Chapitre 2
La grosse berline de Charles Amon était stationnée sur le parking de l'entreprise Amon & compagnie. A l'intérieur, le jeune vice-président de la société était assit derrière le volant. Il avait les yeux masqués derrière d'épais lunettes sombres et se tenait la tête entre les mains. Malgré l'heure avancée de la matinée, il ne se décidait pas à sortir. Il ne pouvait pas. Pas avant d'être prêt pour sa réunion avec le conseil d'administration. Il travaillait donc. Une dernière fois en effet, le jeune homme consultait les dossiers qu'il avait entre les mains.
Ce matin, l'avenir de l'entreprise familiale se jouait. Charles avait la lourde charge de convaincre les membres du conseil d'administration de s'ouvrir au monde en collaborant avec de potentiels investisseurs.En tant que vice président de la société, Charles Amon était chargé de présider la réunion en l'absence de son père. Il espérait se montrer à la hauteur de cette tâche. Pourtant, ce n'était pas gagné d'avance. Il avait une forte migraine et il souffrait atrocement. La tâche n'allait pas être facile. Un peu plus tôt, il avait avalé deux cachets d'aspirine pourtant. Mais apparemment, ceux-ci semblaient ne pas faire effet. Peut-être fallait-il patienter ?A bout de nerfs, Charles Amon soupira. Cette migraine, il aurait volontiers pût s'en passer. Mais voilà, la veille, il n'avait rien trouvé de mieux que d'aller faire la fête. Il était resté dans le nightclub jusqu'à tard dans la nuit. Cette mauvaise habitude était devenue récurrente chez le jeune homme. Charles Amon n'avait pas toujours été comme ça pourtant. Jadis, il était ce qu'on pouvait qualifier de fils de bonne famille. Il était un jeune homme calme et rangé. Charles qui secondait son père dans la société familiale ne sortait jamais. Il était toujours fourré dans les locaux de l'entreprise et ne jurait que par son travail.Il était brillant un homme d'affaires. Un visionnaire. Il était diplômé de l'une des meilleures universités des États Unis où il avait étudié le management. A cet époque, rien ne l'avait passionné plus que l'envie de pousser l'entreprise familiale vers le haut. Charles avait été sur la bonne voie. En seulement cinq ans, il avait réussi à redresser les chiffres d'affaires qui avait connu une baisse notoire les années précédentes. Par sa volonté et son dynamisme, il avait redonné un nouveau souffle à l'entreprise. Le miracle aurait pu continuer. Mais c'était sans compter l'humiliation que Marianne lui avait infligé et les fiançailles qui avait dû être rompu.Cette histoire là, Charles en avait été longuement affecté. Par chance, il s'en était remit. Du moins c'était ce dont il s'évertuait à se persuader. Pourtant, il avait mal. Un tout petit peu mal, rien que d'y penser. Il avait en effet toujours de la peine à comprendre ce qui était arrivé. Pourquoi ? Pourquoi Marianne lui avait-elle fait cela ? Il l'avait tant aimé. Pour elle, il était prêt à tout. Il lui aurait décroché la lune si elle le lui avait demandé. Mais son amour ne lui avait pas suffit. Elle l'avait trahit. A quelques jours seulement de la date de leur mariage, elle n'avait pas pû s'empêcher de le tromper avec un autre. Chez eux. Dans leur lit.Il les avait surpris. Aujourd'hui encore, Charles revoyait clairement la scène. Lui qui rentrait du bureau à l'improviste. Les soupirset les plaintes qui lui parvenaient de la chambre à coucher. A cet instant, Charles avait immédiatement su ce qui se passait. Ce genre de choses, ça se perçoit, rien que dans l'air. Charles avait perçu la trahison de Marianne avant de la prendre sur le fait. Mais il avait eu besoin de constater les faits de ses propres yeux. Alors, il s'était laissé guider par le son des voix. En automate, il s'était dirigé jusqu'à leur chambre et il les avait trouvé, enlacés l'un à l'autre, nus comme des verres. Les amants étaient en pleine copulation. Marianne gémissait sous les coups de rien de son étalon qui s'évertuait à la chevaucher avec fougue. Charles avait été choqué par un tel spectacle. Il était resté pétrifié sur place. Incapable de bouger. Incapable de parler. Il s'était contenté de les regarder. Pendant combien de temps était-il resté là à les observer ? Une minute ? Une éternité ? Il n'aurait su le dire. Même aujourd'hui. Occupés par leur sale besogne, les deux amants ne l'avaient pas tout de suite vu. Quand ce fut enfin le cas, ils avaient tous les deux sursautés. L'homme, dont Charles ignorait l'identité avait ensuite prit peur. Il avait deviné qui était Charles sans que celui-ci n'ai besoin de dire quoi que ce soit et avait voulu prendre la fuite. Mais contre toute attente, Marianne l'avait retenu.— Où est-ce que tu vas chéri ? lui avait-elle demandé en lui agrippant le bras. Reste ici !
