Croisade…

Croisade…

last updateLast Updated : 2021-10-20
By:  Écrivain rêveur Completed
Language: French
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Synopsis

Jusqu'à mes dix ans j'ai été la fille la plus heureuse du monde. J'étais insouciante. Je prenais du plaisir à aller partout. Les gens que je rencontrai à San Francisco n'avait aucun préjugé sur ma couleur de peau. Que j'ai la peau blanche, des cheveux crépus(enfin plus bouclés que crépus quand même) et blonds, des yeux tirant sur le vert et tout ça avec un père noir, une mère et un frère métissés n'a jamais fait tâche. Jusqu'à ce que j'arrive à Dakar C'est dans la ville où j'aurai dû me sentir plus chez moi où je me suis sentie étrangère et non désirée. Les gens en dehors du cercle familial me regardaient bizarrement. J'ai découvert la méchanceté gratuite et la mise en quarantaine alors que je ne suis porteuse d'aucun virus mortel ni autre maladie grave. Juste parce que je suis albinos je mérite qu'on me traite de la sorte. À la limite je préférai être mise en quarantaine parce que quand on me parle c'est pour me traiter de sorcière, de Djinn, d’être maléfique et je ne sais quoi d’autres. On a même accusé ma famille d'avoir pactisé avec le diable pour être riche et que j'étais le résultat de ce pacte. Devant moi certains parents ne se gênaient pas d’interdire leurs enfants de m’approcher. Au début ça me touchait mais maintenant ça ne me fait plus rien. . Ce qui est bien dans mon cas c’est que j’ai tout ce que je veux. Il suffit juste de demander.

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Chapter 1

1

  PARTIE 1

MADINA AÏDARA SALL 

Mon réveil humain, ma mère me secoue pour que j’aille prendre ma douche. Je hoche la tête et elle sort pour aller réveiller Ahmed. “Juste cinq petites minutes de sommeil en plus”, me dis-je avant de tirer la couverture à nouveau sur moi. Mais nous savons tous que les cinq minutes du matin passent comme l’éclair. 

-Mais ce n’est pas à toi que j’ai demandé de se lever, dit-elle en tirant la couverture, me sortant brutalement de mon sommeil réparateur. Il est presque 7 heures. Tu te fiches de moi ? 

-Je me lève, je me lève, dis-je pour la calmer.

Elle sort de la chambre en me menaçant de ne pas m’attendre si je ne suis pas prête à temps mais je sais que jamais elle ne partirait sans moi. Elle a trop peur pour ça. Je m’étire longuement avant de me lever direction la salle de bain les yeux lourds de sommeil. Je suis une grande dormeuse et j’ai vraiment du mal à sortir de mon lit le matin. J’entre dans la douche. Je mets le robinet sur la position eau chaude et m’en verse pendant une bonne minute sur le croisement entre mon coup et mes épaules. Je sens mes muscles se détendre et mon corps se réveiller petit à petit. Il est 7h20 quand je sors de la salle de bain. Ma mère va me tuer. D’ailleurs elle ne tarde pas à se faire entendre

-Dina je te donne cinq minutes pour descendre et je ne veux pas me répéter, entendis-je crier depuis le rez-de-chaussée 

Je me dépêche d’hydrater mon corps et de mettre ma crème solaire par dessus. J'enfile une salopette et un t-shirt dessous. Je vise mon bonnet sur la tête. Je me regarde dans le miroir un moment avant de prendre un crayon et de tracer mes sourcils. Je prends ensuite mon sac à dos et descends au moment où ma mère crie encore mon prénom dans la maison

-Je suis là. Je suis là, dis-je en posant mes lèvres sur sa joue.

J’embrasse ensuite mon papa qui était sur le point de sortir de la maison en lui souhaitant une bonne journée. Il en fait de même avant de s'en aller 

-On y va ? Dis-je à ma mère en prenant une paire de derbies.

J’adore ce modèle de chaussures. J’en ai de toutes les couleurs. J'adore les chaussures en général. Je ne sais même plus combien de paires je possède tellement j'en ai, des plates aux talons vertigineux. J'ai un placard rien que pour moi et je déborde quand même sur ceux des autres sauf Ahmed, trop bordélique. Ma mère n’accepte pas de chaussures dans la maison, pas au delà de la cuisine en tout cas. Allez savoir pourquoi. Donc obligée de descendre en chaussons et de choisir la chaussure qu’on va mettre au dernier moment. 

-Tu ne comptes pas manger ? Me demande-t-elle avant me regardant bizarrement

Je regarde la table remplie de bonnes choses mais mon ventre reste fermé comme chaque fois. Ahmed lui ne se gène pas pour se goinfrer 

-Pas faim.

