Chapitre 5
Sonia suivait monsieur Koffi comme une automate. Bien trop contente, elle avait du mal à réfléchir. Elle n'en revenait pas. Elle croyait rêvé. Elle avait encore du mal à réaliser que c'était elle qui avait été retenue pour être l'assistante du vice directeur général. À l'annonce de sa réussite, Sonia n'avait pas pût retenir ses cris de joie. Au comble du bonheur elle avait laissé éclater sa joie. Le montant seul de son salaire lui avait donné le plus grand des sourires. Enfin, elle allait avoir un emploie stable et bien rémunéré. A l'abri financièrement, elle pourrait en finir avec la précarité et les privations. Maîtrisant son envie folle d'exprimer sa joie, Sonia observait d'un œil distrait, son nouveau responsable lui faire visiter les lieux.
-Bien, maintenant, veuillez me suivre, je vous montrerai votre nouveau bureau.Le pas enthousiaste, Sonia avançait derrière monsieur Koffi. Ensemble, ils prirent l'ascenseur et montèrent au 4ème étage de l'immeuble. L' étage était réservé aux dirigeants de la société, selon les dires de monsieur Koffi. Traversant un long couloir aux murs immaculés, Sonia pouvait effectivement lire sur chacune des portes, les différents postes de responsabilité qu'occupait chacun des locataires. Devant celui portant l'inscription du vice directeur général, monsieur Koffi s'arrêta, frappa la porte et l'ouvrit. Derrière un bureau aux immenses baies vitrées, une jeune femme se levait déjà de son fauteuil. D'une démarche féline, celle-ci vint à leur rencontre. Sonia, curieuse la détailla du regard. Perchée sur des hauts talons, la jeune femme était sexy dans sa robe tailleur moulante. Sonia la trouva franchement belle mais quelque peu vulgaire. Sa robe qui lui arrivait à peine au dessus des genoux découvrait une grande partie de ses jambes. De plus, avec son décolleté plongeant dont semblait vouloir s'échapper sa poitrine généreuse, elle manquait vraiment de classe. Qui était ce ? Se demanda Sonia. Souriante, celle-ci tendit la main à monsieur Koffi qui la serra chaleureusement. D'un ton amical, ils échangèrent quelques cordialités. Puis, monsieur Koffi, dans un éclair de lucidité entreprit de faire les présentations.-Iris, je te présente ta nouvelle collègue, mademoiselle Sonia,lui dit il en désignant Sonia. Mademoiselle Sonia, je vous présente mademoiselle Iris, l'une des assistantes de notre vice directeur.-Bienvenu parmi nous, lui souhaita Iris en lui serrant la main.
Suspicieuse, la jeune femme s' interrogeait au sujet de Sonia sans rien laisser paraître. Loin d'être dupe, Iris flairait en la venue de cette nouvelle, la confirmation des rumeurs dont elle avait eut vent. Pourtant, elle fit néanmoins l'effort de garder son calme. Ce n'était pas le moment pour elle d'agir, Iris en était convaincu. Afin de tirer avantages de la situation, il lui fallait faire preuve de patience. Alors, d'un sang froid admirable, la jeune femme se contenta de s'enquérir de l'objet de la visite inattendue du responsable du personnel. Monsieur Koffi parut instant confu. Comment dire à Iris qu'il venait présenter sa remplaçante au patron ? Pour toute réponse, il se contenta alors de demander à voir le vice directeur. -Monsieur Charles est toujours en réunion, répondit Iris, les mains sur les hanches. Mais si je peux me rendre utile n'hésitez pas.Monsieur Koffi parut visiblement embarrassé. Se grattant la tête, il se demandait bien ce qu'il allait pouvoir faire. Devait il partir ou rester ? Et dans les deux cas, devait il laisser Sonia avec Iris ou partir avec elle ? Heureusement pour lui, Charles ouvrant la porte du bureau apparut. Le jeune homme avait l'air de bonne humeur. Assurement, sa réunion avec les membres du conseil d'administration qui venait à peine de s'achever c'était bien passé. Malgré lui, monsieur Koffi poussa un profond soupir.