Il me donnait froid au dos, s’exclama Eleanor.Dallas ne fit pas attention à ce que racontait son amie. Ses pensées étaient rivées sur Bruno et des milliers de questions lui tourbillonnaient l’esprit. Depuis quand était-il à Atlanta ? Elle l’aurait pu le rencontrer n’importe où et n’importe comment. Il avait prononcé le prénom de son ex ; Comment le connaissait-il ? Elle mourrait d’envie de savoir.— Dallas, tu m’écoutes ?La voix d’Eleanor la tira de ses pensées. Elle tourna son regard vers Eleanor et cette dernière pouvait voir dans ses yeux de l’inquiétude.— Tu disais ?Eleanor savait ce qui la tou