Éberlué, le salaud l'avait considéré avec de gros yeux. Charles aussi. Il était complètement sidéré mais n'avait pas réagit. Il s'était contenté de dévisager cette inconnue avec laquelle il était fiancé.
— Qu'est-ce qui se passe ? s'était écrié Charles dans un cri de désespoir. Bon sang ....
En état de choc, il s'était pris la tête entre les mains. Marianne qui n'avait pas voulu lui laisser de répit avait alors éclaté de rire.
Son amant à côté d'elle l'avait observé, visiblement scotché par son audace. Son regard surpris s'était ensuite porté sur Charles avant de revenir vers Marianne. Il ne comprenait pas ce qui se passait. Charles non plus. Enfin, ce dernier avait alors questionné Marianne.— P-Pourquoi ? avait-il begayé d'une voix blanche et le regard douloureux. Comment as-tu osé ?
Il avait posé la question en espérant avoir des réponses mais l'attitude même de Marianne l'en avait aussitôt dissuadé.
Elle lui avait paru si mesquine et tellement machiavélique, ainsi couché dans ce lit qui avait été le leur. Son attitude n'exprimait aucun remord. Pas le moindre regret. Une infidèle qui semblait s'enorgueillir de son infidélité. Depuis combien de temps se payait-elle sa tête ? Charles n'aurait su le dire.Pourtant son infidélité avait été si évidente. Tous les signaux avaient été là. Marianne qui n'était presque jamais à la maison et toujours partie on ne sait où. Elle aimait passer ses journées à faire les boutiques. Le shopping et faire chauffer sa carte de crédit, il n'y avait que cela qui l'intéressait vraiment. Tout le reste avait le mérite de l'agacer. Elle n'écoutait jamais quand il lui parlait. Elle avait pour habitude de le repousser.Marianne ne l'avait jamais aimé. Tout ce qui l'avait intéressé chez lui, c'était uniquement et rien d' autre que son argent. Charles en était convaincu à présent. Mais à cette époque, il n'avait rien voulu voir ni comprendre. Comment avait-il pu être si aveugle ? Un imbécile, voilà ce qu'il était, à s'obstiner à ne pas vouloir voir la vérité en face.Son ami Claude avait essayé de le prévenir pourtant. Il avait tenté de lui ouvrir les yeux plusieurs fois. Il n'avait pas arrêté de lui faire part de ses doutes. A chaque fois, Charles l'avait envoyé se faire foutre. Dire qu'il l'avait même traité de menteur ! Finalement, il avait dû lui donner raison. Il avait fallu qu'il surprenne Marianne dans leur lit avec cet homme pour qu'il comprenne enfin. La garce ! Il la revoyait encore, le souvenir intact. Adossée sur le lit, les draps recouvraient à peine sa nudité. Le regard fière et audacieux, elle l'avait défié. La jeune femme n'avait manifesté aucune honte, pas la moindre gêne. Au contraire, Marianne lui avait jeté son mépris à la figure. Charles sous le poids de la douleur s'était alors enfuit de chez lui. Comme un lâche. Sans entendre la moindre explication. Marianne si cruelle et pourtant si belle même dans sa trahison lui avait brisé le coeur.Depuis Charles Amon avait beaucoup changé. Il n'était plus tout à fait le même. Il lui était devenu impossible de faire confiance à qui que ce soit encore moins aux femmes. Les femmes, Charles s'en méfiait à présent. Il éprouvait surtout un malin plaisir à collectionner les idylles sans lendemain. L'amour n'avait plus de raison d'être. Ses relations avec les femmes n'étaient plus qu'un vulgaire moyen d'assouvir ses plus bas instinct. Ainsi, il s'était constitué un tableau de chasse assez impressionnant. Avec son ami Claude, ils s'amusaient à coucher avec les plus belles filles de la ville. Il avait surtout une préférence pour les femmes de bonne famille. Plus elles lui résistaient plus son désir de les faire succomber s'intensifiait. Mais au sein de l'entreprise, Charles s'efforçait de faire profil bas. Pour lui, il était inconcevable de mélanger plaisir et travail. Il était certes un don Juan mais n'était pas pour autant un porc. Il savait se contenir. Ses nombreuses collaboratrices pouvaient en témoigner. D'ailleurs, la plupart qui avait espéré lui mettre le grapin dessus s'étaient faites froidement rembarrées. Cependant, le jeune homme avait fait l'erreur de déroger à cette règle. À présent, il s'en mordait les doigts. Sans pouvoir lui résister, il avait succombé aux charmes d'Iris, une de ses assistantes. Sulfureuse, il avait