-Bonjour monsieur, fit Monsieur Koffi -Comment allez vous, lui répondit Charles en esquissant un large sourire, quelle bonne nouvelle m'apporter vous ? À la vue de Sonia, le sourire de Charles se crispa. -Qui est ce ? S'enquit t-il de but en blanc, j'espère bien que ce n'est pas le collaborateur que vous étiez sensé m'envoyer.Monsieur Koffi demeura perplexe devant la réaction inattendue du jeune vice président.-J'avais bien précisé que c'était d'un homme dont j'avais besoin, continua t-il hors de lui, est ce donc trop vous demander que vous fassiez correctement votre travail ? Monsieur Koffi surpris tenta de se justifier tant bien que mal en rejetant la faute sur le directeur des ressources humaines.-Faites lui appelle, lui répondit Charles, je veux le voir immédiatement ordonna t-il avant d'entrer dans son bureau.Quand le son de la porte du bureau claqua, un silence de cimetière retomba. Sonia, Iris et monsieur Koffi se scrutaient immobiles. Personne n'osait bouger. Monsieur Koffi avait du mal à comprendre la scène à laquelle il venait d'assister. Depuis ces dernières années qu'il travaillait avec le jeune homme c'était bien la toute première fois que celui-ci élevait la voix sur lui. Cette attitude lui fit l'effet d'une douche froide. Pourquoi son jeune patron si cordial et bien éduqué s'était il emporté pour si peu ? Quel mal il y avait-il à travailler avec cette jeune femme. Si Monsieur Kadjo, le directeur des ressources humaines l'avait choisit n'était ce pas pour des raisons amplement valables ? Pourquoi Charles se montrait-il si soudainement difficile en remettant en cause la capacité de jugement de son service des ressources humaines ? Son aventure avec Iris était -elle la cause de sa détermination à vouloir forcément travailler avec un homme ? En effet comme la plupart des employés de l'entreprise, Koffi n'ignorait rien de la relation entre le vice président et sa jolie assistante. La nouvelle ne l'avait guère surpris quand il l'avait apprise. À vrai dire, il s'en doutait déjà. Il en avait eut le pressentiment dès qu'il avait vu Iris pour la première fois. Les mini jupes que portait celle ci et la manière dont elle se tortillait devant Charles, avait vite achevé de le convaincre sur les intentions de la jeune femme. Parvenu à ses fins, il ignorait ce qui avait bien pût se passer pour que le jeune homme puisse chercher désespérément à se débarrasser d'elle. À présent Koffi la plaignait. Tout le monde parlait d'elle dans son dos, la montrait du doigt et inventait toutes sortes de ragots sur son compte. Les rumeurs au sein de l'entreprise allait bon train. D'une certaine façon, Koffi était soulager qu'Iris soit bientôt mutée dans un autre service. D'ailleurs c'était à lui en tant que chef de service de lui annoncer la nouvelle. Il appréhendait déjà la réaction de la jeune femme. Comment allait elle réagir ? Dans l'immédiat là n'était pas la question. Koffi devait résoudre le problème qui concernait sa remplaçante. Qu'allait il advenir de la jeune femme puisque Charles n'en voulait pas. Il était gêné pour elle. Il était inconcevable après lui avoir donné de l'espoir de la renvoyer. Certainement, monsieur Kadjo allait trouver une solution. Il le devait, se dit il en scrutant la pauvre Sonia. Assise sur un fauteuil, les épaules voûtées, celle ci avait le regard triste. À voir ses magnifiques yeux perdus dans le vide, Koffi devinait qu'elle avait l'esprit ailleurs. La jeune femme en effet s'interrogeait sur la réaction qu'avait eut Charles à son égard. Sonia se demandait entre autre si celui-ci n'avait pas une certaine antipathie à son égard. Peut être était ce en raison de la