-Tant mieux, dit Ahmed avant de prendre ce qui était sensé être ma part

-Tu as mis ta crème solaire ? 

-Oui maman, répondis-je à la question qu’on me pose à chaque fois que je sors.

-Et puis c'est quoi ces sourcils ?

-Je me suis maquillée les sourcils. 

-Hum, dit-elle désapprobatrice. Depuis quand tu fais ça ? 

-Juste envie de paraître normal. J'attends dehors, je l'informe en me dirigeant vers la sortie avant qu'elle ne reprenne avec mes sourcils.

Je tronque mes lunettes de vue contre mes lunettes de soleil puis vise mes casques beats sur ma tête avant de sortir. Je n'aime pas manger le matin. J'ai du mal à manger tout court ces temps-ci. Petite la nourriture était mon dada mais avec le temps j'ai perdu l'appétit et cette envie de manger. Ma mère dit que je suis maigre comme un clou. Elle n'a pas tord mais ça me convient. Avec tout ce qu'on dit sur moi il ne manquerait plus que je sois grosse par dessus le marché.

Jusqu'à mes dix ans j'ai été la fille la plus heureuse du monde. J'étais insouciante. Je prenais du plaisir à aller partout. Les gens que je rencontrai à San Francisco n'avait aucun préjugé sur ma couleur de peau. Que j'ai la peau blanche, des cheveux crépus(enfin plus bouclés que crépus quand même) et blonds, des yeux tirant sur le vert et tout ça avec un père noir, une mère et un frère métissés n'a jamais fait tâche. Jusqu'à ce que j'arrive à Dakar 

C'est dans la ville où j'aurai dû me sentir plus chez moi où je me suis sentie étrangère et non désirée. Les gens en dehors du cercle familial me regardaient bizarrement. J'ai découvert la méchanceté gratuite et la mise en quarantaine alors que je ne suis porteuse d'aucun virus mortel ni autre maladie grave. Juste parce que je suis albinos je mérite qu'on me traite de la sorte. 

À la limite je préférai être mise en quarantaine parce que quand on me parle c'est pour me traiter de sorcière, de Djinn,  d’être maléfique et je ne sais quoi d’autres. On a même accusé ma famille d'avoir pactisé avec le diable pour être riche et que j'étais le résultat de ce pacte. Devant moi certains parents ne se gênaient pas d’interdire leurs enfants de m’approcher. Au début ça me touchait mais maintenant ça ne me fait plus rien.

À San Francisco j’avais tout à ma disposition pour pouvoir apprendre sans être lésé. Ici j’ai dû me débrouiller. Que j’aie du mal à voir ou à regarder longtemps tout le monde s’en fiche royalement. Personne ne s’occupe de savoir si je suis le rythme ou pas. Bien sûr quand ma mère vient voir mes conditions, on lui dit toujours on prend en compte sa maladie etc. mais c’est complètement faux. J’ai arrêté de me plaindre parce qu’ils pensent que je veux profiter de ma pseudo maladie pour avoir des avantages. Le pire dans l’histoire est que je réussis tous mes examens haut la main. Alors j’entends des  “Comment elle fait si elle ne voit pas bien (Je ne suis pas aveugle que je sache) ?” “Elle doit utiliser ses pouvoirs pour avoir les résultats”. Si j’avais des pouvoirs ils l’auraient senti depuis. 

J’ai plus mal pour ma mère que pour moi en fait. Elle a tout le temps peur pour moi malgré les années et s’énerve tout le temps quand les gens me traitent comme une personne différente. Tiens par exemple je voulais prendre des cours de musique. Elle m’a inscrit et on y allés. Le jour d’après on l’a appelé pour lui dire que finalement on ne va pas pouvoir me garder, qu’ils ont dépassé le nombre d’élèves pour ce cours et comme je suis la dernière inscrite, c’est à moi de me barrer, la grosse blague. Ma mère est allée faire un scandale pas possible là-bas. J’ai cru qu’elle allait frapper quelqu’un. Heureusement que mon père a réussi à la calmer. Finalement j’ai eu mes professeurs à domicile, enfin ceux qui voulaient bien. J’ai mon piano, ma guitare et ma batterie, un djembé aussi que détestent  nos voisins. Pour ne plus déranger,  j'ai installée ma salle de musique dans la pièce au sous sol. 