toujours pressentie que cette jeune femme au physique plantureux n'était pas une femme pour lui. Pourtant, Charles devait admettre que les courbes de la jeune femme, ne l'avait pas laissé indifférent. Cependant, Charles toujours fidèle à ses principes avait gardé ses distances. Iris, telle une araignée avait tissé patiemment sa toile autour de lui. Certainement avait elle attendu le moment propice pour dévorer sa proie. Ce moment s' était présenté en effet, un soir de forte pluie. Alors que Charles s'apprêtait à rentrer chez lui après avoir travaillé tardivement, la jeune femme s'était présentée à la porte de son bureau. Pressé de rentrer, il n'avait pas voulu lui prêter d'attention. D'une oreille distraite, il avait à peine écouté Iris lui demander s'il pouvait la raccompagner chez elle compte tenu de la pluie. Charles qui n' avait pas eut le temps de lui répondre avait soudain entendu la jeune femme verrouiller la porte. Interloqué, le jeune homme avait levé subitement le regard vers Iris. Dans les yeux de celle-ci, il y avait lu une lueur étrange qui l'avait étrangement excité. Instinctivement, il avait compris les intentions de la jeune femme. Sans aucune pudeur, celle-ci avait lentement ôté ses vêtements. Charles avait alors perdu le contrôle. Sur la table de son bureau, avec Iris, ils avaient plusieurs fois atteint le septième ciel. Après cette nuit, il avait naïvement espéré ne plus reproduire ce qu'il considérait jusqu'à présent comme une erreur. Mais c'était sous-estimer Iris. La jeune assistante le tenait et n'était pas prête à le lâcher. Elle avait réussi à ce qu'il l'entretienne et qu'il lui loue un appartement dans un quartier huppé d'Abidjan. Mais Iris était gourmande et avait voulu plus. Elle avait voulu qu'il officialise leur relation, demeuré jusque là clandestine. Elle lui avait même proposé de se présenter à ses parents. Charles n'avait pas pût s'empêcher de lui rire au nez.-Mais, il n'y a absolument rien de sérieux entre nous , lui avait il affirmé entre deux fous rires.Alors, dans toute l'entreprise, Iris avait fait courir la rumeur de leur liaison. À bout de nerfs, Charles avait tenté de rompre avec la jeune femme. Mais celle-ci s'accrochait du mieux qu'elle pouvait. L'atmosphère au bureau devenait pesante. Depuis, Charles qui avait arrêté de coucher avec Iris l'évitait. Il avait finalement résolu de la faire transférer dans un autre service et dès lors avait exigé qu'on lui trouve une autre assistante . Charles qui laissait cette tâche au service des ressources humaines avait insisté pour qu'il soit privilègié des candidatures masculines. Il n'était pas certain de vouloir renouveler l'expérience Iris avec une autre. Les jolies femmes, il y en avait partout dans la ville d'Abidjan. Il n'avait donc pas besoin de compromettre sa réputation et la qualité de son travail.D'un effort qui lui parut surhumain, le jeune homme sorti de sa Mercedes rutilante. S'engageant vers l'immeuble, une jeune femme qui avançait au pas de course le bouscula brutalement, renversant par la même occasion son attaché case et tous les documents qu'il contenait. Charles proféra une litanie d'injures en observant ses documents répandus sur le sol. Se baissant pour les ramasser, il fut imité par la jeune femme qui lui heurta accidentellement la tête. Le jeune homme sous l'effet de la douleur grimaça en reculant . La migraine qui le faisait déjà souffrir s'accentua. Sa tête semblait soudain vouloir exploser. Se relevant péniblement, Charles eut soudain le vertige. Il eut cette mauvaise impression qu'il allait s'évanouir. Alors, il ferma un moment les yeux. La jeune femme l'air confuse n'arrêtait pas de s'excuser. Il l'entendait s'alarmer de sa voix aigue.--Excusez moi monsieur, je suis vraiment désolée, s'excusait elle, vous allez bien,puis je faire quelque chose ? Je suis vraiment désolé....Charles qui gardait les yeux toujours fermés se tenait la tête entre les mains. La voix perçante de la jeune femme l'agaçait et lui donnait encore plus mal à la tête. Il ne voulait qu'une seule chose, qu'elle se taise enfin.