bourde qu'elle avait commise plutôt ce matin. Sonia avait bien eut le pressentiment que le jeune homme n'était pas quelqu'un d'ordinaire. Lorsqu'elle l'avait reconnu tout à l'heure, elle avait été à la fois ravie et paniquée. L'éventualité de travailler avec le jeune homme lui avait plût étrangement. Puis avec effarement, elle avait vu le visage de ce dernier se durcir lorsque leurs yeux s'étaient rencontrés.C'était très tôt le matin. Le soleil qui s'était levé depuis peu se cachait derrière d'épais nuages. La ville d'Abidjan s'animait. La circulation était déjà dense comme tous les débuts de semaine. Au milieu des nombreuses automobiles et autres voitures qui circulaient sur le boulevard Valéry Giscard d'Estaing, le bus qui transportait Sonia se frayait un passage. Il roulait à vive allure et tanguait dangereusement sur le côté. Le véhicule de transport en commun était bondé à craquer. Une marrée humaine y était agglutinée. Les passagers étaient coincés à l'intérieur, serrés les uns à côté des autres. On aurait dit des sardines. Impossible de respirer. Ils avaient tous l'impression d'étouffer. Pourtant, personne n'osait se plaindre. Tous gardait le silence. Ils prenaient leur
Chapitre 2La grosse berline de Charles Amon était stationnée sur le parking de l'entreprise Amon & compagnie. A l'intérieur, le jeune vice-président de la société était assit derrière le volant. Il avait les yeux masqués derrière d'épais lunettes sombres et se tenait la tête entre les mains. Malgré l'heure avancée de la matinée, il ne se décidait pas à sortir. Il ne pouvait pas. Pas avant d'être prêt pour sa réunion avec le conseil d'administration. Il travaillait donc. Une dernière fois en effet, le jeune homme consultait les dossiers qu'il avait entre les mains.Ce matin, l'avenir de l'entreprise familiale se jouait. Charles avait la lourde charge de convaincre les membres du conseil d'administration de s'ouvrir au monde en collaborant avec de potentiels investisseurs.En tant que vice
Chapitre 3Ce matin, Iris était préoccupée. Ses yeux étaient aux aguets. Rien ne lui échappait derrière son poste d'ordinateur. Elle fixait surtout la porte d'entrée. La jeune femme attendait la venue de Charles Amon. Celui-ci de nature ponctuelle n'allait pas tarder à débarquer d'ici quelques minutes. Iris en était sur. Elle ne le connaissait que trop bien pour avoir étudié les habitudes du jeune homme dans les moindres détails.La jeune femme savait déjà un grand nombre d'information sur son patron avant d'intégrer la société. Elle savait entre autre qu'en plus d'être immensément riche, celui-ci était l'un des célibataires les plus convoités d'Abidjan. Son célibat selon les ragots, résultait d'une histoire de trahison. Son ex-fiancée l'aurait trompé. Charles était donc un
Chapitre 4Accélérant le pas, il s'engouffra rapidement dans son bureau. Derrière la porte qu'il referma bruyamment, Charles soupira. Depuis qu'il souhaitait éviter son ex amante, l'affronter chaque matin était pour lui une véritable épreuve. Il devait chaque jour trouver des excuses et autres stratagèmes pour repousser la jeune femme. Celle ci pourtant persistait dans son désir à vouloir lui parler. De quoi voulait elle l'entretenir ? ils s'étaient déjà tout dit. Tout était fini entre eux. Cela paraissait plus qu'évident. Qu'est ce qu'iris avait encore du mal à comprendre ? Elle l'agaçait à la fin avec son entêtement. Il allait être à bout de patience.Bientôt, il n'allait plus se forcer à user de tact avec elle et allait lui dire franchement ses quatres vérités.N