Ce qui est bien dans mon cas c’est que j’ai tout ce que je veux. Il suffit juste de demander. Ma mère cherche tellement à compenser le mal que les autres me font qu’elle me comble de cadeau au grand damn de Ahmed qui crie à qui veut l’entendre qu’il y a du favoritisme dans cette famille. Pourtant lui aussi a tout ce qu’il veut. Maman n’est pas du genre à dissocier ses enfants mais bon c’est Ahmed. Il exagère toujours.

J'ai conscience de la chance que j'ai en étant née dans une famille aisée. Déjà j'ai de quoi protéger ma peau et mes yeux contre mon grand ennemi, monsieur le soleil, ce que la plupart des albinos dans ce continent n'ont pas. J'ai une famille qui me soutient et fait tout pour que je me sente une personne comme les autres. Je remercie Dieu pour tout ça. Ayant conscience de ma chance, j'évite de me plaindre de ce que je subis dans la rue. Le temps passant les gens commencent à s’habituer à moi au lycée. Je me fais moins persécuter. Mais j’ai toujours ce surnom débile de grenouille anglaise qui me colle à la peau quand on ne m'appelle pas la pouné (albinos en wolof). Pourquoi m’appelle-t-on grenouille anglaise ? Parce que j’ai gardé un fort accent anglais et que grenouille c’est à cause de mes lunettes qui me font de gros yeux mais aussi parce qu'au début j'ai eu beaucoup de mal à prononcer ce mot toujours à cause de l'anglais. Ce n'est pas évident de dire certains mots quand on a grandi en parlant anglais. Ils ont quand même trouver logique de m’expliquer les raisons de ce surnom qui m’énerve

Je ne vous ai pas dit aussi que j'ai failli me faire kidnapper un jour. Je ne sais pas qui a fait croire aux gens cette idée complètement débile comme quoi sacrifier un albinos permet d'acquérir du pouvoir. C'était pendant les présidentiels. Les gens disaient à ma mère que les politiciens cherchent des albinos à sacrifier mais on y croyait moyen. On se disait que les gens ne peuvent pas être aussi sauvages et sans cœur mais il faut croire qu'on avait tort.

On passait la journée chez grandma Sadiya ce samedi à parcelles vers la place BCEAO. J'avais envie de manger des accras (beignets fait à base de pâte d'haricots secs), miam, et comme il y a une femme qui en vend à côté je suis sortie en acheter sans prévenir. J'étais tellement occupée à manger mon pain accras que je n'ai pas fait attention. Je traversais la rue en mordant dedans quand on m'a soulevé direction un 4×4. J'ai mis toutes mes cordes vocales à contribution ce jour-là. Heureusement que les passants sont venus à mon secours. Depuis ce jour ma mère ne me laisse plus aller où que ce soit toute seule même pas à la boutique sauf les moments où je pars aux states. Il faut tout le temps que je sois accompagnée. Maintenant encore elle a baissé niveau paranoïa mais il y a un moment où c'est limite si je ne me sentais pas prisonnière.

****************

Comme d'habitude Ahmed se précipite pour se mettre à l'avant de la voiture. Le jour où il aura compris que je n'ai aucune envie de me mettre devant et écouter maman me donner des recommandations tout le trajet, il se sentira très con. Remarque Ahmed vit dans la bêtise depuis des années et il s'en est toujours pas rendu compte. 

-DINA !

Je sursaute puis enlève mes casques pendant que l'autre rigole comme un con

-Chickenhearted for life

-Shut up, stupid 

-Ça suffit vous deux. Ne commencez pas. Tu finis à quelle heure Dina ?

-17 heures normalement mais je dois passer réviser chez Malika pour les examens. Je t'avais dit non ?

-Oui j'avais oublié. Ne reviens pas seule hein. Tu m'appelles et je viens te chercher ?

-Je peux prendre un taxi aussi. Je ne suis plus une enfant. 

-15 ans c'est toujours dans l'enfance madame. Tu ne prends pas de taxi. Tu m'appelles point 

-Okay, dis-je sans discuter

-Pas la peine de venir me chercher, lui dit Ahmed. On a un deal à faire avec les jumeaux. 

-Deal de quoi ? Lui demande ma mère. 18 heures je veux te voir à la maison 

-T’inquiète. Soigne bien les cœurs Mam’, lui souhaite-t-il en guise de bonne journée 

À peine on descend que Ahmed a déjà disparu. Je monte directement en classe. Je pose mon sac et me couche sur la table toujours la musique à fond. Au bout de je ne sais combien de temps quelqu’un m’enlève mes casques. Je lève la tête et vois Malika

-Ton téléphone te sert à quoi ? Me demande-t-elle. Je t’appelle depuis tout à l’heure 

-Désolée je l’ai mis dans mon sac. 

-Je t’ai cherché partout. 