-Je vais bien, marmonna t-il, ça va aller ....En réouvrant les yeux, Charles aperçu la jeune femme. Belle, celle-ci avait de grands yeux en amande dont le blanc porcelaine contrastait agréablement avec sa peau noire ébène. Envoûté par les yeux à la fois doux et délicats qui le fixaient l'air inquiets, Charles demeura un court instant troublé . Le regard masqué derrière ses lunettes sombres, il détailla attentivement la jeune femme. Celle-ci à la beauté singulière se distinguait des femmes qu'il avait l'habitude de côtoyer. Naturelle, il émanait de cette inconnue une beauté à la fois brute et sauvage comme on n'en voyait plus. Etait-ce le teint de sa peau en voie de disparition dans la ville d'Abidjan qui la rendait si particulière ou simplement ce regard si captivant ? Charles l'ignorait. Il savait juste que quelque chose en elle l'attirait sans qu'il ne puisse le définir. Cette beauté énigmatique lui rappelait étrangement...Marianne. Subitement, le jeune homme sentit la blessure au coeur qu'il croyait cicatrisée se réouvrir. Charles arracha d'un geste brusque son attaché case des mains de la jeune femme qui le tenait.-Dorénavant, faites plus attention à où vous mettez les pieds, lui intima t-il sèchement en se détournant.Sonia interdite observa le jeune homme s'éloigner. Qu'est ce qui lui prenait ? se demanda t-elle surprise. Quel jeune homme bizarre pensa t-elle. Qui était ce ? à en voir son costume et l'odeur agréable de son parfum, elle devinait que ce devait être sûrement l'un des patrons de l'entreprise ou en tout cas quelqu'un d'important. Il paraissait pourtant si jeune et plutôt bel homme, quoi qu'avec les lunettes qu'il portait il lui était difficile de se prononcer objectivement .Chapitre 3Ce matin, Iris était préoccupée. Ses yeux étaient aux aguets. Rien ne lui échappait derrière son poste d'ordinateur. Elle fixait surtout la porte d'entrée. La jeune femme attendait la venue de Charles Amon. Celui-ci de nature ponctuelle n'allait pas tarder à débarquer d'ici quelques minutes. Iris en était sur. Elle ne le connaissait que trop bien pour avoir étudié les habitudes du jeune homme dans les moindres détails.La jeune femme savait déjà un grand nombre d'information sur son patron avant d'intégrer la société. Elle savait entre autre qu'en plus d'être immensément riche, celui-ci était l'un des célibataires les plus convoités d'Abidjan. Son célibat selon les ragots, résultait d'une histoire de trahison. Son ex-fiancée l'aurait trompé. Charles était donc un
Chapitre 4Accélérant le pas, il s'engouffra rapidement dans son bureau. Derrière la porte qu'il referma bruyamment, Charles soupira. Depuis qu'il souhaitait éviter son ex amante, l'affronter chaque matin était pour lui une véritable épreuve. Il devait chaque jour trouver des excuses et autres stratagèmes pour repousser la jeune femme. Celle ci pourtant persistait dans son désir à vouloir lui parler. De quoi voulait elle l'entretenir ? ils s'étaient déjà tout dit. Tout était fini entre eux. Cela paraissait plus qu'évident. Qu'est ce qu'iris avait encore du mal à comprendre ? Elle l'agaçait à la fin avec son entêtement. Il allait être à bout de patience.Bientôt, il n'allait plus se forcer à user de tact avec elle et allait lui dire franchement ses quatres vérités.N
Chapitre 5Sonia suivait monsieur Koffi comme une automate. Bien trop contente, elle avait du mal à réfléchir. Elle n'en revenait pas. Elle croyait rêvé. Elle avait encore du mal à réaliser que c'était elle qui avait été retenue pour être l'assistante du vice directeur général. À l'annonce de sa réussite, Sonia n'avait pas pût retenir ses cris de joie. Au comble du bonheur elle avait laissé éclater sa joie. Le montant seul de son salaire lui avait donné le plus grand des sourires. Enfin, elle allait avoir un emploie stable et bien rémunéré. A l'abri financièrement, elle pourrait en finir avec la précarité et les privations. Maîtrisant son envie folle d'exprimer sa joie, Sonia observait d'un œil distrait, son nouveau responsable lui faire visiter les lieux.-Bien, maintenant, veu
C'était très tôt le matin. Le soleil qui s'était levé depuis peu se cachait derrière d'épais nuages. La ville d'Abidjan s'animait. La circulation était déjà dense comme tous les débuts de semaine. Au milieu des nombreuses automobiles et autres voitures qui circulaient sur le boulevard Valéry Giscard d'Estaing, le bus qui transportait Sonia se frayait un passage. Il roulait à vive allure et tanguait dangereusement sur le côté. Le véhicule de transport en commun était bondé à craquer. Une marrée humaine y était agglutinée. Les passagers étaient coincés à l'intérieur, serrés les uns à côté des autres. On aurait dit des sardines. Impossible de respirer. Ils avaient tous l'impression d'étouffer. Pourtant, personne n'osait se plaindre. Tous gardait le silence. Ils prenaient leur