Chapitre 5Sonia suivait monsieur Koffi comme une automate. Bien trop contente, elle avait du mal à réfléchir. Elle n'en revenait pas. Elle croyait rêvé. Elle avait encore du mal à réaliser que c'était elle qui avait été retenue pour être l'assistante du vice directeur général. À l'annonce de sa réussite, Sonia n'avait pas pût retenir ses cris de joie. Au comble du bonheur elle avait laissé éclater sa joie. Le montant seul de son salaire lui avait donné le plus grand des sourires. Enfin, elle allait avoir un emploie stable et bien rémunéré. A l'abri financièrement, elle pourrait en finir avec la précarité et les privations. Maîtrisant son envie folle d'exprimer sa joie, Sonia observait d'un œil distrait, son nouveau responsable lui faire visiter les lieux.-Bien, maintenant, veu
Chapitre 4Accélérant le pas, il s'engouffra rapidement dans son bureau. Derrière la porte qu'il referma bruyamment, Charles soupira. Depuis qu'il souhaitait éviter son ex amante, l'affronter chaque matin était pour lui une véritable épreuve. Il devait chaque jour trouver des excuses et autres stratagèmes pour repousser la jeune femme. Celle ci pourtant persistait dans son désir à vouloir lui parler. De quoi voulait elle l'entretenir ? ils s'étaient déjà tout dit. Tout était fini entre eux. Cela paraissait plus qu'évident. Qu'est ce qu'iris avait encore du mal à comprendre ? Elle l'agaçait à la fin avec son entêtement. Il allait être à bout de patience.Bientôt, il n'allait plus se forcer à user de tact avec elle et allait lui dire franchement ses quatres vérités.N
Chapitre 3Ce matin, Iris était préoccupée. Ses yeux étaient aux aguets. Rien ne lui échappait derrière son poste d'ordinateur. Elle fixait surtout la porte d'entrée. La jeune femme attendait la venue de Charles Amon. Celui-ci de nature ponctuelle n'allait pas tarder à débarquer d'ici quelques minutes. Iris en était sur. Elle ne le connaissait que trop bien pour avoir étudié les habitudes du jeune homme dans les moindres détails.La jeune femme savait déjà un grand nombre d'information sur son patron avant d'intégrer la société. Elle savait entre autre qu'en plus d'être immensément riche, celui-ci était l'un des célibataires les plus convoités d'Abidjan. Son célibat selon les ragots, résultait d'une histoire de trahison. Son ex-fiancée l'aurait trompé. Charles était donc un
Chapitre 2La grosse berline de Charles Amon était stationnée sur le parking de l'entreprise Amon & compagnie. A l'intérieur, le jeune vice-président de la société était assit derrière le volant. Il avait les yeux masqués derrière d'épais lunettes sombres et se tenait la tête entre les mains. Malgré l'heure avancée de la matinée, il ne se décidait pas à sortir. Il ne pouvait pas. Pas avant d'être prêt pour sa réunion avec le conseil d'administration. Il travaillait donc. Une dernière fois en effet, le jeune homme consultait les dossiers qu'il avait entre les mains.Ce matin, l'avenir de l'entreprise familiale se jouait. Charles avait la lourde charge de convaincre les membres du conseil d'administration de s'ouvrir au monde en collaborant avec de potentiels investisseurs.En tant que vice
C'était très tôt le matin. Le soleil qui s'était levé depuis peu se cachait derrière d'épais nuages. La ville d'Abidjan s'animait. La circulation était déjà dense comme tous les débuts de semaine. Au milieu des nombreuses automobiles et autres voitures qui circulaient sur le boulevard Valéry Giscard d'Estaing, le bus qui transportait Sonia se frayait un passage. Il roulait à vive allure et tanguait dangereusement sur le côté. Le véhicule de transport en commun était bondé à craquer. Une marrée humaine y était agglutinée. Les passagers étaient coincés à l'intérieur, serrés les uns à côté des autres. On aurait dit des sardines. Impossible de respirer. Ils avaient tous l'impression d'étouffer. Pourtant, personne n'osait se plaindre. Tous gardait le silence. Ils prenaient leur