-Je suis en vie maman. Pas la peine de t’inquiéter

-Fais bien ta maligne. Mais depuis quand tu as des sourcils noirs toi ? 

-Depuis ce matin.

-On dirait une blonde perdue.

….

-Mais ca te va bien. J’ai un service à te demander ma chérie, dit-elle en me sortant toutes ces dents

-Tu veux que je te fasse ton exo d’anglais c’est ça ? 

-Please ma jumelle, ma moitié. Tu sais que je t’aime non ? 

-Hummm

-Quoi ? Tu en doutes ? 

Je n’en doute pas non. Je n’en douterai jamais. Il n’y aurait pas eu Lika et Rahim ma vie à Dakar serait bien triste. Ils ont été là pour moi quand j’ai eu besoin. Rahim c’est normal. C’est la famille. Avec Lika on a accroché dès le début. Elle m’a appris beaucoup de choses mais surtout le wolof que je ne maîtrisais pas du tout. Bien sûr elle m'a joué des tours dès fois en me faisant insulter les gens pour après se moquer de moi mais je lui pardonne. Parler wolof m’a aidé à moins être un paria. Ça m’a un peu démystifié disons parce qu’un albinos qui parle français avec un accent anglais ce n'est pas courant.  Elle m’a défendu envers et contre tous. Ses amis d'avant l'ont laissé tomber parce qu'elle traîne avec la pouné. Mais elle est restée avec moi.  Elle est plus qu’une amie. C'est ma sœur

-Que je fasse tes exercices à ta place ne vont pas améliorer ton anglais ma chère

-Genre ? Ce ne sont pas grâce à des exos que tu as appris le wolof hein. 

-Oui je sais. C'est grâce à Tata Lika

-N’est-ce pas ? Il reste dix minutes. Sauve moi s'il te plaît 

-Okay. Donne 

-Ah je t'aime M, dit-elle en me mettant son cahier devant les yeux. 

Je lui dicte les réponses et elle écrit. À peine qu'on finit que la sonnerie retentit. Je n'avais pas envie de descendre faire le rang donc avec Lika on est restés là. Je n'ai jamais compris le principe de se mettre en rang pour rejoindre une classe comme des moutons qu'on ramène à l'enclos. En plus on n'a même pas de casier ici. Je me souviens qu'on m'a ri au nez quand j'ai demandé mon numéro de casier mon premier jour.

Le prof d'anglais entre suivi des élèves en queue leu leu. On prie avec Lika qu'il nous oublie mais ce serait trop beau pour être vrai. Il nous a fait descendre puis remonter juste par plaisir. Bien sûr on a dû attendre que la prière soit finie et que sir veuille bien se donner la peine de nous faire entrer. 

J'ai suivi le cours distraitement de un parce que je connais tout ce qu'on nous apprend sur la langue anglaise et de deux, j'échange des textos avec Rahim qui veut me réquisitionner pour lui expliquer des choses. À croire qu'avec Malika je suis leur professeur d'anglais attitré. 

-Je ne peux pas ce soir. Je révise avec Lika. J'aurai pu t'expliquer durant le week-end

-Je ne pouvais pas le week-end. Et puis tu préfères la folle à ton propre sang. Bonjour la famille.

-Moi aussi j'ai des examens tu sais. Je dois réviser aussi

-Tu n'as pas besoin de réviser toi. Tu connais tout déjà 

-Mais bien sûr. Je suis née avec la science infuse.

-Exactement. S'il te plaît Dina 

-Pourquoi tu ne viendrais pas chez Lika aussi pour réviser avec nous ?

-BIG  LOL. La bonne blague. Tu me vois chez cette gourde ?

J'allais répondre quand Malika m'a pris mon téléphone pour le faire. Elle lui a envoyé "La gourde t'envoie un gros doigt d'honneur connard" avant de remettre mon phone dans ma trousse. Je la regarde et elle lève les épaules comme si c'est normal. 

Malika et Rahim ne se supporte pas et sans raison hein. Quand je leur ai demandé à chacun pourquoi tu n'aimes pas l'autre, ils m'ont répondu tous les deux "Je n'aime pas sa gueule c'est tout". Donc je me retrouve toujours tirailler entre les deux. Des fois je dois même faire des choix, pauvre de moi

-Je suis désolée. C'était Lika pas moi. 

-Laisse tomber. Je me débrouillerai seul.

Ça y est. Il est fâché. Il faut encore que ce soit moi qui me prend tout. Lika s'en fout donc je vais devoir essayer de satisfaire tout le monde

-Ne te fâche pas Him. Viens dormir à la maison. Je t'expliquerai avant qu'on dorme. J'essayerai de rentrer tôt. 