Chapitre 5Sonia suivait monsieur Koffi comme une automate. Bien trop contente, elle avait du mal à réfléchir. Elle n'en revenait pas. Elle croyait rêvé. Elle avait encore du mal à réaliser que c'était elle qui avait été retenue pour être l'assistante du vice directeur général. À l'annonce de sa réussite, Sonia n'avait pas pût retenir ses cris de joie. Au comble du bonheur elle avait laissé éclater sa joie. Le montant seul de son salaire lui avait donné le plus grand des sourires. Enfin, elle allait avoir un emploie stable et bien rémunéré. A l'abri financièrement, elle pourrait en finir avec la précarité et les privations. Maîtrisant son envie folle d'exprimer sa joie, Sonia observait d'un œil distrait, son nouveau responsable lui faire visiter les lieux.-Bien, maintenant, veu
Chapitre 4Accélérant le pas, il s'engouffra rapidement dans son bureau. Derrière la porte qu'il referma bruyamment, Charles soupira. Depuis qu'il souhaitait éviter son ex amante, l'affronter chaque matin était pour lui une véritable épreuve. Il devait chaque jour trouver des excuses et autres stratagèmes pour repousser la jeune femme. Celle ci pourtant persistait dans son désir à vouloir lui parler. De quoi voulait elle l'entretenir ? ils s'étaient déjà tout dit. Tout était fini entre eux. Cela paraissait plus qu'évident. Qu'est ce qu'iris avait encore du mal à comprendre ? Elle l'agaçait à la fin avec son entêtement. Il allait être à bout de patience.Bientôt, il n'allait plus se forcer à user de tact avec elle et allait lui dire franchement ses quatres vérités.N
Chapitre 3Ce matin, Iris était préoccupée. Ses yeux étaient aux aguets. Rien ne lui échappait derrière son poste d'ordinateur. Elle fixait surtout la porte d'entrée. La jeune femme attendait la venue de Charles Amon. Celui-ci de nature ponctuelle n'allait pas tarder à débarquer d'ici quelques minutes. Iris en était sur. Elle ne le connaissait que trop bien pour avoir étudié les habitudes du jeune homme dans les moindres détails.La jeune femme savait déjà un grand nombre d'information sur son patron avant d'intégrer la société. Elle savait entre autre qu'en plus d'être immensément riche, celui-ci était l'un des célibataires les plus convoités d'Abidjan. Son célibat selon les ragots, résultait d'une histoire de trahison. Son ex-fiancée l'aurait trompé. Charles était donc un
Chapitre 2La grosse berline de Charles Amon était stationnée sur le parking de l'entreprise Amon & compagnie. A l'intérieur, le jeune vice-président de la société était assit derrière le volant. Il avait les yeux masqués derrière d'épais lunettes sombres et se tenait la tête entre les mains. Malgré l'heure avancée de la matinée, il ne se décidait pas à sortir. Il ne pouvait pas. Pas avant d'être prêt pour sa réunion avec le conseil d'administration. Il travaillait donc. Une dernière fois en effet, le jeune homme consultait les dossiers qu'il avait entre les mains.Ce matin, l'avenir de l'entreprise familiale se jouait. Charles avait la lourde charge de convaincre les membres du conseil d'administration de s'ouvrir au monde en collaborant avec de potentiels investisseurs.En tant que vice
C'était très tôt le matin. Le soleil qui s'était levé depuis peu se cachait derrière d'épais nuages. La ville d'Abidjan s'animait. La circulation était déjà dense comme tous les débuts de semaine. Au milieu des nombreuses automobiles et autres voitures qui circulaient sur le boulevard Valéry Giscard d'Estaing, le bus qui transportait Sonia se frayait un passage. Il roulait à vive allure et tanguait dangereusement sur le côté. Le véhicule de transport en commun était bondé à craquer. Une marrée humaine y était agglutinée. Les passagers étaient coincés à l'intérieur, serrés les uns à côté des autres. On aurait dit des sardines. Impossible de respirer. Ils avaient tous l'impression d'étouffer. Pourtant, personne n'osait se plaindre. Tous gardait le silence. Ils prenaient leur