-Je ne suis pas fâché. Je... oublie 

-Non. Dis moi.

-On en rediscute ce soir. Je dois y aller

-Tu viendras alors ?

-Est-ce que j'ai le choix. À ce soir. Bisous

-Bisous. Love Him

-Love you too, me répond il

Quand Rahim me dit qu'il m'aime, je me sens spéciale. Je suis la seule personne à qui il dit love et j'ai dû forcer. Pour moi c'est important de dire aux personnes qui me sont chères que je les aime. Ma mère m'y a habitué depuis petite et maintenant ça fait parti de moi. 

-Comment peux-tu supporter ce gros prétentieux ? L'aimer, n'en parlons même pas. Je le hais 

-Arrête. Déjà Him est ma famille donc je ne peux que l'aimer. Okay il a une haute opinion de lui même mais c'est ce qui fait son charme. Sous cette carapace se cache une personne avec un grand cœur. 

-BIG LOL, dit-elle en faisant des manières

-Tu imagines comment le monde serait ennuyeux si on était tous pareils 

-J'imagine bien comment mon monde serait merveilleux s'il n'existait pas. 

-Tu....

-Vous vous taisez ou vous sortez, me coupe le prof.

Tout le monde se tourne vers nous. Je me fais toute petite le reste du cours. Pendant le cours de français qui a suivi le professeur a eu la bonne idée de me faire lire. Déjà mes yeux ont souffert parce que les écrits étaient vraiment petits. Ensuite mes mauvaises habitudes sont revenues et je lisais avec la prononciation anglaise. Quand j'ai dit "Feuuçaaaaaade" au lieu de façade, ils ont tous éclaté de rire. Le prof s'est énervé contre moi m'accusant de vouloir amuser la galerie alors que je n'ai rien fait.

-Continue, dit-il 

J’ai recommencé ma lecture mais il a fallu que je tombe sur “écureuil”, le mot le plus difficile à dire pour moi, plus même que grenouille. Je n’arrive jamais à le prononcer correctement. L'assemblée éclate de rire à nouveau.

-Tu sors Mlle Sall, tout de suite 

Voilà comment je me suis retrouvée dehors le reste de la matinée pour deux mots en français. Pourquoi ils ne peuvent pas comprendre qu'il me soit difficile de prononcer certains mots comme façade, grenouille, cuillère etc. Je ne fais plus le compte du nombre de fois que ce prof très incompréhensible m'a foutu dehors. Est-ce que je me moque moi quand ils maltraitent la langue anglaise ? Aucune justice dans ce monde. Heureusement que l'année scolaire se termine dans deux semaines. J'ai écouté la musique jusqu'à ce qu'on sonne la pause déjeuner. Bien sûr Malika s'est moquée de moi en imitant mon accent pendant toute la pause déjeuner mais elle je sais qu'il y a aucune mauvaise intention derrière donc je ne m'en plains pas 

L'après midi on a eu que des cours scientifiques. Ça m'a fait des vacances. À la fin des cours on est allés en taxi chez Lika. Il a fallu attendre que madame prenne son goûter comme un bébé avant que l’on puisse commencer à bosser. On s’est posées dans la cuisine finalement pour réviser parce que si on va dans la chambre de Lika on ne révisera pas. Elle va vouloir me relooker. Contrairement à moi Lika est très coquette, toujours bien sapée comme Rahim d’ailleurs. Je ne comprends pas qu’ils se détestent alors qu’ils se ressemblent tellement. C’est juste que Rahim est plus imbu de lui même mais sinon ils sont tout pareils. Les rares fois que je me retrouve avec les deux j’ai l’impression d’être une clocharde avec un couple de star, pas que je m’habille en lambeaux. Laissons ça à Kanye West. C’est juste que 90% du temps je suis en pantalon et manche longues pour me protéger du soleil mais aussi parce que je suis un vrai garçon manqué. Eh oui les grenouilles anglaises ne mettent pas de robe ni de jupe d'ailleurs. 

On a pu réviser deux heures de suite puis les interruptions ont commencé. D'abord tata Raki est arrivée. J'ai dû lui donner des nouvelles de mes parents. J'ai dû faire la même chose avec tonton Ahmidou. Puis Hammel s'est ramené avec William. Mon  cœur a manqué de s'arrêter avant de se mettre à battre la chamade. Je retiens ma respiration. Mes mains deviennent moites et les papillons parcourent mon ventre. J'en ai oublié même ce que j'écrivais.  C'est l'effet que me fait Hammel depuis la première fois que je l'ai vu. Au début je croyais que c'était parce qu'il m'intimidait. Et les années passant j'ai découvert que c'était ce qu'on appelle l'amour.

-Salut les M&M'S, disent-ils à la suite

Ah tout le monde nous appelle comme ça avec Lika. Explication : elle s'appelle Malika, je m'appelle Madina. Je suis blanche, elle est noire (enfin la noirceur façon peulh) donc on est les M&M'S. C'est con han. Bien sûr c'est Ahmed qui a inventé ce surnom, qui d'autres ? Maintenant ils l'ont tous adopté 

-Salut, je lance timidement. 

-Coucou, répond Lika en regardant William avec les yeux qui brillent. 

Liam se penche et pose ses lèvres sur celles de Lika. Ces deux-là sont amoureux depuis  la naissance à mon avis.

-Oh c'est ma sœur là, se plaint Hammel. 

-Et alors ? Lui répond Lika. J'ai quand même le droit d'embrasser mon petit ami 

-Pas devant moi. Liam tu déconnes. 

-Oui c'est ça. Et les filles que tu galoches ? Elles n'ont pas de frère peut-être, lui fait remarquer Lika 

Mon cœur se serre mais je fais comme si de rien n'était 

-Parle moi correctement toi. Je ne suis pas ton ami.  Vas me chercher un grand paquet de Biskrem et un paquet de chewing gum. 

-Tu ne vois pas que je révise ? 

-Et alors ? Dépêche toi 

Elle peste mais se lève quand même en prenant le billet que lui tend son frère. William le suit disant qu'elle va s'ennuyer. En allant à la boutique, bien sûr. Ils vont j'en suis sûre en profiter pour se faire des mamours. Hammel s'assoit sur la chaise que vient de quitter Lika. Je fais semblant de me concentrer sur mes révisions alors que Dieu sait que je ne vois absolument rien. Qu'il soit si prêt de moi me perturbe au plus haut point 

-Ça va Dina ?  Me demande-t-il calmement alors que c'est la tempête à l'intérieur de moi 

-Oui merci, répondis-je d'une voix que je ne reconnais pas.

Je suis pathétique. Depuis mes 11 ans j'ai ce sentiment en moi mais je ne le maîtrise toujours pas.

-Vous êtes prêtes pour les derniers examens de l'année ?

-J'espère. Toute façon on n'a plus le choix là. Et toi pour le bac ? Je demande pour ne pas qu'il remarque à quel point il m'intimide 

-On est en plein dans les révisions.

-Courage.

-Merci 

On reste silencieux pendant que je fixe toujours mon cahier espérant que les amoureux reviennent et mettent fin à cette torture.

-Dina ?

-Oui, dis-je encore de cette voix aiguë horrible. 

-Tu ne regardes jamais les gens quand tu leur parles ? 

-Euh si si, dis-je en lui jetant un regard rapide

-Ce comportement m’est juste réservé alors ?

-Euh non. C’est juste qu….

Mon téléphone vibre et la photo de Rahim apparaît, sauvée par le gong. Je m’excuse et sort de cette grande cuisine qui me semble minuscule depuis qu’il y ait. 

-Tu viens de me sauver la vie Him.

-Je me savais spécial mais pas super héros. Dis à tonton Rahim de quoi il t'a sauvé ?

-Du frère de Lika 

-Pff tu aimes te faire du mal Dina. Tu sais ce que j’en pense. 

-Oui mais je ne commande pas mes sentiments moi. 

-C’est ça. Tout se gère dans cette vie. Bref je suis chez toi 

-Oh c’est vrai. Dis à ma mère de venir me chercher alors puisqu’elle ne veut pas que je rentre en taxi.

-Je suis avec le chauffeur. On vient te prendre du coup. Soit prête. 

Il faut savoir que sa majesté Rahim ne prend jamais de taxi ou autre transport en commun, trop peu pour son statut. Il a son chauffeur attitré qui l’amène où monsieur veut. Il me fait dès fois penser à Chuck Bass dans Gossip Girl mais en pire

-Okay. Je préviens ma mère. 

J’appelle cette dernière pour lui dire que Rahim vient me chercher avant de retourner dans la cuisine. Je souffle de soulagement car Hammel n’y est plus. Je me mets à ranger mes affaires. Lika revient main dans la main avec son Liam

-Où vas-tu ? Me demande-t-elle. On n’a pas fini l’exo de maths

-Je dois rentrer. Rahim vient me chercher

Elle ferme son visage automatiquement en attendant le prénom qu’elle déteste avant de faire un long tchip dont elle seule a le secret.  Elle donne la commande de son frère à Liam qui me dit au revoir avant de nous laisser. Il doit rentrer aussi 

-On continuera demain. C’est toi qui viens chez moi 

-Pas si l’égocentrique y ait. 

-Rahim il s’appelle Lika. C’est si difficile à dire que ça. Ou alors tu aimes tellement son prénom que tu préfères le sortir dans les grandes occasions

-Ne lui donne pas l’importance qu’il n’a pas s’il te plaît. 

-Hum. Il n’y sera pas. Il reste juste cette nuit. C’est ce qui est prévu en tout cas. 

-Je viendrai alors

-Vous me fatiguez tous les deux. 

-Fais un choix alors. Tu verras qu’en mettant ce goujat au placard ta vie n’en sera que beaucoup mieux

-Arrête de dire du n’importe quoi. Je vous aime tous les deux. Il est hors de question que je prenne parti. 

-Je pourrai plaider ta cause auprès de Ham’

-Je t’interdis de lui dire quoique ce soit. 

-Tu n’en as pas marre de ressentir toutes ces choses seule pendant que lui saute sur tout ce qui bouge. Peut-être que si tu lui dis il se rendra compte de ce qu’il rate en ne te remarquant pas 

-NON, pas question

-Okay. Comme tu veux. C’est toi qui vois. L’amour partagé est tellement doux, dit-elle encore avec les yeux qui brillent. Tu ne vois pas LiLi ou quoi ?

Lili c'est le surnom que lui donne son chéri en référence à Liam et Lika.  N’essayez pas de comprendre

-Et ça rend bête aussi

Elle me tape avec son cahier pendant que je rigole. J’avoue. Ils sont beaux tous les deux. Le meilleur dans leur histoire est que tout le monde le sait même les parents et ils sont d’accord donc ils n’ont même pas besoin de se cacher. Vous me direz que ce n’est pas possible puisque William est catholique. Je laisse l’intéressée se charger de vous raconter plus tard. On se fait la bise quand Rahim me dit qu’il est en dehors. Je dis au revoir à ses parents avant de partir. Lika me raccompagne juste pour le plaisir de faire un doigt d’honneur à mon frangin qui ne se gène pas pour lui rendre la politesse. Que vais-je faire de ces deux-là ?

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  PARTIE 3MALIKA KAWilliam est vieux jeu donc il a tenu a demandé à mon père son accord pour sortir avec moi après mon 15ème anniversaire. Je me demande s’il n’est pas la réincarnation d’un monsieur des années d’avant les guerres. Papa a accepté en nous imposant ses règles là. C’est comme cela que c’était devenu officiel même si tout le monde était déjà au courant. Tata Gaëlle ne m’appelle plus sa “petite dernière” mais sa “belle-fille”. Tout le monde est normal sauf ma mère. Elle est trop bizarre depuis qu’elle sait. J’ai l’impression qu’elle a peur mais je ne saurai dire de quoi. Quand elle est à la maison, j’évite de m’isoler avec Liam dans ma chambre trop longtemps parce qu’elle n’arrête pas d’y fair
last updateLast Updated : 2021-10-20
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  PARTIE 4MALIKA KAJ'ai salué vite fait le lendemain. Mon père était toujours en colère et moi encore plus. Heureusement que ma mère n'a pas fait de commentaires sur moi sinon je pense ça allait mal finir. J'ai été d'une humeur massacrante toute la journée. Dina est venue réviser avec moi à la maison puisque je suis interdite de sortie. -Mais souris un peu non. Depuis ce matin tu boudes, me fait remarquer Dina-Je ne suis pas d'humeur à sourire.-Sans blague, me répond elle. Au moins dis-moi ce qui te rend aussi désagréable. Sinon j'appelle Rahim -Ne m'énerve pas encore plus.-Dis moi alorsJe lui raconte ma soirée d'hier. Elle prend la défense de maman aussi. Ils m'énervent tous. Bon j'ai peut-être exagéré un peu mais elle aussi elle a abusé mais &cce
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  PARTIE 5Je suis de nature jalouse mais j’ai une confiance absolue en William. Qui que ce soit cette fille ce n’est pas une menace-Allô ? Baby tu es là ? Heho Will ? Par contre qu'elle l'appelle baby m'énerve au plus haut point. -Ce n’est pas William, dis-je enfin -C’est qui ? Me demande-t-elle de manière agressive. -Ta mère, je réponds sur le même ton-Pardon ? -Je répète ? -Non mais tu es qui toi sale impolie et où est William ? -Je suis Malika, sa femme. Toi tu es qui ? -Ah ! La pouffiasse dont il parle tout le temps. Sa femme, rires. Qui t'a mis la bague au doigt ? Un bébé comme ça. La femme de William se sera moi, une vraie femme. Toi tu n'es que de passage.Elle raccroche avant que je ne puisse dire quoique ce soit. C’est
last updateLast Updated : 2021-10-20
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  PARTIE 6MADINA AÏDARA SALL -Je suis content pour toi. Afin tu vas te caser Elle éclate de rire pendant que je la regarde. Donc c'est comme ça qu'on se sent quand on va se marier. Maman vient attirer par les cris. Tata Aïda lui montre sa bague et elles se mirent à crier tous les deux -Oh elle est magnifique cette bague. Je suis si heureuse pour toi. Tu le mérites tellement, lui dit ma mère. -Merci. J'ai l'impression que mon coeur va exploser de joie, répond tata Aïda en élargissant son sourire encore plus.-Ça y est. Il faut qu'on organise tout ça, dit ma mère enthousiaste. Vous avez retenu une date  ?-Non pas encore. Il doit venir avec sa famille voir Maël et maman -Même sans un sou, on te l'offre, lui dit mon père -Mais tu es mauvais. Tu veux te débarrasser de mo
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  PARTIE 7-Il n’est pas un peu toc toc sur les bords ton frangin non ? Me demande Lika-Pas que sur les bords Lika. Bon je suis prête. On y va Elle prend mon sac. C’est Ahmed qui m’aide à nouveau à descendre les escaliers. C’est son rôle depuis que je suis devenue invalide. On prend un taxi après une dure négociation. Mes parents habitent dans un quartier luxueux et les taxis veulent en profiter pour taxer un max. Seul son frère est à la maison quand on arrive devant la télévision à jouer à tuer des gens. -Ham’ tu aides Dina à monter les escaliers stp ? J’ai les mains chargées là-Euh…non c’est bon. Je vais me débrouiller, je lui dis. Pas Hammel, surtout pas Hammel. Je regarde Lika avec de gros yeux et elle fait semblant de ne pas comprendre ce que j’essai
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  PARTIE 8MALIKA KAAvec Liam on est allés dire au revoir à ma M. le lendemain comme elle partait à San Francisco. -On ne se reverra pas Willy avant que tu partes à Lyon so Good luck for all. Et puis je t'appellerai avant si M. n'occupe pas ta ligne à longueur de temps.-Merci ma petite américaine. T'inquiète je trouverai un moment pour qu'on se parle toi et moi-Cool. J'attends la mention Excellente parce que le bac tu l'auras à coup sûr -J'espère Mes deux moitiés se sont pris dans les bras. Je m'y suis mêlée et on s’est faits un câlin à trois. -Tu m'appelles quand tu arrives, je dis à Dina-Dès que je descends de l'avion, me promet-elle. Tu vas me manquer -Tu me manques déjà, je lui réponds. -J'ai demandé à Ra
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  PARTIE 9MALIKA KAOn est fin août et j'ai l'impression que mon cœur est vide. J'ai l'impression d'être une morte qui se promène sur terre. Je n'arrête pas de pleurer pour toute raison. Je passe mon temps chez Liam. Même l'histoire de Bilo et son vieux ne me préoccupe plus. On était couchés dans son lit ma tête sur son épaule, dans le silence. Je me suis mise tout d'un coup à pleurer mais jusqu'à en hoqueter. -Tu me fais peur Lili. Arrête de pleurer s'il te plaît -Je suis désolée sniff-Ça me fait mal au cœur de te voir comme ça. -Je sais. J'essaie de ne pas penser que tu vas partir et que je ne…Je recommence les pleurs. Il me sert contre lui jusqu'à ce que je me calme -Je crois que je vais rester. Si tu pleures alors que je ne suis pas encore parti qu'e
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  PARTIE 10(...)-Tu es bien matinale. J'espère que tout va bien -Je crois que je vais perdre mes enfants.-Comment ça ?-Figure toi que Bilo sort avec Racine-QUI ? Crie-t-elle. J'ai cru mal entendre -Tu as bien entendu. Racine que tu détestes-Il n'est pas mort celui-là ?-Gaëlle !-C'est tout que mérite ce salopard. Ta fille est folle ou quoi ? Ce sale type qui a l'âge d'être son père en plus. Elle a quoi dans la cervelle ?-Tout ça n'est pas le pire.-Ne me dis pas qu'il a osé en parler -Il lui a dit Gaëlle. -Donc celui-là va te gâcher la vie éternellement. De quel droit annonce-t-il ce genre de choses à tes enfants ? DE QUEL DROIT ? Si jamais je le crois je vais lui couper ce qui fait de lui un homme -Si tu avais vu comment Bilo m
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